Les grands hommes à l’origine de ces noms communs : Félix Kir

kirComment soupçonner que l’un des apéritifs les plus appréciés porte le nom d’un homme d’Église ? Et pourtant, c’est bien le chanoine Kir qui donna son patronyme au blanc-cassis connu de tous, et contribua à sa renommée. Retour sur la vie de ce membre du clergé et homme politique français surprenant…

Félix Kir sera prêtre plusieurs années avant d’être nommé chanoine honoraire en 1931. Alors qu’il est installé à Dijon, la Seconde Guerre mondiale va sceller son destin à celui de la politique.

Après la défaite de juin 1940 et la fuite du maire de la ville, le chanoine Kir devient membre de la délégation municipale. Fervent résistant, il fera évader cinq mille prisonniers de guerre puis sera arrêté, condamné à mort et finalement gracié.
S’étant attiré les foudres des collaborateurs, il sera grièvement blessé par balle par la Milice et contraint de fuir la ville pour échapper à la Gestapo.

Cette figure emblématique de Dijon sera élue maire en mai 1945 et occupera le poste jusqu’à sa mort. Chevalier de la Légion d’honneur, conseiller général de Côte d’Or et député jusqu’en 1967, le chanoine Kir ne passera jamais inaperçu et pas seulement pour sa soutane.

Personnage truculent et singulier, l’homme emportait toujours avec lui, lors de ses déplacements à l’Assemblée, une bouteille de vin blanc et une bouteille de liqueur de cassis pour offrir un verre à ses camarades. Servi pourtant depuis des années aux invités de la mairie de Dijon, le blanc-cassis deviendra le kir.

Si cet apéritif est à consommer avec modération, vous pouvez, en revanche, aller étancher votre soif au lac Kir, autre héritage du célèbre chanoine…

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Ah oui, un sacré résistant ! A tel point que la Gestapo le traitait carrément de bolchévik : on l’appelait « Kir de Russie »… Il est aussi resté célèbre pour un défaut qu’il ne cachait pas : il chantait légèrement faux. Impossible pour lui d’entonner le moindre morceau sans faire grincer les dents de ceux qui l’écoutaient : la gamme lui était délicate, mais le pire pour lui c’était le fa dièse. Il en avait fait quelque chose de si personnel que le surnom moqueur de « fa kir » est resté à cette note, qui ne vaut pas un clou !