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Les grands hommes à l’origine de ces noms communs : Mécène

Pratiqué depuis l’Antiquité, le mécénat permet aux artistes, aux savants et aux hommes de lettres d’être protégés et aidés financièrement par des personnes fortunées. C’est en 1526 qu’apparaît le terme de « mécène », en hommage à un illustre homme politique romain…

Né aux environs de 70 av. J.-C., Caius Cilnius Maecenas, de son nom francisé Mécène, est l’héritier d’une grande fortune. C’est surtout son amitié avec Octave, le futur empereur Auguste, qui lui confère un statut social et une forte influence sur la vie romaine.

Reconnu pour ses talents de diplomate et de négociateur, Mécène interviendra dans l’ombre pour placer Octave au pouvoir et régler les conflits. Conseiller officieux de l’empereur durant de nombreuses années, Mécène ne s’intéresse pas aux plus hautes fonctions. Il dirigera pourtant l’Italie, en l’absence d’Auguste, pendant la guerre de Sicile.

Passionné de lettres, il utilisera les arts pour sa propagande augustéenne tout en se battant pour les protéger. C’est surtout lorsqu’il se retire de la vie politique qu’il commence à financer lui-même de grands artistes. Il a su reconnaître et protéger des talents prometteurs comme Horace, Virgile, Varius et Properce. Dans sa demeure et ses célèbres jardins Horti Maecenatis, de nombreux artistes se succéderont, profitant de plusieurs salles de spectacles et d’un auditorium. Ouverte à tous, la maison de Mécène constitue un lieu propice à l’épanouissement artistique.

En remerciement, Mécène apparaîtra de façon plus ou moins déguisée dans de nombreuses œuvres poétiques de l’Antiquité romaine. Lui-même s’est essayé à la prose, avec un succès pour le moins mitigé. Son talent majeur restera celui de dénicher et protéger les perles rares.

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Une des rares personnes déjà passées dans le langage commun dès l’antiquité !

En tout cas, le mot reste intéressant en tant que variante au sempiternel « sponsor » anglo-saxon : même s’il n’y a pas la notion de retour publicitaire direct, il s’emploie facilement en bon français à côté du très académique « commanditaire » ou du logique « parrain » (dont sponsor est le nom latin, au sens religieux de celui qui est garant de l’enfant, qui en « répond »).

Bien littérairement
Chambaron