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« leur » ou « leurs » ?

« Leur » représentant plusieurs personnes ou plusieurs objets, il est tentant de lui mettre un « s » même dans une phrase telle que : « Il salue ses collègues et leurs souhaite une bonne soirée » alors qu’il faut écrire « Il salue ses collègues et leur souhaite une bonne soirée ».

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Au sein d’un groupe nominal au pluriel, il ne peut s’agir que du possessif « leurs » :
Les enfants ayant rangé leurs jouets (GN pluriel), leurs parents (GN pluriel) les félicitent.

Dans la quasi-totalité des autres cas, il convient d’écrire « leur », qu’il s’agisse du même possessif devant un groupe nominal singulier ou du pronom personnel, toujours invariable. Dans ce dernier cas, on peut remplacer « leur » par « lui » :
Leur supérieur est sévère : GN singulier

Il leur fait confiance. = Il lui fait confiance.

À noter qu’après un déterminant, « leur » est pronom possessif et s’accorde en nombre avec ce dernier (« la leur », « les leurs ») :

Ses supérieurs, il leur soumet ses idées, et il tient compte des leurs.

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Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Il est parfois difficile de déterminer si le possessif doit être mis au singulier ou au pluriel. C’est ainsi que l’on écrira aussi bien « ils ont accroché leur chapeau au portemanteau » (chacun n’a en effet qu’un chapeau) que « ils ont accroché leurs chapeaux au portemanteau (lequel, au bout du compte, en a bien accueilli plusieurs). Il va de soi que, quand le possédé est unique, le singulier est de rigueur. Mais quand il arriverait, au figuré, que l’on portât collectivement le chapeau, avouons qu’au sens propre la chose est plutôt rare pour un couvre-chef…

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Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Il leur recommande de suivre cette formation.
  2. Signifiez-leurs qu’ils sont renvoyés.
  3. Expliquez-leurs le fonctionnement de la machine.
  4. Leurs performances sont en baisse.
  5. Il leurs manque juste un peu de tonus pour être les meilleurs.
  6. Il leur demande de déplacer leur véhicule.
  7. Le vendeur leurs propose divers abonnements.
  8. Il ne leurs reste plus qu’à signer la convention.
  9. Ils acceptent avec gratitude la récompense qu’on leur remet.
  10. Je ne comprends pas leur scrupules.
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Réponses

  1. Phrase correcte.
  2. Faux. Il faut écrire : Signifiez-leur qu’ils sont renvoyés.Remplaçons « leurs » par « lui ».
    « Signifiez-lui qu’il est renvoyé » est correct. Il s’agit donc ici du pronom personnel « leur », toujours invariable, et on écrit « signifiez-leur », sans « s ».
  3. Faux. Il faut écrire : Expliquez-leur le fonctionnement de la machine.
    Peut-on remplacer « leurs » par « lui » ? Oui : « Expliquez-lui le fonctionnement de la machine » est correct. Il s’agit donc ici du pronom personnel « leur », toujours invariable.
  4. Phrase correcte.
  5. Faux. Il faut écrire : Il leur manque juste un peu de tonus pour être les meilleurs.
    « Leurs » précédant ici immédiatement un verbe, (« manque »), il ne ne faut pas l’écrire « leurs » mais « leur ». On peut s’en assurer en constatant que le remplacement de « leur » par « lui » est possible : « Il lui manque… »
  6. Phrase correcte.
  7. Faux. Il faut écrire : Le vendeur leur propose divers abonnements.
    « Leurs » précède ici immédiatement un verbe, « propose » : on a donc affaire au pronom personnel, toujours invariable, et on écrit « leur », sans « s ».
  8. Faux. Il faut écrire : Il ne leur reste plus qu’à signer la convention.
    Peut-on remplacer « leurs » par « lui » ? Oui : « Il ne lui reste plus qu’à signer la convention » est correct. Il s’agit donc ici du pronom personnel « leur », toujours invariable.
  9. Phrase correcte.
  10. Faux. Il faut écrire : Je ne comprends pas leurs scrupules.
    « Leur » est suivi ici d’un nom au pluriel, « scrupules », signe qu’il s’agit du possessif : on l’accorde avec « scrupules » et on écrit « leurs ».

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Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
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Répondre à Bastien Annuler la réponse

    Bonsoir Maïté, oui, c’est bien « leurs épouses », une pour chacun, ce qui fait plusieurs épouses au total ;-). Si vous écrivez « leur épouse », cela revient à dire que c’est ladite épouse qui est polygame ! Autre tournure possible (et qui résout le « problème ») : « Chacun de ces messieurs était accompagné de son épouse ». Bonne soirée.

Bonjour, j’ai un doute sur l’accord de « leur » dans cette phrase :

« Tout adulte souhaitant aider les enfants à faire leurs ce droit est invité à se faire connaître. »

J’ai mis leurs car je pense que c’est un possessif. Mon raisonnement est-il correct ?

Merci de votre aide,

    Bonsoir Thibault, ici « leurs » s’écrit bien avec un « s ». Cela étant, cet emploi à la 3e personne du pluriel est rare, on dit plus couramment « faire mien », « faire sien ». Bonne soirée.

    Bonjour Tina, voici ce qu’indique l’Académie française : « Précédé de à et suivi d’un adjectif numéral cardinal ou d’un adjectif équivalent (seuls, tous), gallicisme exprimant un sujet global. À eux deux, à eux seuls, à eux tous, ils feront ce travail. » (Source : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9E3095). On peut donc écrire « Une maison qu’ils ont payé à eux deux » (ou mieux : « ensemble », « tous les deux » !). Bon après-midi.

Faut-il choisir : « leur silhouette se découpent, amincies, dans le ciel bleu », « leurs silhouettes se découpent, amincies… » ou « leur silhouettes se découpent, amincies … » ; la 3e est bien inacceptable, n’est-ce pas ?, mais laquelle des deux premières est juste ?

Bonjour,
Concernant la grammaire de « leur », j’aurais tendance à mettre un « s » à cette phrase d’un livre d’Henri Troyat :

[A paris, devant les soldats cosaques :]
« les maris cambraient la taille et s’efforçaient de prendre un air martial sous leur redingote à collet de velours et leur chapeau haut de forme ».

Ainsi, je comprends que je n’ai pas compris.

