Icône question orthographe

« après qu’il a » ou « après qu’il ait » ? « après que », indicatif ou subjonctif ?

Puisqu’on dit « avant qu’il ait mangé », il est tentant de dire, de la même façon, « après qu’il ait mangé » au lieu de « après qu’il a mangé ».

Icône réponse question orthographe

À la différence de « avant que », et quoi que l’on pense souvent, « après que » doit être suivi d’un verbe à l’indicatif et non au subjonctif :

  • Il fait toujours une sieste après qu’il a mangé.
  • Mon grand-père faisait toujours une sieste après qu’il avait mangé.
  • Après qu’il eut mangé quelques petits enfants, l’ogre fit une sieste.

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Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Charles Trenet, qui connaissait la chanson, ne s’y était pas trompé en écrivant : « Longtemps, longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu » ! Rien que de très logique : « après que » introduit une action qui a ou aura eu lieu avant celle de la proposition principale, et qui suppose donc l’usage de l’indicatif. Au contraire, l’action qu’introduit « avant que » est, par rapport à cette même principale, encore à venir (« Le mieux est de s’attaquer au mal avant qu’il n’apparaisse »). D’où le subjonctif, mode de ce qui n’est pas réalisé, mais seulement envisagé…

Icône exercices orthographe

Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Après qu’il eût fait son service militaire, il ouvrit un commerce.
  2. Après que les lumières se soient éteintes, il quitta les lieux.
  3. Après qu’il aura envoyé le personnel à tous les diables, il se calmera !
  4. Après que chacun ait gagné sa place, le cours commence.
  5. Après que la grève eut été décidée, il se fit un grand silence.
  6. Nous nous montrions plus efficaces après que nous nous étions détendus.
  7. Après que vous ayez rempli le questionnaire, vous le remettrez à l’appariteur.
  8. Tout le monde se tait après que le chef a pris la parole.
  9. Après qu’il eut donné ses ordres, il s’offrit un moment de repos.
  10. Après que le soleil se soit couché, nous rentrons au camp sans tarder.
  11. Personne ne parle après qu’elle a pris la parole !
  12. Avant qu’une chose ne soit faite, on ne peut la faire. Mais qu’après qu’elle est faite, elle n’est plus à faire.
Icône réponses exercices orthographe

Réponses

  1. Faux. Il faut écrire : Après qu’il eut fait son service militaire, il ouvrit un commerce.
    À la différence de « avant que », la locution « après que » est toujours suivie d’un temps composé de l’indicatif : ici, le passé antérieur.
  2. Faux. Il faut écrire : Après que les lumières se furent éteintes, il quitta les lieux.
    À la différence de « avant que », la locution « après que » est obligatoirement suivie d’un temps composé de l’indicatif : ici, il s’agit d’un passé antérieur.
  3. Phrase correcte.
  4. Faux. Il faut écrire : Après que chacun a gagné sa place, le cours commence.
    Si la locution « avant que » est suivie du subjonctif, « après que » entraîne nécessairement l’indicatif, ici au passé composé.
  5. Phrase correcte.
  6. Phrase correcte.
  7. Faux. Il faut écrire : Après que vous aurez rempli le questionnaire, vous le remettrez à l’appariteur.
    Dans une proposition introduite par « après que », le verbe n’est jamais au subjonctif. On a affaire ici à un futur antérieur de l’indicatif.
  8. Phrase correcte.
  9. Phrase correcte.
  10. Faux. Il faut écrire : Après que le soleil s’est couché, nous rentrons au camp sans tarder.
    Ce passé composé de l’indicatif est autrement correct que le subjonctif, lequel ne doit pas se rencontrer dans une proposition introduite par « après que ».
  11. Phrase correcte.
  12. Phrase correcte.

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Icône auteur règle orthographe
Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
Articles liés

Bonjour,
Ce résumé du film « Bullet Train » comporte donc une erreur ? :
« Coccinelle est un assassin malchanceux et particulièrement déterminé à accomplir sa nouvelle mission paisiblement après que trop d’entre elles aient déraillé. »
Merci d’avance de votre réponse.

Bonjour,
Si j’ai bien suivi, le résumé du film « Bullet Train » (Source : Amazon Prime video) comporte donc une erreur dans la mesure où « après que » est suivi du subjonctif :
« Coccinelle est un assassin malchanceux et particulièrement déterminé à accomplir sa nouvelle mission paisiblement après que trop d’entre elles aient déraillé. »
Merci de me confirmer que cette phrase est incorrecte. Par ailleurs, je la trouve très lourde… Et pourquoi « déraillé » et non pas « déraillées » ?
Merci d’avance pour vos éclaircissements.

