Ces fameuses expressions : « Être au bout du rouleau »

rouleau à patisserieÊtre en manque d’énergie, fatigué ou dans une impasse nous arrive à tous. Mais si ce rouleau ne fait référence ni à la peinture ni à la pâtisserie, à quoi fait-il allusion et quel rapport peut-il bien y avoir avec le fait d’être épuisé ? Pour comprendre l’origine de cette expression, il faut remonter au XIVe siècle. À cette période, les livres n’existaient pas encore sous leur forme actuelle. On utilisait un bâton de buis ou d’ivoire pour y enrouler des feuilles, écrites sur une seule face et collées bout à bout. Ces ancêtres du livre étaient appelés des rôles. Le terme est d’ailleurs toujours employé dans l’administration, notamment pour désigner des registres. C’est du côté du théâtre qu’arrive une première version de l’expression. À l’époque, les dialogues des acteurs étaient écrits sur ces fameux rôles. Lorsqu’une personne avait peu de texte dans la pièce, on appelait cela un rôlet. Au XVIIe siècle apparaît ainsi l’expression « Être au bout de son rôlet » pour désigner quelqu’un qui est démuni face à une situation, ne sachant que dire et que faire. Au XIXe siècle, le terme rôlet se transforme en rouleau, se libérant de sa connotation théâtrale. À cette époque, les banques utilisaient déjà les rouleaux de papier pour ranger les pièces de monnaie. « Être au bout du rouleau » symbolisait donc toujours l’idée d’être démuni mais surtout au bout de ses ressources financières. L’expression a évolué petit à petit et on l’utilise dorénavant pour parler d’un déclin physique, moral ou financier. Au final, que l’on soit acteur ou non, il faut savoir se préserver pour puiser dans ses ressources. Le mieux reste peut-être de se reposer à tour de rôle pour être toujours plein d’énergie… Découvrez d’autres expressions :
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