La Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) s’entraîne avecle Projet Voltaire « Les retours d’expérience des utilisateurs – notamment de ceux qui se pensaient déjà très à l’aise – illustrent bien l’utilité de la formation. Elle aide à corriger certaines mauvaises habitudes et incite à se remettre en question. Chacun a le sentiment d’apprendre et de progresser grâce au Projet Voltaire. » Corinne Avalli responsable du pôle Appui à la transformation digitale de la formation Entreprises Pour commencer, pouvez-vous nous présenter en quelques mots la CNAV et votre rôle au sein de la caisse nationale ? Corinne Avalli : L’Assurance retraite – Caisse nationale est l’établissement public chargé de gérer la retraite du régime général de la Sécurité sociale. Elle s’appuie sur un réseau d’acteurs régionaux : les Carsat, les CGSS et la CSS de Mayotte. Le réseau couvre plus de 36 millions d’assurés et regroupe environ 14 000 collaborateurs. Il constitue le régime de base des salariés du privé, travailleurs indépendants, contractuels publics et artistes-auteurs. Au sein de la DRH, notre département conçoit et déploie des dispositifs de formation transverses (management, digital, RSE), dont le Projet Voltaire. Je travaille au département Formations transverses et support de la CNAV. Je suis responsable du pôle Appui à la transformation digitale de la formation. À ce titre, j’ai en charge le déploiement du Projet Voltaire à l’échelle de la branche, et j’en assure le pilotage national. Laetitia Nonclerc : J’accompagne Corinne dans le déploiement opérationnel du Projet Voltaire, aussi bien au sein des Carsat que de l’établissement. Concrètement, j’anime les comités de pilotage, je produis les statistiques de suivi et j’apporte un appui aux Carsat pour faciliter la mise en œuvre du projet. En quoi la maîtrise du français est-elle stratégique pour votre organisme public ? Laetitia Nonclerc : Les salariés de la branche sont en contact quotidien avec les assurés sociaux et rédigent régulièrement des courriers ou des courriels. Il est donc essentiel de bien se faire comprendre et d’exprimer ses idées avec clarté, à l’écrit comme à l’oral. Nous communiquons également beaucoup avec nos partenaires externes : produire des écrits sans fautes est un gage de qualité, et cela valorise l’image de la CNAV. Corinne Avalli : Nos métiers (administratifs, juridiques, fonctions support…) reposent beaucoup sur l’écrit. Maîtriser la langue est primordial dans nos échanges internes, que ce soit avec des collègues ou des partenaires. De plus, nous avons accueilli avec beaucoup d’intérêt les nouveaux parcours consacrés à l’expression orale. Ils constituent un excellent complément, transversal à l’ensemble de nos activités, puisqu’ils concernent aussi bien le management que la gestion de projet ou la relation de service. Avant de mettre en place la formation, quels constats ou besoins précis aviez-vous identifiés dans vos équipes ? Corinne Avalli : Les différents plans de développement des compétences ont révélé de nombreux besoins, en particulier autour de la communication écrite. Lorsque notre fédération employeur, l’Ucanss, a proposé de nous inscrire collectivement au Projet Voltaire, déjà déployé à l’échelle de la Sécurité sociale, nous avons sauté sur l’occasion. Le Projet Voltaire a ainsi pu être instauré en complément des formations à l’écrit déjà mises à la disposition de nos collaborateurs. Pourquoi avoir choisi la solution Projet Voltaire ? Laetitia Nonclerc : Nous apprécions la simplicité d’utilisation de l’outil ainsi que sa compatibilité avec notre eMLS, qui garantit à nos équipes un accès sécurisé. Corinne Avalli : Nous aimons particulièrement l’ergonomie de la plateforme, la diversité des modules proposés ainsi que la méthode de l’Ancrage Mémoriel®, fondée sur la répétition et la personnalisation. Pourquoi avoir choisi d’étendre le Projet Voltaire à tout le personnel ? Corinne Avalli : Cela a été un choix évident dès le départ, puisque tous nos métiers sont concernés à la fois par l’écrit et par l’expression orale. Notre conviction de base est que chacun, quel que soit son niveau, a besoin de progresser sur ces sujets. D’ailleurs, même des personnes persuadées de déjà exceller dans ces