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Fautes d’orthographe : comment ne plus en faire ?

Les fautes d’orthographe peuvent constituer un véritable obstacle dans les études ou le monde professionnel. Qu’il s’agisse d’envoyer un courriel important, de rédiger un dossier ou bien tout simplement de publier un texte sur les réseaux sociaux, nous sommes régulièrement confrontés à des difficultés qui nous font hésiter. Des hésitations d’autant plus préoccupantes que cela nuit à notre crédibilité professionnelle. Ainsi, selon un sondage IPSOS réalisé pour le Projet Voltaire, 92 % des employeurs jugent qu’une mauvaise maîtrise de la langue française dégrade la réputation et l’image de leur entreprise, et 80 % d’entre eux écartent les candidats ayant des lacunes en orthographe ou en expression. Mais comment faire pour écrire un texte sans contrevenir aux nombreuses subtilités de la grammaire française ? Découvrez notre dossier Voltaire consacré à la question.

Sommaire

Orthographe lexicale et grammaticale

Avant toute chose, quelques clarifications sur le mot « orthographe » s’imposent. Étymologiquement, orthographe vient du mot grec orthographía, composé du terme orthós qui signifie « droit, correct » et de gráphein qui veut dire « écrire ». Ainsi, l’orthographe désigne la manière correcte d’écrire les mots dans une langue.

Pour mieux cibler et comprendre les erreurs que vous commettez, il est important de distinguer l’orthographe lexicale et l’orthographe grammaticale.

L’orthographe lexicale concerne l’écriture du mot en elle-même, telle qu’elle figure dans le dictionnaire et sans prendre en considération le contexte de la phrase. Maîtriser l’orthographe lexicale permet de répondre aux questions du type : « Comment écrit-on connexion ? », « langage ou language ? » ou encore « plateforme ou plate-forme ? ».

L’orthographe grammaticale correspond à la manière dont on écrit un mot selon le contexte, le sens de la phrase et/ou son usage, son nombre et son genre. Maîtriser l’orthographe grammaticale permet de répondre aux questions du type : « entretien ou entretient  ? », « voir ou voire ? » ou encore « des maillots orange ou oranges ? ».

La faute d’orthographe correspond donc à une erreur relative à la forme standard d’un mot (on parle alors de faute lexicale) ou à une inexactitude vis-à-vis de l’écriture du mot dans son emploi (on parle de faute de grammaire).

Pour mieux se focaliser sur ses lacunes, on distinguera les erreurs d’orthographe lexicales des fautes de grammaire, de conjugaison, de syntaxe ou de sémantique, sur lesquelles nous reviendrons plus loin dans ce dossier.

Les fautes lexicales

Pour éviter ce type d’erreur, vous avez plusieurs armes à votre disposition, notamment le dictionnaire et l’apprentissage ou la révision des règles lexicales.

Se servir du dictionnaire

En cas de doute sur l’orthographe d’un mot, ayez le réflexe « dictionnaire » ! Prenez le temps d’analyser chaque lettre qui le compose en vous focalisant sur la partie qui vous fait douter afin d’en assimiler l’orthographe précise. Gardez-en un à portée de main (ou de clavier), pour pouvoir, à tout instant, revérifier l’écriture correcte du mot. C’est bien connu, la répétition est un facteur clé de la mémorisation sur le long terme.

Dictionnaire

Une autre méthode, plus ludique, pour retenir durablement la bonne graphie d’un mot, consiste à utiliser des astuces mnémotechniques : mots illustrés, sons, écriture ; on vous en dit plus dans notre chapitre dédié. Enfin, n’hésitez pas à recourir au très classique correcteur d’orthographe (que l’on trouve dans les logiciels de traitement de texte et qui peuvent également être intégrés à des messageries de courriels).

Les règles lexicales

Distinguer et assimiler les différentes typologies de règles lexicales est primordial. Vous trouverez, sur notre site, une compilation de règles à réviser comprenant :

  • Les barbarismes lexicaux :

Les barbarismes lexicaux correspondent à des déformations de mots, plus ou moins répandues et souvent causées par l’influence ou par l’association avec d’autres mots. Par exemple : « infatigable » ou « infatiguable » ? « soi-disant » ou « soit-disant » ? « dilemme » ou « dilemne » ?

