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« ayons » ou « ayions » ? « soyez » ou « soyiez » ?

Puisqu’on écrit, au subjonctif, « il faut que nous partions », avec la terminaison « –ions », on est tenté d’écrire  de la même façon « il faut que nous ayions » et « il faut que nous soyions ».

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On écrit « il faut que nous ayons » et « il faut que vous ayez », sans « i » à « ayons » ni à « ayez ». Il en va de même pour « soyons » et « soyez ».

> Je comprends que vous n’ayez pas la tête à ça.

> Il faut que vous soyez là à 14 heures.

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Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Autant, pour les verbes en -ayer (bégayer, payer) et en -oyer (noyer, ployer), il importe de ne pas oublier ce « i », seul moyen de distinguer le présent du subjonctif de celui de l’indicatif (« nous bégayons », mais « il ne faut pas que nous bégayions »), autant la précaution se révèle inutile pour être et avoir : aucun risque, en l’occurrence, de confondre avons et ayons, avez et ayez, sommes et soyons, êtes et soyez !

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Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Après deux nuits blanches sur ce dossier, rien d’étonnant à ce que vous soyiez fatigué.
  2. Il faut que vous ayez terminé avant jeudi.
  3. Personne ne croit que vous soyez coupable.
  4. Poursuivez votre route jusqu’à ce que vous soyez face à une église.
  5. Le rapport a été photocopié, afin que vous en ayiez tous un exemplaire.
  6. Il aimerait que vous ayiez tous en tête le bien de l’entreprise.
  7. Il se peut que nous soyions absents cette semaine-là.
  8. Il n’est pas bon pour l’entreprise que nous soyions en désaccord.
  9. Il est contrarié que nous ne lui en ayions pas parlé.
  10. Je ne crois pas que vous ayez le profil recherché.
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Réponses

  1. Faux. Il faut écrire : Après deux nuits blanches sur ce dossier, rien d’étonnant à ce que vous soyez fatigué. À la 2epersonne du pluriel (« vous ») du subjonctif, « être » fait « soyez » et non « soyiez ».
  2. Phrase correcte.
  3. Phrase correcte.
  4. Phrase correcte.
  5. Faux. Il faut écrire : Le rapport a été photocopié, afin que vous en ayez tous un exemplaire. Au subjonctif, on n’écrit pas « que vous ayiez », mais « que vous ayez », sans « i ».
  6. Faux. Il faut écrire : Il aimerait que vous ayez tous en tête le bien de l’entreprise. À la 2epersonne du pluriel (« vous ») du subjonctif, « avoir » fait « ayez » et non « ayiez ».
  7. Il se peut que nous soyons absents cette semaine-là. On n’écrit pas « que nous soyions », mais « que nous soyons », sans « i ».
  8. Faux. Il faut écrire : Il n’est pas bon pour l’entreprise que nous soyons en désaccord. À la 1repersonne du pluriel (« nous ») du subjonctif, « être » fait « soyons » et non « soyions ».
  9. Faux. Il faut écrire : Il est contrarié que nous ne lui en ayons pas parlé. On n’écrit pas « que nous ayions », mais « que nous ayons », sans « i ».
  10. Phrase correcte.

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Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
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Bonjour,
A chaque fois je me pose la question si on doit mettre un i ou non. Mais ce n’est pas pour le subjonctif présent et pas plus pour l’impératif, là c’est sûr, il n’y a pas de « i ».
En revanche, pour le subjonctif imparfait, il y a bien un « i », non ?
Merci d’apporter votre commentaire afin de me conforter dans mon idée « ou non » (?????)

    Bonjour SONKLA, on écrit « ayons », « ayez » et « soyons » « soyez » au subjonctif ou à l’impératif présent. Les formes du subjonctif imparfait sont « eussions », « eussiez » (pour « avoir) et « fussions », « fussiez » (pour « être »). Bonne journée.

D’accord pour l’absence du i dans soyez au présent : « Il est regrettable que vous ne soyez pas capable de … » mais qu’en est -il dans la forme conditionnelle « il serait regrettable que vous ne soyiez(?) pas capable de…  » ?