Bonjour,
Pouvez-vous me confirmer que cette phrase est-elle correcte, que le mode et le temps qui suivent la conjonction « après que » conviennent ? Merci !
« Nous avons essayé de te joindre juste après que tu es partie » (et non pas « juste après que tu sois partie »)

    Bonjour LeQuillier, la tournure n’est pas très heureuse avec « venir de ». Si l’on veut insister sur le fait qu’on a mangé il y a peu de temps, on peut employer « dès que » : « Dès que j’aurai mangé… », « Juste après avoir mangé »… Bonne journée.

    Bonjour Toto, oui, l’on peut employer le passé antérieur après « après que », puisque c’est un temps de l’indicatif. Pour le reste, je ne sais pas quelle est la suite de la phrase et je ne connais pas cet emploi du verbe « se rasseoir » à propos d’une idée… Bon après-midi.

    Bonjour jplx, votre phrase n’est pas correcte avec cette conjugaison du verbe payer. Il faudrait écrire : « après qu’ils auront payé ». De la même manière on écrira « Nous les livrerons dès qu’ils auront payé la facture. » Bonne journée.

      Bonjour!
      J’aurais besoin de votre aide pour déterminer si je dois utiliser le subjonctif ou l’indicatif dans cette phrase interrogative:
      – Tu sous-entends qu’il s’est fait pousser des pieds et qu’il s’en est servi pour quitter la maison?
      – Tu sous-entends qu’il se soit fait pousser des pieds et qu’il s’en soit servi pour quitter la maison?
      Merci d’avance.

          Bonjour!
          Je vous remercie de m’avoir aidé l’autre fois, et je sollicite encore votre aide!
          J’ai utilisé le mode indicatif dans les deux phrases ci-dessous et je voudrais que vous me disiez si elles sont justes ou pas :
          – Regarde le nouveau livre que j’ai lu.
          – il s’ajoute aux bouquins que j’ai achetés.
          Merci d’avance.

          Bonsoir Med Nissou, oui, c’est correct ! Pour vous en assurer, il suffit de changer de personne.
          – Regarde le nouveau livre que j’ai lu. –> Regarde le nouveau livre que nous avons lu (et non « ayons »).
          – il s’ajoute aux bouquins que j’ai achetés. –> Il s’ajoute aux bouquins que nous avons achetés (et non « ayons »).
          C’est bien l’indicatif « ai » qui convient. Bonne soirée.

« Après qu’elle soit morte, elle n’avait plus jamais eu le sentiment d’être heureuse. »
Ici, j’entends bien la nécessité de changer « soit » qui ne colle pas avec la règle. Le texte étant écrit au passé, faut-il remplacer par « après qu’elle fut morte, elle n’avait plus jamais eu le sentiment d’être heureuse »?
Merci pour votre éclairage 😉

La phrase qui suit, est-elle correcte car je ne trouve pas de concordance des temps avec le plus-que-parfait avant « après que » ?

Je leur avais écrit, dans le courriel que je leur avais envoyé il y a quelques semaines et après que vous me l’aviez suggéré, que je souhaitais votre présence.

Merci à vous,

Finn

    Bonjour Finn, trois exemples de concordance des temps sont donnés dans la règle que vous commentez :
    – Il fait toujours une sieste après qu’il a mangé. (présent de l’indicatif –> passé composé)
    – Mon grand-père faisait toujours une sieste après qu’il avait mangé. (imparfait –> plus-que-parfait)
    – Après qu’il eut mangé quelques petits enfants, l’ogre fit une sieste. (passé simple –> passé antérieur)
    Bon après-midi.

lu dans la presse :  »Après qu’il a gagné. son procès en diffamation ……Johnny Depp va retrouver les plateaux…. » Mon oreille accroche mais c’est peut être la bonne conjugaison derrière  »après que » merci

    Bonjour erix, je ne vois pas trop comment employer un « ne » explétif après « après que ». Ça rend la phrase bancale dans votre exemple. On a simplement envie d’écrire « Il a capitulé juste après qu’il a fondé la capitale (ou « juste après avoir fondé la capitale »). Voici ce qu’indique Bescherelle à ce sujet : « Après certaines locutions conjonctives (telles que : avant que, depuis que, à moins que, etc.) Voici un exemple, tiré du l’essai La difficulté d’être du poète Jean Cocteau : « Il existait un monde où l’artiste trouve avant qu’il ne cherche », et un autre, relevé dans la fable de Jean de La Fontaine, Le Lièvre et les Grenouilles: « Un Lièvre en son gîte songeait (Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ?) » » Source : https://bescherelle.ca/le-ne-expletif/. Bon après-midi.

