Le lycée Bel-Orme mise sur la maîtrise du français pour offrir les meilleures chances de réussite à ses élèves

Le lycée Bel-Orme, lycée technique et professionnel privé situé à Bordeaux, a mis en place le Projet Voltaire il y a 8 ans pour ses élèves de BTS. Avec un objectif : leur faire passer la certification, et donner ainsi les meilleures chances à leurs futures candidatures via Parcours Sup. À la clé : un CV sans fautes, une lettre de motivation convaincante, et des progrès en expression pour assurer aux entretiens ! Le Projet Voltaire fait désormais partie intégrante du parcours d’enseignement des 1 000 élèves de l’établissement, quel que soit le cursus (CAP, Bac pro, BTS…), et ses bénéfices profitent à tous. Denis Duvernoy, proviseur du lycée, nous en dit plus sur ce partenariat pédagogique.

Quand avez-vous mis en place le Projet Voltaire au sein de votre établissement, et pour quelle(s) raison(s) ?

J’ai connu le Projet Voltaire au tout début, il y a environ 10 ans, et nous l’utilisons au sein de notre établissement depuis 8 ans.  

Ce qui m’avait étonné à l’époque, c’est qu’autour de moi la plupart des établissements faisaient le choix de s’orienter vers le renforcement des langues étrangères avec le TOEIC ou le TOEFL, alors que de mon côté je faisais le constat que, pour les élèves, le français lui-même restait parfois encore compliqué.

Il me semblait que si l’on voulait qu’ils deviennent plus tard des « ambassadeurs » de notre langue en se tournant vers l’étranger, encore fallait-il qu’ils la maîtrisent eux-mêmes !

Quels élèves en particulier sont concernés par le Projet Voltaire, et avec quels objectifs ?

On a d’abord lancé le Projet Voltaire pour nos élèves de BTS, avec l’objectif de leur faire passer le Certificat Voltaire. Cette certification est importante pour eux, notamment dans le cadre de Parcours Sup (à l’époque, la plateforme s’appelait encore APB).

Cela nous permettait de nous démarquer des établissements voisins, mais surtout cela correspondait parfaitement au profil de notre établissement et me semblait être une évidence pour nos élèves de lycée professionnel.

Quand bien même aujourd’hui le correcteur automatique facilite nettement les choses, on voit encore arriver des CV qui comportent des fautes et des élèves qui éprouvent des difficultés à s’exprimer correctement lors d’un entretien, ou qui remettent des documents dans lesquels certaines phrases ne sont pas correctes.

« Notre rôle, c’est d’amener nos élèves jusqu’au postbac, et on constate que ça leur fait du bien de pouvoir se « reconstruire » sur l’analyse grammaticale et sur l’orthographe, parce qu’aujourd’hui, maîtriser sa langue maternelle, cela reste essentiel. »

Denis Duvernoy, proviseur du lycée Bel-Orme

C’est ce qui nous a amenés à faire le choix du Projet Voltaire. Cette attention portée au suivi des élèves contribue à ce que notre lycée soit aujourd’hui reconnu pour sa capacité à bien accompagner ses jeunes vers leur avenir professionnel.

Quelles ont été les modalités de mise en place de la solution dans votre établissement ?

À l’origine, pour nos élèves de BTS, on avait mis en place le module d’entraînement à l’orthographe. Plus tard, on l’a complété avec le module Expression, notamment pour les préparer à leurs futurs entretiens.

Aujourd’hui, le parcours est ouvert à tous les élèves de l’établissement (ceux du lycée technique comme ceux du lycée professionnel).

Et actuellement, nous sommes en train de faire le nécessaire pour mettre en place le module FLE, notamment à destination de nos élèves de CAP, dont certains se trouvent en grande difficulté langagière.

Dès le départ, nous avons souhaité en faire un enseignement obligatoire, pour que tous les élèves concernés en bénéficient.

Le dispositif est entièrement pris en charge par l’établissement. À ce titre, il fait partie intégrante de leur emploi du temps (à raison d’une heure par semaine) et il est encadré par leur enseignant(e) de français, qui a passé la certification en amont.

« Au début, les élèves perçoivent cette heure supplémentaire comme une contrainte, mais l’application est bien faite, et très vite, ils se prennent au jeu. »

D.D

Le fait que le Projet Voltaire existe aujourd’hui sous forme d’appli est un élément très facilitant, ils sont immédiatement à l’aise avec l’outil. Ils peuvent suivre de façon précise leur progression, ce qui favorise leur responsabilité et leur autonomie.

Le professeur a lui aussi accès aux informations sur l’avancement de chaque élève, ce qui lui permet de réagir et de venir en appui quand c’est nécessaire.

Comment avez-vous communiqué en interne pour mobiliser les élèves et leurs professeurs autour du sujet ?

Je suis passé dans toutes les classes pour expliquer le projet et ses objectifs.

Ensuite, nous avons eu une réunion avec l’ensemble des professeurs, et notamment la professeure de français, pour mettre au point plus précisément l’organisation et le planning en tenant compte de la période de stage des élèves.  L’idée était nous assurer qu’ils seraient prêts à passer la certification dans les temps, pour ceux que cela concernait.

Les enseignants ont tous été invités à participer au Projet Voltaire sur leurs temps d’accompagnement personnalisé, même si dans la pratique ce sont principalement les professeurs de français qui s’impliquent fortement dans cette action.

Pour certains d’entre eux (bientôt, tous nos enseignants de français et de lettres-histoire), le fait de passer la certification est aussi un élément de valorisation professionnelle, puisque cela leur permet de devenir formateurs à leur tour.

Depuis la mise en place des entraînements avec le Projet Voltaire, quels sont les progrès que vous avez constatés chez vos élèves ?

Aujourd’hui, on arrive à positionner tous nos élèves sur Parcours Sup, qui est un système au sein duquel la qualité de la lettre de motivation est un élément essentiel.

Par ailleurs, les professeurs ont constaté les progrès des élèves, notamment dans leurs capacités d’expression, en particulier pour les élèves de deuxième année.

« Les bénéfices du Projet Voltaire sont désormais identifiés et reconnus par les enseignants, et cela fait partie intégrante du programme pour nous. Désormais, ils me demandent à chaque rentrée si le projet est bien renouvelé et comment il va s’organiser cette année. »

D.D

En quelques mots, comment présenteriez-vous le Projet Voltaire ?

C’est une application intelligente et importante. Nous la considérons comme notre principal outil pour l’apprentissage des langues, y compris pour des élèves qui sont en BTS International, car la maîtrise de leur langue maternelle reste fondamentale.

Pour ceux qui partent faire leurs études au Québec, par exemple, le français est une épreuve d’admission, et il y a quelques années en arrière, elle était loin d’être acquise pour eux !

« Au-delà de ça, notre relation avec le Projet Voltaire relève vraiment du partenariat, et je suis très attaché à ce terme. »

D.D

C’est un ensemble, nous ne sommes pas de simples consommateurs de la solution, cela va bien au-delà du rapport d’utilisateur : le Projet Voltaire fait partie intégrante du processus pédagogique du lycée Bel-Orme et de l’accompagnement que nous proposons à nos élèves.

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