Télécom EM : redonner le goût de l’écrit aux étudiants

Depuis la rentrée 2016, Télécom École de Management (EM) d’Évry a mis le Projet Voltaire à la disposition de ses étudiants de Bachelor 1. Une collaboration qui porte ses fruits, puisque l’école a reconduit le partenariat pour l’année à venir. Christian Meslé, enseignant en art de la communication écrite, nous en dit plus sur la mise en place du projet au sein de l’établissement.

Comment avez-vous connu le Projet Voltaire ?

L’établissement dans lequel j’enseigne souhaitait déployer le Projet Voltaire auprès de ses étudiants en Bachelor 1, en complément des modules Art de la communication écrite et Développement personnel & Leadership, axé notamment sur la prise de parole en public. L’idée m’a paru très novatrice, nous l’avons donc mis en place à la rentrée 2016 et, comme nous étions grandement satisfaits de l’outil, nous l’avons reconduit sur l’année 2017-2018.

Quelle était la problématique de départ ?

Beaucoup de nos étudiants rencontrent de grandes difficultés en orthographe et en grammaire. Ils peinent aussi à construire leurs phrases correctement et à trouver les mots justes, car, bien souvent, ils ont une mauvaise compréhension des mots et du sens qu’ils revêtent. Ceci étant, mes cours sur l’art de la communication écrite sont bien perçus par mes étudiants, car ils leurs donnent la possibilité, conjointement aux entraînements que propose le Projet Voltaire, de trouver/retrouver le goût pour l’écriture, le plaisir des mots, l’intérêt et la nécessité du bien écrire et du bien dire.

Comment les étudiants ont-ils accueilli le Projet Voltaire au sein de votre école ?

Au début, les étudiants avaient un a priori sur le fait de devoir reprendre des cours théoriques en orthographe et en grammaire. Mais l’évaluation initiale proposée par le Projet Voltaire leur a permis de constater que les règles qu’ils avaient apprises par le passé étaient en réalité bien loin d’être acquises. C’est à ce moment-là qu’ils ont réellement pris conscience de leurs lacunes. Dès lors, j’ai mis en place des séances d’écriture, de lecture, d’analyse de textes ou encore de recherche de vocabulaire, et une forme d’enthousiasme et de volontarisme a vu le jour.

Quel est le rythme de travail que vous préconisez pour les étudiants ?

Chaque étudiant, sauf cas particulier, devrait s’entraîner en moyenne entre 20 et 50 minutes par semaine pour obtenir un score satisfaisant au Certificat Voltaire, l’examen qu’ils passent systématiquement en fin d’année scolaire pour attester de leur niveau en orthographe.

Avez-vous une technique particulière pour motiver vos étudiants à s’entraîner ?

Absolument ! J’ai une approche bienveillante qui consiste à ne pas laisser les étudiants penser que bien écrire ou bien dire n’est pas pour eux. Je fais mon maximum pour qu’ils ne s’enferment pas dans une logique d’incapacité mais, au contraire, pour qu’ils aient confiance en ce qu’ils font, ce qu’ils sont, et ce qu’ils seront demain ! J’insiste aussi régulièrement sur le fait que maîtriser l’orthographe leur permettra de mieux se positionner sur le marché de l’emploi, s’offrant une meilleure intégration professionnelle mais également sociale.

Quel est votre ressenti par rapport au Projet Voltaire ?

Même si la progression n’est pas spectaculaire pour tous les étudiants, il n’en demeure pas moins que chaque partition s’enrichit de notes supplémentaires ! En outre, le Projet Voltaire a une approche pédagogique intéressante car il remet en perspective l’écrit au sens général du terme, donnant la possibilité à tout un chacun d’écrire ce qu’il ressent, ce qu’il pense, ce qu’il imagine, ce qu’il espère… Loin d’un apprentissage uniquement théorique, il permet d’approfondir l’écriture en tant qu’outil et d’œuvrer en faveur d’une meilleure expression à l’écrit comme à l’oral.

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