Je suis désolée, mais en ce qui me concerne, on m’a très bien appris, du temps où j’allais à l’école (aussi bien au primaire qu’au secondaire, dans les années 1980 et 1990), que les verbes être et avoir conjugués au présent du subjonctif, à la première personne de même qu’à la deuxième personne du pluriel, se disaient et s’écrivaient « que nous soyions, que vous soyiez » et « que nous ayions, que vous ayiez », respectivement. Ceci, non seulement en raison du fait que tous les verbes se terminent toujours par « ions » et « iez » aux première et deuxième personnes du pluriel, au subjonctif présent, mais aussi et surtout afin de les distinguer, aussi bien de par la prononciation que de par l’orthographe, de leur conjugaison au présent de l’impératif (soyons, soyez / ayons, ayez). En effet, remarquez la légère (mais tout de même bien présente) différence dans la prononciation, et évidemment dans l’orthographe:

– Ayez donc du bon sens!
– Il faudrait que vous ayiez du bon sens.

Je sais très bien que des modifications sont apportées occasionnellement à la langue française, au fil du temps, mais pour ma part, jusqu’à tout récemment, je n’étais même pas au courant que ces changements avaient été apportés aux verbes être et avoir, au présent du subjonctif, et c’est vraiment par hasard que je l’ai appris. Cependant, si vous voulez mon humble avis, cette modification n’a, selon moi, aucune raison d’être. Personnellement, je suis désolée (oui, bien qu’en fait il s’agisse plus d’une façon de parler que d’autre chose, car à vrai dire, je n’en suis pas désolée du tout…), mais je vais continuer de dire et d’écrire « que nous soyions, que vous soyiez » ainsi que « que nous ayions, que vous ayiez » et ce, peu importe si, ce faisant, les gens pensent que j’ai tort, que je suis dans l’erreur et que je fais une horrible faute d’orthographe… Sans rancune!

Julie Audet

    Bonjour Julie, merci de prendre le temps de partager votre point de vue avec nous. Auriez-vous une source attestant de cette précédente distinction entre impératif et subjonctif ? J’avoue être surprise car j’ai appris « ayons – ayez / soyons – soyez » à l’impératif et au subjonctif à l’école (à la même période que vous !). C’est également ce qui est indiqué dans mon Bescherelle de 1990. Par ailleurs, voici ce qu’indique à ce propos notre expert Bruno Dewaele sur son blog : http://www.parmotsetparvaux.fr/cpmf/cpmf96.html. Bon après-midi.

      Bonsoir Jyndie, la distinction existe déjà : avons / avez – ayons / ayez. On ne peut pas les confondre. En revanche, l’ajout du « i » est nécessaire pour distinguer d’autres formes verbales : jouons / jouez – jouions / jouiez. Bonne soirée.

      Ce doit être une question de génération, je me souviens de cette nuance apportée en primaire et ce i que j’utilisais en faisant très attention à la correction du Maître. Je trouve ce petit i très amusant puisque s il est inutile il occupe manifestement une place majuscule.

      Bonsoir Philippe, vous êtes bien entendu libre d’écrire comme bon vous semble, mais dans l’état actuel des choses, les formes « ayions », « ayiez », « soyions », « soyiez » sont des erreurs grammaticales. Bonne soirée.

    Moi aussi j’ai appris que le verbe avoir au subjonctif s’écrivait ayions, ayiez, et le verbe êtres soyions et soyiez. J’ai étudié dans les années 60 et je me dis, comme les plus jeunes, qu’il a dû y avoir un changement à l’académie française. sur ce sujet.

… Et l’accord du verbe être à la 2è personne du pluriel ?? (que vous soyez fatigués)
1 Faux. Il faut écrire : Après deux nuits blanches sur ce dossier, rien d’étonnant à ce que vous soyez fatigué. À la 2epersonne du pluriel (« vous ») du subjonctif, « être » fait « soyez » et non « soyiez ».

    Bonjour Ludo, dans cette phrase, il s’agit du « vous de politesse », d’où l’auxiliaire de la 2e personne du pluriel (soyez) mais l’absence d’accord du participe passé « fatigué » :-). Bon après-midi.

Bonjour. Dans la phrase :
« c’est l’une des meilleures que vous ayez faite »
Quelqu’un me soutient qu’on dit « avez » et non « ayez », mais je suis persuadé d’avoir raison. Est ce que quelqu’un ici présent peut trancher ?

un grand merci pour votre site, que je consulte, chaque fois que je doute de l’orthographe ou de la règle de grammaire à appliquer;
les explications et méthodes pour ne plus commettre l’erreur sont aussi très claires et de très bons outils; Bravo!

