20 mots à prononcer (enfin) correctement !

Maîtriser la langue française, ce n’est pas seulement bien l’écrire, c’est aussi bien la dire et donc prononcer correctement les mots qui la composent. Or par mimétisme avec ce que nous entendons dans les médias mais aussi dans nos conversations quotidiennes, nous sommes tentés d’adopter des prononciations erronées.

Ce réflexe est tellement ancré dans nos habitudes (parfois depuis l’enfance) qu’il est difficile de s’en débarrasser. En rappelant la prononciation de 20 mots qui sont particulièrement source d’hésitations, ce petit tour d’horizon devrait permettre de lever certaines résistances et de délier enfin notre langue !

N. B. Les mots placés entre crochets ne sont volontairement pas retranscrits en vraie phonétique mais à partir des lettres de l’alphabet, pour des raisons de clarté et de compréhension. Les rectifications orthographiques de 1990 qui sont citées n’ont pas été adoptées par le Projet Voltaire et sont donc laissées à l’appréciation du lecteur.

ABASOURDIR
La tentation : dire [abassourdir] en pensant à « assourdir ».
La bonne prononciation : le « s » se trouvant entre deux voyelles, on prononce [abazourdir].

ANANAS
La tentation : dire [ananass] en faisant entendre le « s ».
La bonne prononciation : le langage soutenu préfère [anana], mais le langage courant/régional accepte aussi [ananass]. Vous avez donc le choix.

CARROUSEL
La tentation : prononcer [carroussel].
La bonne prononciation : même règle que pour « abasourdir » ; placé entre deux voyelles, le « s » se prononce comme un « z », d’où [carouzel].

EXSANGUE
La tentation : passer le « s » sous silence et dire [exangue].
La bonne prononciation : [èksangue].

FÉERIE
La tentation : ajouter un accent aigu sur le second « e », ce qui donne [féérie].
La bonne prononciation : conformément à l’orthographe du mot, soit [férie], sur le modèle de « fée » dont il est issu.
* La réforme orthographique de 1990 préconise d’écrire « féérie » et « féérique » pour se conformer à la prononciation courante.

GABEGIE
La tentation : ajouter un accent aigu sur le premier « e », ce qui donne [gabégie].
La bonne prononciation : le « e » étant muet, on prononce [gab’gie].

GAGEURE
La tentation : dire [gajeure] parce que, d’habitude, « e + u » se prononce [eu].
La bonne prononciation : [gajure]. Ici, la voyelle « e » est muette ; elle sert simplement à donner le son [je], comme dans le prénom Georges.
* Pour guider la prononciation, un tréma a été introduit en 1990 sur le « u » de gageure, devenu « gageüre ».

GENÈSE
La tentation : ajouter un accent aigu sur le premier « e » pour faire [génèse].
La bonne prononciation : conforme à l’orthographe du mot, soit [genèse].

MAGNAT
La tentation : prononcer [mania] sur le modèle de « magnanime ».
La bonne prononciation : [mag-nat].

MŒURS
La tentation : faire entendre le « s » final et prononcer [meurss].
La bonne prononciation : l’usage traditionnel (pour ne pas dire vieilli) rend le « s » muet, mais dans le langage courant, il se prononce, et permet d’éviter la confusion avec le verbe mourir (meurt). Vous avez donc le choix.

OIGNON
La tentation : dire [ouanion], parce qu’on a toujours appris que « o + i » donnait le son [oi], comme dans « oie ».
La bonne prononciation : [onion]. Historiquement, la lettre « i » servait à « mouiller » la graphie gn afin qu’« oignon » ne se prononce pas comme « gnou ».
* Pour les réformateurs de 1990, ce « i » est désormais de trop : ils préconisent d’écrire « ognon ».

PUGNACE
La tentation : dire [puniass] sur le modèle d’« ignare » !
La bonne prononciation : la même que « magnat », soit [pug-nass].

RÉBELLION
La tentation : supprimer l’accent aigu sur le premier « e » en pensant à l’adjectif « rebelle » et dire [reubellion].
La bonne prononciation : conforme à l’orthographe du mot, soit [rébellion].

REHAUSSER
La tentation : ajouter un accent aigu sur le premier « e » pour faire [réhausser].
La bonne prononciation : conforme à l’orthographe du mot, soit [reuhausser].

Quelques noms propres :

BOURG-EN-BRESSE se dit [bourkanbresse].

LUBERON se prononce comme il s’écrit, soit [Lubeuron].

MONTPELLIER peut se prononcer [montpeulier] ou [montpélier], conformément à sa racine occitane.

La marque de couteaux LAGUIOLE se prononce [Layol].

Le nom de la romancière Madame de STAËL se dit [Stal].

Enfin, celui du sémiologue Roland BARTHES se prononce [Barthe] et non pas [Barthez], comme l’avait fait un ancien président de la République française… sur le retour !

À lire également : 20 mots à prononcer (enfin) correctement : suite

Sandrine Campese

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Bonjour,

Existe-t-il une règle concernant la prononciation du -s en fin de mot (muet ou non).

Par exemple, on prononce le s dans « fleur de lys » mais pas dans « pays ».

Est-ce dû à la consonne avant la terminaison -ys ?

Je me pose donc la question pour mon nom de famille DENYS.

Merci d’avance pour votre réponse.

    Bonjour Matz, non, il est d’usage de ne pas faire la liaison dans « un à deux » car le mot qui suit « un » est une préposition. Bonne journée.

    Bonjour Anikè, absolument = de manière absolue, convenablement = de manière convenable, réellement = de manière réelle. Pour la signification des adjectifs correspondants, je vous invite à consulter le dictionnaire :-). Bonne journée.

Bonjour. J’entends souvent les gens prononcer « déjner » le mot « déjeuner ». Cette prononciation me choque mais peut-être est-elle acceptée. Pouvez-vous, s’il vous plaît, me dire ce qu’il en est exactement ? Merci infiniment !

    *** BONJOUR *** kiki, je peux en effet VOUS en donner (bien que votre demande soit familière et sans lien avec le sujet de l’article…) : user et mésuser, usage et usager, abus, abuser, abusif et désabusé, usurper et usurpateur ainsi que utile, inutile, utiliser, utilitaire, utilité, outil, outiller et ustensile, usité et inusité ou usuel ; usure, usuraire et usurier ainsi que usufruit, usufruitier, usufructuaire ou usucapion ; usé, usant, usure, inusable. (Source : Le Petit Robert de la langue française). Bon après-midi.

Bonsoir.
Je suis tombée sur votre site par hasard et je le trouve très intéressant.
J’ai cependant quelques questions auxquelles je ne trouve pas de réponse :
1) en conjugaison, je fais une différence de prononciation entre par exemple l’imparfait et le passé simple: je prononcé par exemple je mangeais (« mangè ») et je mangerai (« mangé ») mais autour de moi j’entends très peu cette différence. Je voulais donc savoir s’il y a une règle officielle qui dise comment prononcer les lettres ai (et si oui, ou la trouver).

Bonjour,
Pour les mots tel que « transat » cela se prononce « tranZat ». Le mot « transexuelle » se dit « tranSSexuel ».
Comment se prononce le mot « Transilien » ?
Il y a t il une règle ?
Merci
(Et merci pour votre site)

    Bonsoir Nico, « transsexuel » s’écrivant avec deux « s », il est bien normal de le prononcer [transsexuel] ;-). Quant à « Transilien », c’est un mot-valise composé de « transport » et de « francilien ». On a conservé le son [s] présent dans les deux mots, voilà pourquoi l’usage dit [transsilien]. Bonne soirée.

      2) de même, je dis du lait (« lè »), mais (« mè ») et j’ai (« j’é »). La plupart des gens autour de moi prononcent pareil, mais lorsque je dis c’est vrai (« vré ») et une chose vraie (« vrè »), on me dit qu’on dit « vré » dans les deux cas. Cela me paraît illogique… Je voulais donc savoir s’il existe une règle là aussi.

      Merci de prendre le temps de m’éclairer.
      Bonne soirée.

        Bonjour Pepette, vous avez tout à fait raison, la différence entre [é] et « [è] » se perd (plus exactement, [è] tend à disparaître au profit de [é]), dans de nombreux termes, mais aussi dans la conjugaison (la prononciation de la terminaison du conditionnel -ais [è] se confondant désormais avec celle du futur -ai [é]. Or, On perd la nuance de sens entre « Je serai à l’heure » et « Je serais à l’heure (à quelle condition ?) », par exemple. Idem entre imparfait et passé simple. Souvent, il s’agit de prononciations régionales. D’origine marseillaise, j’ai appris à prononcer « lait » [lé]. Je vous renvoie à l’avis de l’Académie française : http://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#70_strong-em-prononciation–ou–em-strong/. Bonne journée.

    Bonjour,

    Pourrais-je vous demander comment prononcer le mot œuvre ? Un mot très employé que j’ai du mal à bien prononcer en tant qu’ètranger.

    Mille mercis,
    Stefano

Bonjour Sandrine ,
Bonjour à tous
j’habite à Paris au Square Desaix et pendant 6 mois j’entendais toujours les gens prononcer Dessaix …
J’avais toujours trouvé cela bizarre. Lorsque je pensais à Carrousel je me suis souvenu que l’on disait Carouzel ..
C’est la banlieue parisienne qui m’a confirmé que l’on disait Dezai Ou Dezaix..
Je suis toujours surpris que tous mes voisins
ne prononcent pas correctement le nom de leur voie…
C’est bien Dezai qu’il faut prononcer n’est ce pas ?

