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L’origine de ces fameuses expressions : « Faire un pique-nique »

« Il fait beau, si nous allions pique-niquer ? » Quand on y pense, voilà une bien étrange locution pour parler de repas au grand air ! Si étrange que l’on a du mal à en trouver l’origine véritable.

Pour Littré, vers 1870, l’origine du terme serait anglaise, venant de pick, « saisir », et nick, « point » ou « instant » ; il aurait été introduit en France au commencement du XVIIIsiècle. À la même époque, le Larousse retient pour sa part une signification plus amusante : « Tu me piques, je te fais la nique. » Selon une source plus proche de nous, c’est au XVIIe siècle que serait apparu le terme de pique-nique. Dans le langage populaire, on disait alors « faire un repas à pique-nique ». Le mot « pique » viendrait du verbe piquer, dans le sens de picorer, inspiré des poules qui picorent les graines. Et la « nique » désignerait une « petite chose sans valeur ». La juxtaposition de ces deux termes permet donc de signifier le fait de picorer de petites choses, apportées par chacun, pour un repas convivial en extérieur. Une chose semble certaine, cependant : la pratique du pique-nique est plus ancienne que l’apparition du terme lui-même. Il était déjà courant de pique-niquer au Moyen Âge. Par exemple, lorsque les paysans travaillaient dans les champs, ils prenaient le temps de faire un vrai repas, mais champêtre. Au XIXe siècle, le pique-nique devient même une référence culturelle dont témoignent les œuvres des impressionnistes, comme Le Déjeuner sur l’herbe de Manet.pique nique Il semblerait donc que de longue date le repas représente un moment sacré, un moment de plaisir et de partage, pendant lequel il faut prendre le temps, que l’on soit dehors ou dedans. C’est d’ailleurs ce qui différencie le pique-nique du casse-croûte, qui consiste lui aussi à manger à l’extérieur, mais sur le pouce. Le terme de « casse-croute » est apparu bien plus tard dans notre langage, avec l’évolution de nos rythmes citadins effrénés. Découvrez d’autres expressions :
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au contraire de toutes les explications des divers dictionnaires de la langue française ici exposée,j’ai me trompé beaucoup sur l’origine du verbe « niquer »parce que je pensait être d’origine de l’ancien peuple franc,d’après l’hollandais ou néerlandais « neucken »,ou l’auront pris toutes les deux langues du sabir dialecte nord-africain à travers de l’arabe…!!!

ORIGINE DU MOT « PIQUE-NIQUE »
Quoi de plus champêtre et familial que ce terme que le monde entier a adopté !
Ses origines n’en sont pas moins sinistres. « Picnic »est une contraction de « Pick a nigger » « ramasser un nègre ». Et le ramasser non pour l’inviter à une agréable partie de campagne mais pour le lyncher.
Contrairement à une idée reçue selon laquelle les lynchages seraient indissociablement liés à la période de la guerre de Sécession et de la Reconstruction, ils se sont poursuivis à haute échelle jusque dans les années 1930, sans disparaître totalement des traditions américaines.

picnic le mot anglais serait à l’origine la traduction de pick à nigger attrape un noir ..et bien sûr le tabasser jusqu’à la mort ..pouvez-vous confirmer cette version ..merci

Merci pour ces infos. Un « détail » cependant: l’illustration que vous avez choisie montre deux hommes habillés au côté de deux femmes nues: est-ce votre définition du pique-nique ? … Concernant l’interprétation d’un artiste, tout est possible, mais ici…. Mon côté « défense de l’image des femmes » sans doute…

    Bonjour Régina, c’est surtout que c’est l’un des rares tableaux (peut-être le seul ?) qui représentent un pique-nique, ou en tout cas, un Déjeuner sur l’herbe 😉 C’est aussi un hommage à un peintre renommé, Edouard Manet. Aucun parti pris « politique » de notre part, bien entendu ! Belle journée à vous.

Le paradoxe est que les anglais n’écrivent pas pick-nick, mais picnic, d’après un emprunt à l’une des premières graphies françaises. Première apparition du mot en 1690, reconnu par l’académie en 1740, mais le mystère perdure néanmoins sur l’origine réelle.

Pique-nique s’écrit piquenique selon la nouvelle orthographe.
http://www.renouvo.org/liste.php?t=3&lettre=p

Un certain nombre de rectifications on été approuvé par le Conseil supérieur de la langue française depuis plus de 20 ans ! Quelle est la position du PROJET VOLTAIRE fasse à ces recommandations ? Est-ce que je pourrais me fier à vos offres d’actualisation pour m’y mettre à jour ?

Merci.

      Dans le Larousse, la liste des mots touchées par les rectifications se trouve en début du dictionnaire et dans le MultiDictionnaire de la Lanque Française (Le De Villers) les deux graphies se trouvent côte à côte.
      Comme Mme De Villers mentionnait lors d’une conférence sur l’histoire des Dictionnaires, ils n’ont pas la réponse à tout. C’est à nous les utilisateurs de faire progresser la langue. C’est ainsi aussi qu’une langue survit à travers les générations.

      Je suis en train de compléter ma mise à niveau avec chacune de vos versions offertes (de base, collège, supérieur, excellence) . Je trouverais vraiment très intéressant de pouvoir confirmer ma mise à jour sur les rectifications avec une version qui les cibleraient particulièrement. Si jamais vous l’offrez, je serai la première intéressée.

Néanmoins, la règle typographique – des imprimés et non des écrans – veut que l’on écrive les chiffres romains des siècles en petites majuscules et non en lettres capitales.

Par ailleurs, j’ajouterai que l’écrivain Jacques Perret (et non le latiniste homonyme à l’origine du mot français « ordinateur ») a francisé de nombreux mots américains. On citera « Nouillorque », « Farouest », « Cauboye »…

    Il semblerait que ce soit plutôt « picnic » qui fut employé à une certaine époque. Impossible de vous dire si elle était privilégiée ou non. Aujourd’hui, la graphie privilégiée est bien « pique-nique ».

Bonjour,

Je remarque que XVIII, XVII et XIX comportent des points sur les I, dans votre texte, et sont écrits en minuscules. S’agit-il d’une erreur ?

Cordialement,

    Christine, il s’agissait bien sûr d’une erreur, liée à notre outil de publication. Merci à vous de nous avoir aidé à l’identifier et à la réparer.