Améliorer son employabilité

Selon le Larousse, l’employabilité désigne « la capacité d’une personne à être employée à un nouveau travail ». Le Robert donne une définition plus précise : l’employabilité est la « capacité individuelle à acquérir et à maintenir les compétences nécessaires pour trouver ou conserver un emploi, s’adapter à de nouvelles formes de travail. »

Dès lors que l’on parle d’employabilité, on pense spontanément à la formation professionnelle permettant d’acquérir de nouveaux savoir-faire et d’autres compétences, mais cela ne constitue qu’une partie de la réponse. Augmenter son employabilité, c’est aussi rester à l’écoute des besoins du marché du travail et des recruteurs. C’est savoir créer et entretenir un réseau professionnel. C’est enfin se préoccuper de ses compétences comportementales : capacité à travailler en équipe, à négocier, à tisser des relations…

Nous faisons, avec vous, le tour de la question de l’employabilité, et nous nous arrêtons notamment sur la nécessité de bien communiquer et de se faire comprendre, que l’on soit en poste ou en recherche d’emploi.

Sommaire :

Pourquoi développer son employabilité ?

Le marché de l’emploi évolue très vite. Nombre d’entreprises et d’administrations recherchent des profils très spécifiques (maîtrise d’une machine, d’un logiciel, d’une technique…). Répondre à leurs besoins permet :

  • trouver un emploi ou d’en changer ;
  • se voir confier de nouvelles responsabilités ;
  • un salaire plus élevé.

Tels sont, très concrètement, les trois objectifs de l’employabilité pour un salarié ou un demandeur d’emploi. La question est maintenant : comment faire ? Comme mentionné plus haut, la formation est une étape indispensable, mais pas unique.

Être à l’écoute du marché de l’emploi

Avant de parler de formation, il faut savoir ce que propose le marché du travail pour mieux ficeler son projet professionnel. Pour cela, il existe plusieurs solutions.

Profiter des occasions en interne si vous êtes en poste

De nombreuses entreprises favorisent la mobilité interne. Cela permet de réduire les moyens alloués au recrutement, de conserver les talents, d’éviter les erreurs lors d’une embauche… Renseignez-vous auprès du service des ressources humaines de votre entreprise : vous pourrez ainsi voir quels postes ont éventuellement besoin d’être pourvus… et, le cas échéant, vous pourrez adresser une candidature.

Se tenir au courant des évolutions et des tendances

De nombreux journaux analysent l’économie. Pourquoi ne pas vous abonner à l’un d’entre eux ? Vous saurez ainsi quels sont les secteurs qui recrutent le plus et, à l’inverse, ceux qui s’avèrent peu porteurs. Il est possible aussi de se renseigner sur l’actualité économique grâce à des réseaux sociaux tels que LinkedIn. Cela peut vous donner des informations utiles en vue d’une réorientation professionnelle.

Prendre rendez-vous avec des structures qui accompagnent vers l’emploi

Pour faire le point sur sa situation professionnelle, il peut être utile de recourir au conseil en évolution professionnelle (CEP), un dispositif d’accompagnement personnalisé et gratuit. Il est assuré par des organismes habilités. Concrètement, vous pourrez faire le point sur votre situation et échanger sur vos projets futurs. Notez-le : un salarié peut bénéficier d’un CEP en prenant rendez-vous avec un conseiller sans l’accord de son employeur.

Développer son réseau professionnel

Les informations les plus importantes sont souvent celles que l’on reçoit directement des professionnels. N’hésitez pas à rencontrer ceux des secteurs qui vous intéressent et à utiliser si possible la mise en relation. Il s’agit dans un premier temps de discuter et d’échanger, de mesurer peut-être si la réorientation que vous envisagez en vaut la peine. Au-delà des informations précieuses que vous ne manquerez pas de récolter, vous ferez peut-être ainsi la rencontre qui compte et qui vous permettra de changer de voie.

Prendre des informations à la source

Suivez sur les réseaux sociaux les professionnels des secteurs d’activité qui vous intéressent, lisez leurs publications. Cela vous permettra de mieux analyser les fiches de poste que vous trouverez sur les différents sites qui en proposent. Apprenez à cerner ce qui constitue une réelle perspective et ce qui n’en est pas une.

Tout cela vous permettra de déterminer très précisément quels sont les secteurs économiques les plus intéressants pour vous, et quelles démarches de formation vous devez éventuellement entreprendre.