Merci bonne continuation .

    Bonsoir, voici ce qu’indique Wikipédia sur la page du général Desaix : « L’habitude veut qu’on prononce « de-zè » (en français : [d?z?]) dans le pays d’origine de Desaix. Le nom provenant de Des Aix, la prononciation « dé-zé » est aussi rencontrée mais elle est moins courante. » Bon week-end.

    Bonjour, on prononce [oksilj??], ou en simplifiant [auk-siliaire]. Le Grand Robert indique que le son « o » initial peut être ouvert ou Fermé. Bon après-midi.

Bonjour,
En Haute-Vienne, il est fréquent d’entendre les plus âgés prononcer « année  » [ã.ne] (oui, AN-NÉE !) Cette variante est-elle reconnue ou cela relève-t-il de la même barbarisation qui leur fait dire « kamême » au lieu de « quand même »?

    Bonjour bobo, il s’agit d’une prononciation régionale, pas d’une faute. Concernant « quand même », l’erreur courante consiste à dire « comme même ». Bon après-mid.

    Intéressant; cette pronociation rejoint celle du Grand Siècle, quand « grammaire » était prononcer comme « grand-mère », dans les milieux raffinés tout du moins.

Agé de 65 ans bientot , je suis agacé par la prononciation anglo-saxone des présentateurs TV du nom propre  » SINAI » Ils /elles disent  » sinaye » au lieu de prononcer le dernière voyelle comme la règle l’exige: ( deux voyelles qui se suivent ; la deuxième est prononcée , d’autant que le « i » porte un tréma .

    Bonjour Bosco, cette prononciation semble en effet flottante. Sans doute que les journalistes s’alignent sur des graphies similaires comme « thaï », qui, en français, se prononce « taille » et non « tha-i ». Bon après-midi.

Bonjour,
En cherchant la prononciation de Suffren, je tombe — très tardivement — sur cet article. Bien agacé moi-même par les « carroussels » et les « gage-heures », je m’étonne de ne pas y voir stigmatisé la prononciation en deux syllabes au lieu de trois de « arguer » (au lieu de ar-gu-er), d’autant plus agaçante dans des séries télé qui se la jouent dix-huitième siècle (au point d' »homicider » à tour de bras, alors que le terme avait disparu depuis le seizième…). En même temps, le propre d’une langue vivante est de bouger tout le temps. Au dix-septième on ne prononçait pas le r final de « mouchoir », ni, me semble-t-il, le l final de « que fait-il ? » Ça va, ça vient, tout ça, et il n’y a pas là-dedans de vérité définitive. Ce qui reste pourtant sûr c’est que celui qui s’aviserait aujourd’hui de parler des Essais de Montagne, ainsi que l’on savait encore au milieu du dix-neuvième que « devait » se prononcer ce nom (même principe que pour « oignon », cf « Principes de lecture publique et de déclamation », RP Champeau, 1852), eh bien celui-là se ferait regarder bizarrement…

    Bonjour Pascal, effectivement, la prononciation des mots de notre langue est très changeante. Ce qui est valable aujourd’hui ne l’était pas forcément hier. Quant à demain… Bon dimanche.

    Bonjour, la prononciation de « goyave » ayant déjà été abordée dans les commentaires de ce billet, je vous invite à les consulter. Bonne journée !

    Vous dites que luberon se prononce lubeuron. Sachez que le luberon est en Provence et que le son eu n’y existe pas au sein ‘un mot. C’est l’école de la république qui a imposé cette prononciation. Je suis agrégé de lettre, occitaniste et félibre et en Provence tout e se prononce é (je vous défie de trouver dans le trésor du félibrige de Mistral un seul mot contenant un e qui ne ne se pronoce pas é, à l’exception bien sûr de …erre qui se dit …ère ou de …es qui se prononce ..ès. Idem pour Bedouin que même les vieux, frappés par leur instituteur du pays de la liberté prononcent Beudoin car ils ont dû céder devant la loi et la répresssion de cet état impérialiste. « Ici, il est interdit de parler patois et de cracher par terre » était écrit au fronton de l’école de mon grand père. Luberon s écrivait sur les parcellaires du XVIème lèberon qui se prononce lèbéroun et provient de la très ancienne appellation signifiant Lou pais de la lèbre, pays de la lièvre (féminin en provençal). Le mot pais se prononce païs, toutes les voyelles se prononçant indépendamment.
    Les vieux de Lourmarin prononcent en « patois », mot péjoratif de l’abbé Grégoire, lèbéroun et en français imposé luberon, les parisiens disent même Lubron et ils assurent, preuve internet à l’appui que les vieux sont la référence. Ils sont surtout passés par l’école normalisatrice. Aujourd’hui on ne frappe plus sur les doigts d’un enfant qui a l’accent provençal, il y a 80 ans c’était le cas.

    Bonjour Soumana, le nom corps s’écrit ainsi car il vient du latin corpus. Le « p » et le « s » sont donc des lettres étymologiques. Néanmoins, on prononce [cor]. Bon week-end.

    Bonjour Mimi, non, on dit bien « dompteur », conformément à la graphie, mais on prononce « compteur » comme « conteur » car « compte » vient de « conte ». Bonne fin d’après-midi.

C’est sans compter qu’au Québec, le son E (è) est prononcé e (é), le mois de me (mai), tous les verbes conjuguer au futur rendent le son e, je mangere (é) au lieu de mangerE(è). Mais le mè est bien prononcé lui !

Bonjour de Buenos Aires, pourriez-vous m’expliquer pourquoi j’entends « 19 » prononcé [dizneuf] au lieu de [disneuf]? Merci de votre aide!

Votre bourkanbresse me rappelle le sankinpur que nous chantions lors des distributions des prix autrefois et que plus une seule marseillaise ne reprend.

Aujourd’hui, l’agression odieuse d’un militaire se double de l’agression à notre pauvre carrousel… Et si nous ajoutions « adéquat » à notre liste ?

    Bonjour Nip, je me suis fait la réflexion en écoutant les informations. « Carrousel » y est prononcé [carroussel], alors que ce devrait être [carrouzel]. C’est la même chose pour le verbe « abasourdir ». Concernant « adéquat », il est en effet d’usage, au masculin, de ne pas prononcer le « t ». Bon après-midi.

Hihi… Très bon article, j’ai tout noté pour corriger insolemment mon entourage 😉
Sinon, ça m’a bien fait rigoler, pour oignon vous avez annoté qu’il ne fallait pas prononcer comme pour « gnou », mais j’adore également ces défauts de langage, je les traque, les annihile, et « gnou » doit se prononcer [niou] !!!
C’était bien marrant de voir ça.
Sur ce, bonne continuation !

    Merci Bernard, votre message enthousiaste fait plaisir à lire ! Pour « oignon », l’erreur consiste surtout à prononcer « oua-nion ». Il est vrai que supprimer le « i » et renouer avec la graphie d’antan permettrait d’éviter ce genre de maladresses ;-). Bon après-midi et à bientôt.

Intéressant. Sinon, je dirais que 90% des gens prononcent le S comme un Z dans beaucoup de mots comme tourisme (ils disent « tourizme ») et bien d’autres mots !! Une dernière fois, le S se prononce Z seulement entre deux voyelles.

Òc-ben, amic Reinat !

As rason… Segur que dengun se permetriá pas jamai de prononciar v?st.m??.ste mentre qu’aquò desranja pas degun d’ausir prononciar [ly.b?.???] en plaça de [ly.be.?u] o [ly.be.?un]…
Crese qu’aquò-es vertadeirament una istòria de manca de respècte per la lengas tradicionalas, que lo pus mai dau temps qu’ensaje d’ensenhar, a l’entorn de ièu, los biais originaus ‘mai tradicionaus de dire los noms de las vialas d’Auvèrnhe e d’endacòm mai en Occitània… lo monde se’n foton bravament e o-prenon en risonar… Coma si èra quicòm de risolièr que se podiá traitar « au dessubre de jamba »… Aquò me fai triste, segur… Mas nos chau contunhar mai que mai ! Benliu qu’un jorn aquò achabarà d’intrar dins las testas… ??

Amistats occitanas.
Felip Maurci_

Salut tout le monde. j’aime bien renforcer mon français parce que c’est rarement que je l’utilise. Pour réussir je crois je dois parler avec un native speaker de français.

est-ce possible d’avoir quelqu’un qui peux parler avec moi soit sur facebook ou tout autre moyen de communication?

Bonjour Sandrine,

nous pensons qu’il faut apprendre à communiquer de nouveau. Le numérique a créé une fracture. Le monde virtuel éloigne progressivement les êtres les uns de autres. Donc, nous pensions référencer votre site, car il est important que chacun se penche sur la qualité des concepts et des signes, se réfère également plus largement à l’esprit de Voltaire, ardent défenseur de la justice et de la tolérance.
Qu’en pensez-vous ?
Franck

« QUELQU’UN » peut-il me dire pourquoi tant de personnes prononcent « qu’un qu’un »..? Ça me porte aux nerfs…!!! Idem pour « petit-déj’ner » (à quoi bon avoir mis un accent circonflexe sur le U…?), encore que dans ce cas il semble s’agir d’un accent (« Pied-Noir »…?)… pour « qu’un qu’un », vraiment, je ne vois pas…

    Bonsoir Jean-Luc, parce que nous sommes, par nature, paresseux ! 😉 À l’oral, il paraît plus simple de prononcer deux fois le même son (qu’un qu’un) que de faire suivre deux sons relativement proches (quelqu’un). C’est pourquoi, par exemple, reblochon est si souvent travesti en « reblochon » et saupoudrer en « soupoudrer ». D’ailleurs, nous n’avons pas toujours conscience de ce phénomène. Mais vous avez raison, nous ne devons pas céder à la facilité ! Quant à petit-déj’ner, il s’agit d’un procédé nommé syncope (amuïssement d’un phonème à l’intérieur d’un mot) dont un ancien président de la République française était particulièrement friand. Bonne soirée.

