Icône question orthographe

« les enfants que j’ai entendu crier » « les enfants que j’ai entendus crier » ?

Attention ! Même si le COD précède apparemment le verbe, n’écrivez pas « les papiers que j’ai envoyés chercher » mais « les papiers que j’ai envoyé chercher ».

Icône réponse question orthographe

Quand le participe passé est suivi d’un infinitif, il s’accorde avec le complément d’objet direct placé avant lui si ce dernier fait l’action exprimée par l’infinitif :

Les acteurs que j’ai vus jouer. ? On accorde le participe passé avec le COD « que », mis pour « les acteurs », car ce sont bien ces derniers qui jouent.

Dans le cas contraire, c’est-à-dire quand le complément d’objet direct placé avant le verbe ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif, le participe passé reste invariable :

La pièce que j’ai vu jouer. ? On n’accorde pas le participe passé avec le COD « que », mis pour « la pièce », car ce n’est pas cette dernière qui joue : elle est jouée !

Consultez également nos autres règles sur le COD :

Lisez aussi notre article sur l’accord du participe passé.

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Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Les réformateurs de 1990 ont souhaité aligner le verbe « laisser » sur « faire », en décidant que son participe passé serait toujours invariable devant un infinitif. Beaucoup n’en continuent pas moins à appliquer la règle ci-dessus et à distinguer entre « elle s’est laissée mourir » (c’est bien elle qui meurt, d’où l’accord) et « elle s’est laissé critiquer sans réagir » (ce n’est plus elle qui critique, on la critique, d’où l’invariabilité).

Icône exercices orthographe

Exercices (cherchez les erreurs)

  1. La voiture que j’avais voulu louer n’était pas disponible.
  2. Je me sens responsable des fautes que j’ai laissées commettre.
  3. Les hommes que nous avons envoyés combattre comptent parmi les plus braves.
  4. Les secours que nous avions envoyés chercher sont arrivés trop tard.
  5. Elle nous en veut de l’avoir laissé accuser alors qu’elle n’était pas coupable.
  6. Je n’oublierai jamais cette maison que j’ai vu s’enflammer comme une torche.
  7. Je les ai entendus critiquer la direction comme je vous entends.
  8. Ces paroles que j’ai osées dire, combien je les regrette aujourd’hui !
  9. Cette femme que j’ai regardée passer sous mes fenêtres continue à m’intriguer.
  10. La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agresser sans esquisser un geste.
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Réponses

  1. Phrase correcte.
  2. Faux. Il faut écrire : Je me sens responsable des fautes que j’ai laissé commettre.
    Ce ne sont pas les fautes qui commettent, on commet des fautes. Le participe passé suivi d’un infinitif doit, dans ce cas, rester invariable.
  3. Phrase correcte.
  4. Faux. Il faut écrire : Les secours que nous avions envoyé chercher sont arrivés trop tard.
    Ce ne sont pas les secours qui cherchent, on cherche les secours. Dans ce cas, le participe passé suivi d’un infinitif reste invariable.
  5. Phrase correcte.
  6. Faux. Il faut écrire : Je n’oublierai jamais cette maison que j’ai vue s’enflammer comme une torche.
    C’est bien la maison qui s’enflamme, autrement dit qui fait l’action exprimée par l’infinitif. Dans ce cas, le participe passé s’accorde avec le complément d’objet direct placé avant lui (ici « que », mis pour « maison », féminin singulier).
  7. Phrase correcte.
  8. Faux. Il faut écrire : Ces paroles que j’ai osé dire, combien je les regrette aujourd’hui !
    Bien sûr, ce ne sont pas les paroles qui disent : on les dit ! De ce fait, le participe passé reste invariable.
  9. Phrase correcte.
  10. Faux. Il faut écrire : La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu agresser sans esquisser un geste.
    La victime ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif : elle n’agresse pas, c’est elle qu’on agresse ! Par voie de conséquence, le participe passé reste invariable.

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Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
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      Bonjour,
      Il est grammaticalement possible d’écrire la « victime que j’ai vu agresser » si on veut mettre l’accent sur l’action plutôt que sur le résultat, auquel cas on écrirait « agressée ». Toutefois, ce n’est pas comme si le choix ne s’imposait pas, et on peut bien dire que c’est une phrase-piège très maladroite. Il serait en effet préférable (mais alors en perdant définitivement sa valeur d’exemple) au regard du trouble jeté par votre phrase dans la sphère orale, qui n’est absolument pas considérée dans ce cas (c’est une erreur en composition, vous en conviendrez), et toujours pour mettre l’accent sur l’action, d’écrire « la victime que j’ai vu être agressée », ou « se faire agressée ». Il est parfois impossible d’éviter l’ambivalence l’oral, mais reconnaissez enfin qu’il y a là, de votre part, une sophistication déroutante dans votre exemple. Sophistiquation que Voltaire lui-même vous aurait, et non sans un malin plaisir, reprochée. Mais on ne vous en veut pas et vous avez déjà assez perdu de temps à répondre à toutes ces questions bien légitimes ! Je vous souhaite surtout une très bonne année !

Vous présentez comme correcte une phrase qui ne me parait pas l’être du tout.
Il s’agit de la suivante : « Elle nous en veut de l’avoir laissé accuser alors qu’elle n’était pas coupable. » (phrase 5 dans Exercices (cherchez les erreurs).
Cette phrase est construite de façon équivoque et, par conséquent, ne peut être juste puisque, sémantiquement, elle ne peut même pas être fausse.
Mais doutant moi-même de ce que je dis sur celle-ci, face à un site dont la finalité est de remédier à des insuffisances dans le bon usage de la langue, je vous demande de bien vouloir me faire savoir en quoi j’aurais mal jugé.
Boualèm Souibès

    Bonjour Souibès, je vous confirme que cette phrase est correcte en l’état. Tout est indiqué dans la règle. Nous ne voyons pas d’autres justifications à apporter sans plus de précisions de votre part concernant sa prétendue « fausseté ». Bonne journée !