Consultez notre sélection de règles sur les barbarismes lexicaux.

  • Les erreurs de signe lexical :

Les erreurs de signe lexical se rapportent au mauvais usage des majuscules, des apostrophes, des accents, etc. Par exemple : « état » ou « État » ? « église » ou « Église » ? « l’ouest » ou « l’Ouest » ?

Consultez notre sélection de règles sur les signes lexicaux.

Faites aussi l’effort d’ajouter les accents sur les majuscules, dont l’absence peut donner lieu à plusieurs interprétations (exemple : « UN INTERNE TUE »).

Sur PC, il faut maintenir la touche [Alt] enfoncée et taper les codes suivants :
À : 0192 ; É : 0201 ; È : 0200 ; Ù : 0217.

Plus d’informations sur les majuscules accentuées dans notre article dédié.

  • Les homophones lexicaux :

Les homophones lexicaux sont des mots dont la prononciation est identique, mais dont l’écriture et le sens sont différents. Par exemple : « voie » ou « voix » ? « différend » ou « différent » ? « tache » ou « tâche » ?

Consultez notre sélection de règles sur les homophones lexicaux.

Vous pouvez aussi tester notre solution de remise à niveau Projet Voltaire.

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Les fautes de grammaire et de conjugaison

Les fautes grammaticales

    Les fautes grammaticales

Il s’agit d’un mauvais usage des règles de grammaire. On peut mentionner :

  • Les accords d’adjectifs :

L’accord des adjectifs (couleur, qualificatif, attribut…) est soumis à un certain nombre de règles spécifiques à connaître. Par exemple : des maillots « orange » ou « oranges » ? « elle a l’air sérieux » ou « elle a l’air sérieuse » ? des comptables « compétent » ou « compétents » ?

Consultez notre sélection de règles sur l’accord des adjectifs.

  • Les accords du participe passé :

L’accord du participe passé est aussi une source d’erreurs courantes. Certaines règles sont souvent mal comprises. Par exemple : « les fraises que j’ai mangé » ou « les fraises que j’ai mangées » ? « les villes que j’ai eu à visiter » ou « que j’ai eues à visiter » ? « elle s’est faite faire » ou « elle s’est fait faire » ?

Consultez notre sélection de règles sur l’accord du participe passé.

  • Les confusions grammaticales :

Ces erreurs courantes sont dues à la confusion entre différentes règles de grammaire, celle-ci ayant une incidence sur le sens des mots. On peut également citer les homophones grammaticaux. Par exemple : « pour ce faire » ou « pour se faire » ? « voir » ou « voire » ? « quand » ou « quant » ?

Consultez notre sélection de règles sur la grammaire.

  • Les erreurs de signe grammatical :

Les erreurs de signe grammatical font référence à la mauvaise utilisation des traits d’union, accents, apostrophes… Par exemple : « va-t-en » ou « va-t’en » ? « il croit » ou « il croît » ? « trois quarts » ou « trois-quarts » ?

Consultez notre sélection de règles sur les signes grammaticaux.

Les fautes de conjugaison

La conjugaison française définit l’accord des verbes en fonction du mode, du temps et de la personne grammaticale. Il est fréquent de lire, d’entendre ou de commettre des erreurs sur les terminaisons de verbes en raison de la méconnaissance ou d’inattentions relatives aux règles de conjugaison. Par exemple : « je peut » ou « je peux » ? « j’envoie » ou « j’envois » ? « j’inclurai » ou « j’incluerai » ?

Consultez notre sélection de règles de conjugaison.

Pour assimiler durablement les règles de grammaire et de conjugaison, vous pouvez également essayer notre solution en ligne.

