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« Sans qu’il le sache » : ces conjonctions qui exigent le subjonctif

Pas facile, la conjugaison ! Au moment de conjuguer un verbe, il n’est pas rare de se demander quel mode choisir : indicatif ou subjonctif ? Or, le subjonctif est systématique après un certain nombre de conjonctions de subordination. En voici la liste.

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Au côté de la conjonction de subordination courante « que », il existe des conjonctions composées de deux mots ou plus, construites autour de « que » :

à condition que, afin que, à moins que, à supposer que, avant que, bien que, ce n’est pas que, de crainte que, de peur que, en admettant que, en attendant que, en supposant que, jusqu’à ce que, malgré que, non pas que, non que, pour peu que, pour que, pourvu que, quel que, quelque… que, qui que, quoi que, sans que, si peu que, si tant est que, soit que… soit que, supposé que, trop… pour que, etc.

Exemples : « de peur qu’elle ne fasse un mauvais choix », « en admettant que je prenne un appartement », « pourvu qu’il soit encore là », etc.

Toutes ces conjonctions composées sont suivies d’un verbe conjugué au subjonctif.

Pourquoi ? Parce qu’elles expriment un but (pour que, afin que), une condition (à condition que, pourvu que, pour peu que), une concession ou une opposition (bien que, malgré que, quoique), etc. Or, c’est toujours le subjonctif, mode de l’irréel, qui convient pour indiquer une chose envisagée ou hypothétique, un doute ou un souhait.

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Sandrine Campese - experte Projet Voltaire Avis de l’experte – Sandrine Campese, membre du comité d’experts Projet Voltaire

« Avant que » est suivi du subjonctif, d’accord, mais pas « après que » ! « Après que » est suivi de l’indicatif. Exemple : « Après qu’il est parti, j’ai pu commencer à travailler. »

Pourquoi ? Parce que l’action de la principale (commencer à travailler) se passe après celle de la subordonnée (partir). Il n’y a donc pas d’hypothèse ici, l’action s’est bien réalisée.

Astuce : remplacer « après que » par « dès que » : « Dès qu’il est parti, j’ai commencé à travailler. » C’est bien l’indicatif (passé composé) qui convient !

Pour s’entraîner : « après qu’il a » ou « après qu’il ait » ? « après que », indicatif ou subjonctif ?

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Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Elle a fermé la maison à clé de peur que quelqu’un ne s’y introduise.
  2. Pour peu que l’on prenne en main ces élèves, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
  3. À supposer qu’il dit la vérité, pourquoi le garder prisonnier ?
  4. Non que je suis contre votre idée, mais je pense qu’on peut trouver mieux.
  5. En attendant que tout soit prêt, installons-nous dans le jardin.
  6. Si tant est que ce collaborateur paraît sincère, ses paroles devront être suivies d’actes.
  7. Avant que vous partiez, le directeur va vous dire un dernier mot.
  8. En admettant que tu réussisses cet examen, que feras-tu ensuite ?
  9. « Reste ici jusqu’à ce que je reviens », dit la maman à sa fille.
  10. Il parle fort, non pas qu’il veut déranger, mais parce qu’il est enthousiaste.
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Réponses

  1. Phrase correcte.
  2. Phrase correcte.
  3. Faux. Il faut écrire : À supposer qu’il dise la vérité, pourquoi le garder prisonnier ?
  4. Faux. Il faut écrire : Non que je sois contre votre idée, mais je pense qu’on peut trouver mieux.
  5. Phrase correcte.
  6. Faux. Il faut écrire : Si tant est que ce collaborateur paraisse sincère, ses paroles devront être suivies d’actes.
  7. Phrase correcte.
  8. Phrase correcte.
  9. Faux. Il faut écrire : « Reste ici jusqu’à ce que je revienne », dit la maman à sa fille.
  10. Faux. Il faut écrire : Il parle fort, non pas qu’il veuille déranger, mais parce qu’il est enthousiaste.

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Pour cette règle d'orthographe Projet Voltaire :
Sandrine Campese, autrice et membre du comité d’experts Projet Voltaire.
Mélany Bigot, relectrice.
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