Le 19 décembre à 12 h, participez à la Grande dictée pour le climat !

Du tricératops au vélociraptor : connaissez-vous la signification des noms de dinosaures ?

Sorti mercredi dernier dans les salles, Jurassic World, le 4e volet de la saga créée par Steven Spielberg connaît un succès monstre ! Apparue dès l’enfance, notre fascination pour les dinosaures serait toujours intacte, et ne demanderait, année après année, qu’à être ravivée. Mais, derrière le frisson, que reste-t-il de nos souvenirs d’écoliers ? Qu’avons-nous retenu des noms de nos reptiles préférés ? Un simple détour par l’étymologie grecque ou latine, et nous voici plongés au cœur du Jurassique. Prêts pour les présentations ?

Commençons la visite par le plus inoffensif (ce sera le seul), le tricératops, dinosaure herbivore qui ressemble à un rhinocéros. Sa particularité ? Elle est contenue dans son nom. Il est aisé de déceler le préfixe tri-, « trois », que l’on retrouve dans de nombreux mots de la langue française comme triplé, triptyque, tripartisme, triporteur, trisomie, etc. Pour le reste, il faut avoir quelques connaissances en grec : kéras signifie « corne » et ops, « tête ». Le tricératops a littéralement une tête à trois cornes, et il lui faut au moins cela pour se défendre contre les assauts du Tyrannosaurus rex, qu’on appelle plus communément tyrannosaure ou T. rex.

Impressionnant par sa taille et sa denture, le plus grand des carnivores terrestres de tous les temps méritait un nom qui impose le respect et, disons-le franchement, suscite la peur ! Vous reconnaissez « tyran » dans Tyrannosaurus ? Vous faites bien ! Quant au latin rex, souvenez-vous, c’est le roi. Le Tyrannosaurus rex n’est autre que « le roi des tyrans » ou plus exactement le « roi des lézards tyrans » ; saurus signifiant « lézard ». Tremblez !

Plus petit, mais avec autant d’appétit, voici le vélociraptor. Il suffit de prendre le temps de décortiquer son nom pour qu’il nous livre tous ses secrets. Dans « vélociraptor » transparaît l’adjectif véloce, d’un usage littéraire, certes, mais dont le sens – « rapide » – est bien connu. On le retrouve notamment dans « vélocipède » qui signifie littéralement « aux pieds rapides ». Un vélo suffira-t-il à semer ce redoutable prédateur dont la vitesse atteint les 40 km/h ? À moins d’être un sprinteur du Tour de France, vos chances sont maigres. Car en plus d’être véloce, le vélociraptor est raptor, qui s’entend au sens de voleur (pensez au « rapt ») mais aussi au sens de chasseur, de prédateur. Le vélociraptor est donc un « voleur agile », doux euphémisme qui cache un « prédateur rapide » !

Quittons la terre ferme pour le milieu aquatique. Dans Jurassic World, une nouvelle espèce fait son apparition : le mosasaure, reptile marin géant à la mâchoire interminable et remplie de dents en forme de poignards. Autant dire qu’on n’a pas du tout envie de « faire trempette » dans son bassin… Cette fois-ci, pas de caractéristique physique mais une origine géographique. Le premier squelette de mosasaure a été découvert en 1780 à proximité de Maastricht, ville hollandaise traversée par… la Meuse (mosa-). Le mosasaure est donc le « lézard de la Meuse » !

Notre balade dans le parc est presque terminée. Nous invitons les visiteurs à regarder en l’air afin d’apercevoir un ptérodactyle, fraîchement échappé de la « volière ». Commençons par la partie du nom qui nous semble la plus familière : dactyle se retrouve dans dactylographie ou encore dactyloscopie (le nom savant désignant les empreintes digitales). Ces mots ont un rapport avec le doigt. Pour ptéro-, il faut encore faire un détour par le grec pteron, « aile ». Encore un nom qui nous en dit long sur l’apparence de ce dinosaure : ses ailes, dépourvues de plumes, sont constituées de doigts réunis par une membrane.

À présent, nous ne saurions que trop vous conseiller de rentrer chez vous. La nuit, l’Indominus Rex (le roi féroce ou indomptable), un dinosaure fictif qui, dans le film, a été génétiquement modifié pour être « plus gros, plus puissant, avec plus de dents », apprécie de prendre le frais hors de son enclos…

Sandrine Campese

Articles liés

Laissez un commentaire
*