Bonjour. J entends souvent des français prononcer le mois de mai comme l adverbe mais….étrange..comme si il n y avait plus de différence entre la terminaison d un verbe au futur et l imparfait…. » ils sont fous c’ est…français »

    Bonjour. Voici mon point de vue au bout d’une vie bien remplie à voyager en France et dans d’autres pays francophones. Les francophones ont des accents différents, notamment dans la prononciation du son é-è. Dans le sud de la France on ne fait pas beaucoup de différence, voire pas du tout, entre le son ê forêt par exemple et le son é (er) des verbes à l’infinitif. Tout est prononcé comme un accent aigu. Ce n’est bien sûr pas le seul son prononcé différemment. Dans le SO on roule les r par exemple. J’avais un professeur de français (du SO) au collège qui prononçait le mot année an-né. Soyez charitable, ils ont perdu leur langue d’oc au profit de la langue d’oil laissez-les prononcer certains sons à leur manière. Cela n’empêche pas de parler un excellent français. Les langues ont toujours évolué et continueront de le faire.

Bonjour,

J’ai tendance à prononcer le mot Brexit « Breksit »; j’entends des personnes dire « Bregsit ». Quelle est la bonne prononciation ? En d’autres termes, comment doit-on prononcer Exit ?

Merci.

    Bonsoir, la prononciation [Brekssit] est anglaise, tandis que la prononciation [Bregzit] est francisée (sur le modèle de « exagéré » [egzagéré] par exemple). Pour dire [Brekssit] en français, il faudrait écrire « Brexcit », avec un « c » comme dans « excité ». Bonne soirée.

D’accord avec tout sauf magnat, gageure, ça échappe au génie de la langue. Ce sont des mots qui par leur prononciation courante, se sont régularisés. Je trouve ça vain et sot de vouloir prononcer le français comme si c’en était pas, surtout quand c’est désormais un usage minoritaire. On peut noter la même chose avec cognition, qui tend à se prononcer de façon régulière, k?.ni.sj??.

    (À Sandrine) Magnat peut se prononcer comme magnétique ou comme gnou… Défendre un bon usage est déjà vain, mais défendre un bon usage pour éviter une faute qui n’en est pas une, c’est absurde.

      Bonjour Anonyme, Larousse n’indique que la prononciation [mag-nat]. Le Robert indique [mag-nat] et [maniat], cette seconde prononciation étant marquée comme « familière ». Voilà pourquoi nous avons indiqué [mag-nat]. Aucune « absurdité », donc. Bonne journée.

Umberto Eco : «Je suis un philosophe qui écrit des romans» (mais pas en francais…)

Propos recueillis par Eric Fottorino.

– «Avez-vous déjà eu la tentation d’écrire dans une autre langue que la votre ? — Oui, il m’est arrivé d’écrire beaucoup d’essais en anglais. Directement en anglais.

– Cela suppose de très bien manier la langue anglaise, et pas seulement de la parler … — Je parle mieux le francais que l’anglais. Mais je préfère écrire en anglais qu’en francais. Car en francais, il y a des problèmes d’accents et d’orthographe qui sont terribles. Ou bien vous écrivez un bon francais, ou bien vous n’etes pas accepté. Tandis que quand vous écrivez un mauvais anglais, tout le monde vous accepte.

– C’est formidable, pour une maison d’édition anglophone, d’avoir un auteur qui écrit directement son livre en anglais ! — Cela se fait de plus en plus. Tous les scientifiques écrivent en anglais. En francais, je suis capable de préparer un texte pour une conférence, mais j’ai toujours peur de me tromper. En francais, il y a onze facons d’écrire le son «o». C’est en France qu’il y a le plus grand taux de dyslexie. En allemand ou en italien, un son d’écrit exactement comme on le dit, et cela aide beaucoup. En anglais, on le dit et on l’écrit toujours d’une facon différente. En francais, il y a des règles, mais elles sont trop compliquées.» Le Monde. Le Devoir, 14-11-2010.

L’ortograf les faits

1. Lorsque les Phéniciens ont crée le 1e alphabet chaque lettre représentait un son. La patente des lettres muettes est un non sens qui rend l’apprentissage pour les immigrants plus difficile. On prononce ognons et non oignons comme dans une oie gnons…
2. Concernant l’ortograf c’est l’usage qui détermine la regle et non l’inverse comme l’indique si bien la bible de la langur francaise  »Le bon usage » de Grévisse. Quand tout le monde dira  »si j’aurais » la regle va changer.
3. Le respect des regles de grammaire, de la syntaxe et de la prononciation entraine supposément une plus grande clarté. Expliquez moi la différence entre trois milleS deux centS trente personnes et trois mille deux cent trente personnes ?
4. Il n’y a pas d’accent en anglais, cette langue est elle moins claire que la langue francaise ?
5. Les lettres doubles et les ph ne sont pas utilisés en espagnol : farmacia, filosofia, etc. Pourtant cette langue comme le Français descend elle aussi du grec ?
6. Je reconnais que certains gagnent bien leur vie en revisant des textes en en corrigeant les  »chiures de mouches » comme les nommait Foglia. C’est le seul aspect positif que je peux voir a ce refus de simplifier la langue. Trop de gens perderaient ou perdraient leur job !!!
7. Etc.

    Merci pour ce point de vue bien argumenté ! Attention néanmoins à ne pas tout supprimer, sous peine de créer de la confusion ! Vos prépositions « a » se confondent avec le verbe avoir (à ce refus / a ce refus, ce n’est pas la même chose !). De même, l’oubli des traits d’union (descend elle) et des accents (la [reugle]) rend la lecture peu évidente. Mais l’essentiel est que vous vous compreniez ;-). Bonne soirée.

    Il y a du bon sens dans ce que vous dites.
    Cependant, beaucoup de lettres muettes servent à ceux qui maîtrisent l’orthographe actuelle à comprendre très rapidement le texte lu. Lorsqu’on lit un texte très mal orthographié on est parfois obligé de relire un passage pour le comprendre, parce qu’on avait été orienté dans une fausse direction par un mot. Par exemple, les mots courts tels que « c’est, sait, ses… » ou « mais, met, mes ». Et lorsque c’est écrit complètement phonétiquement façon sms il faut oraliser pour comprendre.

    Il est vrai qu’à l’oral on n’a pas besoin de ces indices visuels, parce que le locuteur est présent, qu’il coupe au bon endroit, qu’il met le ton, et si on interprète de travers, le malentendu peut être levé immédiatement.

    Alors oui, on « perd » beaucoup de temps à apprendre l’orthographe, mais cela nous donne la capacité de lire très vite.

    Cela fait plaisir de voir réapparaître de temps à autre un point de vue sur l’orthographe plus ou moins phonétique. Cela me rappelle ma jeunesse, les rêves d’espéranto réunissant toute l’espèce humaine autour d’une langue aussi insipide que facile à vivre, aussi incolore que de l’eau retraitée, aussi inodore que les bons sentiments qui l’inspirent.
    Las ! Nous vivrons encore longtemps dans ces dualités déchirantes : langues vernaculaires ou véhiculaires, savantes ou populaires, phonétiques ou étymologiques, argotiques ou ouvertes. Il faudra continuer de s’accommoder de l’obligation de choisir un code, de savoir de quel côté l’on penche, de déterminer à qui l’on parle et de quelle manière on lui cause.
    À moins que les intelligences artificielles que nous avons mises au point, et qui crucifient sous nos yeux les dernières parts d’humanité et d’irrationnel qui nous restaient, mettent enfin tout le monde d’accord. Dans cette ultime partie de go, nous perdrons tout : le plaisir de l’arbitraire, la saveur de l’incongru, l’évanescence des mots troubles et le craquant des accents. Tout disparaitra dans un immense maelstrom, filmé en direct par une firme supranationale basée sur Mars…
    Un petit merci tout de même d’avoir eu une pensée pour les correcteurs, dont je fais partie en indépendant : ce métier est tellement lucratif qu’il perd 10 % de ses effectifs chaque année, que celui qui dépasse le S.M.I.C. est un nanti, que la dernière école qualifiante en France, Formacom, vient de fermer ses portes.
    Tapez « correcteur » sur Google : les dix premières réponses sont des machines. Pas une femme, pas un homme. Des algorithmes, des mécaniques, des engrenages… Et vous, vous pensiez que cela gagnait des mille et des cents ?

    l’orthographe est l’héritage d’une langue vis-à-vis de la langue mère. Pharmacie et Farmacia, le Ph est un héritage du grec, donc Pharmacie est plus riche que Farmacia. À mon sens la forme orthographique d’un mot a son importance. Le mot contient dans ça forme l’histoire de la langue.

      Notons d’ailleurs que le phonème -ph- censé transcrire en français la lettre grecque ? Phi dans les mots d’origine grec… a parfois été introduit abusivement dans des mots qui n’était absolument pas d’origine grec (mais plutôt arabe ou persane : nénuphar, camphre, muphti, etc…). Chez certains intellectuels de l’époque, la mode était alors à la « grécisation » de la langue.
      Bonne soirée à vous.