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Bonjour,

Dans les exemples, on trouve deux phrases distinctes à chaque fois, chacune avec un verbe et un sujet.
Dans l’exemple ci-dessous, ce n’est pas le cas. C’est une phrase sortie d’un roman sur laquelle je doute…

« Détendre l’atmosphère après qu’un patient se soit livré sans défense, faisait partie du processus. »

Est-elle juste ?
En vous remerciant.
Bien à vous.

    Bonjour FloD, c’est exactement la même règle (après que + indicatif). On devrait donc écrire « après qu’un patient s’est livré sans défense ». Remplacez « après que » par « dès que » et cela semble évident : « dès qu’un patient s’est livré… » Bonne journée.

    Le raisonnement de l’expert est techniquement correct. Toutefois, le dictionnaire français de Richelet de 1680 signalait déjà qu’après que régit l’indicatif ou le subjonctif. Plusieurs grammairiens considèrent que le subjonctif est admissible quand il s’agit de marquer l’éventualité notamment le passé dans le futur. Par exemple : Peut-on concevoir que nous reversions notre gros lot au Ministère des Finances après que notre numéro SOIT sorti. Par ailleurs, le Bon Usage (1955) recense de nombreuses utilisations du subjonctif notamment dans la littérature. Le Président du Conseil et les ministres ne peuvent être nommés qu’après que le Président du Conseil AIT été investi de la confiance de l’Assemblée. (Constitution française de 1946). Autrefois, longtemps après qu’elle m’AIT quitté, j’ai pensé…. (Sartre, La Nausée, p21). Il est distrait au volant de son auto et laisse souvent ses flèches de direction levées, même après qu’il AIT effectué son tournant (Camus, La Peste, p41).

      Bonsoir Laurent, merci pour vos précisions qui sont très intéressantes ! Et il est certain que les meilleurs auteurs ont pris des libertés avec cette règle, comme avec tant d’autres :-). Il n’en demeure pas moins que si l’on remplace « après que » par « dès que », c’est bien l’indicatif qui s’impose. Il paraît logique que « après que » suive ce modèle. Bonne soirée.

Bonjour,
Je me pose une question au sujet de la concordance des temps lorsqu’il y a « après que » dans une phrase et que le début de celle-ci est au passé composé.
Dans la deuxième partie de la phrase, le verbe doit-il être au passé composé, au plus-que-parfait ou au passé antérieur.
Exemple : Je suis parti après que tu me l’ ( as, avais, eut demandé ).
Merci d’avance.
Bonne journée.

Salut
« Après avoir relaté ses voyages à un groupe d’amis , il repart pour une nouvelle destination temporelle , dont il ne reviendra pas « .
• réécrivez la phrase en la commençant ainsi :
« Après que …….. »
Comment faire ici?

Bonjour
Je viens de lire l’article, néanmoins je n’arrive pas à savoir si la phrase suivante et juste. Pouvez vous m’éclairer ?
« Après qu’il soit blanc ou rose, cela ne change rien. »
Merci de votre réponse.
Bonne soirée

    Bonjour Whyles, « après » n’a pas d’utilité dans votre phrase. On écrira « Qu’il soit blanc ou rose, cela ne change rien. ». Il est vrai que nous avons tendance à employer abusivement « après » pour marquer la concession. Si vous tenez vraiment à l’utiliser, il faut qu’il soit suivi d’une virgule. Bonne journée.

Bonjour
Concernant la règle pour  »après que » c’est très simple cela dépend du sens de la phrase.
S’il s’agit d’un fait avéré ou une certitude on emploi l’indicatif.
S’il s’agit d’une supposition ou une incertitude on emploie le subjonctif.
Pas besoin d’être champion du monde.
Par exemple :
Après qu’il y a eu une éruption la civilisation a disparu.
Après qu’il ait eu une éruption, la civilisation aurait disparu.
Merci

Il manque un exemple avec un verbe au plus-que-parfait dans la phrase subordonnée et un passé composé dans la principale où êtes-vous d’avis que les phrases alliant le passé antérieur et le passé simple sont plus courantes ? Merci d’avance pour votre réponse !

