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L’origine de ces fameuses expressions : « En son for intérieur »

« En mon for intérieur, je savais que je n’aurais pas dû le croire. » Quel est ce for dont on parle ici ? Ne serions-nous pas tentés de penser au « fort » de la forteresse ? Il n’y a pourtant aucune faute d’orthographe dans cette phrase, il s’agit bien du « for » intérieur.

Pour comprendre cette expression, il est utile d’expliquer l’origine du terme qui lui est associé. En effet, « for » vient du mot latin forum, qui, durant l’Antiquité, désignait la place où se tenaient les assemblées du peuple et où se discutaient les affaires publiques. ForumCe lieu accueillait des marchands, des galeries d’art, des vendeurs d’esclaves, des passants… Il était le lieu de vie sociale hors de la maison. Selon l’étymologie, forum  dériverait ainsi de foris, qui signifie « dehors ». N’est-il pas étrange que le for intérieur ait pour origine un mot qui se réfère à l’extérieur ? La locution « for intérieur » est apparue au XVIIe siècle et désignait la juridiction ecclésiastique, l’autorité exercée par l’Église sur la conscience d’une personne, par le biais de la confession. C’est à partir du XVIIIe siècle que l’on commença à distinguer le for intérieur du for extérieur – ce dernier représentant la juridiction civile, les institutions, les juges. Mais au fil des siècles l’Église et le jugement devinrent moins présents, perdant de l’emprise sur la société et laissant plus de place à la conscience individuelle. C’est pourquoi, aujourd’hui, l’expression « en son for intérieur » est utilisée pour faire référence à la conscience individuelle, au « secret de la pensée ». Finalement, le « for » de la pensée pourrait aussi être le « fort » de la pensée, la forteresse dans laquelle nous conservons nos pensées les plus intimes et nos idées sur le monde. Découvrez d’autres expressions :
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le«for» interieur cache de chose que nous ne voulions que personne ne sache c’est un peu comme un journal ou nous pouvons paiser les pours et les contres et nous fait parfois raisonner

    Bonjour Norah, merci pour cette jolie image. Je me permets de corriger votre phrase qui n’est pas très claire ainsi orthographiée.
    « Le «for» intérieur cache des choses que nous voulons que personne ne sache ; c’est un peu comme un journal où nous pouvons peser le pour et le contres et qui nous fait parfois raisonner. »
    Bon week-end !

A noter que le « for » au sens de juridiction reste bien vivant dans la terminologie juridique de nos amis… suisses! Il achève régulièrement les contrats, afin de stipuler la juridiction de référence qui tranchera un éventuel litige. Ils sont forts, ces helvètes…