      Cependant, l’usage a consacré fantasme et non pas phantasme, fantastique et non pas phantastique, flegmatique et non pas phlegmatique. Bizarrement ça n’a jamais dérangé les puristes… ?

    Je suis totalement d’accord avec vous Loyola… Cette réforme orthographique est utile et nécessaire, elle permet, en effet, à la norme écrite de coller à l’usage oral de la langue… (pour une fois que l’Académie française approuve un texte qui va dans ce sens !) c’est l’évolution logique de toutes les langues vivantes écrites ! Une langue qui évolue est une langue en bonne santé, vivante !
    Pour ce qui est de la graphie du mot «oignon» il est impératif et évident de la rectifier, cela afin d’éviter la prononciation fautive assez courante [wa.???]. Certains ce permettent même de vous reprendre lorsque l’on prononce [?.???] !!! Oui cette graphie favorise le phénomène d’hypercorrection, car la grande majorité des gens ne savent pas le « détailler » en phonèmes «o-ign-on». Aujourd’hui on écrit plus «montaigne» pour montagne, «besoigne» pour besogne ou «champaigne» pour champagne, etc… alors pourquoi ces exceptions si ce n’est pour rendre nôtre orthographe élitiste et sociale ! Le même problème se pose d’ailleurs avec le mot «moignon» prononcé absolument toujours [mwa.???]…
    En ce qui concerne l’accent circonflexe, moi, j’irais encore plus loin que la réforme en le supprimant purement et simplement, soyons réalises, cette histoire des homophones ne tient pas une seconde : à l’oral il n’y a pas d’accent circonflexe et cela n’a jamais empêché une parfaite compréhension entre deux locuteurs ! Comme dans toutes les langues du monde, c’est le contexte qui éclaire le sens d’une phrase…
    Pour les lettres doubles et les -ph-* les exemples occitan, catalan, espagnol, portugais, italien (partiellement) me poussent, une nouvelle fois, à être d’accord avec vous. Cette suppression aurait ainsi l’intérêt de faciliter l’apprentissage de nôtre langue, entre autres, à ces locuteurs néo-latins.

    (** notons que le phonème -ph- censé transcrire en français la lettre grecque ? Phi dans les mots d’origine grec… a parfois été introduit abusivement dans des mots qui n’était absolument pas d’origine grec).

      Je me plais à la lecture des textes en gris perlé de ce site, si différent de la masse.
      Pouvez-vous aussi transmettre à l’équipe technique…
      Grand merci par avance…

        Vraiment Chambaron ? Un autre lecteur avait pesté contre ce gris qu’il jugeait illisible et peu conventionnel. Comme quoi, les goûts et les couleurs ! Je transmets votre compliment à Matthieu, notre webmaster. Bonne soirée !

Merci Sandrine pour votre billet, je tenais à vous signaler que je suis Parisien de naissance donc oÏlon, alors que mes parents étaient auvergnats de Mauriac, donc occitans. Donc, je suis bien placé, pour avoir eu dans ma jeunesse, l’emploi des deux langues celle d’Oc et celle d’OÏl. Effectivement, mes parents disaient, en parlant de l’Auvergne « mon pa-isse » et de leurs rectifier « mon pai-i, et dire Salerss à la place de Salers dont le s final est muet. Alors, c’est certain que les différences linguistiques entre les Français seront toujours problématiques, même, si l’académie est en langue d’OÏL. Je suis d’autant plus choqué, quand j’entends la présentatrice météo de RMC Découverte , sous- jacente de BFM tv, dire les bouches du rone,(avec l’accent occitan) au lieu de bouches du Rhône ( encore l’accent oÏlon). Vous voyez, nous ne sommes pas sortie de l’auberge pour parler d’une même voie et non pas voix. Et bravo, à Chambaron, pour sa suite d’intervention.
Je vais en choquer beaucoup en me prétendant oÏlon,mais les Belges de Wallonie, ne sont-ils pas oÎlons?.

    Merci pour vos remarques aussi intéressantes que charmantes. C’est un plaisir de vous lire, et vous avez bien raison de saluer notre ami Chambaron.
    En ce qui me concerne, je suis originaire de Marseille, et je prononce « lait » [lé] au lieu de [lè]. Une habitude dont j’ai du mal à me défaire, car ancrée depuis l’enfance. À bientôt !

« Pour goyave, il est certain que la prononciation antillaise [gwa-ia-ve] est plus logique car ici le « y » équivaut à « deux i » (comme dans royal ou voyage). Néanmoins, ce n’est pas la plus répandue. » Effectivement la plus répandue est celles des métropolitains…Mais nous disons bien « voyage » = voi-iage et non vo-iage, « noyer » = noi-ier et on no-ier, « royal » = roi-ial et non ro-ial, « soyeux » = soi-ieu et so-ieu, etc.
Je trouve aberrant de dire qu’il s’agit d’une prononciation antillaise. Il s’agit juste de la prononciation correcte! Ce n’est pas parce que la majorité (les métropolitains) prononce de telle manière un mot qu’il s’agit de la bonne manière! Quand on pense que la goyave est un fruit que les DOMiens/antillais ont l’habitude de consommer et que beaucoup de métropolitains ne savent même pas à quoi il ressemble…

      Je vous trouve bien sûre de vous, Sylrvine! En Afrique francophone on prononce go iave (je n’ose pas dire comme en métropole) et ce fruit n’est pas importé. Ce mot provient d’une langue indienne (arawak je crois) et en Amérique du sud hispanophone on le prononce goua iaba ce qui va dans votre sens. Comme quoi les choses ne sont pas si simples. A propos, quelle est la prononciation correcte aux Antilles de « papaye »?
      Sans rancune!

        Oui Véronique, j’ai la « fâcheuse » tendance à m’exprimer seulement quand je suis sûre à 100% de moi (déformation professionnelle oblige!) contrairement à d’autres personnes. Mais je me soigne! 🙂
        Je ne sais pas où vous vivez mais vous aurez certainement plus l’occasion d’en manger aux Antilles lors de vacances qu’en métropole et cela vous permettra peut-être que l’on ne vous rit pas au nez en prononçant « go-i-ave ».
        Quand à la » papaye », je suis sûre que vous connaissez la réponse mais pour vous apprendre quelque chose : de la même manière qu’en métropole! Mais je ne vois pas trop le rapport avec la « goyave » et autres mots contenant le « oya » comme « voyage ». 🙂 Et perso je m’en vais déguster justement une « goua iaba » que ma mère m’a envoyé par colis des Antilles! 🙂

          Bonjour Sylvrine, votre commentaire est plein de bon sens, mais pour la prononciation d’un mot, je me réfère à sa phonétique. Or en phonétique la goyave s’écrit : go-ia-v’ et non gwa-ia-v’ ou goi-ia-v’.

          Personnellement, je me soucie peu que l’on dise d’une façon ou de l’autre, du moment que l’on se comprend.

        Petit complément/rappel d’histoire à la Wikipédia car peut-être avez-vous sauté ce passage en faisant votre copié-collé : « Les Arawaks sont des Amérindiens des Antilles «  donc nos ancêtres. D’où le fait que la prononciation d’origine aille effectivement dans le sens de celle que j’avance et qui est la bonne. NB : je n’aime pas la papaye :).

        Dans papaye, le e est muet donc le y se comporte comme une voyelle sans modification du timbre de la voyelle précédente. Cependant la règle c’est que y entre deux voyelles change le timbre de la première voyelle et se comporte comme deux i. Donc goi-iave.

La prononciation du mot neuf (le nombre) est bizarre. Devant une voyelle ou un h muet, on prononce parfois neuf, parfois neuv.
Il y a neuf enfants dans la pièce, neuf avions dans le ciel, neuf oiseaux sur le fil. [neuf]
Elle a neuf ans. Il est neuf heures. [neuv]

Y a-t-il une règle à ce sujet ?

Bonjour Sandrine,
Merci pour ces rappels de bon aloi 😉
Savez-vous comment doit-on prononcer le mot « koinè » ?
Certains le prononce ko-i-nè et d’autres « quoinè » …
Merci d’avance

Bonjour Sandrine,

félicitations pour ce site qui (avec d’autres) s’efforce de maintenir une certaine cohérence et beauté dans le signifant oral et écrit.

Je voudrais m’adresser au modérateur pour savoir s’il serait possible de classer les messages par ordre chronologique pour faciliter la lecture ? Merci et encore bravo

    Bonsoir Franck, merci pour votre compliment qui nous touche. Je transmets votre requête à notre service technique, mais je ne suis pas certaine que l’interface WordPress le permette. Bonne soirée et encore merci.

Bonjour,
peut-être que le  » langage populaire » remplacera la notion d’excès par très, et alors échanges et concepts ?!
Il faut apprendre à codifier pour échanger. L’idée étant de  » tirer vers le haut ».
cordialement.

          Je ne parle pas du français, mais de la langue d’oc.
          Il en va de même pour « Montpellier »: le nom est occitan, les deux « e » se prononcent [é].
          Est-ce qu’un français prononcerait [vèstmènsté] pour « Westminster »? Est-ce qu’il prononcerait le prénom « John » comme le mot français « jonc »? Certes non, il ne voudrait pas passer pour un cuistre et manquer de respect au parler de la Perfide Albion!
          Alors, de grâce, un peu de respect pour les langues historiques de France!

