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Affûter ses carres, faire de la godille, s’emmêler les spatules… Parlez-vous le jargon du ski ?

L’heure des vacances d’hiver a sonné ! Or, pour un certain nombre d’entre nous, « hiver » rime avec « montagne » qui rime avec « neige » qui rime avec… « ski » ! Et comme toute discipline, ce sport d’hiver a son vocabulaire. Que vous soyez pro de la poudreuse ou novice de la glisse, vous apprécierez de pouvoir mettre des mots sur vos techniques et vos sensations.

AFFÛTER SES CARRES
Les carres, ce sont les arêtes métalliques des skis, situées de chaque côté de la « semelle » (la face du ski en contact avec la neige). Pour permettre d’améliorer l’accrochage des skis dans les virages, surtout quand la neige est dure, il est conseillé d’« affûter ses carres ».

DÉCHAUSSER
En ski, « déchausser » ne revient pas à perdre sa chaussure, mais son ski. D’où l’invention du « stop-ski », dispositif qui plante deux petites branches dans la neige, afin d’éviter que le ski ne glisse tout seul jusqu’en bas de la piste…

DESCENTE AU FLAMBEAU
Imaginez : vous empruntez les dernières remontées mécaniques à la nuit tombée. Arrivé(e) au restaurant d’altitude, vous avalez un bon vin chaud. Puis vous vous élancez sur la piste, flambeau à la main. Attention, si vous faites une descente au flambeau avec un couple, vous risquez fort de tenir la chandelle !

FAIRE DE LA GODILLE
C’est le fait de réaliser une succession de petits virages, généralement sur une pente raide. Le skieur qui « fait de la godille » éprouve sa rapidité d’exécution, autrement dit, il maîtrise son ski ! Vous pouvez donc, sans faire la godiche, demander à un skieur s’il fait de la godille.

PLANTÉ DE BÂTON
Ah, le fameux planté de bâton ! Dans Les Bronzés font du ski, il donne à Jean-Claude Dusse des idées meurtrières… Le planté de bâton est en quelque sorte un « déclencheur de virage », il permet d’alléger le poids du corps sur les skis afin de pivoter.

POSITION DE L’ŒUF
Aérodynamique, cette position permet de gagner en vitesse dans le cadre des compétitions de « descente ». Mise au point par Jean Vuarnet, elle se pratique de la manière suivante : jambes écartées et semi-fléchies, bras en avant, coudes resserrés, bâtons collés sous les bras et skis bien parallèles.

S’EMMÊLER LES SPATULES
Les spatules, ce sont les parties qui rebiquent au bout des skis. Sans elles, les skis se planteraient dans la neige lors des descentes. Problème : il arrive de s’emmêler les spatules en croisant involontairement ses skis. Ce qui peut faire très mal…

SOUPE
Cette soupe-là, on ne la déguste pas au chalet ! Il s’agit de la neige de printemps, molle car gorgée d’eau. Skier sur de la soupe, c’est assez désagréable et propice à la chute. À l’inverse, la poudreuse, c’est la neige idéale : souple et légère.

TOUT SCHUSS !
Expression un peu datée mais néanmoins incontournable. Quand on fait du schuss (mot allemand), on s’élance « droit dans la pente » en prenant un maximum de vitesse. C’est un moment où l’on se laisse aller, où l’on éprouve des sensations fortes, décuplées dans la position de l’œuf…

VIRAGE GLISSÉ / COUPÉ
Le virage glissé ne sollicite pas les carres : entraîné par la pente, le skieur descend bas dans le virage. Le virage coupé s’effectue en utilisant les carres : il est plus court, donc plus dur à réaliser…

Sandrine Campese
Crédit photo

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