Pas d’accord avec votre interprétation de la phrase 10. « La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agresser sans esquisser un geste ». Il faut écrire: « La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agressÉE sans esquisser un geste. (C’est elle qui a été agressée). Si l’on écrit « vu agresser », comme vous le suggérez, c’est elle qui agresse. Enfin, il me semble…

    BONJOUR Marana, nous avons déjà répondu maintes fois à cette question :-). On peut écrire « vu agresser » ou « vue agressée » selon si l’on veut mettre l’accent sur l’action ou le résultat. En effet, « vue agresser » sous-entendrait en effet que c’est elle qui fait l’action d’agresser, or nous avons bien indiqué « vu agresser » dans la phrase 10. Je vous invite à relire la règle et les commentaires précédents pour davantage d’explications. Bon après-midi.

    Bonjour nyonyo,
    – Si « nous » représente des hommes, ou des hommes et des femmes : « Tu nous as aimés. »
    – Si « nous » représente uniquement des femmes : « Tu nous as aimées. »
    Bon après-midi.

La dernière phrase m’intrigue : « La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu agresser sans esquisser un geste. » L’infinitif de agresser laisse penser que c’est la victime qui fait l’action d’agresser alors que de toute évidence ce n’est pas le cas. Il y a une incohérence dans cette phrase.

      « La pièce que j’ai vu jouer.  » Dans votre exemple et par rapport à la règle énoncée, il n’y a pas d’accord, mais un ami pense que vous vous serez trompé et qu’il doit avoir accord, pourriez-vous nous donner plus d’explications svp?

        Bonjour Mouhamed, pas d’erreur de notre côté, vous vous en doutez bien ;-). Pour s’avoir si l’on accorde le participe passé (ici « vu ») suivi d’un infinitif (ici, « jouer »), il faut se demander qui fait l’action exprimée par le verbe à l’infinitif. Est-ce la pièce qui fait l’action de « jouer » ? Non (elle « est jouée »). Dans ce cas, le participe passé reste invariable : « La pièce que j’ai vu jouer ». En revanche, on écrira : « Les enfants que j’ai vus jouer », car ce sont les enfants qui font l’action de « jouer ». D’où l’accord du participe passé « vus » avec « enfants », au masculin pluriel. Bon après-midi.

    Bonsoir Fondation, « fréquenter un lieu » signifie « aller souvent, habituellement dans ce lieu ». Ce n’est donc pas exactement le même sens que « visiter ». On fréquente un lieu (on a l’habitude d’y aller) ; on visite un lieu (on peut n’y aller qu’une fois). Bonne soirée.

Bonjour. J »ai construit telle phrase : « Je l’eus entendu brailler silencieusement, même avant qu’elle frappât à ma porte. » Je ne suis pas sûr si je dois accorder le participe « entendu » – comme le pronom « la » signifie une femme ici – ou non, ou peut-être dois-je remplacer passé anterieur par un autre temps ? Excusez mes erreurs potentielles, je suis toujours en train d’apprendre le français, et merci d’avance 😉

    Bonjour FLE, tout est indiqué dans la règle que vous commentez :-). Est-ce « l' », qui représente une femme, qui fait l’action de « brailler » ? Il semblerait que oui. Dans ce cas, on accorde le participe passé « entendu » avec le COD « l' » (féminin singulier); d’où « entendue ». Bon après-midi.

Ca n’est que mon avis, mais il faudrait revoir cette correction :

Faux. Il faut écrire : La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu agresser sans esquisser un geste.
La victime ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif : elle n’agresse pas, c’est elle qu’on agresse ! Par voie de conséquence, le participe passé reste invariable.

La tournure est trompeuse car bancale. Dans la vraie vie, on dirait plutôt :
La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue SE FAIRE agresser sans esquisser un geste.

Ici, l’infinitif rapporte bien à une action, Ou alors, il faudrait remplacer par « agressée ».

Mais ça n’est que mon avis.

Bonjour, j’ai un doute sur la phrase suivante: « Ayant travaillé sur des questions liées, je pourrai l’aider en partageant les manuels que j’avais collectés dans le cadre de mes recherches. » L’accord de « collectés » me paraît faux, mais je n’arrive pas à dire pourquoi. Pourriez-vous m’aider?

Bonjour
J’ai un doute sur l’accord suivant :  »la composition d’équipe qu’il a décidé de mettre en place est inédite ».  »décidée » serait donc erroné ?
Merci de faire disparaitre mes doutes à cet égard.

Bonjour,
Plutôt à l’aise avec les accords, je me suis toujours demandé pourquoi on n’accordait pas « été » dans : « La très belle femme qu’elle a été ».
Je n’ai non plus trouvé aucune règle le précisant.
En toute logique, il faudrait écrire :
– Elle a été une très belle femme
– La très belle femme qu’elle a étée.

    Bonjour Despujo, le verbe être est intransitif, il n’est jamais suivi d’un complément d’objet. C’est bien normal : il indique un état et non une action. « La très belle femme » est ici un attribut du sujet. Voilà pourquoi on n’écrira jamais « étée », mais toujours « été » ;-). Bon après-midi.

    Bonsoir Colombe, si vous souhaitez progresser en langue française, alors vous êtes au bon endroit ! Le Projet Voltaire est un service en ligne de remise à niveau personnalisé en orthographe et expression. Je vous invite à vous rendre sur notre site pour découvrir et tester nos différents modules d’entraînement : https://www.projet-voltaire.fr. Bonne soirée.

Les poules que j’ai vu frappées

Ou

Les poules que j’ai vues frappées

Ou

Les poules que j’ai vu frapper

Laquelle est juste où qu’est ce qui devrait être écrit ?

Je crois qu’on peut admettre deux possibilités.

1- Les poules que j’ai vu frapper. Car le COD (les poules) ne font pas l’action du verbe à l’infinitif.

2- Les poules que j’ai vues frappées.
Ici les poules sont frappées et je les ai vues.

Corrigez moi s’il vous plaît.

    Bonjour Sam, qui fait l’action de « sanctionner » ? C’est bien « les », COD placé avant le verbe. Dans ce cas, et comme indiqué dans la règle, on accorde le participe passé laissé avec ce COD, donc au masculin pluriel : laissés. Néanmoins, depuis les rectifications orthographiques de 1990, on peut laisser laissé invariable quand il est placé devant un infinitif (tout comme fait). Les deux sont donc possible ! Bonne journée.

Bonjour, j’ai une question à laquelle je ne trouve pas de réponse.
« les dossiers que j’ai voulu(s) aboutis » ou « voulu aboutis » ?
Car le cod étant avant l’auxiliaire avoir on devrait accorder mais en même temps c’est moi qui ai voulu que les dossiers soient aboutis.
Pourriez-vous m’aider ?
Merci !