    Bonsoir zilo, votre phrase est correcte. « Leur présence », «  »leur amitié au singulier car on offre sa présence, son amitié ; « leurs prières » et « leurs messages » au pluriel, car il y a pu y en avoir plusieurs. Et bien sûr « leur » invariable dans « leur ont apporté ». Bonne soirée.

Bonjour,
Dans la phrase : « Ensemble, ils s’engagent pour des causes qui leur tiennent à coeur. »
Instinctivement je ne mets pas de « s » mais votre démonstration me laisse penser que je me trompe. Il y a plusieurs causes qu’ils défendent en commun et chacun n’a qu’un seul coeur…
Je ne sais plus.
Merci bonne journée.

    Bonsoir Treza, attention, il s’agit ici du pronom personnel leur, toujours invariable (il ne prend jamais de « s »). Pour s’en assurer, on peut tourner la phrase différemment « … des causes qui leur tiennent à coeur » / « Des causes qui lui tiennent à coeur ». Je vous invite à relire notre règle et ses exemples. Bonne soirée.

    Bonjour Théodore, « Doit-on écrire « leur décès » ou « leurs décès » ? » J’imagine que c’est la suite de votre message ;-). On dira « son décès » si une seule personne est décédée et « leurs décès » si plusieurs personnes sont décédées. Bonne journée.

Bonjour,

Dans la phrase « Demain je vois Marie, Catherine et leur(s) conjoint(s) »

Comment accorder ? Elle ont chacun un seul conjoint 🙂 mais le mettre au singulier signifierait qu’elles partagent un conjoint, n’est-ce pas ?

Bonjour. J’ai un petit problème j’hésite, je ne sais pas si je dois mettre leur ou leurs dans cette phrase. Éclairez-moi svp. « À chaque fois qu’ils croisent quelqu’un sur le fleuve, *leurs chances diminuent ou leur chance diminue?* »

Bonjour,
J’ai un doute concernant l’orthographe de « leur », et du nom + verbe qui suivent dans ces phrases :

« Il n’y avait que leurs deux cœurs qui battaient en rythme. Leurs deux souffles qui s’échappaient ensemble dans la nuit. Leurs deux corps debout l’un en face de l’autre, complètement immobiles. »

Merci pour votre réponse !

    Bonjour Cathy, le couple étant un nom singulier, écrire « sa maison » est la tournure correcte (la maison du couple). Si l’on veut employer « leur », il faudrait écrire : « les membres du couple ont équipé leur maison ». Bonne journée.

    Bonjour Emma, on écrit « Pamela et ses artistes vous invitent » (sous-entendu « Ils vous invitent »). Quant à moi, je vous invite à réviser les conjugaisons des verbes au présent de l’indicatif :-). Bon après-midi !

Bonjour,

Je me demandais comment concorder un groupe nominal comme « chien et chat » (un seul de chaque) mais en tout ils sont deux.
Doit-on dire « leur chien et chat »
ou bien « leurs chien et chat »?

exemple:
Ils jouent avec leurs chien et chat

Merci pour votre avis.

Pourriez-vous me confirmer que « leur » est l’orthographe correcte dans : « Madame Machin, Madame Chose et Madame Truc recevront pour « leur » fils M, C et T. Chacune recevant pour un seul fils ! Merci beaucoup de votre réponse très avisée de grammairien …

    Bonjour Obei, vous voulez dire que l’on peut remplacer « leur » par « nous » pour savoir s’il faut écrire « leur » ou « leurs » ? C’est effectivement une technique qui fonctionne. Bonne soirée.

Bonjour, dans ma lettre de motivation j’ai écrit : 6 ans d’expérience au service des entreprise et de leur stratégie de communication. Je me pose la question en boucle … pour moi « une stratégie de communication par entreprise » donc pas de s … ai-je tort ou raison ?

    Bonjour Amir, difficile de vous orienter car je ne vois pas à quelle règle de français vous faites référence. Avez-vous des exemples mettant en lumière la confusion entre ces mots / terminaisons ? Bon dimanche.

Bonjour, comme vous pouvez le voir, je travaille au service de nécrologie d’un journal. La fameuse question que l’on se pose souvent, lorsque l’on dit: Elle laisse dans le deuil ses enfants et leur conjoint… doit-on oui ou non mettre un « s » à leur conjoint? Car chacun n’a qu’un conjoint (en général). Merci de me répondre et bonne journée

il est notable, également, que, si leur peut être leurs (suivant les règles expliquées ici), l’on de pourra jamais écrire …

de leurEs malhonnêtetés …

Ou quand la torture des l’apprentissage devient la jouissance devant l’incongru

Bonsoir,
Plus tôt aujourd’hui, au collège, j’ai étudié un document où deux personnes « chattaient » sur un réseau social. Ces deux personnes avaient un pseudonyme chacune. Mon professeur m’a affirmé que l’on devait dire « nous ne connaissons pas leur vrai nom », je soutenais que la forme correcte était « nous ne connaissons pas leurs vrais noms »
Pourriez-vous m’éclairer sur la question ?

    Bonjour Marylou, le mot « on » est un pronom indéfini sujet. Les pronoms sujets remplacent une personne ou une chose qui fait l’action.
    Exemple : « On m’a volé mon sac ! »
    « Ont » est le verbe « avoir » à la 3e personne du pluriel.
    Exemple : « Ils ont de la chance » (= avoir de la chance).
    Astuce : Si vous pouvez remplacer « on » par « quelqu’un » dans la phrase : il s’agit du pronom et il s’écrit « on » !
    Bon après-midi

Tous les hommes étaient là avec leur femme, et non pas leurs femmes. Mais comment écrire: Pierre, Jacques, Catherine étaient là avec leur(s) conjoint(s) ? Leurs chapeaux sur le même porte-manteau, ce n’est pas la même chose, non ?