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Les fautes de syntaxe

La syntaxe régit la façon d’associer les mots pour construire des phrases. Il arrive souvent de choisir le mauvais temps, le mauvais auxiliaire ou le mauvais mot au milieu d’une phrase par habitude ou par influence. Par exemple : « j’ai été » ou « je suis allé » ? « il est intéressé de venir » ou « cela l’intéresse de venir » ? « on se demande ce qu’elle va faire » ou « on se demande qu’est-ce qu’elle va faire » ?

Consultez notre sélection de règles de syntaxe.

Les fautes sémantiques

Les erreurs sémantiques correspondent à l’utilisation de mots inadéquats par rapport au sens d’une phrase. Par exemple : « deuxième » ou « second » ? « hiberner » ou « hiverner » ? « apporter » ou « amener » ?

Retrouvez quelques règles et astuces pour faire les bons choix grâce à notre compilation.

Les fautes d’orthographe les plus courantes

Nul ne vous demande de devenir le nouveau Bernard Pivot ! Toutefois, apprenez à connaître vos ennemis ! La meilleure stratégie consiste à bien comprendre ses faiblesses pour mieux les éradiquer. Certaines erreurs ont la vie dure, voici un petit florilège des erreurs le plus souvent aperçues :

  • tout/tous :

« Tous » précède un pluriel, alors que « tout » précède un singulier ou un verbe : « tout le monde », mais « tous les matins », « Il a tout compris. ».

  • a/à :

« Il a mangé à Paris. »
On doit écrire « a » quand on peut le remplacer par « avait ». Exemple : « Il avait mangé à Paris. ». Dans le cas contraire, il faut écrire « à ».

  • é/ée/ées/és :

Avec l’auxiliaire « être », le participe passé s’accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet : « Elles sont tombées. ». Avec l’auxiliaire « avoir », le participe passé ne s’accorde jamais avec le sujet : « Elles ont mangé des fruits. ». En revanche, il s’accorde avec le COD lorsque celui-ci est placé avant le verbe : « les fruits qu’elles ont mangés ».

  • é/er :

Si on peut remplacer le verbe par l’infinitif d’un verbe du troisième groupe, comme « prendre », alors il faut écrire « er ». Si on peut remplacer le verbe par le participe passé d’un verbe du troisième groupe, comme « pris », alors il faut écrire « é ».

Exemple :

On écrit « Il va acheter un manteau. » car on peut écrire « Il va prendre un manteau. ».

Mais :

On écrit « Il a acheté un manteau. » car on peut écrire « Il a pris un manteau. ».

  • la/là :

« La » peut soit être un déterminant (« la maison »), soit remplacer un nom ou un groupe nominal (« Je la vois. »).

« Là » peut soit indiquer un lieu (« C’est . »), soit servir à désigner quelque chose de manière précise (« cette chose- »).

  • ou/où :

« Ou » est utilisé pour proposer un choix, une alternative : « Vanille ou citron ? »

« Où » est soit un adverbe interrogatif, soit un adverbe relatif. Il désigne un lieu : « Où allons-nous ? », « l’endroit où nous allons ».

  • ai/ais :

« Ai » est la marque du futur simple de l’indicatif : « Demain, je mangerai des frites. ».

« Ais » est la marque du conditionnel : « Si j’avais faim, je mangerais des frites. ».

  • or/hors :

«Or » est une conjonction de coordination généralement utilisée pour lier deux propositions : « Je le croyais bleu, or il était rouge. ».

« Hors » est une préposition qui signifie « en dehors de » : « Nous sommes hors de danger. ».

S’il est possible de remplacer le mot par « et », alors il s’agit de la conjonction de coordination « or ». Sinon, il s’agit de la préposition « hors ».

  • malgré que/bien que :

« Malgré » est suivi d’un nom ou d’un groupe nominal, mais « bien que » est suivi d’une subordonnée : « Malgré la pluie », mais « Bien qu’il pleuve ». La conjonction « malgré que » est considérée comme incorrecte.

  • au jour d’aujourd’hui :

Cette formule est incorrecte, car elle relève du pléonasme. On préférera dire plus simplement « ce jour » ou « aujourd’hui ».

Consultez également notre article sur les fautes les plus courantes.

