Français en entreprise : au secours, mes collaborateurs font des fautes !

Vous constatez que vos salariés commettent des fautes d’orthographe ? Que leurs courriels en interne ou à l’attention des clients et des partenaires commerciaux ne sont pas parfaits d’un point de vue syntaxique ? La situation vous inquiète ? Vous craignez des retombées négatives, des conséquences sur la crédibilité et les résultats de votre entreprise ? Vous n’êtes pas seul(e) dans cette situation. Nombre d’employeurs constatent que leurs salariés font des fautes. La bonne nouvelle ? Des solutions existent !

Sommaire :

Le constat : on commet trop de fautes en entreprise

Le français est, selon la loi du 4 août 1994, la langue de l’enseignement, des échanges, des services publics… et du travail. En entreprise, les documents les plus importants doivent être rédigés en français. Cela concerne notamment le contrat de travail, le règlement intérieur ainsi que tous les documents techniques, comptables et administratifs nécessaires à l’exécution du travail. On considère ainsi que les salariés sont correctement informés au quotidien de leurs droits et de leurs obligations, et qu’il n’existe pas de discrimination linguistique au travail.

Cette loi ne dit rien cependant sur le niveau de maîtrise de français de chaque salarié. Si elle donne la possibilité de se former, elle cible plutôt les personnes dont le français n’est pas la langue maternelle. Or ce n’est pas la seule difficulté, car même les personnes qui parlent le français depuis la naissance font des fautes. Trop ? Difficile à dire. Contrairement à une idée reçue, on écrit beaucoup plus qu’avant, même à l’heure de la communication vidéo et des podcasts en tout genre. De fait, les fautes deviennent beaucoup plus visibles qu’auparavant, et les employeurs s’en préoccupent de plus en plus…

Dès 2017, le Figaro insistait sur ce point à l’occasion de la sortie du baromètre Voltaire : « La question de la non-maîtrise de l’orthographe a longtemps constitué un sujet extrêmement tabou dans l’entreprise. Il y a eu une vraie évolution sur cette question, avec des RH de moins en moins dans le déni du problème. » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, la forme de votre discours tend à prendre autant d’importance que le fond. L’employé expose l’image de l’entreprise au travers de ses écrits. D’où la nécessite d’une maîtrise parfaite de la langue. »

Conséquence de quoi, les fautes peuvent constituer dorénavant un véritable frein à une carrière, comme le précise le site Welcome to the Jungle. Elles peuvent en effet être perçues comme un manque d’intelligence, de rigueur, de crédibilité… voire de respect. « On ne fait pas confiance à quelqu’un qui fait des fautes », indique l’article, reprenant l’avis de nombreux recruteurs.

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Ces fautes ont des conséquences sur la productivité et la crédibilité de l’entreprise

Radio France abonde en ce sens, indiquant que « les employeurs sont nombreux à constater des difficultés en expression écrite et orale parmi leurs salariés et sont de plus en plus exigeants lors des recrutements. » Selon son auteur, il apparaît que cette tendance s’est accentuée avec la généralisation du télétravail.

L’article mentionne le sondage Ipsos réalisé en octobre 2021 pour Projet Voltaire. Selon cette enquête, pour 86 % des recruteurs, la maîtrise de l’expression écrite et orale et de l’orthographe des collaborateurs est fondamentale. Les résultats du sondage permettent d’affirmer par ailleurs que « 76 % des employeurs se trouvent confrontés quotidiennement aux lacunes de leurs équipes, avec des répercussions importantes sur leur crédibilité et leur efficacité professionnelle, et par conséquent sur la réputation, la productivité et même la performance financière des entreprises. »

Ainsi, 91 % de ces mêmes décideurs estiment que la relation avec les clients pâtit d’une mauvaise maîtrise de l’orthographe, et 65 % pensent que cela pèse sur les résultats. Sans surprise, la qualité de l’expression écrite et orale et la maîtrise de l’orthographe entrent dans le top 5 des critères de recrutement, juste après la motivation, le savoir-être et les compétences techniques. Les lettres de motivation et CV qui contiennent des fautes sont dès lors écartés plus facilement que les autres.

Ces chiffres donnent la mesure du problème : que le niveau de maîtrise du français ait baissé ou non, il n’est en  tout cas pas satisfaisant pour le monde de l’entreprise. Les employeurs s’en inquiètent et ils commencent à prendre la mesure de la situation.

Pour l’amélioration globale du niveau de français en entreprise, des solutions existent

Inciter à améliorer son niveau

Tout employeur peut d’abord agir en sensibilisant autant que possible ses équipes à l’orthographe et à l’expression. Cela doit évidemment être adapté aux structures et à la taille de l’entreprise. En réalité, les solutions, vous les avez sans doute déjà. Permettez-nous cependant de vous redonner quelques conseils.

