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Auxiliaire, participe, pronom… Connaître le sens des mots grammaticaux pour mieux les identifier

Il y a quelques mois, le Projet Voltaire présentait le nouveau module « Fondamentaux », décliné en deux versions, écoliers et adultes, et permettant de (re)voir les bases de notre grammaire. Une étape indispensable pour profiter pleinement du programme de remise à niveau du Projet Voltaire. Pour aider les utilisateurs des Fondamentaux (et les autres !) dans ces révisions pas toujours évidentes, je vous propose de passer en revue quelques mots grammaticaux et, simplement à la lumière de leurs noms, de mieux comprendre leur nature et leur fonction.

Adjectif

Dérivé du latin adjicere, « ajouter », l’adjectif s’adjoint au nom, la plupart du temps pour exprimer une qualité. On parle alors d’adjectif qualificatif. Il peut être épithète (une vieille maison) ou attribut, par l’intermédiaire d’un verbe d’état comme « être » (Cette maison est vieille). Quelle que soit sa fonction, l’adjectif a toujours besoin du nom pour exister, il ne peut être utilisé seul dans une phrase. Ou alors, c’est un substantif*, c’est-à-dire qu’il est employé comme nom.

Adverbe

Dans « adverbe », on reconnaît le latin verbum (mot) avec le préfixe ad- (vers, après). Alors que l’adjectif s’adjoint au nom, l’adverbe complète généralement un verbe pour en modifier ou en préciser le sens. Il existe des adverbes de lieu (ailleurs, partout, là-bas…), de temps (demain, jamais, tard…) de manière (bien, vite, facilement…), d’affirmation (certes, peut-être, vraiment…), etc. La principale caractéristique d’un adverbe, c’est qu’il est invariable.

Auxiliaire

Tiré du latin auxillium, « aide », l’auxiliaire apporte un soutien, un secours, une aide. On parle de bureau auxiliaire, de soldat auxiliaire, d’auxiliaire de justice, d’auxiliaire de vie… En grammaire, l’auxiliaire aide à conjuguer un verbe aux temps composés. Il y a deux verbes auxiliaires : être et avoir, suivis du verbe principal au participe* passé.

Conjonction

« Con-jonction » signifie « joindre ensemble ». Il existe deux types de conjonctions : les conjonctions de coordination, contenues dans la phrase mnémotechnique « Mais où est donc Ornicar ? » (mais, ou, et, donc, or, ni, car), et les conjonctions de subordination qui introduisent une proposition subordonnée à une proposition principale. Exemple : « Tu viendras me voir (principale) quand tu voudras (subordonnée). »

Participe

Le participe donne à un verbe les caractéristiques d’un adjectif. Autrement dit, il « participe » (relève) de la nature du verbe et de celle de l’adjectif. Il existe deux types de participes : passé et présent. Le participe présent est actif. Ainsi, un oiseau chantant sur la branche est un oiseau qui chante sur la branche. Le participe passé est passif. Exemple : un voleur pris en flagrant délit ne fait pas l’action de « prendre », il « est pris ». Le participe passé sert également à former, en compagnie de l’auxiliaire*, les temps composés.

Préposition

Être en « pré-position », c’est venir « avant ». La préposition se place immédiatement devant un mot ou un groupe de mots afin de situer l’action dans le temps (avant, depuis, pendant…) et dans l’espace (à, sur, chez…). La phrase mnémotechnique « Adam part pour Anvers avec deux cents sous » permet de retenir les principales prépositions : à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous…

Pronom

Le « pro-nom » prend toujours la place d’un nom ou d’un groupe nominal, généralement pour éviter sa répétition. Si je dis « Lucie est belle » et que je veux expliquer pourquoi, je poursuivrai ma phrase en disant : « parce qu’elle a de grands yeux, des traits fins, des cheveux longs, etc. ». J’aurai remplacé le nom propre « Lucie » par « elle », pronom personnel sujet. Mais il existe de nombreux autres pronoms : démonstratifs, indéfinis, possessifs, relatifs, adverbiaux…

Substantif

Contrairement à l’adjectif, qui « s’adjoint », le substantif désigne la « substance » c’est-à-dire la chose ou la notion par elle-même. Si l’on parle plus généralement de « nom », le terme « substantif » reste plus précis. Jadis, le « nom » désignait aussi bien les substantifs que les adjectifs. On parlait de « noms substantifs » et de « noms adjectifs ». C’est le cas, notamment, dans la Grammaire des dames de l’abbé Barthélemy, qui date de 1789 !