Aragon a bien utilisé avec « après que » un subjonctif puisqu’il faisait référence à une action virtuelle.
Quand au titre de champion du monde, on parle du français, pas de math. ce titre n’est pas correct (sauf à être honorifique mais ne précise en rien la qualité sauf « agrège de lettre moderne ».
Ma mère l’est aussi et elle me confirme que les deux possibilités sont possibles.
De toute façon le français n’est que son usage. Depuis que le subjonctif est employé dans de nombreux écrits, y compris de grands auteurs, il devient employable

    Bonjour Nicole, très bonne remarque ! C’est d’ailleurs une astuce à garder en tête : remplacer « après que » par « dès que » mentalement, et le tour est joué. Et l’on comprend encore mieux la « logique » de cette règle pourtant si peu respectée. Bonne journée.

        À l’instar de « dès que », « après que » n’indique pas du tout une hypothèse, mais bien une action achevée. Nous ne sommes pas d’accord sur ce point, ce n’est pas grave, Pascal ! Ce n’est pas moi qui édicte les règles de grammaire en vigueur, je ne m’en fais que le relais pour le Projet Voltaire. Et celle-ci, je la trouve plutôt logique. Cependant, ne vous inquiétez pas, il est coutume que les erreurs entrées dans l’usage finissent par devenir la règle. Par conséquent, ce « après que + indicatif » vit certainement ses dernières heures. Bonne soirée.

Bonsoir, j’ai parcouru longuement votre site à la recherche de la solution à mon problème, votre site est pourtant très bien fait mais je m’y perds un peu dans le subjonctif.
Si vous pouviez m’aider à trouver la solution pour cette phrase :
dois-je écrire :
« Il vous semble que votre animal a de drôles d’yeux »
OU plutôt, selon moi
« Il vous semble que votre animal ait de drôles d’yeux »

Un grand MERCI pour votre aide.

    Bonjour, les deux sont possibles. On emploie le subjonctif quand la formule « il semble que » exprimera une incertitude, une éventualité. On emploie en revanche l’indicatif pour souligner « une réalité que l’on constate selon toute apparence », une affirmation ou une certitude. Dans votre exemple, l’indicatif (« a ») semble convenir le mieux puisqu’il s’agit de l’expression d’un avis. Bonne journée.

Bonjour madame Sandrine, c’est Prince depuis la RDC,après qu’il ait et après qu’il a sont toujours à l’origine des discussions entre intellectuels aimant la langue française,alors ma question est de savoir quelle est la formule pour arriver à bien parler ou écrire ?, merci de me répondre.

Je ne suis pas d’accord sur le dernier exemple « Après que le soleil s’est couché, nous rentrons au camp sans tarder ». Pour moi, cela reste faux!
La bonne phrase devrait être, au choix :
« Après que le soleil s’est couché, nous sommes rentrés »
ou alors
« Après que le soleil se couche, nous rentrons au camp ».

    Bonjour NineRoz, les phrases de notre exercices sont toutes validées, vérifiées par Bruno Dewaele, professeur agrégé de lettres modernes et champion du monde d’orthographe. Par conséquent, la phrase que vous relevez ne saurait être fausse :-). À moins que vous puissiez citer une source qui indique le contraire ;-). Bon après-midi.

      Et pourtant.
      Champion du monde d’orthographe de signifie rien (surtout quand il peut être question de grammaire).
      Le seul titre valable est son agrégation, mais en faire un argument d’autorité semble peut recevable en l’occurrence.
      Il semble simple pourtant de différencier les différentes propositions dans la 1ere proposition de NineRoz, la phrase est dite après l’action, dans la 2eme, la phrase est prononcée avant le retour au camp.
      La phrase
      « Après que le soleil s’est couché, nous rentrons au camp sans tarder » ne peut être correcte que dans le cadre d’un récit qui se positionne au moment de l’action. Bref il n’y a pas de réponse parfaite,
      Comme dit plus haut et corroboré ailleurs, cela dépend aussi des sources (évolution de la langue au 20eme siècle).
      En tout cas l’argument d’autorité du champion du monde est totalement déplacé et inopérant.

        Bonsoir Pascal, j’ai bien compris que vous souhaitiez employer « après que + subjonctif » et c’est tout à fait votre droit de ne pas suivre la règle en vigueur, règle qui, comme je l’indiquais dans un autre message, risque fort de disparaître. Pas la peine de prendre la mouche et d’attaquer Bruno Dewaele, parfaitement légitime à s’exprimer sur les sujets de littérature et de langue, au regard de son cursus et de son expérience. Ce n’est pas lui non plus qui édicte les règles. Néanmoins, il les maîtrise et c’est tout à fait son droit, aussi, de les défendre. Bonne soirée.