Bonjour, comment doit-on écrire : « Il accompgane ses client dans leur développement. » ou « Il accompgane ses client dans leurs développements. », je pense à la seconde version car il y a un développement par client…
Merci pour votre éclairage – Louis

    En effet Louis, on parle du développement de quelqu’un ou de quelque chose. En revanche, une personne peut être amené à faire des développements, par exemple, en exposant une idée, un projet, mais c’est un tout autre sujet :-). Votre intuition est donc la bonne : leur s’écrira ici au singulier. Bonne soirée

Bonjour Sandrine,
J’ai lu les commentaires de ce long fil de discussion jusqu’à la moitié, sans trouver l’exemple que je cherche.
Dernièrement, j’ai lu cette phrase :  » Beaucoup d’enfants ne respectent plus leur père et mère ».
Cette formulation m’a surprise, j’aurais plutôt écrit  » Beaucoup d’enfants ne respectent plus leurs père et mère ». Quelle serait la bonne façon d’orthographier ?
Merci d’avance de votre réponse.

Bonjour
je me pose une petite question est-ce que cette phrase est correcte: « Ils sont heureux d’accueillir un nouveau rayon de soleil dans leur vie » faut-il un « S » à leur et vie ou pas? J’ai une grosse hésitations

    Bonsoir Véronique, tout dépend de la nuance que vous souhaitez apporter !
    1/ « Ils sont heureux d’accueillir un nouveau rayon de soleil dans leur vie. » (dans leur vie commune, dans leur vie de couple ?)
    2/ « Ils sont heureux d’accueillir un nouveau rayon de soleil dans leurs vies. » (dans leurs vies respectives, individuelles ?)
    Bonne soirée.

      Bonsoir Sandrine,

      Ne peut-on pas écrire « Ils sont heureux d’accueillir un nouveau rayon de soleil dans leur vie. » (identique à votre premier exemple) dans le cas où l’on parle de la vie respective de chacun?

      L’autre version « Ils sont heureux d’accueillir un nouveau rayon de soleil dans leurs vies. » me semble étrange compte tenu du fait qu’ils n’ont qu’une unique vie chacun. (« leurs » me semblant laisser sous entendre qu’ils ont plusieurs vies chacun)

      Désolé du dérangement j’ai l’impression de m’emmêler un peu à force de douter…

        En me référent à l’exemple de Bruno Dewaele,
        « ils ont accroché leur chapeau au portemanteau »
        indique bien qu’ils ont chacun un chapeau et non un chapeau commun selon son explication, mais sa nuance signifie t-elle qu’une même phrase peut être orthographiée différemment pour le même sens?

        Merci de votre aide

        Bonjour Pierre-Louis, vous l’aurez compris, en la matière, l’usage est fluctuant. Comme le rappelle Bruno Dewaele, il possible d’écrire « Ils sont accroché leur chapeau ou leurs chapeaux au portemanteau. Je suis d’accord avec vous : le singulier semble plus à propos dans la phrase « Ils sont heureux d’accueillir un nouveau rayon de soleil dans leur vie ». Bonne soirée

Bonjour Sandrine, je viens de lire presque tous les commentaires sans trouver ma réponse. Je dis presque car je suis pressée, je dois boucler rapidement un texte. Pourriez-vous me confirmer cela :
On écrit bien au pluriel  » du haut de leurS huit anS » même si huit est invariable ? Au singulier ce serait bizarre je trouve.
Un grand merci en espérant avoir votre avis à temps.
Bonne journée.
Françoise

Bonjour,
Je ne me rappelle plus si l’on doit écrire « ils ont leurs épées » ou bien « ils ont leur épée » ?
puisqu’il me semblait que la règle était qu’ils ont chacun une seul épée mais je doute..
Merci d’avance.

Bonjour Sandrine,

Spontanément j’ai rédigé ceci: « Ce comportement humain est donc une illusion destinée
à rassurer les mortels qui, avec leur esprit limité, ne peuvent concevoir
d’emblée une divinité qui ne serait pas à leur image. »

En effet, je tiens pour acquis que chacun des mortels disposant d’un esprit, « leur » est donc nécessairement au singulier, tout comme « leur image ». Toutefois, j’ai un doute concernant la première expression: un singulier ne suggérerait-il pas « un esprit collectif » alors qu’un pluriel insisterait sur la diversité des esprits qui sont tous limités? (je ne sais pas si je m’exprime clairement)

Merci d’avance pour votre réponse!

    Bonsoir Marie, puisque chaque mortel a un esprit, il serait logique d’écrire « leurs esprits ». À l’inverse, s’ils croient à un unique et même Dieu, on écrira « leur Dieu » (ou « leurs dieux » s’ils sont polythéistes). Cela répond-il à votre question ? Bonne soirée.

Bonsoir,
Je corrige actuellement un mémoire et je me pose une question par rapport au « leur » de cette phrase :

« Nos remerciements s’adressent également au corps professoral de l’université pour leur aide et références ».

D’emblée, je mettrais « leur aide et leurs références ». Mais si je ne pouvais mettre qu’un seul leur, devrai-je écrire :
« pour leurs aide et référence » ? Ou bien laisser tel quel.

Pourriez-vous justifier votre réponse pour qu’à l’avenir, je n’hésite plus ?

Je vous remercie d’avance,

Cordialement,

Alice

    Bonjour Alice, si vous remerciez LE corps professoral, alors vous devez parler de « son » aide et de « ses » références :-). Plus généralement, il est toujours plus gracieux de répéter le déterminant possessif lorsque les noms n’ont pas le même nombre ou le même genre. Bon après-midi.

    Bonjour, dès que lors que vous pouvez remplacer par « lui », il s’agit du pronom « leur », qui ne prend pas la marque du pluriel.
    N’hésitez pas à leur dire que je suis contente –> N’hésitez pas à lui dire que je suis contente = pronom = invariable.
    Bon week-end.

bonjour je crois avoir compris, quand il y a un verbe qui suit leur, il ne prend pas de « s » et il faut ce fier au pronom ou au déterminant qui est au début de la phrase, ci c’est ils au pluriel, leur prendra un « s » et ci c’est il au singulier i ne prendra pas de « s ». il ne faut pas se fier au sujet en faite, exemple:  » il leur font confiances » , il ne faut pas ce fier à confiance, il faut ce fier à « il ».

Bonjour Sandrine,

J’éprouve une difficulté bien réelle à comprendre l’emploi au pluriel du déterminant possessif leur au sein d’une phrase tirée d’une dictée.

Voici ladite phrase, j’ai fait le choix d’indiquer les phrases précédentes afin de bien vous imprégner du sens du texte :  » Pour les gens du Nord en tout cas, ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage ! Une pluie — pardon, une drache — de qualificatifs dithyrambiques leur a chu dru sur le râble. Certes leurs ciels, chers à tous les cerfs-volants, restent tachés de grisaille « .