Bruno Deweale est agrégé de lettres modernes. L’aurait-il été de lettres classiques, il aurait fait plus facilement la différence entre habeamus, haberemus et habuerimus. Respectivement que nous ayons, que nous eussions, que nous ayions eu. Aussi la phrase « Quelques grands efforts que nous ayions faits, nous n’osons pas affirmer que nous ayions plu à toutes ces méchantes gens dont la conduite est tout erreur » est parfaitement française….

Je parcours les forums que je trouve toujours enrichissants.
Ceci dit, ce serait beaucoup plus agréable si l’on pouvait ne pas avoir affaire aux insultes jacassantes et prétentieuses de personnes aigries comme ce John (avril 2015) (d’autant plus que lui-même fait des fautes : « est en faits » !!!)
Sandrine, bravo pour votre courageux flegme, de fait, face à des mufles de ce genre.
Je vous remercie de continuer à nous répondre avec votre imperturbable patience.
Elisabeth

      En définitive, vous maîtrisez surtout principalement la langue de bois : Une personne VOUS pose une question et vous l’invitez, sans y répondre, à se ré-exécuter dans sa démarche sur votre forum…
      C’est pire que du flegme intellectuel, c’est faire la larve, au bout d’un clavier. Si au moins vous aviez un métier physiquement éprouvant, cela pourrait encore s’excuser, mais là…

      Pour en revenir à l’essentiel du thème (ayions – ayons) , il est clair que la prétendue modernisation est en faits une dégénérescence de la compréhension des subtilités ainsi que de la précision descriptive de la langue française.

      J’ai beau avoir dans un proche avenir à fêter le demi-siècle d’existence, je n’arrête pas de voir des pseudo-experts proclamer des non-sens éloquents quant au soutien de leurs pairs les ayant labellisé comme tel .

      « Encore eut-il fallu que nous ayions emporté l’équipement nécessaire » se réfère à DEUX PAS DANS LE PASSÉ, et non à un présent narratif d’une situation échue.

      Ceci semble échapper à la majorité des gens se référant à des « experts » aussi sensibles qu’une pierre au fond d’un puits, dans une époque à laquelle, pourtant, l’on fait souvent référence à des « multivers » et autres « mathématiques quantiques », censés pouvoir être imaginables dorénavant de façon plus démocratique que d’antan .

        Bonsoir John, merci de votre intervention. Voyant que nos lecteurs nous posaient souvent des questions d’orthographe, le plus souvent sans lien avec le sujet du billet commenté, nous avons créé une plateforme entièrement dédiée à ces questions. Il est donc naturel que j’oriente les personnes concernées sur ce forum. Ce n’est pas du « flegme intellectuel ». Il vous suffit de jeter un oeil à mes contributions, toujours argumentées et enrichies d’exemples, pour vous convaincre que « faire la larve », ce n’est pas vraiment mon style. Bonne soirée.

        Il me semblait comme vous, John, que « encore eut-il fallu que nous ayions…. » était correct, je suis finalement convaincu que cela ne l’est pas et qu’il convient d’utiliser le subjonctif imparfait de verbe avoir : « encore eut-il fallu que nous eussions…. ».
        Un avis d’expert sur ce point serait le bienvenu pour trancher !

Bonjour,
S’il vous plait de l’aide. Je ne comprends pas la règle de « deux à trois » ou « deux ou trois ». Que signifie « s’il se rapportent à des quantités susceptible d’être divisées »
Merci de m aider. A bientôt.
ELODIE

    Bonjour Séverine,

    Soyez consciente que l’explication qui suit sera réprouvée par la majorité des intervenants, si tant est qu’elle ne soit pas tout simplement éliminée sciemment et délibérément pour vous maintenir dans une certaine éthique de pensée édictée à l’intention du peuple.

    Sur la base d’une analyse logique et fidèle à la structure dans laquelle nos ancêtres ont bâti notre idiome, il est clair que la prétendue modernisation est en faits une dégénérescence de la compréhension des subtilités ainsi que de la précision descriptive de la langue française.

    « Encore eut-il fallu que nous ayions emporté l’équipement nécessaire » se réfère à DEUX ÉTAPES, DANS LE PASSÉ, et non à un présent narratif d’une situation échue.

    C’est effectivement devenu si rare d’employer (tant en littérature qu’en usage courant) des phrases comportant ce genre de « double nœud temporel », qu’il est compréhensible qu’on en vienne à mélanger les règles.

    Néanmoins, je suis certain que ce petit avis « anarchique » vous rassurera : votre doute était tout-à-fait fondé.