Se former pour acquérir de nouvelles compétences

Vous avez réfléchi à votre projet professionnel et vous savez quelles sont les compétences que vous devez acquérir ? Alors il est temps de passer à la formation ! Problème : cela coûte parfois cher. Mais des solutions de financement existent.

Mobiliser son CPF

Dès lors que l’on souhaite se former, le CPF (  compte personnel de formation) apparaît comme la solution évidente. Selon le ministère du Travail, ce dispositif « permet à toute personne active, dès son entrée sur le marché du travail et jusqu’à la date à laquelle elle fait valoir l’ensemble de ses droits à la retraite, d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle ».

Le CPF s’adresse à toute personne de plus de 16 ans, et peut même être mobilisé après la retraite sous certaines conditions. Il est ouvert également aux travailleurs indépendants. Le site officiel MonCompteFormation permet d’accéder à son CPF et de connaître notamment le montant de ses droits et les formations éligibles. Dans la plupart des cas, il est alimenté automatiquement chaque année (généralement à hauteur de 500 euros par an).

Il est très simple de s’inscrire à une formation éligible disponible sur le site MonCompteFormation (tout en restant vigilant aux arnaques)… mais le montant des droits ne permet malheureusement pas toujours de couvrir la totalité du coût. Il faut alors “mettre la main à la poche”, ou se tourner vers d’autres solutions de financement.

S’adresser à son OPCO

Si vous êtes salarié, vous pouvez vous adresser à l’Opérateur de Compétences (OPCO) de votre entreprise. Agréés par le ministère du Travail, les OPCO remplacent les anciens organismes paritaires collecteurs agréées (OPCA) et ont notamment pour mission de financer certaines formations (contrat d’apprentissage et de professionnalisation). Vous découvrirez à quel OPCO adhère votre entreprise sur le site Cfadock. Il existe une table de correspondance pour trouver de quel OPCO on dépend si son entreprise n’est pas adhérente à un organisme en particulier.

Solliciter Pôle emploi

Si vous êtes demandeur d’emploi, Pôle  emploi (qui devient France Travail en 2024) peut également financer tout ou partie de la formation que vous sollicitez. Les situations sont variables, selon que l’on bénéficie ou non de l’allocation de retour à l’emploi (ARE).

D’autres solutions de financement

Sachez que votre employeur peut également financer directement votre formation. Cela peut être le cas si vous visez un nouveau poste en interne qui nécessite pour vous d’acquérir de nouvelles compétences. Les entreprises ont d’ailleurs en la matière certaines obligations : les formations sont notamment obligatoires quand il s’agit de s’adapter à son poste de travail ou en cas de reclassement.

Le Conseil régional peut également intervenir dans le cadre du programme régional de formation (PRF).

Le Projet de transition professionnelle (qui remplace l’ancien congé individuel de formation, ou CIF) permet à un salarié, dans certains cas, de voir sa formation prise en charge.

Enfin, notez qu’il existe des dispositifs spécifiques pour les personnes en situation de handicap.

Miser sur l’autoformation

Et au fait, pourquoi ne pas se former soi-même ? Dans certaines situations, la chose est possible. À condition d’être attentif à ce que l’on sélectionne, de nombreux tutoriels et de nombreux ouvrages sont disponibles pour qui souhaite acquérir de nouvelles compétences. Des sites spécialisés proposent ainsi de très nombreuses formations et des cours dans des domaines aussi divers que le développement web, la bureautique, la pédagogie, les ressources humaines, etc.

Attention cependant : cela exige beaucoup de discipline… et de l’énergie, puisque l’on se forme souvent avant ou après ses heures de travail ! De surcroît, cela ne donne pas toujours lieu à une certification ou à la remise d’un diplôme.

Une fois formé, vous voilà prêt à affronter les épreuves de la candidature, ce qui suppose très souvent de rédiger un CV et une lettre de motivation avant de décrocher si possible un entretien d’embauche. Comment être  convaincant ?

Mieux se vendre : maîtriser l’expression écrite et orale

Être bon ou excellent dans son domaine d’activité ne suffit pas toujours à ouvrir les portes d’un nouvel emploi. Pour convaincre, il faut aussi disposer de compétences souvent qualifiées de “sociales”. Parmi celles-ci, on trouve notamment la capacité à communiquer avec autrui, à l’écrit ou à l’oral. Celui ou celle qui maîtrise bien la langue française a évidemment plus de chances d’atteindre ses objectifs.

