Mais qui est donc ce patachon qui mène une vie de débauche ?
Pour comprendre l’expression, il nous faut revenir au XVIIIe siècle, à l’époque des pataches et des diligences. Sous l’Ancien Régime, la patache était un bateau fluvial destiné à partir collecter la gabelle, l’impôt sur le sel. Son équipage était composé de gabelous, chargés de surveiller les bateaux pour lutter contre la contrebande.
À la fin du XIXe siècle, le mot patache s’étendit à tout mauvais moyen de transport, de type hippomobile lourde, sans ressorts, comme l’étaient les vieilles diligences. La patache était alors le transport des pauvres.
Par extension, le patachon a désigné celui qui parcourait les routes en conduisant sa patache. Il était réputé pour être toujours par monts et par vaux, menant une vie dissolue et s’arrêtant dans toutes les tavernes pour s’enivrer.
Au-delà de l’expression, le mot « patachon » est aussi resté dans certains langages. Pour les cheminots, par exemple, un patachon est un train de marchandise non prioritaire. Un terme qui conserve donc toute sa dimension dépréciative.
Quelle joie de vous avoir découvert et quel enrichissement à vous lire!
Je vous en suis reconnaissante et vous remercie!
Merci pour votre intérêt et votre enthousiasme à la lecture de notre blog, chère Jacqueline ! Nous sommes ravis de vous compter parmi nos lecteurs. Bon dimanche.
L’écriture « sans ressorts » me choque. S’il n’y a pas de ressort, il ne faut pas de marque de pluriel me semble-t-il.
Bonjour Valérie, le nom qui suit « sans » se met au singulier ou au pluriel selon qu’il désigne une ou plusieurs choses manquantes. Une voiture a plusieurs ressorts, d’où « sans ressorts ». Pour d’autres exemples, je vous renvoie à notre billet sur le sujet : http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/sans-parole-ou-sans-paroles. Bonne fin de journée !
Merci pour vos explications parfaitement claires.
La version pauvre de la vie de bâton de chaise qui elle se réfère aux chaises à porteurs. 😉