L’orthographe à l’école d’ingénieurs ECAM Lyon – retour d’expérience sur le Projet Voltaire

Pour lutter contre les fautes d’orthographe, l’école d’ingénieurs ECAM Lyon a mis à disposition des étudiants le Projet Voltaire – exercices d’orthographe en ligne – ponctué par la Certification Voltaire (certificat de niveau en orthographe). Sur la première promotion, ce cursus a démarré en octobre 2010 pour aboutir en janvier 2011. Les résultats obtenus à la Certification Voltaire étant exceptionnels, nous avons voulu connaître les raisons d’une telle réussite.

Le projet a été mis en place par Sophie Mathé, responsable du Département de Formation Humaine et Sociale. Elle a accepté de répondre à nos questions.

L’ECAM Lyon fait partier des écoles d’ingénieurs ayant lancé le Projet Voltaire. Pouvez-vous présenter cette école ?

L’ECAM Lyon forme chaque année environ 110 ingénieurs diplômés et 60 ingénieurs diplômés en partenariat (formation continue et apprentissage ITII). Créée en 1900 à Reims par les Frères des Écoles Chrétiennes à l’initiative d’industriels, notre école est basée à Lyon depuis 1940. C’est une école d’ingénieurs reconnue par l’État et habilitée par la Commission des Titres à délivrer le diplôme d’ingénieur de l’École Catholique d’Arts et Métiers de Lyon (depuis 1948).
L’ECAM propose aussi deux Mastères spécialisés : « Lean Management et amélioration continue » et « PLM » (Product Life cycle Management), en partenariat avec l’INSA De Lyon.
Le campus de l’ECAM accueille également INEXO,  Institut National de l’Excellence Opérationnelle où sont formés chaque année de 150 à 200 étudiants et de 40 à 50 professionnels issus de PME-PMI de la région Rhône-Alpes. L’ECAM Lyon fait partie du Groupe ECAM  (ECAM Rennes -Louis de Broglie,  EPMI de Cergy-Pontoise et ECAM Strasbourg-Europe) ainsi que d’un grand nombre de réseaux institutionnels (FESIC, CECAM, IPL, PRES Lyon, AGERA, Conférence des grandes Ecoles…).

Quels sont les étudiants qui ont bénéficié du Projet Voltaire à l’ECAM Lyon ?

Dans le cadre du développement de ses enseignements, le département de formation humaine et sociale a mis en place pour la première fois cette année le Projet Voltaire pour l’ensemble des étudiants de première année du cycle ingénieur. Les retours fréquents des industriels nous ont poussés à adhérer à ce projet. La maîtrise de l’orthographe est fondamentale pour nos ingénieurs amenés à communiquer au sein de l’entreprise.
Apprécié des industriels et recruteurs, ce choix permettra à terme de favoriser l’employabilité de nos étudiants.

Quel dispositif avez-vous mis en place ?

Nous avons planifié 12 h par élève dans l’emploi du temps, réparties en 6 séances de 2 h.
En début d’année, une salle informatique équipée a été réservée à cet effet, mais finalement nous avons constaté que les élèves se répartissaient dans le campus avec leur PC d’une manière autonome ou par petits groupes. Il n’y avait initialement pas d’encadrement spécifique prévu car nous avons fait le choix de la responsabilisation.
Dans tous les cas, le système a été légitimé par la mise en place de crédits ECTS pour valider l’enseignement, il était donc nécessaire pour eux de s’investir dans la remise à niveau.

Au lancement du projet, y a-t-il eu une appréhension de la part des étudiants, des professeurs ou de la direction ?

Nos étudiants ont été agréablement surpris par cette pédagogie innovante et conviviale, l’apprentissage par le biais du e-learning est encore assez peu répandu chez nous.
Cette nouvelle action a été l’occasion de prouver à nos étudiants que nous travaillons sur la mise en place de nouvelles pédagogies.

À la fin du cursus, les étudiants ont passé la Certification Voltaire. La moyenne générale à cette certification est de 606. Ce score est très élevé ! Rappelons que 500 points est le score attendu pour un ingénieur, un commercial, un(e) assistant(e)… Comment expliquez-vous un tel score ?


Il n’y a pas de secret, de bons résultats sont obtenus avec du travail et les étudiants ont bien joué le jeu. Le volume d’heures consacrées dans l’emploi du temps a été bien utilisé. Nous les avons félicités pour cela.
D’une manière générale, les pédagogies qui les placent au cœur de la situation d’apprentissage et les rendent véritablement acteurs sont appréciées par nos étudiants.
Cela nous conforte dans notre souhait d’innover davantage !

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