Le Projet Voltaire, un outil d’apprentissage efficace pour sensibiliser les lycéens à la maîtrise du français.

Stéphanie Blaser est la doyenne du collège et de l’école de commerce André-Chavanne à Genève, en Suisse. Depuis 2016, l’établissement qui accueille près de 2 000 élèves par an propose l’entraînement Projet Voltaire en plus des cours habituels, pour sensibiliser les élèves à la maîtrise du français, une compétence essentielle pour entrer dans la vie professionnelle.

Comment votre établissement a-t-il connu le Projet Voltaire ? Depuis combien d’années le proposez-vous ?

C’est en discutant avec des enseignants d’un établissement voisin que nous avons découvert la solution Projet Voltaire. Cela fait maintenant plusieurs années que nous l’utilisons et nous sommes convaincus de l’utilité de la plateforme pour nos élèves.

Pourquoi proposez-vous cette solution de remise à niveau ?

De manière générale, nous nous sommes rendu compte que le niveau des élèves baissait au fil des années. On cherchait donc une solution qui se différenciait des solutions plus classiques et qui s’adaptait aux besoins des élèves. Nous cherchions un support ludique et accessible pour les motiver à progresser en français. Ce qui nous a intéressés avec le Projet Voltaire, c’est que chaque module est personnalisé selon le niveau de l’élève.

Les différents modules proposés répondaient bien à nos attentes et, très vite, le corps enseignant et les élèves ont été satisfaits. Nous avons commencé par le mettre en place dans quelques classes la première année pour évaluer son efficacité, puis les années suivantes nous avons fait le choix d’étendre le dispositif pour le proposer à plus d’étudiants.

Comment organisez-vous les sessions d’entraînement au Projet Voltaire ?

Les enseignants sont libres de proposer des entraînements pendant le cours ou en dehors, du moment que ça reste obligatoire pour l’ensemble des premières années. Certains choisissent de le proposer sous forme de devoirs ; d’autres proposent d’atteindre des objectifs en définissant une date et une heure de rendu mais, quel que soit le moyen utilisé, l’outil s’adapte au niveau de l’élève pour lui permettre de progresser à son rythme.

Des élèves s’impliquent vraiment et font les entraînements de façon régulière ; pour ces élèves-là, on voit une progression dans les écrits. D’autres s’impliquent un peu moins ou essayent de rattraper leur retard à la fin du semestre. La plateforme les aide à assimiler certaines règles et à comprendre leurs fautes lorsqu’on les pointe du doigt.

Comment les sensibilisez-vous à l’importance de l’orthographe, de la syntaxe ou encore du vocabulaire dans le monde professionnel ?

Malgré leur jeune âge, nous essayons de les sensibiliser le plus tôt possible à l’importance de cette compétence dans le milieu professionnel. Pour les préparer, nous essayons de généraliser l’écriture au travers de dissertations, de nouvelles, de résumés, mais également de lettres commerciales ou de compte rendus pour les préparer au monde professionnel. C’est souvent en entrant dans la vie active, qu’ils réalisent l’importance de maîtriser la langue française.

Utilisez-vous le parcours Expression ?

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des élèves qui font des fautes d’orthographe mais celles-ci n’impactent pas la lecture d’un texte. À l’inverse, les fautes syntaxiques ou de vocabulaire sont beaucoup plus contraignantes car elles vont rendre la compréhension difficile. C’est pour cette raison que nous souhaitons mettre en place le parcours Expression à partir de la rentrée prochaine. Chaque année, nous nous adaptons aux besoins des étudiants, c’est pour cela que cette année nous avons privilégié le parcours FLE pour aider nos élèves non francophones à maîtriser la langue française.

Pouvez-vous nous dire un mot sur le parcours FLE ?

Nous avons beaucoup d’élèves non francophones au sein de notre établissement et avons trouvé intéressant de leur proposer ce parcours pour renforcer leur maîtrise du français. La plupart d’entre eux sont volontaires à l’idée d’apprendre le français et la plateforme simplifie leur apprentissage. Les premiers retours sont positifs et les modules permettent une progression rapide, ce qui est très encourageant pour la suite.

Selon vous, comment le Certificat Voltaire peut-il être un atout supplémentaire dans le parcours de formation de vos élèves ?

Cette certification représente un aboutissement par rapport au travail effectué sur la plateforme. Elle valorise les progrès effectués par les élèves et les encourage à mettre en avant leur niveau de français au travers du certificat. C’est également un gage de garantie pour les futurs employeurs car ce document atteste le niveau avec objectivité. Je ne pense pas que ce certificat doive être obligatoire, mais plutôt le proposer à ceux qui le souhaitent.

Est-ce que vous recommanderiez le Projet Voltaire ?

Oui bien sûr ! C’est un très bon outil pour progresser en orthographe que ce soit pour les élèves ou les adultes de tout âge qui ont besoin de se remettre à niveau. C’est sans réserve que je recommande cet outil d’apprentissage qui permet aux élèves de monter en compétences à leur rythme et en autonomie.

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