Questions d'orthographe Règle d'orthographe

« accourir » ou « acourir » – Le doublement des consonnes

Faut-il redire ici que l'usager répugne à multiplier les consonnes doubles au sein d'un même mot ? Grande est bien plutôt sa propension à supprimer le second « r » de débarrasser et d'embarrasser, le second « l » de mallette, le second « m » d'accommoder, alors qu'il ne lui viendrait jamais à l'idée, pour peu qu'il ait celle de remonter jusqu'au mot souche, d'écrire « débaras » ou « embaras », « male » ou « comode »... Que dire, dès lors, d'un mot comme atterrissage, où les consonnes doubles se comptent par trois ? Que le « crash » est inévitable !

« on se demande ce qu’elle va faire » « on se demande qu’est-ce qu’elle va faire » ? L’interrogation directe et indirecte

Il n’est pas rare d’entendre « j’aimerais savoir qu’est-ce qu’il va faire », alors qu’il faudrait dire « j’aimerais savoir ce qu’il va faire ».

« des comptables compétent » ou « des comptables compétents » ? L’accord de l’adjectif qualificatif

Attention ! N’écrivez pas « des personnes polis » pour « des personnes polies », même si vous n’entendez pas de différence à l’oral.

« et » ou « est » ?

« Et » et « est » se prononcent presque de la même façon (le premier se prononce « é », le deuxième « è »), mais il n’est pas rare de trouver écrit « elle n’et pas revenue de sa surprise » pour « elle n’est pas revenue de sa surprise ».

« repaire » ou « repère » ?

Pour se... repérer, rien de plus facile : le « repaire » est un lieu qui sert de refuge ; le « repère » est une marque qui permet de s’orienter, au propre comme au figuré.

« je le savais » ou « je le savait » ?

Parce qu’on entend la même chose aux trois personnes du singulier (« je », « tu », « il »), on a tendance à garder la même terminaison dans tous les cas : « je savait », « tu savait », « il savait » au lieu de « je savais », « tu savais », « il savait ».

« en son for intérieur » ou « en son fort intérieur » ?

Le nom « for » ne subsistant plus que dans cette expression, on a tendance à lui donner l’orthographe de « fort ».

« différend » ou « différent » ?

Ces deux mots ne sont en rien différents à l’oreille. N’allez pourtant pas écrire « un différent oppose les copropriétaires » pour « un différend oppose les copropriétaires ».

Comment écrire les siècles

Les occasions ne manquent pas d’évoquer un siècle ou plusieurs : dès que l’on parle d’un personnage historique, que l’on date un monument, que l’on situe un courant artistique ou culturel... Reste à savoir de quelle façon écrire les siècles !

« scénette » ou « saynète » ?

Une « saynète » (terme d’origine espagnole) est une courte pièce comique, faisant appel à un petit nombre de personnages. Vu son appartenance au vocabulaire du théâtre, on est tenté de l’écrire « scénette » – comme une petite scène –, mais ce mot n’existe pas.

« je peut » ou « je peux » ?

« Peux » et « peut » existent tous les deux, mais ils ne peuvent se substituer l’un à l’autre. N’écrivez donc pas « je peut voler » mais « je peux voler ».

« frustre » ou « fruste » ?

Parce que « rustre » et « fruste » ont le même sens (« grossier », « sans éducation »), on a tendance à les faire rimer et à écrire « frustre » au lieu de « fruste ».