Je reste dubitatif quant à l’accord du substantif ciel (donc du déterminant leur) au pluriel !? Je sais qu’il existe deux pluriels du mot ciel. Dans le sens religieux déjà, on utilise la forme « les cieux ».

Dans les autres cas, on utilise la forme « ciels » comme dans les ciels de lit ou les ciels de peintre.

Dans l’exemple susnommé, le mot ciel désigne bien la voûte bleutée, voire grisâtre en temps de pluie, qui nous surplombe tous. En ce sens, il ne peut exister qu’un ciel unique et non plusieurs. Voilà pourquoi j’aurais écrit : Certes leur ciel, cher à tous les cerfs-volants, reste taché de grisaille.

Qu’en pensez-vous ?

En vous remerciant d’avance.

Xavier.

    Bonsoir Xavier, je suis d’accord avec votre logique. Le texte que vous citez est d’un registre littéraire, pour ne pas dire soutenu, sans doute extrait d’un ouvrage. Or nombreux sont les auteurs qui prennent des libertés avec l’orthographe à la faveur du style. Ici, écrire « ciels » au pluriel (et donc « leurs » !) paraît certainement plus parlant, plus imagé, plus poétique… que le singulier de monsieur-tout-le-monde. Bonne soirée !

Bonjour,
Ça me soulage presque de constater le nombre de personnes qui sont dans l’embarras, mais ça ne résout pas mon problème.

Quel est le pluriel de : Son rire couvrit ses protestations.
Est-ce : Leur rire couvrit ses protestations.
ou bien : Leurs rires couvrirent ses protestations.

Est-ce correct d’écrire : Elle évita le contact avec leur chevelure, afin de ne pas les identifier.

J’ai plusieurs phrases de ce genre qui me posent problème, mais je ne voudrais pas monopoliser votre forum…

Merci d’avance
Cordialement

bonjour Sandrine
on écrit « les élèves doivent être à jour de leurs règlements
48 h avant l’examen ou les élèves doivent être à jour de
leur règlement 48 h avant l’examen?
en attente de votre réponse, je vous souhaite une bonne
journée.
cordialement
christophe

Bonjour,

Avec un ami, nous ne sommes pas d’accord, j’ai besoin de vous pour trancher… Leur ou leurs prenom(s)?

(En sachant qu’on n’a chacun qu’un seul prénom bien sûr)

« Dès lors que vous souhaitez me parlez de vos collègues, merci de les citer par leur prénom. »

Merci beaucoup

Cordialement

    Bonjour Ludovic, dans votre exemple, le pluriel semble mieux convenir. Puisque chacun a un prénom, il y a donc plusieurs prénoms à citer, d’où « Dès lors que vous souhaitez me parleR (attention !) de vos collègues, merci de les citer par leurs prénoms. » Ou alors, on peut contourner la difficulté de cette manière : « Dès lors que vous souhaitez me parler d’un collègue, merci de le citer par son prénom ». Bonne journée.

    Merci de votre charmant message mais, voyez-vous, la « célébrité » n’y change rien : à 0 h 31, je dors ! 😉
    Et puisque nous sommes sur un site d’orthographe, je me permets d’apporter quelques corrections à votre phrase : « pouvez-vous », « ça », « montrer ».
    À bientôt !

Bjr,

Je suis tombé sur une dictée où quelque chose semblait étrange . Leurs ou Leur?
 » Unique et impénétrable, la Machine dominait les êtres humains qu’elle allait classer selon leur culture sémantique. »

Pourquoi leur culture sémantique au lieu de leurs cultures sémantiques?

Merci d’avance pour votre réponse.

    Bonjour David, je suis d’accord avec vous, ce choix paraît étrange.
    Un classement suppose une pluralité de cas ou de catégories (au moins deux !).
    Par conséquent, classer des êtres humains selon « leur » culture sémantique laisse penser qu’ils n’en partagent qu’une seule.
    Ou bien l’auteur de la dictée a-t-il voulu insister sur le fait que chaque être humain a sa propre culture sémantique et le singulier aurait été plus adéquat : « … la Machine dominait chaque être humain qu’elle allait classer selon sa culture sémantique ».
    Bonne journée !

Salut à tous,
J’ai lu dans un livre…..ils échangèrent leurs numéros de telephone……
Hors il se trouve que chaque personne a un seul numéro de telephone car en général lorsque j échange mon numéro avec un ami, je lui donne le mien et prends le sien…..
Ne serait-il pas plus juste d’écrire « ils échangèrent leur numéro » ?
Merci

Bonjour,

J’ai un souci avec une phrase ou même type de phrase pour un livre que j’écris, et une situation qui concerne plusieurs personnes concernées : « …leurs âmes étant dans leur corps… » ou « leurs âmes étant dans leurs corps… » ?

Logiquement, chacun a un seul corps et une seule âme, mais ils sont plusieurs dans ce cas-là à posséder l’un et l’autre. « Leurs » pour la deuxième formule serait plus logique ?

Et aussi, dit-on « leur visage est rembruni » ou « leurs visages sont rembrunis » ? Chacun à un visage, mais ils sont plusieurs à en avoir un. Donc pluriel ou singulier n’a pas d’importance ?

Merci !

    Bonjour Caroline, en effet, si vous mettez « âme » au pluriel, « corps » doit suivre, puisqu’il ne peut y avoir, semble-t-il, plusieurs âmes dans un seul corps. Dès lors qu’une chose est commune à l’ensemble des possesseurs, « leur » est toujours au singulier. Dans votre second exemple, il n’y a pas un visage commun à tous. Le pluriel est donc de mise. Bonne journée !

      Merci pour votre réponse, mais je jongle encore.

      J’ai pourtant quelques livres de règles de français plutôt bien développés, mais les règles passent du coq à l’âne avec ça. Même si je tente de prendre des exemples dans le Petit Robert, qui est pourtant bien développé en exemples de phrases, je n’arrive pas à en avoir un de concret.

      Par exemple, dans le dictionnaire Bordas « Pièges et difficultés de la langue française », il y a des exemples qui me laissent un peu confuse et me prennent la tête à en devenir folle, car je ne sais plus quelles sont les bonnes formules.

