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l’élision
Publié le 30 avril 2019

À trancher une bonne fois pour toutes : l’élision de jusque, presque, quelque (2/2)

Dans un précédent billet, nous avons vu que les conjonctions lorsque, puisque et quoique suivent les mêmes règles d’élision. Les membres de ce second trio, « jusque », « presque » et « quelque », ont des caractères plus tranchés : l’un s’élide toujours, les autres jamais ou… presque ! Et si l’on tranchait la question une bonne fois pour toutes ? « Jusque » : s’élide TOUJOURS devant une voyelle Jusque (qui s’écrivait jusques par le passé) peut être une préposition (dans « jusqu’à », suivi d’un complément de lieu ou de temps), un adverbe (quand « jusqu’à » a le sens de « même ») ou une conjonction (dans « jusqu’à ce que », c’est-à-dire « jusqu’au moment où »)….

Publié le 26 avril 2019

À trancher une bonne fois pour toutes : l’élision de lorsque, puisque, quoique (1/2)

Voici une règle qui a été amenée à évoluer sous l’empire de l’usage. Observateur et rapporteur des évolutions orthographiques et grammaticales, le Projet Voltaire se devait de faire une mise à jour de la règle d’élision de trois conjonctions de subordination : lorsque, puisque et quoique.  1 – L’élision de « lorsque »  Avant, « lorsque » s’élidait obligatoirement devant les pronoms « il(s) », « elle(s) », « on », les déterminants « un » et « une », et s’élidait éventuellement devant « en ». Exemples : « Lorsqu’on voit une étoile filante, il faut faire un vœu… », « Le voleur s’apprêtait à ouvrir le coffre lorsqu’une sonnerie l’a fait sursauter. » En dehors de ces exemples, il n’y avait…

Publié le 13 avril 2019

Béotien, marathon, sybarite… Ces mots tirés de toponymes antiques

Demain, dimanche 14 avril 2019, se tiendra la 43e édition du marathon de Paris. Pour les non-initiés, l’intérêt du « marathon » réside essentiellement dans son étymologie. Tiré du nom d’une cité de la Grèce antique, le mot a voyagé à la fois dans le temps et dans l’espace pour fouler les pavés de notre capitale. Mais il n’est pas le seul ! De nombreux termes, courants ou littéraires, viennent de noms de lieux (ou toponymes) antiques, preuve, s’il en fallait encore une, que l’odyssée de la langue française doit beaucoup à la langue d’Homère… L’adjectif béotien : de la région de Béotie Les habitants de…

5 minutes pour réviser : les terminaisons des verbes
Publié le 20 mars 2019

5 minutes pour réviser : les terminaisons des verbes

Dans un précédent billet, nous avions pris 5 minutes pour réviser le verbe : sa forme, ses modes, ses temps, ses groupes… À présent que nous avons consolidé nos bases, nous pouvons entrer dans le vif du sujet : les terminaisons ! Grâce à ces nouvelles révisions express, vous n’aurez pas besoin de conjuguer vos efforts pour savoir conjuguer vos verbes ! 1- « AI » ou « AIS » ? Les verbes conjugués à la première personne du singulier se terminent par -ai au futur de l’indicatif et par -ais au conditionnel présent. Rappel : Le futur de l’indicatif est le mode…

Publié le 20 mars 2019

Arabesque, gribouillis, phylactère… Ces mots qui donnent des formes à nos écrits !

Cette année, la nouvelle édition du concours Dis-moi dix mots, organisé par le ministère de la Culture, est consacrée aux différentes formes de l’écrit. Dix mots ont été choisis pour incarner cette thématique. Leur simple évocation constitue une invite à la création littéraire et artistique. Pour encore mieux les savourer, le Projet Voltaire vous propose de (re)découvrir leur origine et leur sens. Arabesque Ici, il n’est pas question de la célèbre série télévisée policière des années 80-90, mais d’une sorte d’ornement dont on a attribué l’invention aux Arabes (d’où le nom « arabesque »). Formées de lettres, de lignes, de feuillages entrelacés,…

Publié le 7 mars 2019

À trancher une bonne fois pour toutes : la féminisation des noms de métiers

Le jeudi 28 février 2019, l’Académie française a indiqué qu’« il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers ». Pour autant, l’institution se montre prudente. Dans un rapport d’une vingtaine de pages, produit par une commission de quatre académiciens, elle se refuse à « édicter des règles de féminisation », se bornant à « indiquer les limites » des nouvelles formes. Voici ce qu’il faut retenir de ces recommandations. Cas n° 1 : les noms de métiers épicènes = Ils ont la même forme au masculin et au féminin : architecte, artiste, journaliste, juge, secrétaire, comptable, garde, gendarme, diplomate, maire, ministre, peintre, poète,…

Publié le 25 février 2019

Affûter ses carres, faire de la godille, s’emmêler les spatules… Parlez-vous le jargon du ski ?