domaines ont eu quelques surprises en suivant la formation. Aviez-vous des objectifs précis en tête au moment du lancement (réduire les fautes dans les courriels, renforcer l’image de la CNAV auprès du public…) ? Corinne Avalli : Oui, les objectifs évoqués faisaient partie de nos priorités : réduire les fautes dans les écrits professionnels et renforcer l’image de la CNAV auprès du public. Nous voulions aussi offrir à l’ensemble des salariés l’opportunité de monter en compétences. Comment avez-vous réussi à déployer la solution en interne ?4 Laetitia Nonclerc : En 2023, nous avons lancé un défi pour inciter les collaborateurs à se connecter à la plateforme et pour solidifier la mobilisation des Carsat. Nous nous appuyons également sur la boîte à outils pour relayer l’information en interne auprès des managers et les encourager à diffuser les supports de communication à leurs équipes. Corinne Avalli : Dans le cadre du déploiement de la solution, nous avons organisé des webinaires à destination des RH, des responsables formation, des managers et des collaborateurs. Quelles actions concrètes avez-vous mises en place pour maintenir l’engagement et la motivation tout au long de la formation ? Corinne Avalli : Des référents Voltaire ont été désignés dans chaque Carsat, et un comité de pilotage a été mis en place pour suivre le déploiement des modules. Ce comité se réunit tous les deux mois. La communication s’appuie sur différents canaux, tels que l’intranet ou une communauté Teams, et nous avons organisé plusieurs défis pour maintenir l’engagement. Nous utilisons également les vidéos proposées par le Projet Voltaire, notamment la campagne avec Karim Duval. Que pensez-vous de l’interface Projet Voltaire et de son approche pédagogique ? Corinne Avalli : C’est vraiment ce qui nous a convaincus : l’outil est simple d’utilisation, l’Ancrage Mémoriel® aide à retenir plus facilement les règles, et le fait que l’apprentissage soit progressif est un vrai plus. Comment vos équipes ont-elles accueilli la formation ? Avez-vous des retours marquants ? Laetitia Nonclerc : Les équipes n’ont rencontré aucune difficulté pour retrouver leur niveau sur la nouvelle plateforme, ce qui témoigne de l’efficacité de la méthode. Corinne Avalli : Globalement, les équipes sont très satisfaites de pouvoir accéder à ce type de formation, que ce soit dans le cadre du plan de développement des compétences ou à titre individuel. Beaucoup de salariés sont agréablement surpris par leurs progrès. Les récentes mises à jour ainsi que l’ajout du module consacré à l’expression orale ont contribué à renforcer l’engagement. Avez-vous constaté des effets mesurables ou visibles depuis la mise en place du Projet Voltaire ? Corinne Avalli : Les retours d’expérience des utilisateurs – notamment de ceux qui se pensaient déjà très à l’aise – illustrent bien l’utilité de la formation. Elle aide à corriger certaines mauvaises habitudes et incite à se remettre en question. Chacun a le sentiment d’apprendre et de progresser grâce au Projet Voltaire. Vous proposez le parcours Expression Orale : en quoi ce parcours est-il un atout pour vos équipes et votre organisme ? Corinne Avalli : Cela a apporté de la nouveauté sur la plateforme. De nombreux collaborateurs étant amenés à prendre la parole lors de réunions ou face à des partenaires externes, il était important de proposer un module complémentaire à l’écrit. Ce nouveau parcours a également été l’occasion de faire redécouvrir la plateforme. Vous envisagez aussi de proposer le Certificat Voltaire : pourquoi ? Corinne Avalli : Oui, les salariés qui le souhaitent peuvent passer le Certificat Voltaire. Obtenir cette certification est valorisant après le temps investi sur la plateforme et constitue un véritable atout à valoriser lors d’un entretien ou à mentionner sur un C.V. Que diriez-vous à une autre collectivité qui veut déployer la solution ? Corinne Avalli : Je lui dirais de se lancer, car cette formation est un atout considérable pour les salariés : ses modules sont utiles à tous les métiers. Il est toutefois essentiel de l’intégrer pleinement dans la stratégie de développement des compétences et de la porter comme toute autre formation, afin d’en optimiser l’usage et les effets.