    En effet, jusqu’au début du XXe siècle, on prononçait le [é], puisque le nom vient du provençal. Ce sont les hussards de la république envoyés de Paris qui ont transformé cette prononciation.
    Le vieux guide Michelin se moquait d’ailleurs des parisiens qui prononçaient Lubeuron…
    La tendance s’est inversée, et c’est devenu un snobisme de neo luberonais de reprendre les visiteurs en insistant « LubEUron »

Bonjour Madame, Monsieur,

Une simple note pour nous soulager l’esprit…
Nous entendons à tort et à travers l’expression « je suis trop ceci » ou « j’ai trop confiance » à la place du mot très.
Les médias font la même erreur… Nous sommes parfois excédés d’entendre ce « parlé » qui à notre avis
détruit ce que l’esprit voudrait conceptualiser. Détruit également la qualité des échanges…
cordialement
FB

    Bonjour Franck, nous partageons votre « coup de gueule ». Les subtilités du français se perdent : « très » marque l’intensité et « trop » l’excès, ce qui n’est pas la même chose. Autre tendance, utiliser l’adjectif « juste », censé marquer la suffisance, comme superlatif : « C’est juste magnifique ! ».
    Je vous renvoie à notre billet sur les tics de langage :
    http://www.projet-voltaire.fr/blog/actualite/tics-de-langage-les-identifier-pour-mieux-sen-debarrasser
    Bonne journée !

      Bonjour,
      Le germanique « trop », responsable de notre « trop » (« troppo » italien, trò(u)p » occitan), mais aussi de « troupe » et « troupeau », signifiait « beaucoup », « très ». Au Moyen-Age, en italien, en français, en occitan, « trop » (« troppo », etc.) voulait dire « très ».
      L’usage populaire, sans le savoir, renoue avec l’origine du mot.

Bonsoir,

Sauf erreur, le mot carrousel se prononce bien comme s’il y avait deux -s, eu égard à son étymologie (italienne) ; la prononciation [karuzel] correspond en fait à un régionalisme (Belgique et Nord). La règle de prononciation du -s entre voyelles souffre de nombreuses exceptions qui en fait n’en sont pas et s’expliquent par l’étymologie ou la simple composition du mot….

Bonjour à toutes et à tous

un mot est souvent prononcé « à l’anglaise » alors que son origine ne l’est pas (néerlandaise ou norvégienne selon Wikipédia ou Larousse) ce mot est ICEBERG qui doit s’entendre : hissebairgue
(pardon de je ne sais pas écrire « phonétique »).
s’il était vraiment anglais ce serait « icemountain » ou « icerock » et se prononcerait comme donc icecream.
chaque fois que je l’entends en radio ou en conversation j’y pense et le corrige mentalement.
amicalement

    Bonjour Didier,

    Pourtant, les dictionnaires apportent les deux prononciations suivantes : [ajsb??g, isb??g], soit [a.isberg] ou [isberg] au choix.

    Cordialement.

    Bonjour,

    Si je peux me permettre, je pense qu’il est inutile de céder à la mode qui consiste à dire « Bonjour à toutes et à tous ». « Bonjour à tous » suffit amplement puisque « tous » désigne tout le monde, les hommes ET les femmes.

      Bonsoir Francis, je crois que sur ce point, chacun fait bien comme il veut ;-). Dire « Bonjour à toutes et à tous » ne saurait constituer une faute (ce qui nous intéresse ici), c’est, au mieux, une coquetterie de langage. Bonne soirée !

Article très intéressant, merci !
En ce qui concerne la région française du Queyras, connaissez-vous sa prononciation ? Les autochtones ont tendance à prononcer [kèra], d’autres [kèras]…

      Comme dans toute la région Rhône-alpine où l’on parlait le franco-provençal, les voyelles finales sont accentuées (et prononcées « graves ») par une consonne muette qui peut être s, z ou x : Chamonix, La Clusaz, etc.

        Pourtant, à l’entrée Queyras du « Petit Robert des noms propres », qui précise la transcription phonétique dudit mot, on trouve la prononciation [kèras].

          Bonjour Sandrine,
          C’est la seule prononciation qui est donnée. « Queyras » est d’ailleurs une des rares entrées de ce dictionnaire où la prononciation est précisée. J’imagine que ce traitement est réservé aux cas équivoques. Bonne journée.

    Bonjour Sheorgorath, c’est tout simplement que la prononciation courante n’est pas conforme à la graphie. Force est de constater qu’il n’est pas toujours facile de prononcer deux « é » à la suite. C’est le cas de « événement », que l’on peut écrire « évènement », conformément à la prononciation. Bonne journée et bonnes fêtes.

    Pour ma part, je prononce les 2 é de « férié » de la même manière, question de région surement.

    Pour ce qui est du mot évènement, il est logique d’avoir un è ouvert puisque la syllabe qui le suit est muette. D’où la rectification de la graphie qui, avant 1990, était une exception à la règle (tout comme règlement d’ailleurs).

    Bonjour Maely, le « p » de drap ne se prononce pas car c’est lettre étymologique, héritée de la racine latine drappus. On retrouve également ce « p » muet dans « champ » (du latin campus). Bonne journée !

Bonjour,

je souhaiterais obtenir un éclaircissement phonétique quant au couple de mots suivant : inouï/réjoui.

Sauf erreur de ma part, les deux dernières syllabes de ces deux mots se prononcent ou/i et non oui. En partant de ce constat, pourquoi le mot inouï a-t-il un tréma sur le deuxième i (pour bien marquer le ou de la syllabe précédente donc) alors que le mot réjoui n’en porte pas ? Pour ce dernier mot et compte tenu de sa graphie sans tréma, il devrait donc se prononcer réj/oui comme le mot oui.

Qu’en pensez-vous ?

En vous remerciant d’avance.

    Bonjour Xavier, je ne suis pas experte en phonétique, mais votre distinction est tout à fait correcte. Avec son tréma, « inouï » se prononce en détachant les sons [ou] et [i], ce qui n’est pas le cas de « réjoui » : l’absence de tréma indique que les voyelles ne forment qu’un son, le même que l’on retrouve dans le radical « joui », prononcé d’une traite. Certes, il semble que l’ajout du préfixe ré- rend la prononciation [ré-joui] plus ardue et c’est sans doute pour la faciliter, en rééquilibrant avec une syllabe supplémentaire, qu’on prononce spontanément [ré-jou-i]. Bonne journée.

Bonjour Sandrine,

Pouvez-vous nous éclairer sur l’anomalie que semble constituer phonétiquement le mot « interpeller » ? Contrairement à « épeler » ou « appeler », il s’écrit à l’infinitif et au participe passé avec deux L tout en se prononçant « interpeuler ». Quel est ce mystère ? Je n’ai trouvé aucune réponse dans mes sources habituelles…

    Bonsoir Chambaron, il me semble avoir récemment lu la réponse dans l’ouvrage d’Émile Deschanel (le père de Paul) intitulé Les Déformations de la langue française (1898). Je n’ai malheureusement pas le livre sous la main à l’endroit où je me trouve, mais je pourrai le consulter dans le week-end. Je vous tiens au courant ! Bonne soirée.

    À mon sens, il s’agissait bien d’une anomalie qui a été rectifiée en 1990 : tous les verbes se terminant en « eler » se conjuguent de la même manière que « peler » (sauf appeler et les mots de la même famille). Donc il interpèle, vous interpelez, etc.

      Effectivement, l’anomalie a été redressée en 1990…
      Mais la règle D2 stipule que : « Une consonne qui suit un «e» instable (dit e muet) est simple.»
      Cela signifie donc que « interpeler » se conjugue donc bien comme « appeler » et non comme « peler ». Il interpelle, nous interpelons.

bonjour à tous.c’est une très bonne idée de rassembler les mots qui se prononcent autrement en français! je vous tire chapeau et je vous souhaite un bon courage.merci beaucoup.

je crois on a besoin d’un autre article pour pouvoir bien prononcer correctement les mots.personnellement,j’ai trompé plusieurs fois en prononçant des mots en français.ça m’arrive parfois où je trouve quelqu’un qui me corrige,parfois non!parfois j’arrive à découvre la bonne prononciation toute seule à force d’écouter le français.

je vous note ici les mots que j’ai rencontrés qui ne se prononcent pas comme on les écrit à titre d’exemple:

Yacht (se prononce correctement Yot),à Jeun (le « e » ne se prononce pas à la fin pourtant on remarque son absence)
Puzzle (se prononce correctement Peuzele) aussi le mot « un déficit » se prononce correctement  » déficite ».
Bon,la liste est pleine.je ne rappelle plus les autres ,y a certainement des autres que j’ignore.merci infiniment.

    Bonjour Maïssa, merci de votre sympathique message. Nous sommes toujours ravis de savoir que nos conseils sont à la fois utiles et plaisants pour nos lecteurs. Une suite est prévue à ce billet et nous aborderons la prononciation des mots que vous avez cités. À suivre… Bonne fin de journée 🙂

    Bonjour Maïssa, merci de votre sympathique message. Nous sommes toujours ravis de savoir que nos conseils sont à la fois utiles et plaisants pour nos lecteurs. Une suite est prévue à ce billet dans laquelle nous aborderons la prononciation des mots que vous avez cités. À suivre… Bonne fin de journée 🙂

Bravo Sandrine tout d’abord pour cette page très instructive.
Sinon : il me semble avoir lu que Mme de Warens ( la copine à Rousseau) se prononce « de voiran ».

J’aimerais savoir quelle est la prononciation de « téléphone », téléphone comme le mot s’ écrit ou téléphòne comme la prononciation anglaise.