    Bonjour Barbara, si vous posez la question suivante, vous ne pouvez pas vous tromper : qui fait l’action de « dormir » ? C’est bien « t' » (toi), pronom COD placé avant le verbe. D’où l’accord de vue avec ce pronom, féminin singulier : vue. Bonne journée !

Bonjour,
Un doute subsiste pour moi au sujet de cette phrase :
« M’avez-vous laissé raconter cette histoire » (c’est une femme qui parle). Pour moi « laissé » ne doit pas s’accorder, est-ce exact ?
Un très grand merci par avance et une bonne journée,
Marianne

Merci pour cette explication ! C’est très précis.
Une autre question :
Pour justifier l’accord du participe passé dans ce cas-là, il faut avoir un verbe pronominal (« Elle s’est laissée mourir ») ou que le COD se place avant le verbe (« Il l’a laissé chanter »), n’est-ce pas ?
Parce que si on dit « Elle a laissé chanter à sa fille », peu importe qui déroule l’action exprimée par l’infinitif « chanter ». C’est comme ça ?
Merci.

Bonjour,
Merci pour vos explications.
mais j’ai encore un doute pour la phrase que je viens d’écrire :
« et tous ceux que nous aurions oubliés de mentionner ou qui souhaitent rester anonymes. »
merci pour votre avis

    Bonjour Yao Ahoutou Agnès, c’est un plaisir pour nous de vous être utiles ! Si vous souhaitez améliorer votre niveau en langue française (orthographe et expression), nous proposons un service en ligne d’entraînement personnalisé. Je vous invite à vous rendre sur notre site pour découvrir et tester nos différentes offres : https://www.projet-voltaire.fr. Bon après-midi !

    Bonsoir, si je puis me permettre, vous n’êtes absolument pas « nulle en français » puisque vous avez correctement accordé le participe passé :-). On écrit bien « Ils m’ont entendue » si c’est une femme qui s’exprime, ; si c’est un homme, ce sera « Ils m’ont entendu ». Bonne soirée.

Bonjour, dans cet exercice je ne comprends pas la différence d’accord entre la phrase 5 où la femme est accusée et la phrase 10 où elle est agressée. Il me semble que l’accord devrait se faire de la même manière dans les deux phrases, pouvez-vous m’expliquer pourquoi ce n’est pas le cas ? Merci !

    Bonjour Dybdybug, dans la phrase 5, « Elle nous en veut de l’avoir laissé accuser… », ce n’est pas elle qui fait l’action « d’accuser », d’où l’absence d’accord à laissé, participe passé que l’on peut, de toute façon, garder invariable devant un infinitif depuis les rectifications de 1990 (sur le modèle de fait + infinitif). Dans la phrase 10, « La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agresser… », il y a bien une erreur, puisqu’elle ne fait pas l’action « d’agresser » non plus. Il faut donc écrire « La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu agresser… » (ou bien « vue agressée », si l’on veut mettre l’accent sur le résultat de l’agression et non l’agression elle-même). J’espère vous avoir éclairé(e) ! Bonne journée.

      La phrase numéro 10 continue de sonner faux. En effet, même si la victime devrait clairement être l’agressée, la structure de la phrase semble vouloir dire qu’elle est peut être victime, soit, mais qu’elle aurait été vue en train d’agresser quelqu’un …
      Pourquoi ne pas avoir dit:
      « La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu « être » agressée ou « se faire » agresser?

        Bonjour AugustaD, je me suis exprimée longuement sur ce point, s’agissant de la mise en lumière sur l’action ou sur le résultat. Si vous trouvez que la tournure que vous proposez est plus claire (bien qu’un peu plus lourde), sentez-vous libre de l’employer, bien sûr ! Je vous souhaite une excellente journée.

Salut à vous cher mien , Je voudrais profiter de cette occasion pour vous féliciter pour cette brillantissime initiative. Étant appâté et épaté par vos prestations, j’aimerais que vous m’aidiez à maîtriser la grammaire. Je vous remercie de votre aimable attention !!!

Bonjour,
J’aimerais savoir si la phrase « Je t’ai regardée dormir » est correcte sachant que « t' » est une fille. Cela me semble correct étant donné que le COD est « t' » et qu’il fait bien l’action de dormir cependant je n’ai pas réussi à trouver de confirmations …
Pouvez-vous m’aider ?
Merci d’avance

    Bonjour Lacazz, on écrit bien : « je t’ai regardée dormir ». Et votre raisonnement est le bon et toutes les confirmation sont dans l’article que vous commentez:-). Le pronom COD « t' », ici féminin, fait bien l’action exprimé par le verbe à l’infinitif (c’est toi qui est en train de dormir). Bonne journée.

    Bonjour Popeye, comme indiqué dans les différents commentaires, deux cas sont possibles : « vu agresser » ou « vue agressée ». La première tournure met l’accent sur l’action (en l’occurrence l’agression). La seconde tournure met l’accent sur le résultat. Bon après-midi.

Je vous l’ai entendu dire ou je vous l’ai entendus dire (le vous n’est pas de politesse, il englobe plusieurs personnes).
vous est COD de entendu et sujet de dire… il faut donc accorder ? Mais, à l’oeil, je trouve cela choquant… qu’en pensez-vous ?

Bonjour,
Merci de ces explications, mais j’ai 2 questions:
– au final, au moment de passer le Certificat Voltaire, si je rencontre une phrase avec laisser, est-ce que les 2 orthographes seront admises ou bien uniquement la version avant l’orthographe révisée de 1990?
– j’ai vu ailleurs que d’autres verbes avaient été ajoutés à faire (et laisser) et autorisaient 2 orthographes: envoyer (Je les ai envoyées/envoyé promener) et mener. De la même façon, qu’en sera-t-il au Certificat Voltaire?
Merci d’avance de votre réponse.

    Bonjour Line D, la nouvelle orthographe de 1990 accorde une tolérance sur un certain nombre de points qui étaient considérés comme des erreurs auparavant. Ces tolérances ne sont pas encore toutes entrées dans les usages, ni dans les dictionnaires. Cependant, le Certificat Voltaire prend en compte ces tolérances, donc ne relève pas d’erreurs sur les points concernés. Bon après-midi.

