Conjugaison

« Fesait » ou « faisait » ?

Certains mots de la langue française ne se prononcent pas comme ils s’écrivent. Ainsi, « second » se prononce [segond], « femme », [famme]… Les verbes conjugués ne sont pas en reste, à commencer par « faire », l’un des plus courants de la langue française !

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On vous explique

À l’imparfait de l’indicatif, le verbe « faire » se conjugue de la manière suivante : je faisais, tu faisais, il, elle, on faisait, nous faisions, vous faisiez, ils, elles faisaient.

Dans toutes ces conjugaisons, le « ai » se prononce « e ».

Mais ce n’est pas une raison pour écrire « je fesais », « tu fesais », « il, elle, on fesait »… Ces formes n’existent pas !

La même subtilité se retrouve à la 1re personne du présent de l’indicatif, « nous faisons », dans le participe présent « (en) faisant » et les dérivés « faisable », « faiseur » …

Vous l’aurez compris, dès qu’un mot de la famille de « faire » commence par « fais- », alors on prononce [f?z-], mais sans changer l’orthographe !

À lire également sur notre blog : « en fesant » ou « en faisant » ?

Avis de l'expert

Une question subsiste : pourquoi « ai » se prononce « e » ? Quelques pistes :

  • Le verbe latin facio, d’où est issu « faire » a pu être « contaminé » par les verbes ferio (frapper, qui a donné férir) et fero (porter).
  • Cette racine fer-, passée en ancien français, se retrouve aujourd’hui dans les formes conjuguées du futur et du conditionnel : je ferai(s), tu fera(i)s, il, elle, on fera(it), nous fer(i)ons, vous fer(i)ez, ils, elles ont feront/ feraient.
  • La prononciation des Parisiens a prévalu sur les autres. Comme l’indique le grammairien Gilles Ménage, en 1672 : « Il faut donc dire fesant, comme on dit je ferois, et je feray ».

Exercice

  1. Pendant les vacances, c’est principalement nous qui fesions la cuisine.
  2. Alors qu’il faisait d’ultimes modifications dans le document, l’ordinateur s’est éteint.
  3. Dans son ancien métier, il faisait beaucoup d’heures supplémentaires.
  4. Il faisait son jogging matinal quand il a vu l’avion se diriger vers la tour.
  5. Il ne fesait pas beau, il pleuvait même tous les jours, mais nous étions heureux.
  6. Quand j’étais étudiante, je faisais la lecture le dimanche dans une maison de retraite.
  7. Si tu fesais un peu de méditation, tu te sentirais plus détendu.
  8. Chaque fois qu’il partait à l’étranger, il fesait des recherches sur le pays et sa culture.
  9. Parce qu’il ne fesait pas d’exercices d’étirement, il était toujours courbaturé.
  10. Est-il certain qu’avant, on faisait plus attention aux autres ?

  1. Faux. Il faut écrire : Pendant les vacances, c’est principalement nous qui faisions la cuisine.
  2. Phrase correcte.
  3. Phrase correcte.
  4. Phrase correcte.
  5. Faux. Il faut écrire : Il ne faisait pas beau, il pleuvait même tous les jours, mais nous étions heureux.
  6. Phrase correcte.
  7. Faux. Il faut écrire : Si tu faisais un peu de méditation, tu te sentirais plus détendu.
  8. Faux. Il faut écrire : Chaque fois qu’il partait à l’étranger, il faisait des recherches sur le pays et sa culture.
  9. Faux. Il faut écrire : Parce qu’il ne faisait pas d’exercices d’étirement, il était toujours courbaturé.
  10. Phrase correcte.
Auteurs Projet Voltaire
Pour cette règle d’orthographe Projet Voltaire :
Sandrine Campese, autrice et membre du comité d’experts Projet Voltaire.
Joëlle Cohen, relectrice.
Sandrine Campese

Autrice et rédactrice indépendante

Autrice spécialisée en langue française et en orthographe et experte auprès du Projet Voltaire depuis 2014, Sandrine Campese a écrit de nombreux articles et publié une quinzaine de livres dont 250 dessins pour ne plus faire de fautes aux Éditions de L’Opportun (traduit en Chine et adapté au Québec) et la collection pour enfants Un petit dessin chez Le Robert. La plupart de ses ouvrages sont fondés sur la mnémographie, une méthode permettant de mémoriser l’orthographe des mots grâce à des astuces visuelles. Sandrine Campese écrit et anime des dictées thématiques et sur mesure pour les entreprises, institutions et associations. Également passionnée de théâtre, elle a écrit deux comédies, Le Dîner de Condé – mêlant histoire et gastronomie – et Voyageurs sur la genèse du Voyager Golden Record.

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