    Bonsoir
    Sauf erreur de ma part car je ne maîtrise pas à 100 % l’alphabet phonétique international (et je devrais ! ), un téléphone français comporte une syllabe tonique sur « phon » avec un o ouvert et bref (phonème unique) alors qu’en anglais le o est une diphtongue (o-ou comme dans bow, show, nose) et la syllabe tonique serait plutôt sur le te (mais je peux me tromper ! )
    Qui peut nous donner une explication plus rigoureuse ? V R

En parlant de mots étrangers incorrectement prononcés par les Français,
merci de noter qu’un sweat-shirt ou sweater se prononce en anglais (et donc devrait aussi l’être par les
Français puisqu’on ne le traduit pas autrement que par un « chandail en coton molletonné » … avouez que la
traduction peut en rebuter plus d’un ! ), se prononce, disais-je : « souett sheurte » ou « souèteur » et surtout pas
« souitt » ou « souitteur » ; en effet, les étudiants américains dans les années 50 (voire plus tôt) avaient l’habitude
d’enfiler un sweat-shirt après le sport pour éponger la sueur (sweat ; prononcer « souètt ») et ainsi ne pas prendre
froid ; la prononciation de sweet comme « souitte » n’a donc aucun sens, si ce n’est de désigner un chandail
« sucré », ce qui bien sûr est d’un ridicule consommé.
De même l’espagnol patio désignant une cour (intérieure, extérieure, de petite ou grande taille, peu importe)
doit être prononcé « PAttio » (accent tonique sur pa) et non pas « passio » : en espagnol, le t suivi du i n’a jamais
fait le son si
Crdlmnt, VR

Bonjour,

J’ai une question sur le verbe susurrer. La deuxième syllabe « su » se prononce, sauf erreur de ma part, SU, comme dans sur.

Eu égard à la règle de prononciation qui stipule qu’un s situé entre deux voyelles se prononce z et non s, le verbe susurrer ne doit-il pas de prononcer suzurer ?

En vous remerciant.

Xavier.

    Effectivement, la règle veut qu’un « s » placé entre deux voyelles se prononce [z]. Exemple traité dans ce billet : « abasourdir ». Pour obtenir le son [s], il faut doubler la lettre « s ». Mais vous le savez, en français, toute règle qui se respecte a ses exceptions ! Et dans le cas présent, elles sont légion : « susurrer » « vraisemblance » (et dérivés) « primesautier », « tournesol » et bien d’autres. Pour creuser le sujet, je vous renvoie à cet article fort bien documenté : http://over-and-oversetter.blogspot.fr/2010/07/susurrer.html Bonne soirée.

Bonjour Sandrine, bonjour à tous.

J’ai deux remarques :

1- Il me semble que mœurs (sans s) n’est pas si vieilli que ça. C’est juste ce que l’on pourrait appeler du langage soutenu. Sinon, pourquoi ne pas dire cœurs (avec s) ?

2- Le cas de magnat est plus controversé. Les deux prononciations sont possibles. J’en veux pour preuve le fait que nos cousins québecois ne sont pas d’accord avec vous Sandrine : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3649

    Bonjour Jacques,

    1- Concernant « moeurs », la prononciation sans « s » est la prononciation la plus ancienne et aussi la moins courante. Comme vous le soulignez, elle n’est d’usage que dans le langage soutenu ou littéraire. C’était ni plus ni moins le sens de mon « vieilli ».
    Voici ce qu’en dit le Dictionnaire historique de la langue française : « La prononciation (fautive dans la norme cultivée, mais fréquente aujourd’hui) de l’s final est due à l’orthographe et au fait que « moeurs » est toujours resté en contact avec le latin écrit (mores).

    2- En vous lisant, j’ai cru un instant que les Québécois prononçaient « magnat » [mania]. Heureusement, j’ai cliqué sur votre lien et j’ai vu qu’ils autorisaient aussi la prononciation [mag-na]. Nous sommes donc d’accord sur une des prononciations :-). Comme vous le savez sans doute, le français québécois n’est pas un copier-coller du français parlé en France. Nous avons nos petites divergences et ce n’est pas plus mal !

Bonsoir à tous . Je souhaiterais svp mettre à l’honneur deux mots à ma connaissance d’origine française tels que « chalenge » avec un seul « l » et  » fleureter » qui auraient donnés en anglais « challenge » et « flirter » . Nous pouvons aisément constater que nombre de mots pourtant d’origine française ont été emprunté à l’anglais et dont nous prenons plaisir à prononcer à l’anglaise à mon grand regret . Sans compter les mots pouvant probablement être qualifié de franglais . Je pense nettement à « portable » pour un téléphone alors que « portable » n’existe pas en français mais plutôt « portatif » . Ne devrions-nous pas nous obstiner à dire « téléphone mobile  » ? quoiqu’il en soit, j’aimerais beaucoup que l’on m’explique d’où viendrait  » portable » pour désigner un téléphone mobile, quand on sait que les anglophones auraient tendance à dire selon le pays  » mobile phone » ou « cellular phone  » . Idem pour « jogging » ´ etc, etc … PS: ce site internet est vraiment super(be) . Je n’ose dire  » génial » car cela est dérivé de « génie » . N’exagérons pas ! ( humour)

    Merci Benoist pour vos remarques intéressantes (et votre compliment !). Vous êtes donc de ceux qui prononcent « I-Phone » [i-phone] et non [aïe-phone] ? 😉 Bon dimanche !

    En fait, l’utilisation de « portable » comme synonyme de « portatif » découle, selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales, de l’influence de l’anglais, mais existe depuis longtemps (au moins le XIIIe siècle) en français. Il est donc considéré comme un réemprunt de l’anglais.

    Bonjour Giannaula, la prononciation traditionnelle, conforme à l’origine grecque de ce nom, est [Édipe]. Elle est concurrencée par une prononciation validée par l’usage et certains dictionnaires : [Eudipe]. D’autres noms comme œnologie, œsophage ou œcuménique suivent cette tendance.

Vos conseils sont très utiles et très clairs mais, permettez-moi cette remarque pédagogique : on n’écrit pas la mauvaise orthographe ou la mauvaise prononciation car l’œil les voit et la mémoire a des chances de les retenir, ce qui est contraire à l’objectif fixé. Il est préférable de dire simplement « voici comment se prononce ce mot » et donne sa prononciation. A trop bien faire parfois…

    C’est votre point de vue, Philippe. Passer sous silence les orthographes et les prononciations fautives revient à nier leur existence, comme si elles étaient « taboues », inavouables. À quoi bon les censurer ? Nous considérons, comme de nombreux pédagogues, que nommer les fautes permet au contraire de les reconnaître, et donc d’éviter de les reproduire. Les modules d’apprentissage du Projet Voltaire reposent justement sur l’identification d’erreurs dans des phrases données. Bonne fin de journée.

      Malgré les arguments de Sandrine, je ne peux que recouper les réticences de Philippe Simon… Il s’agit d’une règle de pédagogie générale : on ne montre jamais « le bouton rouge sur lequel il ne faut surtout pas appuyer ! », même s’il est visible.
      Au pied du mur, et en cas de réaction réflexe comme l’écriture, le bon message se trouve brouillé de l’image fausse sur laquelle on a trop insisté. Les enseignants du primaire, qui enseignent à lire et écrire, le savent bien…
      Cela étant, difficile dans le cas du Projet Voltaire de faire mieux, puisqu’il est adossé à ce mécanisme.
      J’ai toujours eu une petite réticence à ce sujet. Le meilleur moyen reste la pratique de la lecture régulière de textes corrects, mais c’est un peu passé de mode.

        Bonsoir Chambaron, une fois encore, vous avez tout à fait le droit de préférer une méthode d’apprentissage qui repose uniquement sur la « bonne réponse » et qui ne mentionne jamais l’erreur à ne pas commettre. En revanche, j’ai du mal à vous suivre lorsque vous parlez « d’une règle de pédagogie générale » et « d’un bouton sur lequel il ne faut surtout pas appuyer ». Où peut-on trouver une trace de cette « règle » ? De qui émane-t-elle ? A-t-il été démontré par des études que mentionner l’erreur était un frein dangereux à l’apprentissage ? Dans ce cas, abolissons la dictée, où les « fautes » des élèves sont soulignées, barrées, entourées en rouge, afin de préserver les âmes sensibles ! 😉 Je pense au contraire que cette méthode permet d’activer la mémorisation de l’erreur et par réciprocité de la bonne orthographe.

          Je crois que l’exemple de Chambaron signifiait que si on dit « n’appuie pas sur ce bouton rouge » à un enfant, on lui donne l’idée de le faire alors que peut-être il n’avait jamais remarqué ce bouton.
          À la question « doit-on montrer la forme erronée ? » chacun répond différemment selon la manière dont il apprend, plus ou moins intellectuelle, visuelle, auditive,… Moi aussi, je crains que voir les deux graphies, la bonne et la mauvaise, ne m’aide pas à mémoriser la bonne. Je risque de garder les deux en mémoire sans retenir leur caractéristique (celle-ci est correcte, celle-là est fausse).
          Des exceptions sont envisageables, si l’explication est assortie d’une histoire qui montre le mécanisme de l’erreur. Par exemple, pour la prononciation du mot « gageure », la référence au e muet de « Georges » est une bonne manière de nous aider à retenir la règle.

          C’est la raison pour laquelle chaque mot ou presque cité dans l’article est accompagné d’une justification de la prononciation ou, dans le cas de « gageure », d’un autre exemple aidant à sa mémorisation. Loin de nous l’idée d’induire nos lecteurs en erreur, vous l’avez bien compris !

          C’est simplement le résultat de décennies de pratique sur les enfants de primaire et de formalisation des résultats par l’E.N. et des pédagogues crédibles. C’est valable dans la vie courante pour des tas de choses…
          Je ne suis pas spécialement un prosélyte, mais je tend à penser que c’est vrai, même s’il n’est pas toujours facile de l’éviter.