      Madame Sandrine Campese, Bonjour,

      Si je puis me permettre, votre réponse à la question de Mme PAPAIL est hors contexte: ce n’est peut-être pas un « service de correction orthographique », mais plutôt syntaxique (dites-moi seulement si je me trompe à ce « niveau-ci »)!

      Je voudrais savoir, en quoi, dès lors que c’est une femme qui s’exprime, l’usage du subjonctif succédant une locution conjonctive de subordination, est permise?

        Bonsoir Madame Shedid, ma réponse n’est absolument pas « hors contexte », je confirme que le Projet Voltaire n’a pas pour ambition de « corriger » les phrases que lui envoient les utilisateurs, mais bien de les « former » pour qu’ils puissent repérer eux-mêmes d’éventuelles erreurs. Quant à votre question, je ne la comprends pas : quel rapport entre le fait qu’une femme s’exprime et l’usage du subjonctif ? Bonne soirée.

        La réponse qui aurait pu être donnée c’est que ravie prend un e si c’est une femme qui s’exprime, et pas si c’est un homme.
        Pour le reste la modératrice renvoi (avec raison à mon sens) vers l’ouverture d’un sujet dédié.
        En effet on ne rebondi pas sur un sujet précis pour poser d’autres questions (sinon ça part dans tous les sens).

Bonjour Sandrine, merci pour ces précisions. J’ai néanmoins une question sur un point qui n’est pas abordé par l’article.

– Quand le verbe de la principale est au passé simple, le verbe de la subordonnée doit être au passé antérieur.
– Quand le verbe de la principale est au passé composé, le verbe de la subordonnée doit être au passé surcomposé.
– Quand le verbe de la principale est à l’imparfait, le verbe de la subordonnée doit être au plus-que-parfait ou au futur antérieur selon le cas.

Mais je ne trouve nul part (même ailleurs sur le net) la règle à appliquer pour le cas où le verbe de la principale est au plus-que-parfait?
Ma phrase est la suivante: « il avait mis des jours, après qu’on l’eût déchiré et jeté au sol, pour se dissoudre dans les flaques » (on parle ici d’un bout de papier).
Ce « on l’eût » est-il correct? Si oui, pourquoi?

    C’est vrai que « ait » sonne mieux, et pourtant, « a » est plus logique (et plus correct !). C’est un plaisir de vous être utile, en tout cas. Si je peux me permettre de vous corriger, on écrit « plein de choses » (où « plein » est un adverbe invariable, sous-entendu « beaucoup de choses »). Bonjour au Sénégal et à bientôt !

    Bonjour Gabriel, pour savoir quel temps de l’indicatif choisir après « après que », je vous renvoie à la concordance des temps. Attention à bien accorder, dans votre exemple, le participe passé « couchée ». Bon après-midi.

Subjonctif, indicatif, on s’en moque, celui qui utilise un « après que » mérite d’aller au coin. Il n’est pas de formulation plus hideuse que celle-ci.

« Il va toujours faire une sieste après qu’il a mangé »

Vous vous rendez compte qu’il y a redondance du sujet dans cette formulation grotesque ?

« Il va toujours faire une sieste après AVOIR mangé/après le repas. »
« Une fois le repas terminé, il va toujours faire une sieste. »

C’est quand même moins dégueulasse écrit comme ça. Pinailler sur l’usage d’une conjugaison sur une tournure pareille, c’est des coups de pieds au derrière qui se perdent. 😀

Suite à sa réponse du 23 mai, les interventions de Sandrine s’expliquent.
Elle a sûrement raison en ce qui concerne les règles écrites actuellement dans les ouvrages de référence.
Il ne faut cependant pas oublier que l’écriture est une transcription de la parole, alors que la parole n’est pas une transcription de l’écriture. Si  » après que  » pose problème à certains, c’est que le langage d’aujourd’hui lui donne, dans beaucoup de cas, un sens causal ( il signifie  » parce que… alors « ). C’est flagrant avec l’exemple de la gifle !
Je suis persuadé que la règle suivra le langage, lequel langage est fait pour se faire comprendre des autres, et non pas pour respecter des règles.

    « lequel langage est fait pour se faire comprendre des autres, et non pas pour respecter des règles. »

    Sans règle, un langage n’est rien.