      Pourquoi entretenir (ou créer comme en 1990) la confusion alors qu’il s’agit seulement (et ce n’est déjà pas si simple) d’appliquer strictement la règle de la place du COD par rapport au participe passé considéré : ex. 1 : elles se sont tenues debout. Elles se sont tenu les mains. ex. 2 : elle a trouvé Eva fatiguée. Elle l’a trouvée fatiguée (car « l » est un COD, mais « fatigué n’en est pas un) . ex. 3 : elle a laissé faire : le verbe laisser employé avec avoir nécessite un verbe servant de COD. Donc : Eva a chanté, sa mère l’a laissé faire. (Sa mère n’a pas laissé Eva). Et de même : sa mère l’a fait chanter – car elle n’a pas fait Eva… (du moins pas en ce sens !) : le « l' » mis pour Eva n’est pas COD de laisser ni de faire, mais COD des verbes à l’infinitif qui viennent après… Là est la confusion malheureusement entretenue !

Bonsoir,
Dans tous les exemples et exercices concernant l’accord d’un participe passé suivi d’un infinitif, on ne mentionne que l’auxiliaire avoir.
Je cherche en vain la règle lorsque l’auxiliaire est être et bien sûr que le participe passé est suivi d’un infinitif, par exemple « les pommes que je suis venu manger » ou « ..venues manger » ou « … venue manger » si c’est une femme qui parle.
Et une femme doit-elle écrire  » je suis venu manger des pommes  » ou « je suis venue manger… »
Merci de m’éclairer sur ce point.
Cordiale

    Bonsoir Simplet, on accorde toujours le participe passé avec le sujet quand il est employé avec l’auxiliaire être (hors verbes pronominaux, où la règle est plus subtile), même s’il est suivi d’un infinitif. On écrira donc : « Je suis venue manger des pommes ». Bonne soirée.

Bonsoir,
Un petit doute concernant l’accord du participe passé dans la phrase suivante : « Elle arborait le tablier de cuisinière rouge et blanc que je l’avais toujours vu porter. » « Vu » est-il bon en ce cas? Ne faudrait-il pas accorder avec « l' » mis pour « elle » et du coup lire « vue porter »? En fait je suis gênée par la présence au sein de la même phrase de deux antécédents COD, me semble-t-il.
Merci d’avance pour votre réponse.
Bien cordialement.

Bonbour,s’il vous plaît j’ai un doute sur la bonne réponse dans ces phrases.
Les poules que j’ai vu frapper.
Les poules que j’ai vues frapper.
Les poules que j’ai vu frappées.
Les poules que j’ai vues frappées.
Les poules que j’ai vues frappé.

Bonjour, doit-on écrire :
« Les informations que j’ai réussi à obtenir  » ou les informations que j’ai réussies à obtenir  » ? (Sachant que dans une autre règle, on doit écrire les peintures que j’ai réussi à vendre)… Merci pour votre réponse.

Bonjour Grand.e Manitou.e de l’orthographe 🙂
Doit-on écrire « les actions que j’ai mis en place » ou « les actions que j’ai mises en place » ?
Je suis certain qu’on écrit « les actions que j’ai mises/réalisées/etc. Mais j’hésite sur « mettre en place ».
Merci beaucoup !

    *** BONSOIR *** Chantal (C’est toujours plus poli de saluer son interlocuteur, n’est-ce pas ?), on dit qu’on est invité à une émission ou dans une émission. Vous pouvez donc employer « auxquelles » ou « dans lesquelles » (auxquelles est plus léger). Bonne soirée.

Bonjour, ma soutenance de mémoire approchant a grands pas, je souhaiterai faire un erratum, mais j’ai un gros doute sur certaines phrases, même après l’avis de plusieurs personnes. Pouvez-vous me dire si ces phrases sont correctes ?

« Je tiens à le remercier, pour sa disponibilité, son implication et ses conseils qui m’ont guidé dans la rédaction de ce mémoire. »

« L’animation d’ateliers, étant une activité que j’ai déjà pratiquée »

« j’ai pu rencontrer certaines situations qui m’ont mise dans une position inconfortable »

« la plupart des bénéficiaires que j’ai accueillis connaissent…  »

« lors des premiers entretiens que j’ai mené en autonomie »

« la situation qui m’a posé problème »

« Je me rends compte que les situations où […] m’ont mise plus mal à l’aise »

« d’autres situations m’ont interpellée »

Merci de m’éclairer car à force, je m’emmêle les pinceaux !

    Bonjour Clémentine, vos participes passés sont correctement accordés, sauf deux. Par ailleurs, nous avons supprimé deux virgules inutiles.

    « Je tiens à le remercier pour sa disponibilité, son implication et ses conseils qui m’ont guidéE dans la rédaction de ce mémoire. »

    « L’animation d’ateliers étant une activité que j’ai déjà pratiquée »

    « j’ai pu rencontrer certaines situations qui m’ont mise dans une position inconfortable »

    « la plupart des bénéficiaires que j’ai accueillis connaissent… »

    « lors des premiers entretiens que j’ai menéS en autonomie »

    « la situation qui m’a posé problème »

    « Je me rends compte que les situations où […] m’ont mise plus mal à l’aise »

    « d’autres situations m’ont interpellée »

    Bon après-midi.

    Bonjour L.M, voici la réponse de Bruno Dewaele, notre champion du monde d’orthographe : « Puisqu’il est question d’une victime, il serait possible d’écrire « vue agressée ». On a le choix, pour ce type de construction, entre l’infinitif et le participe passé (mais dans ce dernier cas de figure, le participe s’accorde toujours). Je préfère, pour ma part, user du tour avec l’infinitif quand l’accent, comme ici, est mis sur l’action au moment même où elle se déroule, plutôt que sur le résultat de celle-ci ». Bonne fin d’après-midi.

Bonjour,
Je suis bloqué sur comment écrire le verbe préfèrer au participe passe, dans cette phrase. Cet après midi ce que j’ai préférée faire c’est aller à l’entraînement de danse. Faut il l’écrire comme je l’ai écris ée ou juste é ? Et idem pour le verbe aimer dois-je mettre ée ou é ? Merci pour vos réponse

    Bonsoir Céline, on écrit : « Cet après-midi, ce que j’ai préféré faire, c’est aller à l’entraînement de danse. ». Le participe passé s’accorde ici avec « ce (que) », pronom relatif de genre neutre. D’où l’invariabilité de « préféré ». Bonne soirée.