      Exemples de ce dictionnaire :

      Exemple A : « On apprend aux jeunes soldats à entretenir leur fusil. »
      Exemple B : « Les coureurs remontèrent sur leurs vélos. »

      Pour moi, l’exemple B est plus concret que l’exemple A, car on pourrait croire qu’il n’y a qu’un seul fusil pour tous les soldats, ce qui est illogique, contrairement aux cyclistes qui ont tous un vélo chacun (donc il y a plusieurs vélos).
      On pourrait écrire : « Les coureurs remontèrent sur les vélos », et non « … le vélo » (ou « son vélo »), qui serait moins logique.
      Et « On apprend aux jeunes soldats à entretenir (chacun) son fusil », qui a un sens un peu plus logique, et non « … le fusil ». Cette formule paraît moins bizarre qu’avec « leur fusil » qui induit en erreur.
      Sinon, pourquoi alors cet exemple des vélos ne s’appliquerait pas aussi avec celui du fusil (ou des fusils, c’est selon) ? N’y en a-t-il pas une plus simple pour faire facilement la différence entre les deux formules sans s’arracher les cheveux ? 8-P Ou alors, je me complique la vie sans le savoir. ^^Il faut dire aussi que certaines règles dans ce dictionnaire sont parfois difficiles à comprendre, surtout pour ces deux différentes formules.

      Ces deux divergences me rendent folle au point d’abandonner mes écrits de découragement !

      Autres exemples, mais dans le « Dictionnaire des difficultés de la langue française » de chez Larousse.

      Exemple A : « Tous ces malades soignent leur gorge. » (il y a plein d’exemples dans ce sens)
      Exemple B : « Ces patriotes ont donné leur vie pour la patrie. »

      Pour l’exemple A, les malades ont individuellement une gorge, et non pas une seule gorge qu’ils partageraient tous. Je mettrais donc au pluriel, mais dans ce cas-là, on peut aussi croire qu’ils ont chacun plusieurs gorges (la difficulté serait de même avec les mots « tête », « cou », « dos » ou « nez »). Personnellement, je me verrais mal partager ma gorge, mon nez ou ma tête avec quelqu’un (à moins d’être siamois ou une hydre à neuf têtes) ou avoir plusieurs nez, cou, etc.Imaginez un peu l’anatomie humaine !
      Et pour l’exemple B, cela me paraît plus juste, car on parle de la vie en général, comme la naissance ou la mort qui touchent tout le monde de manière universelle.

      Autre exemple dans une définition du dictionnaire Petit Robert : « Ces gens qui acceptent après leur mort de donner leur corps à la science. » (H. Houellebecq)

      Pour « leur mort », O.K. Mais pour « leur corps », je le mettrais au pluriel, car ces gens ont tous chacun un corps (il y en a donc plusieurs), et non un seul pour eux tous. À moins, encore, d’être siamois (à deux têtes) !

      Cette règle des « leur(s) » me rend gaga ! Je ne sais plus comment faire pour être juste !

        Bonjour Caroline, le français n’est pas une science exacte ! On a parfois le choix, selon sur quoi l’on veut insister. Le Dictionnaire des difficultés de la langue française de Larousse que vous citez l’explique très bien.
        « L’usage est quelque peu flottant quant au nombre de « leur » adjectif dans certaines phrases.
        1) En général, on met « leur » au singulier quand le sens collectif l’emporte sur le sens distributif, quand on veut souligner un caractère commun, uniforme. Exemple : « Tous les malades soignent leur gorge. » = la gorge de chacun d’eux. De même, « Ces patriotes ont donné leur vie pour la patrie. »
        2) « Leur » se met au pluriel quand le sens distributif l’emporte, quand on veut souligner le caractère individuel, variable. Exemple : « Pierre et Jean montèrent sur leurs chevaux. »
        3) Toutefois, si l’objet est possédé en commun par plusieurs personnes, « leur » se met obligatoirement au singulier. Exemple « Pierre et Jean montèrent dans leur automobile. » (ils avaient une voiture pour eux deux). »
        Il ne reste donc qu’à questionner vos exemples en cherchant à quel cas de figure ils correspondent. Ainsi, la phrase de Houellebecq correspond au cas n°1 (le corps de chacun d’eux). Mais une fois encore, il n’y a pas de quoi se rendre « gaga », l’usage est flottant comme l’indique Larousse : cela signifie que dans de nombreux cas, préférer le singulier au pluriel ou l’inverse, ne saurait constituer une faute. Nous voilà apaisés ! 🙂

          Merci pour votre réponse.

          Finalement, je me suis trouvé une astuce à force de réfléchir : les parties propres et uniques de l’anatomie des personnages (tête, cou, bouche, nez, etc.) seront au singulier, car chacun a une bouche, une tête, un cou et autre.
          Sauf peut-être pour le visage et le regard, voire la voix, qui peuvent exprimer une émotion ou un timbre différents propres à chaque individu, donc je les vois mieux au pluriel. Et dans certains cas le corps (cela dépend dans quelle situation je l’implique ou le ressent).

          Le pluriel sera peut-être plus facilement assimilé concernant les objets collectifs, ce qui serait plus logique. Par contre, je lisais hier que « les catéchèses recevront leur bible ». À mon esprit, comme il n’existe qu’une seule Bible (l’Écriture sainte), je trouve cette formule logique. Tandis que « ces élèves sortent leurs livres de math » me paraît tout aussi logique, car il existe plusieurs versions de livres de math sur le marché (même si les élèves ont tous le même en classe). « Sortez votre bible » ou « Sortez vos livres de math », par comparaison logique de la tournure possible.

          Je lisais quelques phrases dans un livre relatant les vampires qui sortent de leur tombe (je n’arrêtais pas de courir après des exemples dans les bouquins hier soir !). À moins que tous ces vampires vivent dans la même tombe (comme dans une boîte de sardines, pour l’éternité ce n’est pas top, même s’ils sont morts ^^), chacun peut avoir la sienne (atténuant de ce fait les risques de se mordre mutuellement et par confort). Que ce soit singulier ou pluriel, donc, ça ne changerait rien.

          Mais personnellement, je mettrais « leur tombe » au pluriel, justement pour éviter l’idée d’une collocation vampirique dans la même tombe (et de ce fait le même village ou la même ville, image un peu angoissante pour les habitants, quand même !). Chacun chez soi, dans « sa » ville ou « son » village (à dévorer). À moins d’habiter le même cimetière, mais là… Un peu d’humour (noir) ne fait pas de mal.