    Et que cela vous plaise ou non, s’il doit être bien compris, un langage doit respecter des règles.
    Des règles qui ne donnent pas à l’erreur, au barbarisme, au relâchement coupable la place qui ne doit revenir qu’à la vérité et au français correct.

      Je ne réponds pas sur le fond du sujet, c’est-à-dire sur la grammaire, qui seule intéresse les lecteurs de ce site, me semble-t-il . Je n’ai en effet rien à ajouter.
      Par contre, je souhaite remettre en place ce monsieur Nicolas.
      Pour qui se prend-il, avec son « Et que cela vous plaise ou non,  » ?
      Je constate que ce ton n’est pas celui des autres lecteurs, heureusement pour la qualité de ce site.

bonjour tout le monde ,
pourriez vous m’éclairer s’il vous plaît .
dit on :  » Malgré le fait que depuis hier soir on NE PUISSE PLUS … »
ou « Malgré le fait que depuis hier soir on NE PEUT PLUS… »

Bonjour,
Désolé si je dérive un peu par rapport à l’article original, mais c’est le seul que je trouve proche de ma question. Faut-il dire « Je veux bien qu’il ait du mal à s’adapter donc je lui laisse un peu plus de temps. » (au sens « je veux bien admettre ») ou « Je veux bien qu’il a du mal à s’adapter… « ?
Merci beaucoup d’avance pour votre éventuelle réponse.

Le subjonctif n’est pas seulement utilisé pour exprimer un événement non accompli, on l’emploie également
dans l’expression de sentiments, l’incertitude etc… et après certaines locutions telles que bien que, quoique, à condition que… et d’autres…
donc : je suis content + subjonctif
je ne suis pas certain, je doute, etc… + subjonctif

Deux verbes au conditionnel sont possibles pour exprimer la condition ou l’hypothèse….

A vos grammaires ce serait plus simple !

Au début de ce billet, dans le paragraphe  » Règle( comment ne plus commettre cette erreur) »,
les 3 exemples cités ne prêtent pas à discussion, car il s’agit d’une relation purement de temps entre principale et subordonnée.
Mais dans l’exemple suivant :  » Je l’ai giflé, après qu’il m’ait insulté  » ,
« après que  » ne traduit pas une relation de temps, mais de cause.
C’est pour marquer cette nuance que l’on utilise tout naturellement le subjonctif .
Il ne s’agit donc pas d’une erreur de langage, mais au contraire d’une précision.
Il se peut que les puristes de la grammaire ne soient pas d’accord,
mais les règles doivent s’adapter au langage, surtout lorsque ce dernier apporte un complément d’information.

    Bonsoir, je ne suis pas certaine de bien comprendre la distinction que vous établissez.
    Vous écrivez : « Je l’ai giflé après qu’il m’ait insulté ». Or l’action de la subordonnée a bien eu lieu, l’insulte a été proférée si j’ose dire, puisqu’elle a déclenché la gifle ! Il s’agit bien d’une relation de temps (il m’a insulté puis je l’ai giflé) où l’action de la subordonnée s’est réalisée. Dans ce cas, nous sommes bien d’accord pour dire que c’est l’indicatif qui convient, d’où « je l’ai giflé après qu’il m’a insulté ». Bonne soirée et à bientôt !

      Bonsoir,

      Bon, Sandrine, je vais faire simple :
       » Je l’ai giflé après qu’il m’ait insulté  » veut exprimer :
      « Je l’ai giflé PARCE QU’ qu’il m’a insulté « .
      C’est ce que j’ai appelé une relation de cause.
      Pour moi, le subjonctif sert ici à distinguer cette relation de cause
      d’une relation de temps que traduit habituellement « après que ».
      Pardonnez cet exemple un peu trop frappant !!
      Bonne soirée !

        Bon, Jean-François, je vais faire simple aussi !
        «  »Je l’ai giflé après qu’il m’ait insulté » veut exprimer « Je l’ai giflé PARCE QU’ qu’il m’a insulté » » : ça, c’est vous qui le dites 😉
        Je dois veiller à ce que nos lecteurs ne soient pas influencés par des points de vue subjectifs, voilà tout !
        Très belle journée à vous.

          Bonsoir Sandrine,

          Effectivement, tous les deux, laissons les lecteurs interpréter le sens de mon exemple.
          Petite remarque personnelle : La définition de ce site est un
           » service d’entraînement à l’orthographe « .
          Or, ce billet traite un problème d’utilisation de mode de conjugaison, donc de grammaire et non d’orthographe .
          Si l’on veut affirmer des règles rigoureuses, il ne faut pas le faire dans un cadre défini à peu près .
          Sinon, je trouve ce site intéressant , car il permet
          des échanges au sujet d’une matière qui est malheureusement à la dérive dans l’enseignement.
          A bientôt !