Maîtriser le français : un atout fondamental

Un sondage Ipsos paru en octobre 2021 fait le constat que « 76 % des employeurs en France sont confrontés quotidiennement aux lacunes en orthographe et en expression de leurs équipes. » Ce n’est pas tout : cette enquête indique également que « 73 % des employeurs jugent indispensable la maîtrise orale de la langue française lors d’un entretien de recrutement. » De même, les CV et les  lettres de motivation contenant des fautes sont plus facilement écartés que les autres. Ajoutons que de nombreux employeurs considèrent que les difficultés d’expression peuvent pénaliser leur entreprise financièrement en nuisant à sa crédibilité.

Faut-il en dire davantage ? Quel que soit son niveau de formation, quelles que soient les compétences dont on dispose, la maîtrise du français est un impératif indispensable pour obtenir un poste ou évoluer au sein de son entreprise. Faites un point sur votre maîtrise du français et, si nécessaire, formez-vous.

Je découvre les formations du Projet Voltaire

S’inscrire aux formations Projet Voltaire

Pour mieux s’exprimer à l’écrit comme à l’oral, vous pouvez vous inscrire aux formations Projet Voltaire. Celles-ci sont éligibles au CPF. Toute personne inscrite à Pôle emploi bénéficie par ailleurs d’une remise de 10 %. Grâce au Projet Voltaire, vous améliorez rapidement votre orthographe et votre expression écrite (avec ou sans coach), et vous validez vos acquis en passant le Certificat Voltaire. Celui-ci atteste votre niveau de maîtrise du français. Il est reconnu par les entreprises. Selon le sondage évoqué plus haut, « 70 % des recruteurs (allant même jusqu’à 88 % au sein des dirigeants) déclarent qu’à profil égal, la référence au Certificat Voltaire dans un CV fait la différence au moment de choisir entre deux candidats. »

Fort de vos nouvelles compétences et de votre certification vous pouvez désormais démarcher les employeurs ou progresser au sein de votre entreprise.

Préparez ses candidatures avec soin

Pour montrer ce que l’on vaut et détailler ses compétences, le bon vieux curriculum  vitæ demeure un outil efficace en plus de la traditionnelle lettre de motivation. C’est en quelque sorte une preuve de votre employabilité.

Sur papier

Mettez à jour votre CV régulièrement. Il doit être différent pour chaque candidature que vous effectuez, afin de répondre précisément aux attentes du recruteur. De multiples sites vous permettent de télécharger des modèles de CV. Gardez en mémoire qu’un recruteur ne passera que quelques secondes à le regarder. Soyez efficace ! N’oubliez pas de mentionner votre score au Certificat Voltaire.

Sur LinkedIn et d’autres réseaux sociaux

Bien entendu, soignez également votre CV sur LinkedIn (et plus généralement sur tous les réseaux sociaux sur lesquels il est pertinent de vous présenter). On pourra vous trouver plus facilement : dans le meilleur des cas, cela vous permettra de décrocher l’emploi que vous souhaitez ! Utilisez à bon escient les différentes fonctions proposées : description des expériences professionnelles, des diplômes et des études, mise en avant des publications, etc. Là encore, n’oubliez pas de faire mention de votre score au Certificat Voltaire.

Préparer de futurs entretiens d’embauche

Toujours dans l’objectif de valoriser vos compétences et donc de montrer votre employabilité, préparez-vous aux futurs entretiens d’embauche. Anticipez autant que possible les questions de recrutement qui vous seront posées et, bien entendu, préparez vos réponses.

Le succès, vous l’avez compris, passe par la formation, ainsi que par une bonne information sur le secteur économique qui vous intéresse dans le cadre de votre projet de carrière. Toutefois, il reste indispensable de maîtriser des compétences relationnelles, en mettant tout spécifiquement l’accent sur la maîtrise de la langue française, à l’écrit comme à l’oral. Ce sont l’ensemble de ces éléments qui vous permettront de constituer un CV de qualité, susceptible d’attirer l’attention des recruteurs.

Lisez aussi nos dossiers sur les fautes à éviter sur un CV et les techniques pour améliorer son français au travail.

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