      Bonjour Sandrine. Je ne suis pas convaincu par votre explication. L’action ici est achevée puisque c’est le passé composé qui précède l’infinitif. Nous n’avons donc pas affaire à une pièce en train de se jouer, le temps utilisé est en contradiction avec cette idée, il me semble. Cette infinitif témoigne donc de celui ou celle qui est responsable de l’action achevée. La logique voudrait que l’on écrive : « la pièce que j’ai vu jouée ».

        Bonjour Arthus, les deux sont possibles. « La pièce que j’ai vu jouer » = on insiste sur l’action, le déroulement. « La pièce que j’ai vue jouée » = on insiste sur la finalité, le résultat. Bonne journée.

          Bonjour Sandrine. Merci pour ces précisions. Je ne parviens tout de même pas à saisir la logique s’il en est une. Pour que l’infinitif soit justifié, ne devrions-nous pas faire apparaître la forme pronominale du verbe « jouer » et écrire : « la pièce que j’ai vu(e) se jouer » ? Et si j’ai bien compris, Il faut donc accorder « voir » dans la version « la pièce que j’ai vue jouée » ? Pourquoi ? Quel casse-tête ! (Et nous sommes censés enseigner ce genre de règles sans queue ni tête à nos élèves…)

    Bonjour Moon, voici la réponse de Bruno Dewaele, notre champion du monde d’orthographe : « Puisqu’il est question d’une victime, il serait possible d’écrire « vue agressée ». On a le choix, pour ce type de construction, entre l’infinitif et le participe passé (mais dans ce dernier cas de figure, le participe s’accorde toujours). Je préfère, pour ma part, user du tour avec l’infinitif quand l’accent, comme ici, est mis sur l’action au moment même où elle se déroule, plutôt que sur le résultat de celle-ci ». Bonne fin d’après-midi.

Bonjour,

La voiture que j’avais voulu louer n’était pas disponible.
Les hommes que nous avons envoyés combattre comptent parmi les plus braves.

Pour moi le moyen de trouver l’accord est de me poser la question :
J’ai voulu quoi ? « Louer la voiture » (pas seulement « la voiture »).
Nous avons envoyé quoi ? « Les hommes » (peu importe que ce soit pour combattre ou pour pic-niquer).

Ainsi, pas de règle à retenir. Juste de la logique.

    Bonsoir Zéphyrin, notre règle, qui consiste à se demander qui fait l’action exprimée par le verbe à l’infinitif, me semble beaucoup plus sûre !
    En effet, dans les exemples « Les airs que j’ai entendu jouer », les musiciens que j’ai entendus jouer », on pourrait poser deux fois la même question « J’ai entendu quoi (jouer les airs, jouer les musiciens) ? OU j’ai entendu jouer quoi (les airs, les musiciens) ? ». Bonne soirée.

      Bonjour chère Sandrine. Cet énième exemple est en effet un véritable chamboulement dans compréhension de l’accord des participes passés suivis d’un infinitif. En fait, LES AIRS QUE J’AI ENTENDU(s) JOUER, je n’aurais pas accordé. LES MUSICIENS QUE J’AI ENTENDUS JOUER, là il y a bien accord. Je considère que AIRS et PIÈCES soient les mêmes : j’ai entendu quoi ? jouer des AIRS ou des PIÈCES, j’ai entendu quoi ? les MUSICIENS jouer ou jouer les MUSICIENS, j’aurais quand même préféré : LES MUSICIENS jouer plutôt que jouer LES MUSICIENS.
      Qu’en pensez-vous ?

        Bonjour TMOD, voici un petit récapitulatif :
        – Les airs que j’ai entendu jouer –> le participe passé ne s’accorde pas car ce ne sont pas les airs qui font l’action de « jouer » (ils sont joués)
        – Les musiciens que j’ai entendus jouer –> le participe passé s’accorde car ce ne sont pas les musiciens qui font l’action de « jouer »
        – Les pièces que j’ai entendu jouer –> le participe passé ne s’accorde pas car ce ne sont pas les pièces qui font l’action de « jouer » (elles sont joués)
        Est-ce plus clair ainsi pour vous ?
        Bonne journée.

          Merci. En fait, les exemples que vous avez donnés en réponse à Zéphyrin; il est écrit ceci : « les airs que j’ai ENTENDUS jouer, les musiciens que j’ai ENTENDUS jouer.

          D’accord ! Je ne comprenais pas ! Il s’agit d’une petite erreur : on écrit bien « les airs que j’ai entendU jouer ». Bonne journée.

          Bonjour,
          J’ai alors un doute sur la phrase nº7:
          Ce sont bien « les » qui critiquent la direction. Ils font l’action, il devrait y avoir accord, du coup ?
          « Je les ai entenduS critiquer la direction »
          Merci !

          Bonsoir Setrad, oui, c’est pour ça que la phrase est notée comme « correcte » dans le corrigé des exercices. En tout cas, votre question montre que vous maîtrisez la règle ;-). Bonne soirée.

Bonjour,
Dans votre exemple 8 « Ces paroles que j’ai osées dire, combien je les regrette aujourd’hui ! » : je comprends l’explication pour le non accord de « osées ».
Mais ne doit-on pas aussi corriger le « regrette » en « regretteS » ?
merci

Bonjour,
Peut-être cela a-t-il déjà été traité, si c’est le cas, désolé….
Ma question est de savoir ce qu’il en est des infinitifs qui se suivent. Je suppose que l’accord ne se fait que si le cod fait l’action du premier infinitif, et non pas du second.
ex :
La femme que j’ai vue passer.
La femme que j’ai cru voir passer.
La femme que j’ai cru voir.

Est-ce exact?
Merci

Dans la partie  » exercices » il me semble y voir une erreur :
« La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agressER sans esquisser un geste. »

Réponse :
« La victime ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif (justement si !) : elle n’agresse pas, c’est elle qu’on agresse ! Par voie de conséquence, le participe passé reste invariable.
Avec l’infinitif c’est justement la femme qui agresse.

