« C’en », « sans » et « s’en » souvent confondus
Même si, à l’oreille, « sans », « s’en » et « c’en » sont semblables, n’allez pas écrire « il c’en moque » ou « il sans moque » pour « il s’en moque ».
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Pour ne plus hésiter entre « c’en », « sans » et « s’en »
« S’en » et « c’en » sont toujours suivis d’un verbe. Si le remplacement par « cela en » est possible, il s’agit de « c’en ». En revanche, si on peut mettre « il(s) » ou « elle(s) » devant, il s’agit de « s’en » :
C’en est fini de l’insouciance ! = Cela en est fini de l’insouciance !
François s’en soucie. = Il s’en soucie.
Sinon, écrivez « sans », qui est la seule des trois orthographes à pouvoir précéder autre chose qu’un verbe :
Commençons la réunion sans eux.
Les naufragés ont passé des jours sans manger.
Notez que le verbe qui suit « sans » ne peut être qu’à l’infinitif.
Vidéo
Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Des raisons supplémentaires de… s’en faire ? Ajoutez à ce trio infernal ce « sang » qui ne saurait mentir pourvu qu’il soit bon, le « cent » que nous devons aujourd’hui à la disparition du centime – heureusement, ce dernier fait de la résistance –, les différentes formes du verbe « sentir » (sens, sent) et vous en serez réduit, comme tant d’autres, à pester contre une langue riche en homophones. Le français, décidément, c’est comme on le sent !
Exercices (cherchez les erreurs)
- Il s’en veut de ne pas avoir saisi sa chance.
- Elle travaille dur mais personne ne sans rend compte.
- Il est toujours plus facile de sans prendre aux absents.
- Il a pénétré dans le bureau du chef s’en s’être annoncé.
- Son entreprise connaît le succès mais elle ne s’en vante pas.
- Des magnétoscopes, il ne c’en vend plus guère.
- On sans doutait depuis longtemps, mais c’est confirmé.
- Les chiffres de l’année, les actionnaires sans disent satisfaits.
- Ses mensonges, il s’en repent aujourd’hui.
- Il a travaillé toute la matinée sans faire de pause.
Réponses
- Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Elle travaille dur mais personne ne s’en rend compte.
Le verbe qui suit « sans » n’est pas à l’infinitif : il ne s’agit donc pas de « sans ». En revanche, on peut dire « il s’en rend compte » : on écrit donc « s’en ». - Faux. Il faut écrire : Il est toujours plus facile de s’en prendre aux absents.
Plaçons « il » devant « sans ». Cela fonctionne : « il s’en prend » est correct. Il faut donc écrire « s’en », et non « sans ». - Faux. Il faut écrire : Il a pénétré dans le bureau du chef sans s’être annoncé.
Peut-on dire « il s’en s’être annoncé » ou encore « cela en s’être annoncé » ? Non. Il ne s’agit donc ni de « s’en » ni de « c’en ». Il faut écrire ici « sans ». - Phrase correcte.
- Faux. Il faut écrire : Des magnétoscopes, il ne s’en vend plus guère.
Peut-on dire : « Des magnétoscopes, il ne cela en vend plus guère » ? Non. En revanche, on remarque le « il » placé devant « ne c’en » : c’est le signe qu’il faut écrire « s’en » et non « c’en ». - Faux. Il faut écrire : On s’en doutait depuis longtemps, mais c’est confirmé.
Le verbe qui suit « sans » n’est pas à l’infinitif : il ne s’agit donc pas de « sans ». En revanche, on peut dire « il s’en doutait » : on écrit donc « s’en ». - Faux. Il faut écrire : Les chiffres de l’année, les actionnaires s’en disent satisfaits.
Le verbe qui suit « sans » n’est pas à l’infinitif : il ne s’agit donc pas de « sans ». En revanche, on peut dire « ils s’en disent satisfaits » : on écrit donc « s’en ». - Phrase correcte.
- Phrase correcte.
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Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
au premier exercice: Il s’en veut de ne pas avoir saisi sa chance.
apparemment il y a une erreur il s’en veut de ne pas avoir saisir sa chance. pourquoi le verbe saisir dans la phrase est conjuguer ? alors il y a la présence d’auxiliaire devant le verbe? je veux comprendre merci…
Bonjour Auguystin, pas d’erreur dans notre phrase. « Il s’en veut de ne pas avoir saisi sa chance » = « Il s’en veut parce qu’il n’a pas saisi sa chance ». Qu’il y ait ou non un auxiliaire, « saisi » est bien un participe passé. Bon après-midi.
J’ai beaucoup aimé. Merci pour l’aide.
Avec plaisir, Jofrey. Bonne journée.
Merci