          Le français, parfois… ça me fait rigoler, de temps en temps !

          Avec tous mes sincères remerciements pour votre aide, tout en m’excusant de mes « lourdeurs ». 😉

Bonjour,
J’avoue que j’avais énormément de difficultés à comprendre la règle leur/leurs utilisés en tant que déterminants. La manière dont je les utilise me semblait en accord avec la grammaire française mais complètement dépourvu de logique. Grâce aux commentaires, je crois avoir compris comment les utiliser et cette fois, oui, ça me paraît logique !

Admettons la phrase suivante « Paul et Jacques entrechoquèrent leurs torses ». Avant de lire votre page, j’aurais écris « Paul et Jacques entrechoquèrent leur torse » puisqu’un humain n’a qu’un torse, mais en réalité écrire « Paul et Jacques entrechoquèrent leurs torses » est juste alors ! Cela ne signifie pas qu’un humain a plusieurs torses, mais que la phrase parle de deux torses !

Au final, si j’ai bien compris, on utilise leur au singulier uniquement lorsqu’il y a plusieurs possesseurs et que le possédé est unique ! « Leurs mamans » s’il y a plusieurs mamans même si chaque enfant n’a qu’une maman, mais « Leur maman » si tous les enfants cités sont frères et soeurs !
Le reste du temps on utilise leur au pluriel et c’est le contexte de la phrase qui explique si les possesseur ont chacun plusieurs possédés ou chacun un unique possédé, c’est bien ça ?

    Bonjour Malilite, merci pour ce récapitulatif très clair de la règle ! Il est certes compliqué d’entrechoquer une seule chose, n’est-ce pas ? On dira de même « ils entrechoquèrent leurs verres ». Comme vous le soulignez, c’est le contexte qui nous aide. Il suffit de faire preuve d’un peu de logique. Belle journée à vous.

    Bonjour, ici, c’est le singulier qui convient. En effet, on parle du développement d’un enfant (et non des développements). D’où « La télévision place les enfants dans une position passive qui peut nuire à leur développement » (sous-entendu au développement de chaque enfant). Bonne journée.

Bonjour à tous et à toutes.

Décidément que d’enthousiasme pour ce billet sur leur/leurs.

Je me permets de mettre de nouveau à contribution cette publication fort instructive pour vous demander votre avis sur une phrase bien précise. Ladite phrase étant issue de la dictée de la finale régionale des Timbrés de l’orthographe.

Voici donc la phrase en question. Je précise qu’elle est issue du site internet d’un journal donc je ne pense pas qu’elle rentre dans le cadre du corrigé officiel que les Timbrés publieront sur leur site. (ah tiens revoilà un leur)

Réunis autour d’une grande table, dont l’usage fut pour l’occasion détournée de son service de la chère, les courageux participants aiguisèrent leur plume.

La phrase nous dit que les courageux participants aiguisent leurs plumes en vue de la rédaction de la dictée populaire de Mérimée. Bien entendu il est bien question de plusieurs participants qui possèdent donc chacun au moins une plume pour rédiger la dictée.

Même si chaque participant ne possède qu’une seule et unique plume, au final le sens fait bien référence à un ensemble de plumes donc j’écrirais leurs plumes et non leur plume.

Qu’en pensez-vous ?

Je profite aussi de ma question pour vous évoquer mon scepticisme quant à deux autres mots de cette phrase.

1) service de la chère.

Je connaissais surtout l’expression faire bonne chère qui signifie, sauf erreur de ma part, arborer un visage radieux à l’idée du succulent repas que nous allons déguster. En revanche, je ne savais pas que le mot chère pouvait désigner également la nourriture sur laquelle nous jetons notre dévolu au cours des repas. J’ai vérifié le sens de son homonyme, le mot chair, dans le dictionnaire de l’Académie française et selon ce dernier, le mot chair peut faire référence également à la nourriture mais restreinte à la viande. Une table peut très bien faire office d’un support pour servir la viande non ? Dans ce cas, le mot chair peut-il être accepté dans ce contexte ?

2) l’usage fut pour l’occasion détournée de son service de la chère.

Sauf erreur de ma part, l’adjectif verbal détourné se rapporte au nom usage (c’est l’usage qui est détourné et non l’occasion) et non au nom occasion donc on devrait dire : l’usage fut pour l’occasion détourné de son service de la chère. Qu’en pensez-vous ?

je vous remercie d’avance pour vos réponses qui viendront éclairer ma lanterne bien peu illuminée en ce qui concerne cette phrase.

Xavier.

    Bonjour Xavier, voici ce que je peux vous répondre :
    1/ Sur « leur » dans la dictée des Timbrés de l’orthographe, je vous renvoie à cette explication : Lorsqu’un nom désigne une réalité dont plusieurs possesseurs possèdent chacun un exemplaire, ce nom et le possessif qui le détermine se mettent le plus souvent au pluriel (on considère l’ensemble des choses ou des êtres possédés) ; mais le singulier s’impose quand le nom (dans le contexte où il est employé) n’a pas de pluriel ou quand il n’y a qu’un seul objet pour l’ensemble des possesseurs. Exemples : « Vous préparez votre avenir. », « Nous gagnons notre vie. », « Les Parisiens regagnent leur ville à la fin du mois d’août. »
    –> Si, dans la dictée, le singulier a été préféré, je ne pense pas que le pluriel soit fautif pour autant. Cela m’a été confirmé par un professeur de français expert en dictée.
    2/ sur chère : comme vous le soulignez, le terme est surtout connu pour entrer dans l’expression « faire bonne chère », mais un proverbe plus ancien disait : « belle chère et coeur arrière ». Depuis, le terme s’est généralisé à tout ce qui concerne la quantité, la qualité et la délicatesse des mets : « faire une chère délicate », « aimer la bonne chère », et donc, dans la dictée, « le service de la chère ». On est bien loin, je vous l’accorde, de la signification du primitif cara, « visage » !
    3/ sur « détourné » : il s’agit ni plus ni moins d’une erreur qui s’est glissée dans le corrigé de la dictée que vous avez consulté. Je vous conseille de vous fier à celui-ci : https://www.facebook.com/timbresdelorthographe/photos/pb.637752546267096.-2207520000.1427722237./861868210522194/?type=1&theater
    Bon après-midi !

