Comment s’améliorer en français : viser l’excellence

Le saviez-vous ? Les employeurs sont beaucoup plus regardants sur la maîtrise du français que sur celle de l’anglais. Ainsi, selon un sondage Ipsos réalisé en octobre 2021 pour le Projet Voltaire, 86 % des recruteurs jugent fondamental qu’un candidat s’exprime bien à l’écrit et à l’oral. Pourquoi ? Parce que cela facilite les communications de l’entreprise, en interne et en externe. Vous voulez connaître votre niveau ? Faites d’abord ce quiz.

Vous maîtrisez déjà les bases du français ? Vous êtes également à l’aise avec des règles de conjugaison et de grammaire plus complexes ? Vous faites peu de fautes ? Vos amis et collègues font parfois appel à vous pour que vous relisiez leurs écrits ? Bravo ! Que diriez-vous maintenant de viser l’excellence ? De découvrir quelques subtilités de la langue française ? Le Projet Voltaire a sélectionné pour vous dix règles afin d’améliorer encore votre niveau.

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1- Cession ou session ?

Le mot « cession » ne vous rappelle rien ? Il commence par un « c »… comme « céder ». La cession désigne donc le fait de transmettre quelque chose à autrui. Il faut écrire « une cession d’actifs » par exemple. En revanche, une session avec un « s » désigne le fait d’être assis, parfois pour participer à une assemblée : on parle ainsi de « sessions parlementaires ».

Bref… ne confondez plus « cession » et « session » !

2- En congé, en vacances

Autre subtilité : vous êtes en vacances (avec un « s ») mais vous êtes en congé (sans « s ») ! Ne vous trompez pas lorsque vous programmez votre message d’absence. Notez cependant que le nom « vacance » peut être employé au singulier. Mais il désigne alors un emploi ou une charge sans titulaire : « la vacance du pouvoir ».

3- Tous les conseils que j’ai pu…

Vous savez ce qu’est un complément d’objet direct (COD) ? Vous savez aussi que le participe passé, employé avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde précisément avec le COD lorsque celui-ci est placé avant ? Bravo ! Mais savez-vous que, parfois, la langue française nous joue des tours sur ce point ? Prenez la phrase « Je lui ai donné tous les conseils que j’ai pu. »

Ne devrait-on pas écrire « Je lui ai donné tous les conseils que j’ai pus », conformément à la règle que l’on vient d’évoquer ? Eh bien non ! Le participe passé d’un verbe qui a pour complément un infinitif sous-entendu ou une proposition sous-entendue reste invariable. Or ici, le COD de « pu » n’est pas « conseils », mais l’infinitif sous-entendu « donner ».

4- Résoudre et non solutionner

On entend (trop) souvent le mot « solutionner », particulièrement dans le monde de l’entreprise. Évitez d’employer ce mot, déconseillé par l’Académie française. Et, bonne nouvelle, vous pouvez pour cela utiliser le mot « résoudre » ! Par exemple, dites ou écrivez : « J’ai résolu ce problème » (et non pas « j’ai solutionné… »).

5- Vous dites, vous contredisez

Je dis, tu dis, il dit, nous disons, vous… dites, bien entendu ! Et si vous insistez, vous redites la même chose. Bien. Mais qu’en est-il des verbes composés, comme contredire, dédire, interdire, médire, prédire… Eh bien leur forme est régulière à la deuxième personne du pluriel. On dira et écrira donc : vous contredisez, vous dédisez, vous interdisez, vous prédisez.

6- Il convainc ? Il convint ?

Il convainc ou il convint ? Les deux sont possibles. Tout dépend de ce que vous voulez dire ! « Il convainc » est la forme conjuguée du verbe « convaincre » à la troisième personne du singulier au présent de l’indicatif. « Il convint » est quant à elle la forme conjuguée du verbe « convenir », au même temps et au même mode. Dans le premier cas, cela signifie « persuader » et dans le second « être approprié ».

7- Merci pour ? Merci de ?

Lorsque « merci » est suivi d’un nom, on peut utiliser « de » ou « pour » : « merci pour ce moment », « merci de votre attention ». En revanche, lorsque « merci » est suivi d’un verbe, on n’utilisera que « de » : « merci de venir dès que possible ».

8- Conjoncture ou conjecture ?

Faut-il dire « conjoncture » ou « conjecture » ? Encore une fois, les deux sont possibles, tout dépend de ce que vous voulez dire. La conjoncture désigne le résultat d’un concours de circonstances. C’est une situation. On parle par exemple de conjoncture économique. Une conjecture est une hypothèse. Ne dites pas au bureau que « la conjecture est bonne ». C’est la conjoncture qui l’est. En revanche, vous pouvez penser que vos collègues se perdent en conjectures.

9- Aux dépens…

Sachez-le : on n’écrit pas « à vos dépends » ou « aux dépends », mais « à vos dépens » ou « aux dépens » sans « d ». Ce mot signifie « frais » et n’a rien à voir avec « dépendre ». On peut par exemple être condamné aux dépens. Mais jamais « aux dépends ».

10- Gradation ou graduation ?

Finissons avec une faute peu évidente. Faites-vous bien la différence entre la gradation et la graduation ? La gradation est une progression (ascendante ou descendante) et elle peut également être une figure de style en littérature. La graduation est une division en degrés sur un instrument de mesure. Maintenant, vous savez ! Et… n’est-il pas l’heure de tester vos nouvelles connaissances ? Faites le quiz ci-dessous !

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Lisez également nos dossiers sur la grammaire, la conjugaison et les astuces pour améliorer son français.

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