Inciter ses employés à utiliser les correcteurs d’orthographe

Utiliser un correcteur d’orthographe ne fait pas tout, bien entendu. Ce type d’outil n’empêche pas de laisser passer certaines fautes d’orthographe, d’accord, de syntaxe, de conjugaison, de grammaire… Surtout, on n’améliore pas beaucoup – voir pas du tout – son niveau en optant pour cette solution. Néanmoins, cela ne coûte rien d’inciter ses salariés à s’en servir. Notez que certains correcteurs d’orthographe sont intégrés aux messageries qu’utilisent vos salariés.

Proposer des fiches pratiques pour éviter les fautes

Des post-it, des affichettes… Choisissez le format qui vous convient ! Le tout est d’y indiquer quelques règles d’orthographe et de grammaire qui permettront à vos salariés d’éviter certaines fautes. Bien entendu, cette solution reste très limitée et peut servir uniquement à éviter des erreurs spécifiques (par exemple celles concernant un secteur d’activité spécifique et le vocabulaire qui s’y rapporte).

Proposer des exercices ou un défi d’orthographe

Faire prendre conscience à vos salariés qu’ils commettent trop d’erreurs sans pour autant leur jeter la pierre ? Cela peut répondre en partie  à votre problème. Vous pouvez, par exemple, proposer à vos équipes des exercices d’orthographe ou de conjugaison, une dictée, voire inviter vos salariés à un quiz sur la maîtrise de la langue française. L’objectif est de les amener à comprendre qu’ils ont besoin de s’améliorer.

Inciter à la lecture

Et pourquoi pas ? C’est aussi en lisant qu’on apprend à ne plus faire de fautes. Rien ne vous empêche de mettre en place une boîte à livres en interne, voire un club de lecture. Attention cependant : vous serez en concurrence avec de nombreuses autres sources d’occupation (dont les plateformes de vidéo à la demande), et vous risquez d’attirer plutôt les personnes déjà férues de lecture. Néanmoins, cette initiative ne peut pas faire de mal. À ce propos, savez-vous qu’il existe en France le quart d’heure de lecture ? Organisé en partenariat avec le Centre national du livre, il a justement pour objectif de développer la pratique de la lecture.

Instaurer de bonnes pratiques

Se relire systématiquement… ou mieux encore, demander à quelqu’un de relire sa production. Voici quelques pistes intéressantes pour mettre en place des pratiques permettant d’éviter certaines fautes. Toutefois, cela ne peut pas être étendu à l’ensemble des communications… et s’avère particulièrement chronophage ! Il faudra dès lors circonscrire ce genre de mesure à certains messages particulièrement importants. Et une fois encore, cela ne permet pas une amélioration globale du niveau de maîtrise du français au sein de l’entreprise.

Encourager la formation et la remise à niveau individuelle

Pourquoi ne pas passer à la vitesse supérieure ? Il vous est possible de suggérer à vos salariés de suivre une formation en orthographe et en expression, telles que celles proposées par le Projet Voltaire.

Les objectifs : consolider les bases de chacun en orthographe et en grammaire, et rédiger des écrits professionnels sans fautes tout en structurant ses propos. La formation se termine par le passage du Certificat Voltaire qui permet d’attester son niveau de maîtrise du français. Ces formations peuvent être financées grâce au compte personnel de formation (CPF).

Cette solution permet une véritable progression de chaque personne formée. Gardez en tête toutefois qu’il ne vous est pas possible, en tant qu’employeur, d’exiger de vos salariés qu’ils mobilisent leur CPF pour des formations que vous auriez choisies. Ce seul point limite l’impact de la formation, puisque celle-ci repose sur le volontariat.

Organiser en interne la remise à niveau en orthographe et en expression

Pour obtenir des résultats rapides et concrets, le mieux n’est-il pas d’organiser la formation en interne ? Cela vous permet :

  • des temps spécifiques pour les révisions de vos salariés ;
  • suivre en direct leurs résultats et  leur  progression ;
  • d’animer cette formation grâce à des jeux et divers défis ;
  • comme vous le souhaitez le passage d’une certification (comme le Certificat Voltaire).

Cette solution vous permet d’avoir la main sur la formation de vos salariés, de contrôler leurs progrès, et surtout de créer une véritable dynamique autour de la maîtrise de l’orthographe. De surcroît, un kit de déploiement est à votre disposition avec des jeux… sans oublier le jeu d’évasion Revolt-IA.

Les salariés progressent ensemble, à leur rythme. La productivité interne s’en trouve améliorée : en maîtrisant mieux le français, on communique mieux, à la fois en interne et auprès des clients et des partenaires.

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« Le Certificat Voltaire traduit une montée en compétences et c’est un vrai atout pour nos collaborateurs. C’est devenu indispensable aujourd’hui pour pouvoir évoluer dans son métier. Il y a une vraie obligation de pouvoir communiquer avec nos clients, leurs encadrants, et le fait de mentionner le Certificat Voltaire sur son CV présentera un avantage pour nos recruteurs en interne. »

Vincent Bercovici, directeur des compétences chez Securitas France

« Le sentiment qu’on a, c’est que le Projet Voltaire est une démarche valorisante avec le Certificat Voltaire à la clé. »

Guillaume Milert, directeur exécutif de Ceacom
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