L’origine de ces fameuses expressions : « Au diable Vauvert »

On dit que l’on va au diable Vauvert lorsque l’on part très loin. Plusieurs explications se disputent l’origine de cette drôle d’expression.

au diable vauvertL’une d’elles évoque le château de Vauvert, également appelé château de Val Vert, à proximité de Paris. Au Moyen Âge, on racontait que des actes blasphématoires y étaient commis. Dans l’esprit populaire, le diable n’était donc jamais bien loin de ce lieu. Saint Louis décida au XIIIe siècle de purifier l’endroit et d’y créer un couvent. À cette époque, aller au diable Vauvert voulait dire s’aventurer dans une dangereuse et longue expédition.

Pour d’autres, c’est la petite ville de Vauvert, en Camargue, qui serait à l’origine de l’expression. Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, cette importante étape était l’occasion pour les pèlerins d’assister à des saynètes bibliques. Le personnage du diable avait une place importante dans ces spectacles de rue, et de nombreuses personnes venaient de très loin pour y assister. L’expression initiale était d’aller au diable de Vauvert. Elle aurait ensuite perdu la préposition « de » pour prendre la forme que l’on utilise encore aujourd’hui, tout en conservant cette notion d’éloignement.

Enfin, de nombreux lieux comportaient le nom de « Vauvert » et tous étaient jadis situés en dehors de la capitale. Lorsque les moyens de transport étaient encore laborieux, les Parisiens s’en allant vers Vauvert partaient ainsi pour un long voyage. Dès le XVe siècle, au diable signifiait déjà loin, le fait de l’ajouter accentue encore l’idée de distance.

Il faut donc se lever de bonne heure pour aller au diable Vauvert même si, finalement, on ne sait pas à quoi attribuer l’origine de l’expression. Qui se fera l’avocat du diable pour le déterminer ?

Découvrez d’autres expressions :

Articles liés

Laissez un commentaire
*


Je pense que l`imprégnation dans les esprits a dû être très importante pour que cela puisse se généralisé donc selon moi la première version possède grand avantage sur les deux autres .

Étymologiquement, vaux et vert sonnent le voyage, tout comme en espagnol Valverde, patronyme d’ailleurs répandu. Les voyages jusqu’au 18e siècle étant toujours longs et périlleux, la connotation diabolique de Vauvert est logique. Les écrivains Giacometti & Ravenne ont situé le début de l’action de leur thriller ésotérique « Le 7e templier » dans ce fameux Vauvert francilien. Je pencherais donc pour cette origine, quoique son homologue gardoise, qui accueille cet été un festival de jazz, puisse être une petite musique dissonante à cette explication.

Je suis pour la première explication de l’article: c’est tout à fait logique abbatre la construction du château de Vauvert et d’y créer ‘un couvent pour purifier l’endroit. C’e changement d’emploi du bâtiment s’expliquerai pour les événements surnaturels qu’y se passaient.

En fait l’origine de cette expression est…astrologique ! Et daterait du moyen-âge…

En effet la palette de couleurs des quatre éléments platoniciens attribue en toute logique le vert à l’élément Eau (lettre O) et le bleu à l’élément Air (lettre R), l’ensemble évoquant l’OR, et dans le « paradoxe de la diagonale continue » (voir ce terme en moteur de recherche), le bleu et le vert seront voisins par 3 cases seulement, et dans la tradition médiévale ce seraient les cases codifiées D,I,A, comme DIAgonale, mais aussi comme DIAble.
Initialement l’expression était donc : AU DIA BLEU VAUT VERT, et il suffit d’enlever le U final de bleU et le T final de vauT (soit donc U & T = la note UT) pour obtenir la nouvelle expression AU DIABLE VAUVERT qui serait liée à l’apparition de la note DO, elle même générée par OD et l’AUDE…et ses secrets puisque OD sont les initiales de Opus Davidicum…la note DO remplaçant UT dans une codification de secrète aire.

Bonnes recherches à vous sur les secrets des Rois de France…

Votre serviteur

    Autant ma réponse se voulait amusante par son absurdité, autant la votre ( très brillante ), cher baron, est impressionnante par le fondement précis de ses explications.
    A mon avis. Vous êtes, monsieur le baron, un As trop logique.

    Amicalement.

    Votre gueux

    Je n’aurais jamais pensé que de l’ésotérisme le plus poussé à la langue la plus courante il y eût si peu de distance…
    L’enquête linguistique rejoint les « Cinq Dernières Minutes » et la célèbre réplique du commissaire Bourrel : « Bon Dieu ! Mais c’est bien sûr ! »

      Vous dites l’ésotérisme « le plus poussé », je pense qu’il est au contraire ici très basique, si vous voulez je puis vous fasciner (fasse ciné) en extrapolant la base de l’expression en question, ceci à votre demande ainsi que des autres intervenants Sandrine et Christian, dans un cheminement qui peut vous précipiter avec moult rebondissements de l’état de vos neurones dans ce que l’art nous vaut subir à l’arracher du carré Subirachs…
      https://www.google.fr/?gfe_rd=ssl&ei=ht4JWNelHMjCaLyblMAP#q=carr%C3%A9+subirachs

      A lire vos réponses…

      Autrement, mais dans le même registre dit « ésotérique » : à votre avis d’où viendraient les fameux sept mots se terminant en « ouX », si ce n’est là trace d’une ancienne codification de… saint aXe ?
      Nous intellectualisons trop, les anciens étaient plus pragmatiques avec les sons et c’est leur leçon ?