Malgré toutes ces explications, un doute subsiste. Comment mettre au pluriel cette phrase : « Il tire son épée. » ? Je constate que, très souvent, dans les romans de chevalerie « leurs » est de rigueur et pourtant chacun a la sienne…

    Bonjour Julien, quatre cas de figure sont possibles :
    – il tire son épée (il y a une personne et une épée);
    – il tire ses épées (il y a une personne et plusieurs épées) :
    – ils tirent leur épée (il y a plusieurs personnes et une épée)
    – ils tirent leurs épées (il y a plusieurs personnes et plusieurs épées, une pour chacun)
    J’espère vous avoir éclairé ! 🙂 Bonne fin de journée.

        Bonjour,

        Il y a une chose que je ne semble pas comprendre..
        Par exemple :
        – ils ôtèrent leur chapeau.
        – ils ôtèrent leurs chapeaux.
        Les deux phrases veulent dire la même chose si je ne me trompe pas (il y a plusieurs personnes et plusieurs chapeaux, un pour chacun)

        Dans ce cas, pourquoi les phrases ‘ils tirent leur épée’ et ‘ils tirent leurs épées’ ne veulent pas dire la même chose ?

          Bonsoir Paul, voici quelques éléments qui vous permettront sans doute d’y voir plus clair :
          Lorsqu’un nom désigne une réalité dont plusieurs possesseurs possèdent chacun un exemplaire, ce nom et le possessif qui le détermine se mettent le plus souvent au pluriel (on considère l’ensemble des choses ou des êtres possédés) ; mais le singulier s’impose quand le nom (dans le contexte où il est employé) n’a pas de pluriel ou quand il n’y a qu’un seul objet pour l’ensemble des possesseurs. Exemples : « Vous préparez votre avenir. », « Nous gagnons notre vie. », « Les Parisiens regagnent leur ville à la fin du mois d’août. » Bonne soirée.

      Bonsoir Sandrine, bonsoir à tous,

      Concernant cet exemple avec les épées, et ce qu’en dit, plus haut, Mr Dewaele (et si j’ai bien tout compris… 😉 :
      donc, on peut dire soit :
      – Ils tirent leurs épées (puisqu’il y a plusieurs possesseurs et que chacun possède un exemplaire)
      mais on peut écrire également :
      – Ils tirent leur épée chacun (à ce moment là, on précise l’exemplaire de chacun des possesseurs, et le singulier est de mise)
      Est-ce bien ça ?

      Merci pour votre lumière sur le sujet.

      Bien cordialement

      Karol

Bonjour,
Jusqu’à présent je pense que je faisais un bon usage de leur/leurs. La référence au chapeau est amusante ; certes, chacun le sien. Mais.. les mamans (et les papas, mais je garde maman car féminin et donc plus complexe à manier – je ne parle pas des femmes… quoi que..), donc les mamans, en effet chacun la sienne, sauf que :

– « les enfants ont couru vers leurs mamans » (nous pourrions penser que chaque enfant a couru vers sa maman à lui (elle))
– « les enfants ont couru vers leur maman » (nous pourrions supposer que chacun a couru vers sa mère, comme supra, mais nous pourrions aussi penser que les enfants sont frère(s) et sœur(s) et qu’il n’y a donc qu’une seule maman ou, plus compliqué, que parmi ces enfants certains forment une fratrie et d’autres non – donc une seule maman pour les premiers et plusieurs pour l’ensemble de ces enfants…

(Finalement, ‘maman’ ou ‘papa’ c’est pareil (ici).)

Merci de me donner votre avis.. il se pourrait que vous nous disiez que c’est au choix de l’auteur…
Bonne journée
Véronique

    Bonjour Véronique, la distinction que vous faites est la bonne.
    – « les enfants ont couru vers leurs mamans » : il y a plusieurs enfants et plusieurs mamans ; chaque enfant a couru vers sa maman.
    – « les enfants ont couru vers leur maman » : cette formulation ne vaut que si les enfants ont la même maman. Ils forment forcément une fratrie.
    Seul le contexte peut nous aider à faire ou non l’accord. En général, c’est la première formulation qui est la plus fréquente, surtout dans le cadre d’une sortie d’école. Bon après-midi, à bientôt !

Bonjour,
Je vais peut-être répété ce qui a déjà été dit sous une autre forme mais j’ai encore un petit doute avec cet exemple :
 »Paul et Virginie ont décidé d’entrelacer leurs deux univers »
C’est ainsi que je l’ecrirais mais pourtant s’il y a bien deux univers chacun d’eux (Paul et Virginie) n’en ont qu’un donc peut-être leur sans s ?
Merci de m’éclairer.

Merci beaucoup Sandrine pour la promptitude et surtout pour la clarté de votre réponse. Je ne ferai plus jamais preuve d’hésitation désormais, lorsque je devrai choisir la forme correcte de l’adjectif possessif leur. Merci encore.

Bonjour à tous et à toutes.

En ce qui concerne la règle des leurs/leurs portant sur les adjectifs possessifs (les pronoms ne me posent pas de problème), j’éprouve quelques difficultés sur le choix parfois ambigu de leur ou leurs, je m’explique :

J’ai lu dans un livre d’orthographe datant de 2013 que leurs au pluriel s’utilise uniquement lorsque chaque possesseur possède sans ambiguïté plusieurs possédés. Exemple : Jean et Antoine ont pris leurs bottes. Ici, le leurs se justifie car Antoine et Jean possèdent chacun une paire de bottes.

J’avais donc en tête après avoir lu ce livre d’orthographe que l’on devait utiliser leur sans s lorsque chaque possesseur possède un seul possédé. Exemple : Les convives sont venus avec leur épouse. A moins que certains convives soient adeptes de la polygamie, il est clair que chaque convive ne possède qu’une seule épouse donc pour moi, il faudrait écrire leur sans s.

Bref, je pensais avoir bien compris la règle jusqu’à ce que je fasse une dictée tirée des Misérables de Victor Hugo. Je vous cite l’extrait en question :

Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme qui voyageait à pied entrait dans la petite ville de Digne. Les rares habitants qui se trouvaient en ce moment à leurs fenêtres ou sur le seuil de leurs maisons regardaient ce voyageur avec une sorte d’inquiétude.