    Bonsoir Ermann, voici les précisions de notre expert Bruno Dewaele : « Puisqu’il est question d’une victime, il serait possible d’écrire « vue agressée ». On a le choix, pour ce type de construction, entre l’infinitif et le participe passé (mais dans ce dernier cas de figure, le participe s’accorde toujours). Je préfère, pour ma part, user du tour avec l’infinitif quand l’accent, comme ici, est mis sur l’action au moment même où elle se déroule, plutôt que sur le résultat de celle-ci ». Bonne soirée.

    Bonjour Lyloux, vous pouvez écrire : « On pouvait l’entendre rire d’ici » OU « On pouvait l’entendre rire (en) étant ici ». De même : « Je pouvais te voir là-bas » OU « Je pouvais te voir (en) étant là-bas (ou plus simplement : de là-bas). Bonne journée.

    Bonsoir Lau, c’est la même règle : qui fait l’action exprimée par le verbe à l’infinitif ? Est-ce la phrase qui fait l’action de « dire » ? Non, elle « est dite ». Par conséquent, pas d’accord du participe passé avec le COD (nom féminin) « phrase ». D’où : « La phrase que je l’ai entendu dire ». Bonne soirée.

        Bonjour TMOD, la tournure « La phrase que je l’ai… » n’est pas française. Il faut écrire : « La phrase que j’ai entendu dire. » Le participe passé reste ici invariable car le COD « la phrase » ne fait pas l’action de « dire », celle-ci est dite. Bonne journée.

      Bonjour. Plus on creuse ces accords et davantage on se rend compte des difficultés qu’il y a. Dans la phrase : LA PHRASE QUE JE L’AI ENTENDU(E) DIRE, il me semble que l’accord devrait se faire. Pourquoi ? La phrase que j’ai entendu(e) dire, ici, l’accord ne se fait pas puisque l’on a entendu dire la phrase; la phrase se dit elle ne dit pas. En revanche, LA PHRASE QUE JE (L)’AI ENTENDU(E) DIRE, j’ai entendu quelqu’un (femme) dire une phrase. J’AI donc entendu la femme dire.
      Un autre exemple : LES MUSIQUES QUE J’AI ENTENDU(es) JOUER. J’AI entendu quoi ? JOUER DES MUSIQUES, PAS D’ACCORD. Mais si on écrivait LES MUSIQUES QUE JE LES ( MUSICIENS ) AI ENTENDU (S) JOUER. Là, j’ai, en effet, entendu LES MUSICIENS JOUER DES MUSIQUES, d’où l’accord. LA PHRASE QUE JE L’AI ENTENDUE DIRE.
      Qu’en pensez-vous ?

Bonjour,
J’ai un doute concernant la phrase suivante :
« Fais la manœuvre que je t’ai dite. »
Instinctivement, la formulation « dire une manœuvre » me paraît étrange. J’ai l’impression qu’ici, « manœuvre » est en réalité le COD de l’infinitif élidé « faire » (« fais la manœuvre que je t’ai dit [de faire] », selon la même logique qu’un « on fait ce qu’on a dit [qu’on ferait] »), auquel cas « dit » ne s’accorde pas.
D’un autre côté, si la phrase initiale a en réalité le sens de « fais la manœuvre dont on a parlé/que je t’ai expliquée/montrée » (donc mise en pratique d’une information transmise ET NON exécution d’une directive donnée/d’un plan déjà établi comme dans la première interprétation), peut-être l’accord se justifie-t-il… Qu’en pensez-vous ?

Bonjour tout le monde,

Moi, je suis d’origine algérienne et j’avais fait beaucoup d’effort pour comprendre les règles de grammaire françaises. En effet, les règles de grammaire sont toujours, plus ou moins, difficiles dans toutes les langues.

Mais ce que je ne comprends pas dans la grammaire française, c’est les exceptions et notamment l’intérêt de distinguer le complément d’objet tout court et le complément d’objet direct et ensuite indirect. Quelle différence, de sens, entre: J’ai mangé la pomme…….La pomme que j’ai mangée……. la pomme que j’ai mangé? Ou la langue que j’ai parlée…… et……. la personne à qui j’ai parlé?

On va peut-être me répondre c’est le style mais un style qui rend une langue très difficile même pour les citoyens sert à quoi. J’entends souvent des fautes même par les ministres. Jospin: « La politique que J.Chirac a promis aux Français », au lieu de promise…..Aliot-Marie: « Vous savez c’est comme deux murs bancaux » au lieu de bancals. E.Baladur en s’adressant à une femme:  » Madame, je vous ai compris » au lieu de comprise. Vous avez peut-être vu comme moi sur le journal du 20 heures David Pujadas qui a fait une faute devant un grammairien dans cette phrase:  » Les musiciens que j’ai vus jouer »….Il a répondu : Je ne mets pas de S à vu, c’est-à-dire, Pujadas ne connaît même pas la règle de base…(Les musiciens que j’ai vus)
Et on n’arrête pas de faire des reproches aux élèves et les étudiants de faire plein de fautes. Dans l’attente de vous lire, je vous remercie d’avance pour vos observations. J’espère que je n’ai pas fait de fautes.

Serge Briheche.

Bonjour,
Pour un  » no native French speaker » il est un peu difficile de comprendre quelle est la forme correcte:
Les photos que j’ai pris, ou les photos que j’ai prises?
L’avocat a poursuivis les trois clients ou l’avocat a pousuivi les clients?
Les clients ont été poursuivis par l’avocat?
Les informations que j’ai lui ai données? Les information que j’ai lui ai donné?
Merci beaucoup.

Bonjour,

« La pièce que j’ai vu jouer. ? On n’accorde pas le participe passé avec le COD « que », mis pour « la pièce », car ce n’est pas cette dernière qui joue : elle est jouée ! »
_________________________________
« La pièce » est le COD du verbe conjugué « voir », ou du verbe à l’infinitif « jouer » ?
Merci.