L’heure des vacances d’hiver a sonné ! Or, pour un certain nombre d’entre nous, « hiver » rime avec « montagne » qui rime avec « neige » qui rime avec… « ski » ! Et comme toute discipline, ce sport d’hiver a son vocabulaire. Que vous soyez pro de la poudreuse ou novice de la glisse, vous apprécierez de pouvoir mettre des mots sur vos techniques et vos sensations. AFFÛTER SES CARRES Les carres, ce sont les arêtes métalliques des skis, situées de chaque côté de la « semelle » (la face du ski en contact avec la neige). Pour permettre d’améliorer l’accrochage des skis dans les virages, surtout quand la…

Publié le 19 février 2019

Orbiting, stashing, stalking, zombieing… Petit traducteur des anglicismes du couple 2.0 (2/2)

Voici la seconde partie de notre dossier consacré au vocabulaire du couple 2.0. Comme les précédents, les anglicismes suivants décrivent de nouvelles façons de draguer ou de vivre une relation amoureuse via les réseaux sociaux. Ces comportements, il faut bien le reconnaître, sont souvent empreints de paresse, voire de lâcheté, de curiosité, voire encore d’intrusion. Vous ne draguez pas en ligne ? Pas de problème, c’est l’occasion d’enrichir votre culture générale ! Orbiting : garder l’autre en orbite Quand on pratique l’orbiting – expression inventée par la blogueuse Anna Iovine – on rompt en pratiquant le silence radio (ghosting), mais on continue à suivre…

Publié le 13 février 2019

Saint-Valentin : comment déclarer sa flamme sans fautes ?

Les récentes études sont formelles : la maîtrise de l’orthographe est un atout pour séduire sur les applications et les sites de rencontres, où le lien se crée d’abord à l’écrit. Corollairement, faire des fautes peut être rédhibitoire pour beaucoup d’entre nous. Or, quel dommage de prendre le risque de passer à côté de sa future moitié à cause d’un verbe mal conjugué ! À l’occasion de la Saint-Valentin, nous vous proposons un « speed dating » avec cinq conjugaisons ! Il faut que l’on se revoie La tournure « Il faut que… », qui traduit la nécessité, impose l’emploi du subjonctif. En effet, vous n’êtes pas…

Publié le 5 février 2019

Breadcrumbing, gatsbying, ghosting, haunting… Petit traducteur des anglicismes du couple 2.0 (1/2)

Rencontrer sa moitié sur un site, sur une application, ou plus généralement sur les réseaux sociaux, est une pratique devenue courante. Or, si la drague en ligne a ses codes, elle a aussi son vocabulaire : des termes assez obscurs qui décrivent de nouveaux comportements amoureux. À l’occasion de la Saint-Valentin, le Projet Voltaire vous propose un dossier spécial pour décrypter huit anglicismes qui caractérisent les couples 2.0. Breadcrumbing : le jeté de miettes Si le terme est récent, la pratique est on ne peut plus classique, à défaut d’être honnête. En bon français, breadcrumbing, peut se traduire par « jeté de miettes »….

Publié le 29 janvier 2019

Chauderon, Bontemps, Poitrine… Ces personnages historiques qui portent bien leur nom

Footballeurs, cyclistes, athlètes, cuisiniers, musiciens… Au Projet Voltaire, nous nous intéressons aux aptonymes célèbres : ces personnalités qui ont un nom bien porté ! Cette fois-ci, nous vous proposons de faire un voyage dans le temps, entre le XVe et le XVIIIe siècle, pour découvrir des aptonymes qui ont marqué l’histoire. Jacques Cœur Négociant et banquier du XVe siècle devenu, en 1436, grand argentier (sorte de ministre des Finances) de Charles VII. Une affaire de cœur (son amour pour Agnès Sorel, favorite du roi) causera sa perte. On lui a pourtant attribué la devise « À cœur vaillant, rien d’impossible ». Michée Chauderon Née en Savoie, cette blanchisseuse fut la…

Publié le 23 janvier 2019

Histoire d’une faute célèbre : « Polisse »

Tout comme Simetierre, titre du film adapté du roman éponyme de Stephen King, le titre du film français Polisse contient une faute d’orthographe volontaire. Et tout comme Simetierre, elle vise à reproduire l’écriture d’un enfant. Ce titre fautif, osé mais complètement assumé, prend tout son sens à la lumière du sujet traité. L’occasion de nous pencher sur l’histoire de cette « faute » célèbre, qui, d’une certaine manière, a contribué au succès du film, marquant durablement les esprits. Oh –ice ou –isse ? En français, il existe des mots en -ice comme « novice », « avarice », « malice », « propice » et des mots en -isse comme « réglisse », « métisse », « saucisse », « esquisse », etc. Les…