Utiliser des moyens mnémotechniques

Pour mieux mémoriser les règles de la langue française, il existe beaucoup d’astuces mnémotechniques. À simple titre d’exemple, une « hirondelle » s’écrit avec deux « l », car elle a deux « ailes ». Cette approche utilise votre sens visuel pour stimuler la mémorisation.

Astuce chiffre d'affaires

Astuce visuelle pour retenir que le mot « affaires » 
est toujours au pluriel dans la locution « chiffre d’affaires ».
Extrait de l’ouvrage 250 dessins pour ne plus faire de fautes
de Sandrine Campese aux Éditions de l’Opportun

Apprenez à déterminer votre préférence d’apprentissage : visuelle, auditive ou kinesthésique ? Si vous avez plutôt une préférence auditive, concentrez-vous sur la prononciation des mots, en distinguant bien à l’oreille les différentes syllabes. Si vous avez une préférence kinesthésique, prenez le temps d’écrire les mots à la main, pour éprouver et ressentir comment se construit chaque mot.

Relire son texte

Prenez l’habitude de relire vos textes au moins deux fois, pour repérer les erreurs et les passages qui vous font douter. Vous identifierez ensuite plus facilement les règles avec lesquelles vous avez des difficultés. Si possible, demandez aussi à vos proches ou à vos collègues de vous relire.

N’hésitez pas à essayer différentes astuces pour ne plus vous tromper. Par exemple, vous pouvez relire votre texte à plusieurs moments de la journée. Cela vous évitera de subir le manque de concentration dû à la fatigue.

Prenez aussi le temps de réécrire les mots, si vous n’êtes pas sûr(e) de leur orthographe. Enfin, envisagez de les prononcer à voix haute, pour bien distinguer chaque syllabe qui les compose.

Améliorer durablement son niveau d’orthographe

On ne naît pas fort(e) en orthographe, on le devient. Un bon niveau ne s’obtient qu’avec de l’entraînement. Par conséquent, il est important de s’exercer régulièrement si l’on souhaite améliorer son orthographe sur le long terme.

Écrire régulièrement

Que vous rédigiez sur papier ou sur un appareil électronique, l’écriture vous oblige à solliciter vos réflexes et votre maîtrise des règles d’orthographe et de grammaire. Habituez-vous à maintenir une exigence soutenue concernant la bonne orthographe de vos textes. Écrire sans fautes doit devenir un automatisme.

Bien qu’ils soient utiles pour les erreurs de frappe, limitez l’usage d’outils de correction ou de suggestion automatique, qui risquent d’annihiler votre capacité à progresser. De plus, les correcteurs orthographiques n’ont souvent pas la capacité de détecter certaines fautes d’accord ou de conjugaison, qui dépendent beaucoup du contexte.

Il faut donc, avant tout, apprendre à écrire soi-même en respectant les règles de la langue !

Écrire régulièrement

Privilégier des lectures de qualité

Le rôle de la lecture est très important dans l’apprentissage du langage et l’acquisition d’un bon niveau d’orthographe. Lire vous permet de développer des automatismes, en vous imprégnant visuellement de la bonne orthographe d’un mot. C’est pourquoi il est essentiel de favoriser des contenus de qualité, à l’orthographe irréprochable. Idéalement, préférez donc les livres aux publications de vos amis sur les réseaux sociaux !

Réviser les règles d’orthographe avec le Projet Voltaire

Fort du constat que le niveau en orthographe des Français baisse depuis plusieurs dizaines d’années, le Projet Voltaire a développé une solution en ligne de remise à niveau en orthographe, permettant de réviser de manière ludique l’ensemble des règles d’orthographe, de grammaire, de conjugaison, de syntaxe…

Quel que soit votre niveau initial, le parcours d’apprentissage est optimisé pour la mémorisation et s’adapte à votre progression de manière totalement individualisée grâce à son moteur d’Ancrage Mémoriel®. Il est possible de surcroît de passer ensuite le Certificat Voltaire afin d’attester de sa maîtrise de la langue.

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