Bonjour
Je suis en dernière année d’études et dans le cadre de la rédaction de mon mémoire, je me turlupine l’esprit avec l’accord d’un participe passé 😉

« Voici la parade que j’ai alors décidé de mettre en place… »
OU BIEN
 » Voici la parade que j’ai alors décidée de mettre en place… »

Dois-je considérer « de mettre » = un infinitif comme les autres et me poser la question « qui fait l’action du verbe mettre ?  »
= J’ = une femme mais avec l’auxiliaire avoir => décidé

Dois-je considérer que « de mettre  » n’est pas un infinitif comme les autres en raison de sa préposition « de » et me poser la question du COD « J’ai décidé de mettre quoi en place?  »
= la parade, féminin = référence au « que » placé avant l’auxiliaire avoir => décidée

Intuitivement j’avais écris « la parade que j’ai alors décidé de mettre en place… » mais une personne m’a signalé une faute là-dessus.

D’avance, je vous remercie à tous de votre aide et plus particulièrement Sandrine!
Bonne journée

J’ai 87 ans et, hélas! j’ai la mémoire qui flanche. Pourriez-vous m’aider?

Les difficultés que je lui ai donné à vaincre.
Les pays que j’ai eu à traverser.
les clients qu l’on m’a demandé de visiter.
Les travaux que nous négligé de terminer, et les factures que nous avons oublié de payer.

Bonjour,
J’aurais voulu une précision pour les phrases suivantes.
Je me demandais si on accordait ou non le participe passé dans les phrases suivantes :

– Je ne les ai pas entendus venir.
– Je ne les aurais jamais laissé expulser.
– Je ne les ai pas fait réparer à temps
Pour moi, elles sont correctes. Pour les deux dernières, on applique bien la règle de l’accord du participe passé faire ou laisser suivi d’un infinitif où le participe passé reste invariable.

– Je ne les ai pas crus être de ta main.
Je n’aurais pas accordé cru.

– Je ne les ai pas vu se faire enguirlander.
J’aurais écrit vus ou vues. Car on ne sait pas si les est au féminin ou masculin.

Merci d’avance pour votre réponse.
Bonne journée.

    Bonjour Karine, dès que vous croisez un participe passé suivi d’un verbe à l’infinitif, vous devez vous poser la question suivante : qui fait l’action exprimée par le verbe ? Exemple : « Je le les ai pas entendus venir ». C’est bien le pronom « les » qui fait l’action de venir, d’où accord du participe passé au pluriel (masculin ou féminin). MAIS « Je ne les aurais jamais laissé expulser » : Ce n’est pas le pronom « les » qui fait l’action d’expulser, donc pas d’accord du participe passé. Vous pouvez appliquer le même raisonnement à tous vos exemples. Bon dimanche.

Bonjour Sandrine,

Bravo pour ta disponibilité à répondre à toutes les questions qui te sont posées.

La question qui m’occupe résulte du dixième exemple donné en exercice. Je copie-colle :
« Faux. Il faut écrire : La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu agresser sans esquisser un geste.
La victime ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif : elle n’agresse pas, c’est elle qu’on agresse ! Par voie de conséquence, le participe passé reste invariable. »

Malgré la formulation très « moderne », pas de souci sur la conjugaison du participe passé… autrement dit « la victime que plusieurs voyageurs ont vu agresser… ». Or, ce n’est pas la victime qui agresse -> pas d’accord du participe passé. Pas de souci.
MAIS, depuis très longtemps je me dis qu’il faudrait préférer le participe passé à l’infinitif lorsque, justement, le cod (la victime ici) ne fait pas l’action mais la subit… dans mon idée, cela donnerait : « la victime que plusieurs voyageurs ont vu agressée »… sous entendu « la victime que plusieurs voyageurs ont vu [être] agressée ».
A vrai dire, je ne doute pas que cette deuxième conjugaison soit possible (malgré la trompeuse règle selon laquelle lorsque deux verbes se suivent le deuxième se met à l’infinitif »). Mais je me dis que la persistance de l’emploi assez généralisé de l’infinitif paraît véritablement maladroit car il supposerait que ce soit le cod qui fasse l’action.
Je donne un exemple topique me semble-t-il :
« le chat que j’ai vu pris dans ces griffes » : c’est le chat qui « est pris », il ne fait pas l’action -> pris (participe passé)
« le chat que j’ai vu prendre dans ses griffes » : c’est le chat qui « prend », il fait l’action -> prendre (infinitif)

Qu’en penses-tu ? 🙂

Amicalement.
David.

    Bonsoir David, désolée, votre commentaire semble être passé à travers les mailles de la modération ;-). Je trouve votre approche très intéressante et les exemples que vous soulevez montrent bien la différence de sens. Le participe passé met l’accent sur le résultat (cf. la voix passive) quand l’infinitif insiste sur l’action qui se déroule sous nos yeux. Merci d’avoir partagé votre réflexion avec nous. Bonne soirée et à bientôt !

    Votre analyse soulève à mon sens quelques problèmes. Lorsqu’on emploie un participe passé après un temps composé, on exprime à mon avis un état et non une action en cours (par exemple, « l’arbre que j’ai vu couper » était encore debout à mon arrivée et a été coupé sous mes yeux MAIS « l’arbre que j’ai vu coupé » était déjà en morceaux à mon arrivée, je ne l’ai vu que dans cet état-là). Pour synthétiser, cas 1 = infinitif = action en cours = valeur verbale et cas 2 = participe passé = description de l’état du nom = valeur adjectivale. Premier problème : il me semble que du point de vue sémantique, dans le contexte établi dans la phrase de l’exercice, « agresser » a bien valeur d’action en cours (même si cette dernière est « subie ») et non de description de l’état de la victime. L’infinitif semble donc s’imposer. De plus, la question de savoir si l’action est subie (voix passive) ou non revient simplement à se demander si le nom est sujet ou COD de l’infinitif (par exemple : la personne que j’ai vue attaquer [elle attaque] / la personne que j’ai vu attaquer [elle est attaquée]) et non à substituer un participe passé à l’infinitif.
    Second problème : le second participe passé = valeur adjectivale = sa fonction est attribut du COD. Par conséquent, SI votre proposition de la forme « agressée » était viable sémantiquement, la forme adéquate serait « la victime que plusieurs voyageurs ont vuE agressée » (les passagers ont vu quoi ? –> la victime agressée). C’est d’autant plus évident en ajustant légèrement votre second exemple : « La chatte (que j’ai vuE) prise dans les griffes de… » (je ne la vois pas « être prise » au sens où elle subit l’action sous mes yeux, je la vois déjà « en état de captivité »).
    Bien sûr, il s’agit là uniquement de mon interprétation possiblement erronée d’un point de grammaire, je laisse le soin aux experts du site de nuancer et corriger mon propos.

