Déjouez les pièges du vocabulaire en 120 dessins

Après Un petit dessin vaut mieux qu’une grande leçon, Sandrine Campese – membre du comité d’experts du Projet Voltaire – persiste et signe avec la parution d’Un petit dessin pour ne plus prendre un dromadaire pour un chameau aux éditions Le Robert. Si l’orthographe était au cœur de ses précédents ouvrages, c’est cette fois-ci au vocabulaire qu’elle a décidé de s’intéresser. Mais rassurez-vous : définitions, jeux et moyens mnémotechniques (entre autres) sont toujours au programme ! L’auteure nous en dit plus.

Pour la première fois depuis l’apparition du dessin dans ton travail, on s’éloigne de l’orthographe. Comment en a germé l’idée ?

En effet, mes derniers ouvrages pour adultes et pour enfants reposaient sur la mnémographie (remplacer une difficulté orthographique par un dessin pour mieux la retenir). Dans ce nouveau livre illustré, j’ai souhaité sortir de l’orthographe stricto sensu pour m’intéresser à un sujet tout aussi important : le vocabulaire ! Petits et grands, nous sommes tous confrontés au quotidien à des animaux, des végétaux, des objets, des actions ou des états que nous ne savons pas nommer précisément et qui sont source de confusions. J’ai fait le test autour de moi en demandant à des amis quelle était, selon eux, la différence entre une chouette et un hibou (différence que je ne connaissais pas moi-même avant de m’atteler à cet ouvrage !). Les aveux d’ignorance ou les réponses incertaines m’ont convaincue qu’il fallait que j’oriente mon travail dans cette direction.

Comment as-tu sélectionné les mots de l’ouvrage ? A-t-il fallu se restreindre ?

Avec mon éditrice, nous avons souhaité que les mots soient représentatifs des différents domaines de notre vie. On aurait pu choisir de traiter uniquement les animaux, par exemple, il y aurait eu suffisamment de matière pour faire un ouvrage. D’ailleurs, en écarter certains a été un vrai déchirement ! Mais il nous semblait nécessaire d’élargir la réflexion afin de toucher un maximum de lecteurs. Connaître la différence entre un évier et un lavabo, entre un balcon et une terrasse, entre un gant et une moufle, entre un parachute et un parapente, entre voir et regarder, etc. permet d’utiliser au quotidien un langage précis et nuancé.

Concernant sa rédaction, comment as-tu procédé ? Notamment pour créer les astuces ?

Ce livre a demandé beaucoup de recherches car j’étais béotienne sur de nombreux sujets ! C’était un atout, je crois, car mon regard neuf m’a poussée à être le plus claire et pédagogique possible. Je me suis efforcée de limiter les différences à trois, un travail de synthèse et de simplification qui n’était pas toujours évident. À plusieurs reprises, j’ai interrogé des spécialistes. Quant aux astuces, j’ai apprécié le fait de ne pas les abandonner puisqu’elles sont la « marque de fabrique » de mes ouvrages. J’ai utilisé cette fois-ci des phrases mnémotechniques où les allitérations (répétitions de consonnes) et les assonances (répétitions de voyelles) aident à la mémorisation. J’espère qu’elles seront utiles au lecteur !

Le jeu fait partie intégrante de tes ouvrages, quelle place a-t-il eue dans l’apprentissage pour toi ?

Le jeu est au cœur de mon parcours, et ce n’est pas un hasard si j’écris aujourd’hui des livres dont l’approche est ludique. Quand j’étais enfant, je « faisais l’école » à mes peluches, assises deux par deux sur la moquette de ma chambre. Chacune avait un petit cahier à son nom. Ma mère et ma grand-mère, mes complices de toujours, répondaient dans chaque cahier, à la place des peluches, à chaque exercice que je concoctais, ce qui me donnait le sentiment que tout cela était un peu réel… Plus tard, à la sortie du lycée, j’avais salué mes camarades en disant « Je vais m’amuser à faire des maths », ce qui les avait beaucoup marqués ! Moi qui n’étais pas une matheuse née, le simple fait d’envisager les choses sous cet angle me mettait dans de bonnes dispositions. En résumé, j’écris les livres que la petite fille ou l’adolescente que j’étais aurait aimé lire…

Quoi de mieux qu’un cadeau éducatif et utile pour Noël ? Retrouvez Un petit dessin pour ne plus prendre un dromadaire pour un chameau chez votre libraire préféré ou en ligne.

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