Blog Culture générale

Publié le 1 octobre 2016

Affluence, influence et autres paronymes que l’on confond tout le temps (2/5)

Les paronymes sont des mots qui se ressemblent presque comme deux gouttes d’eau. Une syllabe voire une seule lettre les différencie et pour cause, ils ont généralement la même racine. Mais gare au sens ! Doit-on parler d’une heure d’affluence ou d’une heure d’influence ? Est-ce l’attention ou l’intention qui compte ? Fait-on éruption ou irruption dans une réunion ? L’ours hiberne-t-il ou hiverne-t-il ? Voici une nouvelle série de paronymes à ne plus jamais confondre. Affluence et influence Ces deux paronymes ont la même racine : le verbe latin fluere (couler). Affluer signifiant « couler vers », le nom affluence a d’abord concerné l’eau. Désormais, il…

Apogée, échappatoire, hémisphère… Ces noms sont-ils féminins ou masculins ?
Publié le 29 septembre 2016

Apogée, échappatoire, hémisphère… Ces noms sont-ils féminins ou masculins ?

Un apogée ou une apogée, un échappatoire ou une échappatoire ? Un hémisphère ou une hémisphère ? Vous séchez ? C’est normal, le genre des noms de la langue française ne répond à aucune logique particulière. Sans compter que certains ont changé en cours de route. La solution ? Mémoriser les exemples les plus courants, parmi lesquels… UN apogée Avec son « e » final, le nom apogée a tout l’air d’être féminin. Détrompez-vous ! On dit « un apogée ». Pour retenir son genre une fois pour toutes, on l’associe à Apollon, dieu grec de la beauté masculine. Bien que terminés…

Publié le 5 septembre 2016

Bayer aux corneilles, faire bonne chère, c’est là que le bât blesse… 5 expressions à bien orthographier… une fois pour toutes !

« Bayer aux corneilles », « faire bonne chère », « c’est là que le bât blesse », une « maison de plain-pied », « par acquit de conscience », ces expressions ont toutes un point commun : elles sont généralement mal orthographiées. Pourquoi ? Parce que nous en avons oublié l’origine et le sens ! C’est pourquoi bayer se confond avec « bâiller », chère avec « chair », bât avec « bas », plain avec « plein », acquit avec « acquis ». Comme souvent, un petit détour par l’étymologie est indispensable pour comprendre et mémoriser la bonne orthographe. Bayer aux corneilles Bayer est un vieux verbe issu du latin batare, fondé sur l’onomatopée bat, jadis utilisée pour reproduire le bruit que l’on fait…

Publié le 4 septembre 2016

Paris est beau ou Paris est belle ? Le genre des noms de villes

Presque aussi énigmatique que le sexe des anges est le genre des noms de villes. Prenons Paris, par exemple. Diriez-vous qu’il est beau ou qu’elle est belle ? Certes, vous pouvez toujours éluder la question en utilisant des périphrases comme « la Ville Lumière » ou « la capitale ». Mais si c’est bien « Paris » que vous souhaitez employer, sachez que le genre des noms de villes n’est pas fixé dans l’usage. Autrement dit, vous rencontrerez à la fois le masculin et le féminin au gré de vos lectures. Voici néanmoins quelques éléments pour vous aider à vous décider. Jadis, les noms de villes étaient de…

Publié le 23 août 2016

Fosbury, panenka, axel : ces noms de sportifs qui sont devenus des noms communs

Les Jeux olympiques, c’est fini ! Si les athlètes ne sont pas éternels, certains gestes, certaines figures passent à la postérité, inspirant d’autres sportifs. C’est le cas par exemple, du fosbury en saut en hauteur, de la panenka au football et de l’axel en patinage. Ce procédé par lequel un nom propre devient un nom commun est appelé « antonomase ». Voici, pour clore notre série olympique, les antonomases sportives les plus connues ! Athlétisme Le fosbury, également nommé fosbury-flop, est un saut en hauteur en rouleau dorsal. Il tire son nom du sauteur américain Dick Fosbury. Lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968, ce…

Publié le 21 août 2016

J.O. : ces athlètes qui portent bien leur nom (et les autres)

Depuis le 5 août, plus de 11 000 athlètes s’affrontent dans le cadre des Jeux olympiques de Rio. Si la compétition touche bientôt à sa fin, il est encore temps de compléter notre série des noms célèbres prédestinés. Après les footballeurs et les cyclistes, c’est au tour des athlètes de passer le test. Quels sont ceux qui portent bien leur nom (aptonymes) ? Et ceux qui, à l’inverse, ont des noms à contre-emploi ? Athlétisme Rien d’étonnant à ce qu’Usain Bolt soit le plus grand sprinteur de tous les temps ! En français, bolt désigne un départ brusque, un coup de tonnerre. Et comme si son patronyme…

Publié le 29 juillet 2016

À trancher une bonne fois pour toutes : événement ou évènement ?