        Bonjour, généralement le passé antérieur dans la subordonnée va de pair avec un passé simple dans la principale. Exemple : « Je le giflai après qu’il m’eut insulté. » On peut donc écrire : « Je l’ai giflé après qu’il m’a insulté ». Bonne journée.

          On voit bien que personne n’est vraiment d’accord, car cela dépend du sens que l’on veut donner à « après que » ( sens temporel ou sens causal), comme je l’ai déjà écrit.
          A ce propos, à quel titre intervient aussi souvent Sandrine ?

          Bonjour, « personne n’est vraiment d’accord », dites-vous ? Pourtant, les ouvrages/institutions de référence sont unanimes !
          Larousse : « Après que se construit avec l’indicatif ou le conditionnel (et non avec le subjonctif)… En effet, après que annonce un fait accompli, passé. »
          Le Robert : « La règle veut que la locution après que soit suivie de l’indicatif. L’emploi très fréquent du subjonctif, par analogie avec avant que, est à éviter. »
          Académie française : « À la différence de avant que, qui implique une notion d’éventualité, après que, marquant que l’on considère le fait comme accompli, introduit une subordonnée dont le verbe doit être mis à l’indicatif. »
          En ce qui me concerne, j’interviens sur ce blog en tant que modératrice et animatrice, membre du comité d’experts du Projet Voltaire, formatrice en orthographe et auteur de plusieurs ouvrages sur la langue française.

          Bonsoir, distinguons: »généralement je le gifle après qu’il m’a insulté » et « je me souviens ,je l’ai giflé (ou je le giflai, plus élégant effectivement) après qu’il m’eut insulté ». La raison n’est-elle pas antérieure à l’action? Donc pourquoi deux passés composés?

          Rebonsoir, après recherche il me semble que c’est : »je l’ai giflé après qu’il m’a eu insulté », évidemment moins judicieux que « je le giflai après qu’il m’eut insulté.

          Bonsoir chère Sandrine, vous n’avez pas répondu à ma question, pourquoi deux passés composés? Un passé surcomposé est antérieur à un passé composé ( se référer aux commentaires du 18 mai et au Bescherelle ). Vive la quadri section capillaire!

          Je ne crois pas avoir tort ( commentaires du 18 mai et27 mai) ;
          L’erreur est humaine, le tout est de de le reconnaître. Je ne manquerai pas de poursuivre le débat sur votre forum. Cependant merci chère Sandrine de m’avoir incité à réfléchir.

          Je vois ici que chaque intervenant veut donner son avis malgré les règles établies depuis longtemps par les grammairiens. Il faudrait avoir le niveau de Bescherelle pour essayer de corriger les éminents auteurs de langue française.

après « après que » pas de doute l’indicatif s’impose….
éventuellement : un « futur dans le passé » soit le conditionnel :
j’espérais qu’après qu’il aurait lu ma lettre notre situation aurait été perçue autrement !

Pour exprimer la condition, deux conditionnels sont admis… C’est le “SI” condition qui n’admet ni futur ni conditionnel…
par contre pour “SI” intérrogatif c’est possible : “je me demande si (est-ce-que) il serait venu “…
Nous apprenons les règles grammaticales pour l’épreuve du BC et ensuite, tout semble toléré…
Ainsi Y et EN ne sont pas utilisés pour des personnes, au BC : “mes vacances j’y pense…. mes amis je pense à eux !
mes examens j’en parle, mon ami je parle de lui….
Que dire
– de l’accord du participe passé avec le COD “en”… Les fleurs je les ai offertes…. mais des fleurs, j’en ai offert….
– de l’accord des verbes de perceptions – la chanson que j’ai entendu chanter ….par mais la chanteuse que j’ai entendue chanter….
– pire : l’accord des p. passés des verbles pronominaux… la petite s’est surprise en train de ….
s’est excusée mais s’est promis de ne pas recommencer !
(le pronom réfléchi “SE” étant soit direct soit indirect !!!

what else ?
que dire des mots anglais dont une bonne partie finit par figurer dans le dictionnaire !