        A la demande générale inexistante, je vous fais cependant part de la solution des 7 pluriels en « X »:
        Il s’agirait des consonnes du plus haut sommet des Corbières, le PeCH (de) BuGaRaCH (voir ce nom en moteur de recherche) :

        Poux
        e
        Cailloux
        Hiboux
        d
        e
        Bijoux
        u
        Genoux
        a
        R – Joujoux (J de la Rota espagnole = R)
        a
        CHoux

        Où l’on retrouve ainsi 3 des mots (triangle) dans PeCH et les 4 autres (trapèze) dans BuGaRaCH toujours pour le schéma cité plus haut.

        En outre il reste a,u,d,e (pour Aude ?) et « e » et « a » en haut et bas comme pour les auxiliaires Etre et Avoir…

        Une ancienne codification, liée à la première déjà exposée dans « DIA »…

        Egalement 3 et 4 sont repris dans une structure de la poésie au XVI° siècle (sonnets à deux quatrains et deux tercets)…

    En fait je ne vous ai pas tout dit dans ce qui précède, la codification DIA a une signification ancienne assez grivoise et dans le registre de la cuisson le « bleu » est différentié du « saignant »…
    Bien à vous…

Et si l’expression était issue d’un fait encore très fréquent de nos jours:
Les pêcheurs (pères et fils utilisaient le garde manger familial (le frigo de nos jours)) pour conserver les esches (appâts, principalement les vers).
La mère de famille en avait marre de voir ces bestioles remuer dans son garde manger, et s’écriait alors:
Au diable, vos vers.

C’est en lisant le roman « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaître que moi,un québécois, fut surpris de cette expression…

En effet au Québec plusieurs expressions de la mère patrie furent soit abandonnées,soit modifiées suivant la conquête britannique.

À preuve, cette expression évolua en « Au diable le vert  » qui malgré tout fait référence à l’idée de distance !

Ce qui est sur, c’est que l’expression figure parmi les plus anciennes que vous ayez étudiées: déjà Villon le cite (in Le Testament en 1462).
Je vous livre en contribution une analyse historique détaillée relative au château Vauvert de Gentilly (94) que vous retrouverez par le lien: http://www.catacombes.info/histoire/index.php?subCAT=6 .
L’avantage de cette version est de bien comprendre que l’éloignement est inclus dans l’origine même du bâtiment, car le roi Robert II fut obligé de délaisser Paris après avoir été excommunié et régna depuis la proche banlieue. La suite de l’article permet de bien comprendre comment le bâtiment, à l’abandon pendant près de deux siècles, envahi de brigands, devint un symbole de satanisme et de mauvais sort.
La version Vauvert dans le Gard me semble inadéquate eu égard à l’époque et à la diffusion des langues.

    bravo pour cette explication, car j’ai longtemps pensé qu’il s’agissait de la ville située en Camargue VAUVERT…
    Intéressant; merci

      La ville de Vauvert située en petite Camargue n’est pas étrangère à l’expression. Le V de Vauvert fait office de petit et grand Rhône, tels D & A où s’insère le « i » dans la Camargue (K m’argue), le fameux K, le CA du Cygne et de l’Aigle, le « i » étant celui de lire…la Lyre (langue des oisons du moyen-âge).
      Plus d’infos sur : https://linteaustgenis.blogspot.com/

Bonjour,
Cherchant l’ortographe de cette expression sur l’internet, j’ai cliqué sur votre lien. Vous écrivez « Vauvert » avec une majuscule. Alors, majuscule ou minuscule ? Différentes ortographes sont présentées sur le net sans expliquer le pourquoi du comment…
Je me suis donc connecté à la 9ème édition du dictionnaire de l’Académie française. Nous retrouvons cette expression sans majuscule.
Il est à noter que la 8ème édition des années 30 n’en fait pas mention. Il y a : « au diable vert » ou « au diable au vert ». Est-ce de ces expressions que la minuscule est employée, malgré l’utilisation d’un nom propre ? Ou alors le nom « Vauvert » étant passé dans le langage courant, il a perdu sa majuscule. Je ne sais plus comment on appelle cela.
Un an plus tard, j’apporte une « minuscule » contribution.

    Bonjour Daniel,

    Il semblerait que votre remarque soit particulièrement judicieuse puisque, après avoir lancé nos plus fins limiers sur cette affaire, il apparaîtrait que la minuscule est aujourd’hui prônée par les dictionnaires usuels, même s’il s’agissait à l’origine d’un nom propre.

    Merci pour votre remarque particulièrement pertinente et qui nous permet de nous améliorer.

    N’avez vous pas encore pensé au W (de Cassiopée sur la voie lactée) : Au Do(u)ble V au vert ?
    (où l’on retrouve bleu et vert), voir mon blog…

En lien avec la rubrique sur l’origine des expressions, je recherche l’origine de la suivante :  » le fait du prince ». Est-il possible de m’éclairer ?

Merci à vous et longue vie au blog comme au Projet Voltaire !

    Le « fait du prince » se définit comme une décision arbitraire d’une autorité publique. L’expression est essentiellement utilisée dans le monde du droit, et trouve son origine, très logiquement, dans les décisions arbitraires que pouvaient prendre les monarques et contre lesquelles il n’y avait aucun recours possible. Il n’y a donc pas vraiment de sens caché ou d’origine étonnante.

    « le fait du prince » comme indiqué par Erick (pourtant que toutes ces expressions ont bien un ou des sens (d’essence) cachés) ramène à deux mots : faîte et pince(s), il suffit alors de regarder l’arcane XVIII du tarot de Marseille, pour capter un peu et ne pas forcément tout comprendre, mais l’explication est bien là, de même que pour l’expression « prendre fait et cause »…