L'Association des parents d'élève de l'enseignement libre (Apel) valorise les outils numériques au service des jeunes

Gilles Demarquet, président de l’Apel, nous parle de la situation et des projets de l’association.

L’an dernier, vos enjeux tournaient autour des pratiques numériques. Un an plus tard, où en êtes-vous ?

On a mis en place, forcément, une transformation digitale au sein de notre mouvement, qui s’est traduit par du développement de la formation en ligne, par des webinaires où on a regroupé plusieurs milliers de personnes en ligne pour pouvoir échanger sur Parcoursup par exemple. Donc finalement, on a mis en place des choses grâce à l’outil numérique qu’on n’aurait pas du tout imaginé mettre en place précédemment.

Quel enseignement en avez-vous tiré ?

Je dirais que, d’une manière générale, il y a eu aussi une prise de conscience de l’apport que pouvaient apporter les outils numériques quand ils étaient utilisés à bon escient et on a tout intérêt à tirer les enseignements de cette crise pour pouvoir faire évoluer les pratiques.

Le déploiement des pratiques numériques a permis de mettre en avant l’importance de l’expression orale. En quoi cette compétence est-elle fondamentale ?

Le développement de l’oralité est extrêmement important dès le plus jeune âge. Pourquoi ? Parce que ça permet d’acquérir du vocabulaire et qui dit acquérir du vocabulaire, permet aussi de réfléchir, de structurer sa pensée et donc ensuite de pouvoir s’exprimer et de pouvoir s’exprimer de manière cohérente.

Comment développer cette culture de l’oralité au sein des établissements scolaires ?

Le Grand oral dans une épreuve de Bac est un moyen de développer une culture de l’oralité au sein du système éducatif et il faut le voir pas simplement comme quelque chose qu’on va préparer en terminale avec pour ligne de mire le Bac mais quelque chose qui va pouvoir se préparer bien en amont au collège voire dès le primaire par des exposés, par des concours d’éloquence, par des ateliers de communication de façon à ce que chaque jeune puisse s’exprimer facilement. Je suis convaincu que l’un des succès du développement de l’oralité au sein de l’école sera aussi lié au regard bienveillant que chacun pourra apporter au jeune qui est en train de s’exprimer, de façon à pouvoir le voir avec positivité et faire en sorte que le jeune puisse s’exprimer en toute confiance sans avoir l’interrogation du regard de ses pairs qui parfois peut ne pas toujours être bienveillant.

Quels sont les apports dans le milieu professionnel ?

Dans leurs études ou dans le supérieur, on demande beaucoup plus de capacité orale mais aussi et surtout dans le monde du travail où l’oralité est extrêmement importante et se développe de plus en plus, il est important que chacun puisse s’exprimer, puisse défendre une opinion, puisse défendre une position et le tout de manière complètement structurée.

En quoi disposer du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire est-il un plus en entreprise ?

Je vois de plus en plus passer de CV et je vois de plus en plus de cursus universitaires où le Projet Voltaire est utilisé. Ça me semble être un plus sur un cursus et je vois des CV où vous avez finalement tout le parcours du jeune mais vous voyez aussi le Certificat Voltaire comme vous voyez certains certificats du style Toefl ou Toeic pour la langue anglaise. Ça permet d’attester d’un certain niveau en orthographe. Les entreprises sont sensibles au fait d’avoir des collaborateurs qui écrivent correctement, qui ont une base sur laquelle finalement on ne fait pas forcément de fautes d’orthographe et donc il est important que ces lacunes qui peuvent exister puissent être comblées et le Certificat Voltaire à mon sens y contribue.

Quelle est votre feuille de route pour l’année à venir ?

L’objectif pour nous en tant qu’association de parents d’élèves c’est déjà, après cette crise du Covid, remettre tout le monde en mouvement parce que pendant un an et demi on s’est peu vus, peu réunis, on n’a fait que du distanciel, et donc il faut pouvoir repasser à du présentiel. Ensuite, nous avons un très gros événement à Nice, au mois de mai, qui est le Congrès national sur la thématique du changement dans l’école.

Comment intégrez-vous le Projet Voltaire à vos nouvelles réflexions pédagogiques ?

Le Projet Voltaire est une application qui peut justement aider un certain nombre de jeunes à progresser dans leur orthographe que ce soit par eux-mêmes ou que ce soit utilisé dans le cadre pédagogique de l’école, donc on est sur des choses qui peuvent, en effet, contribuer à étendre l’utilisation d’outils numériques et puis étendre des pratiques pédagogiques un petit peu différentes.