Quoique chaque habitant ne puisse se tenir qu’à une seule fenêtre à la fois et ne possède qu’une seule maison, Victor Hugo a utilisé leurs avec s. Cela me plonge ainsi dans la perplexité d’autant que monsieur Dewaele, par le biais de son exemple avec leur chapeau/leurs chapeaux, semble considérer que les deux formes (singulier et pluriel) sont possibles.

Comment s’y retrouver lorsque chaque possesseurs n’a qu’un seul objet possédé ? Doit-on considérer l’ensemble et utiliser exclusivement le pluriel ou le singulier est-il possible ?
Doit-on réserver l’usage de leur, déterminant possessif sans s, au seul cas où l’ensemble des possesseurs possèdent un possédé commun ?

Vous remerciant d’avance pour vos réponses.

    Bonjour Xavier,
    Comme l’indique Bruno Dewale, lorsqu’un nom désigne une réalité dont plusieurs possesseurs possèdent chacun un exemplaire, ce nom et le possessif qui le détermine se mettent le plus souvent au pluriel (on considère l’ensemble des choses ou des êtres possédés) ; mais le singulier se rencontre aussi (on considère l’exemplaire de chacun des possesseurs). Dans le premier exemple que vous citez, le singulier comme le pluriel peuvent créer de l’ambiguïté.
    – « les convives sont venus avec leur épouse » : une seule pour tous ?
    – « les convives sont venus avec leurs épouses » : plusieurs pour chacun ?
    Pour plus de clarté, il faudrait préciser : « chacun avec sa femme », mais la tournure est lourde.
    En fait, c’est le contexte qui détermine le sens et permet de décider entre le singulier ou le pluriel.
    Dans l’extrait que vous citez, Victor Hugo a considéré qu’il y avait plusieurs fenêtres à chaque maison, et plusieurs maisons, d’où l’emploi du pluriel. À mon sens, le pluriel permet d’insister sur le collectif et d’imaginer l’ensemble des habitants qui se trouvent aux fenêtres de leurs maison sans les individualiser. Il constitue en quelque sorte un « public » qui regarde cet homme entrer à Digne.
    Bonne journée, à bientôt !

    Bonjour Nono, considérant qu’il y a (a priori) autant de conjoints que de membres du club, on peut mettre toute la phrase au pluriel, d’où « les membres du club et leurs conjoints ». À moins que les membres du club (de foot par exemple) ne soient que des mâles; dans ce cas on écrira « les membres du club et leurs conjointes ». Bonne journée et à bientôt.

bonsoir,

Dans un roman, je lis : « M. Dupond, M. Durand et leurs épouses »
je soutiens que le singulier « leur épouse » serait mieux venu (chacun son épouse) et mon ami jure que le pluriel s’impose. Mais aucun de nous deux n’a d’argument déterminant à proposer à l’appui de ses dires.

Qui Voltaire enverra-t-il aux galères ?

Cordialement,
Paul

    Bonjour Paul,
    Je confirme l’emploi du pluriel, comme dans votre roman. MM. Dupond et Durand ont une épouse chacun, ce qui fait deux épouses et quatre personnes au total.
    Pour bien « rapporter » chaque épouse à son mari, on peut toujours ajouter l’adjectif « respectives ».
    Bien cordialement, à bientôt.

Nous avons eu une discussion avec ma collègue concernant l’orthographe de notre slogan : vos dons sont leur(s) emploi(s) ! Qu’en pensez-vous ? Il y a un seul emploi par personne, pourtant, ils sont nombreux… Pouvez-vous nous aider ?

    Bonsoir Aurélie,
    Grammaticalement, « vos dons sont leur emploi » et « vos dons sont leurs emplois » sont corrects.
    Du point de vue du sens, la nuance reste légère : soit vous considérez que les dons permettront à chaque PERSONNE qui en a besoin d’obtenir un emploi, soit vous mettez l’accent sur les nombreux EMPLOIS qui pourront être créés / pourvus grâce aux dons.
    Dans les deux cas, bien sûr, l’objectif est le même !
    Visuellement, enfin, le pluriel donne plus de symétrie à la phrase, « dons / emplois », mais ce n’est qu’un détail.
    À vous de décider ce sur quoi vous souhaitez insister ! Très bonne soirée et beaucoup de succès.

Je dois avouer que je désespère un peu. Je fais partie de ces gens que la moindre faute d’orthographe écorche comme s’il s’agissait d’un délit (et suis objectivement infaillible dans 90% des cas sans faire d’effort particulier), mais pourtant je n’arrive toujours pas à intégrer ce ridicule problème du leur/leurs. Je crois que c’est l’absence d’une règle mnémotechnique infaillible qui me perturbe. Ou mon esprit n’est pas taillé pour la compréhension logique de cet étrange phénomène. Je ne saurais dire. Toujours est-il qu’il refuse encore et toujours de comprendre. C’est… étrange, je sais :-/

    Bonjour Reznor,
    Il n’y a aucune raison de désespérer. Même quand on est très calé en orthographe, il est normal (et même sain!) d’avoir ses petites hésitations. Concernant la distinction entre « leur » et « leurs », je ne vois pas de moyen plus efficace que le remplacement par « lui » (pour découvrir qu’il s’agit du pronom personnel invariable) ou par « mon »/ »mes » (pour découvrir qu’il s’agit d’un pronom possessif qui s’accorde avec le nom qu’il précède). N’hésitez pas à refaire encore et encore les exercices correspondant à cette règle. L’orthographe s’acquiert (ou se peaufine) par la répétition. Bon entraînement et à bientôt !

    Non Patrice, ce n’est pas exact. Concernant « leur », le billet stipule : « Dans la quasi-totalité des autres cas, il convient d’écrire « leur », qu’il s’agisse du même possessif devant un groupe nominal singulier ou du pronom personnel, toujours invariable. Dans ce dernier cas, on peut remplacer « leur » par « lui »« .
    Au singulier, « leur » peut donc signifier « lui » ou représenter le possessif devant un groupe nominal.
    C’est donc dans l’autre sens qu’il faut prendre les choses : si « leur » peut être remplacé par « lui » alors, sans aucun doute, il s’écrit sans « s ».