Le 19 décembre à 12 h, participez à la Grande dictée pour le climat !

Correction de la dictée de Bruno Dewaele

Voici le texte de la dictée concoctée avec amour par BrunoCapture d’écran 2016-01-20 à 20.40.50
Dewaele, notre champion du monde d’orthographe, à l’occasion du huitième apérorthographe du Projet Voltaire, qui s’est tenu lundi 18 janvier. Si vous souhaitez faire la dictée, ne lisez surtout pas ce qui suit, rendez-vous sur ce billet !

 

C’est la faute à Voltaire !

Quelque désintéressées qu’aient pu sembler, en l’occurrence, ses motivations, on n’aura garde d’encenser le Projet Voltaire pour s’être impatronisé, il y a quelque trois ans et demi, sur Twitter. Voilà qui nous contraint depuis lors, au rythme ô combien exigeant du nycthémère, de nous lever avec les wyandottes pour affronter, au sein de phrases étonnamment tarabiscotées, force graphies quintessenciées. Heureusement que, pour oublier tout cela, nous nous sommes vu ménager quelques entractes bienvenus, à l’instar de cet affriolant et ébouriffant apéro… Mieux vaudrait, nonobstant, que l’amphitryon ne nous y versât ni curaçao ni caïpirinha : c’est qu’on aurait par trop l’impression de réviser !

Bruno Dewaele

  • Quelque désintéressées : quelque est adverbe et invariable dans le tour d’opposition quelque… que quand, comme ici, il est suivi d’un adjectif.
  • on n’aura garde : n’avoir garde de signifie « s’abstenir soigneusement », « se garder de ». On veillera à ne pas oublier la marque de la négation !
  • quelque trois ans et demi : quelque est également adverbe et invariable quand il signifie « environ ». Quant à demi, il est invariable en nombre quand il suit le nom.
  • ô combien : pour renforcer que ou, comme ici, combien, c’est de cette interjection qu’il faut user, et non pas des homonymes oh ! ou ho !
  • nycthémère (n. m.) : durée de vingt-quatre heures, comportant un jour et une nuit.
  • wyandotte (n. f) : poule d’une race d’origine américaine.
  • quintessencié, e (adj.) : subtil, raffiné à l’excès.
  • nous nous sommes vu ménager : le participe passé ne s’accorde pas, son sujet n’étant pas en même temps celui du verbe à l’infinitif (ce n’est pas nous qui ménageons, on nous ménage).
  • entractes bienvenus: pas d’apostrophe au nom entracte, qui est en outre du genre masculin.
  • amphitryon (n. m.) : hôte, celui qui reçoit.
  • versât: subjonctif imparfait entraîné par le tour mieux vaut que au conditionnel présent.
  • on aurait par trop l’impression : phrase qui, cette fois, n’a plus rien de négatif !
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Bonjour.
La dictée serait encore plus belle si vous ne mettiez pas le ‘on’ que je n’utilise jamais, ni par écrit, ni en parlant. Correction :
– Nous n’aurions garde…
– C’est que nous aurions par trop l’impression…
– Le reste est parfait et agréable à lire.
Bonne journée.

    Bonjour Messager, vous avez tout à fait le droit de ne jamais utiliser « on », mais vous ne pouvez pas « corriger » ceux qui l’utilisent (qui plus est un agrégé de lettres champion du monde d’orthographe !) puisque l’emploi de ce pronom est correct. Même l’Académie française prend sa défense ! http://www.academie-francaise.fr/pauvre. Bonne journée.

bonjour,
J’ai pris un réel plaisir à écrire cette dictée, malgré la difficulté d’audition de « qu’aient pu » et « curaçao » comme Dominique.
Merci pour ce moment très agréable.
Patricia

C’est peut-être la sortie son de mon côté mais j’ai eu quelques difficultés de compréhension pour certains mots : « que puissent » au lieu de « qu’aient pu », « rêver » au lieu de « lever », « curiçao » au lieu de « curaçao ». Si le sens m’a permis de me corriger (tout du moins les deux derniers), cela a rendu cette dictée plus complexe !

    Bonjour Dominique, nous sommes sincèrement désolés que vous ayez eu du mal à entendre / comprendre certains mots. Nous avons pourtant veillé à la qualité du son et de la prononciation. Nous vous invitons à vous rendre sur place la prochaine fois, pour faire la dictée dans les conditions du « direct » ;-). Merci en tout cas d’avoir joué le jeu et à bientôt !