Ce sont les médias – que nous ne pouvons pas éviter au qutidien – qui s’autorisent à chatier la langue française

Répondre

Je ne m’étais jamais posé la question, et ai toujours fait l’erreur avant de tomber sur cet article… Il faut donc que je reformate ma façon d’aborder cette difficulté. Il me semble que remplacer temporairement « après que » par « quand » soit un moyen de vérifier facilement si la phrase est correcte ou non. Est-ce que cette conclusion est juste?

ex: « Après que les lumières se soient éteintes, il quitta les lieux. »
« Quand les lumières se soient éteintes » ne fonctionne pas, alors que « quand les lumières furent éteintes » semble à l’oreille, plus approprié.

De même que pour confirmer l’accord entre la première partie de la phrase et la deuxième, dans lesquelles les temps doivent s’accorder:

« Après que le soleil se sera couché, nous rentrerons au camp sans tarder. »

« Après que le soleil s’est couché, nous rentrons au camp sans tarder. »

Mais on ne peut pas écrire « Quand le soleil se sera couché, nous rentrons au camp sans tarder. »

Est-ce que tout cela a du sens? Merci d’avance!

    La réponse de Clay me semble pleine de bon sens.
    J’ajoute cependant qu’elle n’apporte pas de réponse à mon commentaire , qui était de dire que l’on peut faire suivre  » après que  » du subjonctif, si la relation est causale, par exemple .

Je ne suis pas la logique de Bruno Dewaele ou de Pascal, car elle s’appuie sur une définition partielle du subjonctif.
Il faut préciser que le subjonctif est un mode grammatical exprimant un fait pensé ou imaginé .
Un fait passé peut être pensé, quand on veut faire apparaître que la proposition principale existe à cause de ce qui est décrit dans la subordonnée ; alors, ce n’est plus une relation temporelle, mais causale .
Exemple : Après qu’il m’ait insulté, je l’ai giflé.
Cet exemple rappelle que la langue sert d’abord à s’exprimer, et que les règles viennent ensuite.

Bonjour ,

Merci pour cet éclairage , mais un problème demeure : la phrase correcte est très laide . Même si c’est académiquement une erreur, peut-être devrions nous accepter le subjonctif puisque nos oreilles s’y sont habituées et qu’à présent c’est la forme correcte qui coince …

Bonne journée à tous!

Bonjour, merci pour cet article intéressant.
Cependant dans la dernière proposition, peut on dire « après que le soleil se sera couché » ?
Si non pour quelle raison, et pourquoi dans certains cas utilise-y-on le futur et dans d’autres le présent ?

Merci

    Bonjour Bill, le futur de l’indicatif étant justement un temps à l’indicatif, il peut très bien être employé avec « après que ».
    Ensuite, on emploiera le présent ou le futur en fonction du sens donné à la phrase. Si vous parlez de quelque chose qui n’a pas encore eu lieu, le futur s’impose : « Nous partirons après que le soleil se sera couché ». Si vous parlez de quelque chose qui a déjà eu lieu, c’est le passé qu’il faut utiliser. Regardez nos exemples dans notre billet 😉

Cette règle s’applique t-elle seulement pour « après que », ou à chaque fois que l’on parle au passé ?

Pour exemple, faut-il dire:

– Je suis content que l’on m’ait offert ce jean.
ou
– Je suis content que l’on m’a offert ce jean.

Merci d’avance

    Si j’ai bien compris les règles du subjonctif, il n’y a dans cette phrase pas de raison d’en mettre. Je dirais donc que « Je suis content que l’on m’a offert ce jean ». En effet, le subjonctif exprime un fait inaccompli ou incertain. Par exemple : je ne crois pas que l’on m’ait offert ce jean. Ici le verbe offrir est au passé du subjonctif puisque l’action passée est incertaine et supposée.

    Dans l’exemple « je suis content que l’on m’a offert ce jean », le jean offert est un fait accompli. Le passé composé s’impose donc. La phrase m’écorche un peu l’oreille, mais ça doit être dû à mon utilisation abusive du subjonctif à l’oral.

Les deux se disent, non ? L’emploi du conditionnel ne m’apparait pas comme impossible dans cette phrase. Peut on avoir l’avis d’une personne qui explique le pourquoi du comment plutôt qu’une phrase de sophiste type ‘oui, c’est ça’ ou ‘non, ce n’est pas ça’ ?

    Non, les deux ne se disent pas. Le subjonctif qui suit « après que » est une faute de français. La raison est la suivante : on se place après un événement qui aura réellement eu lieu. Le subjonctif est réservé à des événements qui pourraient ne pas se produire.
    « Avant que » se place avant un événement, donc avec un risque que cet événement ne se produise pas. D’où le subjonctif qui suit « avant que ».