Sandrine Campese

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Bonjour,
Si j’avais eu la chance d’avoir eu un professeur de français à l’école comme Lady Madame Sandrine CAMPESE, j’aurais appris mes leçons. Je déplore que les professeurs de français entre 1950 et 1971 n’étaient que des fonctionnaires nidoreux qui ne donnaient absolument pas le goût ni l’envie aux élèves d’apprendre correctement le français. Ils ne s’investissaient pas et faisaient preuve d’obduration, ils ne donnaient pas de leur temps, ils ne proposaient pas des conseils pertinents et imagés pour aider, ils ne faisaient pas preuve d’alacrité pendant leur cours, ils n’étaient pas coruscants, ils faisaient preuve de dichotomie. Tout simplement : ils n’aimaient pas leurs élèves. Alors je leur donne mon objurgation en ces termes : c’était dirimant, exhaustif et irréfragable à la fois et ont commis une véritable prévarication aux yeux de leur fonction, je leur en veux d’avoir été si holistiques avec nous. Si au moins ils avaient fait preuve de sérendipité…. alors Quid de ces professeurs de français ?
Combien de fois nous disaient-ils : <>
Encore merci Madame Sandrine CAMPESE.

    Que de beaux mots dans votre témoignage ! J’en ai utilisé un certains nombre dans mes articles et mes dictées :-). Nous vous rejoignons pleinement : outre l’orthographe, il faut donner le goût des mots et enrichir le vocabulaire, dès le plus jeune âge. C’est d’ailleurs l’objet de mon dernier ouvrage Un petit dessin pour parler comme les grands, paru chez Le Robert en octobre 2020.

Bonjour,
Je ne comprends pas pourquoi dans la phrase 2 « Se » est un COD alors qu’il est considéré comme un COI dans la phrase 3 … Pouvez-vous éclairer ma lanterne?
D’avance merci.

Joh

      Bonjour,

      Excusez-moi mon commentaire s’est glissé au moment endroit : je réagissais à la question de Bintou et je ne comprends pas la nuance entre votre réponse à la phrase 2 (se = COD) et à la phrase 3 (se= COI)
      J’ai quelques soucis avec l’accord du participe passé.
      Pouvez – vous s’il vous plaît me donner la forme correcte de ces phrases?

      1.voyez les dégâts qu’a provoqué l’inondation

      2. Les ennuis se sont suivis
      3.les ennuis se sont succédés
      4.Elles se sont disputées

      Je vous remercie.
      Répondre

      Sandrine dit :
      4 décembre 2015 à 19 h 41 min

      Bonsoir Bintou,
      1. Mettez la phrase à l’endroit et la réponse sera plus évidente : Voyez les dégâts que l’inondation a provoquéS… (le COD « les dégâts », masc. plur. est placé avant le verbe, donc accord).
      http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/les-fraises-que-jai-mange-les-fraises-que-jai-mangees
      2. Les ennuis se sont suivis. Ils ont suivi qui ? « Se » (eux-mêmes), COD placé avant le verbe, donc accord.
      3. Les ennuis se sont succédé. Ils ont succédé à qui ? À « se » (eux-mêmes), COI, donc pas d’accord.

        Bonsoir Joh, comme je l’ai déjà expliqué à Bintou, le pronom « se » est COD dans la phrase 2 (on répond à la question « qui ? ») et COI dans la phrase 3 (on répond à la question « à qui ? »).
        C’est la raison pour laquelle on accorde le participe passé dans la 2 (suivis) mais pas dans la 3 (succédé). Bonne soirée.

        Pour Joh,
        Écrire « au mauvais endroit » et non « au moment endroit ». Ensuite, il manque une majuscule, puis redondance de deux espaces, manque de deux virgules, manque un espace et une majuscule, encore manque d’un espace et d’une majuscule et l’oubli du qualificatif de Stultus. Bisous

Merci pour cet article. Je vais indiquer le lien des fondamentaux campus dans le document qui sera remis aux adultes que je vais voir en formation prochainement.
Cordialement

Bonjour,
tout d’abord j’adore vos articles, merci!
Ensuite j’aimerais savoir si vous avez d’autres articles qui expliquent les notions grammaticales.

Merci encore pour ce site qui est super!!!!

😀

Bonjour Sandrine,

j’ai quelques soucis avec l’accord du participe passé.
Pouvez – vous s’il vous plaît me donner la forme correcte de ces phrases?

1.voyez les dégâts qu’a provoqué l’inondation

2. Les ennuis se sont suivis
3.les ennuis se sont succédés
4.Elles se sont disputées

Je vous remercie.