Accent aigu ou accent grave ? Depuis 1990, l’orthographe traditionnelle événement est (officiellement) concurrencée par la « nouvelle » orthographe évènement. En réalité, cette dernière graphie est bien plus ancienne qu’on voudrait nous le faire croire. Quoi qu’il en soit, faut-il vraiment choisir un camp, et si oui, sur quels critères ? Pour tenter d’y voir plus clair, intéressons-nous à l’histoire de ce mot, avant d’interroger les dictionnaires et l’Académie française. Événement : origine du nom… et de son accent ! Attesté pour la première fois au XVe siècle, le nom événement vient du verbe latin evenire qui signifie « arriver », « se produire ». Il…

Publié le 19 juillet 2016

Parlez-vous québécois ? Les mots et expressions incontournables

Tabernak ! Vous avez prévu de vous rendre à Montréal pour le travail ou pour les vacances et vous ne maîtrisez pas la langue locale ? Pas de panique ! Pour éviter de passer pour un « niaiseux », voici quelques mots et expressions qui vous permettront de « jaser » avec vos collègues de boulot, amis et plus si affinités… Travailler 7 heures : le cadran sonne, vous vous préparez à rentrer. Pas chez vous, non, pas encore ! Au Québec, rentrer signifier « aller au travail ». Pour nous autres, Français, ça n’a pas d’bon sens ! Une fois arrivé, votre patron qui est fin (gentil) vous demande si vous êtes venu…

Publié le 5 juillet 2016

Cyclisme : ces coureurs qui portent bien leur nom (et les autres)

Le 2 juillet, pas moins de 198 coureurs se sont élancés sur les routes du Tour de France. De quoi alimenter les conversations estivales… Problème : vous ne connaissez pas les noms de cyclistes, même ceux qui sonnent particulièrement bien et que l’on nomme « aptonymes ». Pas de panique ! Après les footballeurs qui portent leur bien nom, voici quelques cyclistes aux patronymes évocateurs, que vous n’aurez aucune peine à retenir ! À quel autre sport que le cyclisme pouvait bien se destiner Marco VELO ? Ce coureur italien, né en 1974, a remporté le championnat d’Italie du contre-la-montre à trois reprises. Attention, cet aptonyme ne…

Publié le 5 juin 2016

Cymbales, timbales et autres paronymes que l’on confond tout le temps (1/5)

Parce qu’ils sont les mêmes à une ou deux lettres près, certains mots, appelés « paronymes » nous donnent du fil à retordre. Ne vous est-il jamais arrivé de prendre des cymbales pour des timbales ? d’hésiter entre effraction et infraction ? de mélanger plaidoirie et plaidoyer ? de confondre un fils prodige avec un fils prodigue ? de prêter sermon plutôt que serment ? Si ? Alors, ces quelques explications devraient vous aider à les différencier. cymbales et timbales D’abord instrument à cordes frappées (remplacé par le clavecin), la cymbale est devenue un instrument que l’on percute avec une baguette ou une autre cymbale. Autrefois faite d’airain,…

Publié le 26 mai 2016

Travaux de recherche : l’incidence de l’orthographe sur la recherche d’emploi

Christelle Martin Lacroux, agrégée en économie-gestion et enseignante à l’université de Toulon, a publié une thèse fin 2015 sur l’impact négatif des fautes d’orthographe lors du processus de recrutement. Le constat est sans appel : un dossier de candidature avec des fautes a trois fois plus de risques d’être rejeté par un recruteur. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous produisons de plus en plus d’écrits et le domaine professionnel n’échappe pas à la règle : e-mails, Internet, réseaux sociaux… Les recruteurs se doivent donc d’être très attentifs à l’orthographe des candidats. Christelle Martin Lacroux, membre du laboratoire de…

Publié le 18 mai 2016

« Court » est un mot court et autres exemples autologiques

Certains mots de la langue française ont la particularité de se décrire eux-mêmes, de posséder la propriété qu’ils expriment. Avec ses cinq lettres, court est un mot court : on dit qu’il est « autologique ». À l’inverse, long est bref : le signifié s’oppose au signifiant, il est « hétérologique ». Sans en être toujours conscients, nous employons quantité de mots autologiques et quelques mots hétérologiques dans nos écrits et nos conversations. Sauriez-vous les reconnaître ? Les mots autologiques Longueur et position : – court est court, – bref est bref, – couché est couché sur le papier (ou l’écran !), – horizontal est écrit à l’horizontale. Évidences : – existe…