Ma réponse – « Les enfants que j’ai entendus crier » – a été jugée erronée alors qu’elle était correcte : ce sont les enfants qui ont crié, faisant donc l’action exprimée par l’infinitif.
Un peu de sérieux, s’il vous plaît.
JMG

La victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agresser sans esquisser un geste.

J’aurais écrit ainsi la dixième phrase reprise ci-dessus :

la victime, plusieurs voyageurs l’ont vue agressée sans esquisser un geste….
Car effectivement, je n’avais pas compris votre phrase, ce n’est pas la victime qui agresse mais qui « est agressée ». Ainsi je ne comprends pas l’emploi de l’infinitif dans votre phrase….

Merci par avance pour vos commentaires

Cordialement

    Bonsoir Catherine, je ne peux pas vous donner une réponse plus claire que celle de notre expert Bruno Dewaele : « puisqu’il est question d’une victime, il serait possible d’écrire « vue agressée ». On a le choix, pour ce type de construction, entre l’infinitif et le participe passé (mais dans ce dernier cas de figure, le participe s’accorde toujours). Je préfère, pour ma part, user du tour avec l’infinitif quand l’accent, comme ici, est mis sur l’action au moment même où elle se déroule, plutôt que sur le résultat de celle-ci ».

Cet infinitif « agresser » me gêne également. Si je devais témoigner de l’incident auprès de policiers, je dirais que « je l’ai vue être agressée ou se faire agresser » ». Car même si elle s’est défendue bec et ongles, on sent de la « tournure passive » dans cette phrase.
Par contre, si « la victime, au tribunal, on l’a vue agresser son violeur », on comprend mieux cet infinitif.
Disons que, s’il faut trouver des exemples pédagogiques, autant en choisir qui ne portent pas à confusion.

    Les commentaires que j´ai déposés……………………………………………………..

    Les sms sont les responsables nº 1 des fautes d´orthographe actuelles. Enfin, les langues sont parfois aussi inutilement compliquées de par certaines de leurs règles dites prosodiques. Tenez par exemple:
    En Francais, le mot BUDGET; Nous disons: «  » Les notions (t—->s); mais Nous notions (du verbe noter: t—> t);
    En Anglais, les mots tels que «  » hiccough, enough,etc. se lisent /hikap/ et / inaf/ ! ! !

    C´est vrai , les exemples prêtant à confusion devraient être évités. Cependant, je voudrais savoir si dans votre expression « ….auprès de policiers, …. » il serait possible de dire «  » ….auprès du policier ou auprès d´un policier » pour justifier le «  » s «  » sur «  » de » » ====> auprès des policiers.

      Bonsoir René, oui, on peut dire « auprès de policiers » ou « auprès des policiers », avec une légère nuance. Dans le premier cas, l’article indéfini ne permet pas distinguer ces policiers. Ils constituent un groupe abstrait, indifférencié. On pourrait dire « auprès de la police ». Dans le second cas, l’article défini (de + les) invite à les distinguer. Ce sont peut-être les policiers en poste devant tel immeuble, affectés à tel commissariat… En espérant avoir répondu à votre question, je vous souhaite une bonne soirée.

    Réponse de Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe :

    Puisqu’il est question d’une victime, il serait possible d’écrire « vue agressée ». On a le choix, pour ce type de construction, entre l’infinitif et le participe passé (mais dans ce dernier cas de figure, le participe s’accorde toujours).

    Je préfère, pour ma part, user du tour avec l’infinitif quand l’accent, comme ici, est mis sur l’action au moment même où elle se déroule, plutôt que sur le résultat de celle-ci.

    Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous invite à consulter cette page :
    http://www.parmotsetparvaux.fr/chron/chron345.html

    La formulation « La fille que j’ai vu agresser » et identique à la formulation « La pièce que j’ai vu jouer » : comme la fille qui n’agresse pas, mais est agressée, la pièce ne joue pas, mais est jouée. Cette formulation a le même sens que « J’ai vu jouer la pièce », ou « J’ai vu agresser la fille ».

    Mais vous avez raison, on pourrait en effet aussi dire « La pièce que j’ai vu jouée » ou « La fille que j’ai vu agressée », ce serait alors le même sens que « J’ai vu la pièce jouée » ou « J’ai vu la fille agressée ».

    Avec la première formulation, j’indique avoir vu une agression, alors qu’avec la seconde formulation, j’indique avoir vu une fille . Les deux formulations ne sont pas identiques, je n’insiste pas sur la même chose. En toute logique, dans le cas présent, il est préférable d’insister sur l’agression, donc la première formulation me semble préférable.

    Par ailleurs, je précise que même si l’on doit effectivement écrire « La pièce que j’ai vue » (c’est la pièce qui est vue), il faut écrire « La pièce que j’ai vu jouée » (c’est moi qui ai vu la pièce jouée), et non pas « La pièce que j’ai vue jouée », comme je l’ai lu ici dans certains commentaires.

        Bonjour chère Sandrine. Il me semble que la phrase 10 pose d’énormes difficultés à beaucoup. Pour comprendre le sens exact de cette phrase, il faudrait ne pas l’amputer de sa partie finale : sans esquisser un geste.

        Explications : La victime, plusieurs voyageurs l’ont vu(e) agresser(é).
        Dans l’exemple donné un peu plus haut : la victime, plusieurs voyageurs l’ont vu agresser (sans esquisser un geste); cette bien cette partie qui montre que « la victime » subit l’agression, elle n’en fait pas.
        – la victime, …. l’ont vue agresser (d’autres passagers par exemple), dans ce cas c’est bien la victime qui agresse et qui probablement en fait d’autres victimes. Peut-être que dans ce cas elle cesse d’être victime.
        -la victime, …… l’ont vue agressée ou fatiguée de l’agression qu’elle a subie. Dans ce dernier exemple, l’on met l’accent sur l’état plus que sur l’action du 1er exemple.

        Cordialement.

          Bonjour TMOD, effectivement, en plus de « vu agresser » (accent sur l’action) et « vue agressée » (accent sur le résultat), on pourrait ajouter une troisième tournure « vue agresser » (accent sur l’action également), même si elle conviendrait difficilement dans ce contexte. Bonne journée.