Football : ces joueurs qui portent bien leur nom (et les autres).

Coupe du monde de foot oblige, impossible de passer à côté des noms des joueurs floqués en gras sur les maillots et inlassablement répétés par les commentateurs. Certains d’entre eux, qui semblent prédestinés ou au contraire mal adaptés, retiennent davantage notre attention. Voici un florilège des noms de footballeurs (mais aussi d’arbitres !) qui ont marqué l’histoire du ballon rond, et surtout égayé nos conversations.

Que Jérémy PIED et Sébastien CRAMPON aient choisi de faire carrière dans le football, l’un comme milieu, l’autre comme arbitre, cela paraît évident !

Lorsqu’un nom de famille est lié à l’activité de celui qui le porte, on dit que c’est un aptonyme, du latin aptus, « adapté » et du grec onyme, « nom ».

Les footballeurs étrangers n’échappent pas à la règle : Hans Jörg BUTT était un gardien allemand et Ian FOOTE un arbitre écossais ! Précisons que l’orthographe importe peu, ce qui compte, c’est d’entendre le même mot.

Mais alors, Jean-Claude BRAS, ailier droit, s’est-il trompé de voie ? Il a tout de même été sélectionné en équipe de France en 1969-1970. Quand un nom semble utilisé à contre-emploi, c’est un contraptonyme !

Certains joueurs choisissent un poste différent de celui auquel ils sont « destinés », comme René GARDIEN, attaquant du FC Sochaux dans les années 1950. D’autres tentent de conjurer le sort. Par exemple, le gardien lensois Samuel ATROUS a bien conscience que son nom ne lui va pas comme un gant. Et pourtant !

Qui a dit que le football était un sport pacifique ? Sûrement pas les deux Georges : BERETA, qui tire à bout portant, et DARD, toujours en pointe, encore moins le défenseur Henri GUERRE ! Sans oublier Jacques BATTAILLE, arbitre de la première finale de la Coupe de France en 1918. Dans ce match, rappelons que René DECOUX, de l’Olympique de Pantin, décocha un crochet du droit sur un adversaire lyonnais.

À l’inverse, n’est-il pas difficile pour un attaquant italien de s’appeler Ciro IMMOBILE ? Léon DELADERRIÈRE jouait-il à l’avant ? Le milieu corse Claude PAPI et Lilian THURAM traînaient-ils la patte ? Roger COURTOIS et Jean-Michel LESAGE avaient-ils des scrupules à piquer la balle à l’adversaire ?

Les attributs physiques constituent également des aptonymes et des contraptonymes intéressants. Ainsi, Emmanuel PETIT mesure 1,85 m, Franck LEBOEUF est plutôt svelte, Yvon LE ROUX est brun, tout comme Michel LEBLOND, milieu du Stade de Reims entre 1949 et 1961.

Certains joueurs n’ont d’autre choix que de gagner leurs matchs et de faire rêver leurs supporters : William VAINQUEUR, milieu du FC Nantes, Jimmy BRIAND, attaquant de l’Olympique lyonnais, l’Irlandais George BEST, considéré comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, Daniel BRAVO, qui a remporté la Coupe de France, la Coupe de la Ligue et la Coupe des Coupes entre 1995 et 1996 avec le PSG. La liste serait incomplète sans Lionel MESSI, milieu offensif providentiel de l’Argentine et du Barça. Attention, HULK n’est que le surnom de l’attaquant brésilien Givanildo Vieira de Souza !

Enfin, les défenseurs Franck QUEUDRUE, Jean-Luc SASSUS, Marek JANKULOVSKI ou encore le Nigérian Emmanuel EMENIKE peuvent éventuellement envisager une reconversion sur d’autres gazons.

Mais cela ne nous regarde pas !

Sandrine Campese

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Morte de rire, Sandrine, pour la reconversion éventuelle des sportifs comme M. QUEUEDRUE, qui risque fort de faire de l’ombre à Rocco et Siffredi réunis!!! ENCORE!

Super bien écrit, avec une bonne dose d’humour. On sent le talent au travers de cet écrit. Vivement d’autres articles dans ce genre mêlant adresse et intelligence.

Il y a aussi Patrick Delamontagne,l’Italien Robert Acquafresca…

Sans parler du légendaire brésilien Socrates, leader de la démocratie corinthiane. (le frère de Rai)

Il y avait aussi un footballeur du RC Strabourg nommé Ulrich Le Pen

David Sommeil, qui a joué à Bordeaux et Marseille, et qui a bien porté son nom, malheureusement pour lui car il a fait un coma de 2 mois suite à un malaise cardiaque…

Et les supporters marseillais les plus avertis se souviendront certainement de l’Espagnol Koke (prononcer « koké ») qui n’était pas du tout un Apollon en plus d’être une grosse quiche!!!

En revanche sur le palmarès de Daniel Bravo, son titre le plus important reste avant tout l’Euro 1984 remporté avec la France!

Excellent, je trouve ça très marrant. Bonne idée d’avoir joué sur les noms des joueurs en lien avec leur carrière de footballeurs. J’aime beaucoup.