          Pour la dictée, c’est un simple exercice de contrôle « a posteriori ». On n’y apprend rien et il n’y a aucune pédagogie particulière. La correction de l’erreur n’a pas vocation à apprendre la règle, mais à signaler l’anomalie pour revenir dessus par ailleurs.

          désolé mais Sandrine a totalement raison là, faut arrêter les c…

          Exemple 1 (et seul parce que j’aurai la flemme d’écrire les suivants) :
          Si montrer le bouton rouge à l’enfant c’est lui donner l’idée d’appuyer dessus, allons un peu plus loin, ne lui montrons pas, il n’aura pas l’idée d’appuyer, mais soyez-en sûrs, le jour où l’enfant verra ce bouton rouge, il appuiera dessus, parce qu’on ne lui a jamais dit de ne pas le faire, et c’est la seule chose qui marche, je suis en médecine et vos soi-disant idées comme quoi elle a tort mais c’est totalement inventé ou trouvé sur wikipédia, donc remballez quoi, toujours des gens pour vouloir se montrer plus malins que les autres (oui avec mon dialecte j’passe pour un idiot de première mais c’est bien mieux d’être soi-même au clavier que de vouloir se faire passer pour quelqu’un en ajoutant des « si je n’m’abuse » ou des « sauf erreur de ma part »…) tsss

    Bonsoir
    Il y a du pour et du contre : les inspecteurs de l’Education Nationale ont effectivement tendance à conseiller de donner en exemple les « bonnes » réponses en ne mentionnant pas les « mauvaises » (lire une mauvaise orthographe peut en effet avoir des conséquences inattendues : une mémoire « visuelle » enregistrera autant la mauvaise que la bonne… ). Ceci dit, il existe une profusion de « jeux » pédagogiques où on fait deviner aux élèves la bonne version parmi d’autres amusantes, délirantes, improbables ou carrément impossibles (jeu de l’intrus, des contraires… ) Dans ce cas, une orthographe incorrecte peut être décelée si elle est suggérée comme très « bizarre », ridicule, etc
    Je me suis déjà amusé avec mes élèves à leur donner de petits textes courts dans lesquels ils devaient dépister un certain nombre d’erreurs, c’est surprenant et généralement productif (il y a bien sûr l’exception qui peut confirmer la règle). Essayez avec la chanson de Renaud « It is not because you are », désopilante à certains égards et rédigée en un sabir très « personnel »…

Bonjour à tous . Que pensez-vous du mot « suspens » ? À prononcer  » suspan » ou  » suspens » comme à l’anglaise ?

Merci pour la réponse .

    Bonsoir Benoist. L’adjectif « suspens » (qui se prononce [suspan]) qualifie un état d’interruption momentanée. Exemple : une affaire en suspens. Le nom « suspens », qui désigne une attente angoissée, et le moment qui suscite ce sentiment, est d’acception littéraire et rare. Il a été remplacé par « suspense », qui est issu de l’anglais suspense, lui-même emprunté au français suspens ou suspense. Il se prononce sur le modèle de l’anglais. Bonne soirée.

      Bonsoir Sandrine. Etes-vous certaine que « suspens » dans « une affaire en suspens » est un adjectif??? Il me semble que ce mot appartenant à cette expression fonctionne plutôt comme un nom.

        Bonjour, « en suspens » est une locution adverbiale. Pris indépendamment, « suspens » est à l’origine un adjectif signifiant « dont le fonctionnement est interrompu » et s’est employé à l’époque classique pour qualifier une personne indécise, dans l’incertitude. Il est emprunté au latin suspensus, « qui plane, qui flotte ». (Source : Dictionnaire historique de la langue française). Bonne journée !

Pour les toponymes, il faut être prudent : Un bouquin n’y suffirait pas, surtout dans la région de Montpellier où la normalisation forcée a sévi durement pour franciser l’occitan, rarement avec un sens aiguë/aigüe (?) de la culture, ce n’était pas l’objectif…

J’ajouterais les mots commençant par « oe »: œnologie, œsophage, œcuménisme » : la tentation est de prononcer « eunologie », … alors qu’il faut dire « énologie », …

Je trouve que « la bonne prononciation » n’est pas si bonne que ça, la plupart de ces modèles sont des anomalies flagrantes.

Par exemple Gabegie est une anomalie sur la généralité qui fait que le E en fin de syllabe (sauf le e final) a toujours un accent. Il est donc normal que les gens prononcent « mal » tous les mots cités ici. Il ne faut pas tirer l’oreille aux gens, mais aux académiciens (que je ne prononce pas acadeumicien) (*^_^*);

Il y aurait encore des choses à réformer dans l’ortografe, nous en avons un concentré ici. Vive l’español.

    Bonjour, je suis d’accord avec vous pour dire que certaines prononciations sont subtiles ; mais la majorité d’entre elles ne font que se conformer à l’orthographe. C’est le cas de genèse, de gabegie, de rébellion, de rehausser, et, bien sûr, d’académicien ! Bonne journée.

Je m’étonne que la réforme de 1990 ait introduit un tréma sur le « u » de « gageure ».

En effet, le tréma n’est il pas mis pour indiquer que l’on doit prononcer les deux voyelles séparément (comme dans « Loïc », « aïeul », « naïf » ou autres « baïonnette » « archaïque »)?

Le mot orthographié « gageüre » devrait donc se prononcer [gageuhure].

Qu’en pensez vous?

Cordialement,

Vincent

    Bonsoir Vincent et merci pour votre remarque pertinente. Traditionnellement en effet, le tréma se place sur les voyelles « e », « i » et « u » pour indiquer que la voyelle qui précède se prononce séparément. C’est le cas dans les exemples que vous citez. La « réforme » de l’orthographe de 1990 fait évoluer cette règle : désormais c’est la lettre située sous le tréma qui se prononce séparément. Suivant cette logique, « ambiguë » devient « ambigüe » et « gageure » devient « gageüre ».

Bonjour,

Que penser des appellations LA ministre ou LA professeur (voire LA professeurE) ? Personnellement je continue à dire LE, même quand ces mots désignent des femmes. Tout d’abord parce que, à ma connaissance, l’Académie Française n’accepte pas ces tournures féminisées. Ensuite parce que je n’entends par exemple jamais dire LE sentinelle ou LE victime, quand ces mots désignent des hommes. Ai-je raison ou tort ?

    Bonjour, je comprends votre logique, mais la question n’est pas de modifier le genre – déjà bien changeant dans l’histoire du français ! – de tous les noms communs, mais bien des noms de métiers. Leur féminisation est une volonté politique (et non linguistique) afin d’attester et de renforcer la place des femmes dans la vie publique. À condition de ne pas être un parlementaire, quiconque est libre de suivre l’avis de l’Académie française qui refuse la féminisation systématique. Cela étant, même le guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, créé sous l’impulsion du gouvernement Jospin (1999), est hésitant quant à certaines formes, comme « docteur » ou « docteure », « professeur » ou « professeure ». Je vous en recommande la lecture, qui éclairera sans doute votre réflexion : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/994001174/0000.pdf Bonne journée.

      Bonsoir
      Je ne sais que penser de la féminisation systématique des activités professionnelles. En toute logique, un ou une ministre ne me choque absolument pas, ne serait-ce que parce que le mot se termine par un e. A la tête de certaines académies de l’Education Nationale se trouvent des femmes exerçant la fonction de recteur, le mot rectrice est-il si choquant ? Les directeurs ont depuis belle lurette trouvé leurs homologues féminins parmi les directrices, pourquoi pas les rectrices ? Je suis plus circonspect quant à « professeure » ou « écrivaine », mais ce sont des néologismes dont on ne s’étonnera plus d’ici quelques années et c’est probablement tant mieux. Dans la mesure ou le « … eur » est celui qui fait quelque chose (le directeur dirige, le correcteur corrige, la correctrice aussi, la rédactrice rédige, etc), ne doit-on pas considérer qu’un professeur professe, et une professeuse aussi ? Si on refuse ces féminisations qui vont dans le sens de l’histoire (politique, certes, mais à terme aussi linguistique), on n’aura jamais de députée ? La députation, c’est la délégation à un ou une représentante, non ? Merci de m’éclairer si je fais fausse route. V R

      La seule réponse réellement logique, au sens mathématique du terme, serait d’introduire le genre neutre dans le français. Mais je crains que l’entreprise soit encore plus utopique que de réinventer une langue comme l’esperanto.

      Les langues c’est, heureusement ou malheureusement, loin d’être du seul ressort de la logique.

      D’ailleurs à propos de logique j’aurais bien vu l’introduction du « ou exclusif » dans la langue, ça éviterais les fréquentes gymnastiques verbales pour distinguer le » ou inclusif » et le « ou exclusif ». Il y a des choses comme ça qui me paraissent plus importantes que la féminisation ou masculinisation (sage femme…) des noms de métiers qui sont à mon humble avis plus du ressort de l’idéologique ou de la politesse que du fonctionnel.

      Amicalement

    N’oubliez pas que dans le temps il n’y avait pas de femmes dans la politique ou qui travaillaient à l’extérieur de leur domicile une fois qu’elles étaient mariées. Le genre masculin étant attribué à tous ces emplois « prestigieux » demeurent quelques vestiges de l’ancien français. Maurice Druon à l’Académie française s’était campé en arrière de ces vieilles utilisations. J’ai suivi le dossier il y a quelques 10-15 ans. Sous prétexte de bien parler, cela m’embêterait de dire « Madame le ministre » ou « Madame le président ». C’est comme si je n’acceptais pas le fait qu’une femme puisse être à la hauteur de la situation. Ceci dit j’aime bien votre réponse, Madame Campese.

