Paul de Villepin est non-voyant. Depuis deux ans, il améliore son expression et son orthographe avec le Projet Voltaire. Il a obtenu un excellent score au Certificat Voltaire
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Paul de Villepin, j’ai 57 ans, je suis marié, j’ai trois enfants, je suis non-voyant et j’ai la chance de travailler. J’ai un métier qui consiste à animer des réseaux. Je le fais depuis très longtemps, donc j’écris beaucoup de mails.
Pourquoi vouloir améliorer votre maîtrise du français ?
Par goût, j’ai toujours aimé le français et la langue, en ayant parfaitement conscience de ne pas bien la parler, et j’avais envie d’améliorer ça. Il me semble que c’est très important, d’autant plus quand on ne voit pas, parce que finalement il reste la musique des mots, il reste l’échange verbal, et la langue prend une importance encore plus grande me semble-t-il. On s’ouvre des portes et mieux on écrit, plus on a envie d’écrire, de dire, plus on élargit sa pensée. Moi, c’est ce que je constate, c’est assez amusant, depuis deux ans maintenant que je travaille sur Voltaire.
Comment avez-vous découvert le Projet Voltaire ?
Quand on ne voit pas, c’est difficile de trouver sur le web des applications qui soient bien adaptées. J’ai cherché, et c’est par hasard que je suis tombé sur Voltaire, sur ces méthodes d’apprentissage qui sont alors totalement adaptées à des personnes non voyantes. Et moi c’est devenu un compagnon quasi quotidien parce que vraiment j’aime faire et refaire ces exercices jusqu’à ce que je les maîtrise totalement.
Depuis, je le propose évidemment à des personnes non-voyantes, mais surtout à mes enfants, mes amis, ma famille. L’adaptabilité du dispositif qui est à la fois ludique, qui permet vraiment d’apprendre dans le fond, je n’avais jamais trouvé d’équivalent, et c’est très stimulant.
Quelles règles avez-vous réapprises grâce à notre solution ?
J’en ai découvert plein sur le niveau excellence. Toute la conjugaison des verbes pronominaux. Je ne sais pas si beaucoup de gens connaissent toutes ces subtilités-là. C’était très instinctif.
Vous avez passé le Certificat Voltaire, racontez-nous.
Quand on est porteur d’un handicap, c’est toujours très stimulant et encourageant d’avoir des gens qui sont comme ça auprès de vous, prêts à vous aider. J’ai trouvé vraiment que les gens chez vous étaient très adaptables et de ce fait, je me suis donc retrouvé inscrit dans une session avec la proposition de travailler avec quelqu’un qui pourrait lire pour moi.
J’avoue que j’ai trouvé que c’était une dame exceptionnelle, avec qui les relations étaient très faciles. C’était pour moi une grande chance, et une expérience que je garderai et que je n’oublierai jamais.
Vous avez obtenu 931/1 000 !
Je suis dans les 3% au-dessus. J’étais un peu déçu par le score que j’ai fait, du coup j’ai retravaillé depuis et je pense que ce serait mieux aujourd’hui. Mais le score est quand même, je pense, assez bon quand je vois les fourchettes.