      N’oublions pas également les tournures ridicules : « les Françaises et les Français » ou « les Parisiennes et les Parisiens » ou « celles et ceux » ou « Bonjour à toutes et à tous » !!! Alors que « les Français », « les Parisiens », « ceux », « tous », suffisent pour désigner l’ensemble du groupe, hommes et femmes. Autant que je sache, on ne dit pas « les Américaines et les Américains » ou « les Allemandes et les Allemands ». Quand on parle des Américains, chacun comprend qu’il s’agit du peuple américain dans son ensemble. De même que lorsqu’on parle des Parisiens, personne n’imagine qu’on ne désigne que les hommes habitant Paris. Si on dit « Bonjour à tous », qui peut imaginer qu’on ne s’adresse qu’aux hommes ? Le genre masculin est aussi le genre indifférencié qui englobe tout le monde. Que ces dames ne se sentent pas exclues; elles sont bien désignées aussi par le genre indifférencié.

        Ah, bravo !
        Je suis très agacée par cette horreur linguistique démagogique qui a commencé dans les paroles des hommes politiques (depuis que les femmes votent ?).
        Les femmes sont des hommes (homo) comme tout le monde ! Inutile d’en faire une catégorie à part.

Très bon article, très intéressant!
Suite à cette lecture, j’ai une question concernant la ville de « Metz » que n’importe quel lorrain prononce [mèss] alors qu’un bon parisien dira [Mètss]

La prononciation des habitants est-elle alors la bonne?

    Bonsoir Adrien, comme vous le soulignez, le « t » (vraisemblablement hérité de l’allemand) de « Metz » est muet dans la prononciation locale, et c’est cette prononciation qui est recommandée. Néanmoins, dans l’usage, il arrive souvent que différentes prononciations d’un toponyme coexistent (c’est le cas de Montpellier). Voyons le positif : pour les « locaux », c’est un bon moyen d’identifier les touristes qui viennent leur rendre visite !

      Bonsoir à vous,
      Avant tout, je voudrais bien confirmer que la ville de Metz se prononce Mess et non pas Mettz, pour ceux qui se tromperaient encore 😉 (C’est là que je suis née et que j’ai vécu mes premières 27 années)
      Il faut également savoir que le nom de cette charmante ville (pas assez connue au demeurant) n’a aucune origine germanique. Il vient de la Tribu gauloise des Médiomatriques, dont le nom au fil des siècles s’est transformé en « Mettis » pour finalement donner « Metz ».
      J’aime beaucoup votre remarque sur le fait que cela permet de repérer aisément les touristes ! Bien vu !

Bonjour,

Merci pour votre article très instructif. Je me permets d’ajouter le mot « repartie » que trop de monde prononce « répartie » alors qu’il n’y a pas d’accent sur le « e » puisqu’il s’agit de repartir dans une riposte vive et non de répartir quoi que ce soit.

Merci encore,
Cordialement.
Jérôme Touzalin

    Cher Monsieur, vous avez tout à fait raison : « repartie » s’écrit traditionnellement sans accent, même si des dictionnaires comme Le Nouveau Littré font apparaître la variante « répartie », sans doute pour se conformer à la prononciation commune. Excellent week-end et à bientôt.

      Les graphies « répartie » et « répartir » sont validées depuis le lot de réformes de 1990, au titre de la catégorie F3 sur les accents (cette catégorie compte 34 mots). Cela ne fait que confirmer un usage croissant…

bonsoir,
Au sujet de « moeurs », je me souviens que dans les années 60-70, les instituteurs nous apprenaient que le « S » se prononçait au singulier mais devenait muet au pluriel.

    Bonjour Pascal, je suis étonnée que les instituteurs des années 60-70 enseignaient que « moeurs » pouvait être singulier. Le nom a toujours été pluriel, étant lui-même dérivé du pluriel latin : mores. Au cours de son histoire, le mot a certes changé de genre (on le relève au masculin au XVIe siècle) mais pas de nombre. La prononciation du « s » final, fautive dans le beau langage mais fréquente aujourd’hui, est tout simplement due à l’orthographe et au fait que le mot a toujours été très lié à sa racine latine.

Merci Sandrine de cette sélection !
Certes, comme d’autres l’ont remarqué, on aurait pu en citer d’autres ; mais en ce cas quelles auraient été les chances de tous les retenir ?
Alors que sur les vingt d’ici, il est probable qu’on saura s’en souvenir.

Je suis un peu perplexe cependant sur la prononciation de gabegie: n’est-ce pas plutôt [gabjie] qu’il faut dire ? Et pourtant j’ai tendance à dire [peulote] pour « pelotes » (auxquelles on envoie), ce qui me fit fauter chez Pivot il y a longtemps ; et [cheuveu] là où d’autres prononcent [chfeu] ou [chveu]. Bref les e muettes me posent problème, peut-être parc(e) qu’une partie de ma jeunesse était en Midi-Pyrénées, où imparfait et passé simple ne se distinguent plus (je passais et je passai sonnent pareil).
Mais « un » et « in », en revanche, ont leur juste valeur. Ce que l’Île de France (entre autres !) ne distingue plus depuis longtemps !

@Chambaron : J’avoue avoir tiqué sur cheptel, que j’ai toujours entendu avec ses deux consonnes médianes, en quelque région que je fus. Mais http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/juridi/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_catlog_c&page=9ZysBt2sR7tA.html montre que c’est en effet plus compliqué.
C’est plutôt dans « compteur » et « dompteur » que l’usage fait erreur, à mon sens : pourquoi un traitement différent ?

Quant à Joachim, il semble que le ch (dur dans le Nord, chuintant dans le Sud) et le iM final (prononcé dans l’Est mais pas toujours à l’Ouest) n’aident pas. Et à défaut d’enregistrement de l’époque, je crains qu’on ne se perde en conjectures pour pas grand-chose.

Plus étrange est le cas de Ghislain(e) : l’H impose la dureté du G qui pourtant est souvent ramolli (auquel cas il vaudrait mieux écrire Gislain(e), ce que l’on trouve d’ailleurs), et quant à l’S, elle est tantôt sifflante, tantôt absente. Quatre possibilités de prononciation, là aussi, ça fait beaucoup pour un seul prénom !

M.

      Eh bien ce sont des mots que je connais bien, sauf peut-être l’origine de la prononciation de goyave qui mériterait sans doute un éclaircissement. Pourquoi royal ou voyage, et pas goyave…?
      En tout cas le mot legs et la prononciation de l’e dans l’o auraient eu leur place dans votre article, ne pensez-vous pas ?

        Il a fallu que je fasse une sélection sinon l’article aurait été trop long mais je penserai à intégrer vos mots dans un second volet !
        Pour goyave, il est certain que la prononciation antillaise [gwa-ia-ve] est plus logique car ici le « y » équivaut à « deux i » (comme dans royal ou voyage).
        Néanmoins, ce n’est pas la plus répandue. Merci encore pour vos suggestions et à bientôt !

          La documentation sur la prononciation des mots est nettement moins abondante que sur leur écriture. Le français est en tout cas une langue où les deux font mauvais ménage…
          Bien que non linguiste, j’ai essayé de dégager quelques catégories qui se prêteraient bien, chacune, à un article :
          – Les finales muettes/prononcées : caoutchouc/bouc, chef-d’œuvre/chef, nez/gaz, œuf/œufs, ne plus dire/dire plus, abus/rébus, flux/index (voire « s » dans six ou dix). Mention spéciale à cassis qui se prononce pour le fruit, mais par pour la rigole (l’anti dos d’âne) ! Quant à notre petit port au si bon vin…
          – Certains assemblages de lettres formant un seul son : aiguille mais anguille, oisif mais oignon, quatre mais quatuor, nœud (eu fermé), mais sœur (eu ouvert). Annonce coquine : couguar recherche jaguar…
          – Le « h » aspiré ou muet : j’adore les héros et les héroïnes !
          – Les noms propres : Be(l)fort, le Dou(bs), Saint-Brieu(c). Et Cassi(s), pardi !
          – Les anglicismes et mots étrangers, plus ou moins francisés : dites « challenge », et classez-vous dans les tenants du « tchalinge » sale, ou de ceux de Yves du Manoir !
          – Les inclassables : que faire du « p » de cheptel, quel distinguo de sonorité entre anoblir et ennoblir dont les sens diffèrent pourtant, pourquoi votre garagiste vous propose-t-il de vous changer des « peneus », et à quand « Louis de Broglie » moins écorché par les bouches profanes ? Prononcerons-nous aussi bientôt « Joe Aachim du Bêlé » avec les moutons du pauvre Panurge?
          « Qui a vist Paris, se noun a vis Cassis, a rent vist ! » pour terminer…

          Bien littérairement,
          Chambaron

    Événement, avec accent aigu sur le second e ! Mais on trouve maintenant dans les dictionnaires évènement, plus conforme à la prononciation de la plupart.

C’est vraiment une bonne initiative que de nous sortir un peu de l’écrit !
Merci pour Bourg-en-Bresse, où je réside depuis peu. La prononciation atypique vient du fait qu’il ne s’agit pas du traditionnel « burgus » latin, mais du franco-provençal.
De quoi éviter de passer pour un poulet à l’heure où la ville fait la « une » avec le monastère royal de Brou…
Chambaron