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« va » ou « vas » ?

Conjugué à la 2e personne du singulier, le verbe « aller » se prononce de la même façon à l’indicatif présent et à l’impératif présent. Comment s’étonner, dès lors, qu’on trouve écrit « vas t’excuser » pour « va t’excuser » ?

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À l’impératif, « va » ne prend un « s » que dans « vas-y ». Il faut donc s’assurer que le verbe est à l’impératif, mode qui se reconnaît au fait que le sujet n’est pas exprimé : par conséquent, s’il n’y a de « tu » ni devant ni derrière le verbe, on écrit « va » :

  • Ne va pas t’imaginer que ce sera facile.
  • Va chez le médecin dès que possible.

mais

  • Tu vas bien, me semble-t-il.
  • Comment vas-tu ?

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Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

S’il n’y a de « tu » ni devant ni derrière le verbe, on écrit « va », précise la règle ci-dessus. À condition, il… va sans dire, que l’on se trouve dans une seule et même partie de phrase ! Une simple virgule viendrait changer la donne et ne nous interdirait pas d’écrire, bien entendu : « Va, tu verras bien ce qu’il en est ! »

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Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Vas lui parler avant que la situation ne s’envenime.
  2. Tu vas bien depuis cet accident ?
  3. Ne va pas croire ce qu’on raconte sur moi.
  4. Va aux archives chercher le rapport d’activité de 1992.
  5. Ne vas pas frapper à la porte du directeur s’il est en rendez-vous.
  6. Vas porter les échantillons au laboratoire.
  7. Vas leur proposer de déjeuner avec toi.
  8. Quand les invités arriveront, vas dans ta chambre.
  9. Pour te changer les idées, va au cinéma.
  10. Ne vas pas croire que le combat est terminé : ce n’est que le début !
  11. Je ne suis pas disponible, vas-y seul.
  12. Comment vas-tu ?
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Réponses

  1. Faux. Il faut écrire : Va lui parler avant que la situation ne s’envenime.
    Y a-t-il un « tu » devant ou derrière « vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impératif, et on écrit « va ».
  2. Phrase correcte.
  3. Phrase correcte.
  4. Phrase correcte.
  5. Faux. Il faut écrire : Ne va pas frapper à la porte du directeur s’il est en rendez-vous.
    Y a-t-il un « tu » devant ou derrière « vas » ? Non. Il ne s’agit donc pas de l’indicatif présent (« tu vas »), mais de l’impératif : on écrit « va ».
  6. Faux. Il faut écrire : Va porter les échantillons au laboratoire.
    Y a-t-il un « tu » devant ou derrière « vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impératif, et on écrit « va ».
  7. Faux. Il faut écrire : Va leur proposer de déjeuner avec toi.
    Y a-t-il un « tu » devant ou derrière « vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impératif, et on écrit « va ».
  8. Faux. Il faut écrire : Quand les invités arriveront, va dans ta chambre.
    Y a-t-il un « tu » devant ou derrière « vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impératif, et on écrit « va ».
  9. Phrase correcte.
  10. Faux. Il faut écrire : Ne va pas croire que le combat est terminé : ce n’est que le début !
    Y a-t-il un « tu » devant ou derrière « vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impératif, et on écrit « va ».
  11. Phrase correcte.
  12. Phrase correcte.

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Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
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Bonjour,
Est-il correct d’enchainer des propositions indépendantes donc séparées par un point avec des verbes conjugués sans exprimer le sujet. ex: » Il prend un verre. Boit. Repose le verre. S’en va. » ? Merci pour votre réponse.

    Bonjour flotho, oui, c’est possible, mais la virgule semble préférable pour indiquer une succession, une juxtaposition d’actions : « Il prend un verre, boit, repose le verre, s’en va. » Bonne journée.

    Tout le plaisir est pour nous ! Je me permets de signaler que cet emploi de « édifié » est très rare. L’on dira plutôt « J’en ressors plus instruit », voire « plus éclairé ». Bonne soirée.

Vas-y donc eh ! patate. Vous n’en parlez pas de ce « vas-y » qui me semble une exception pour l’impératif ? ou alors on écrit va-y et on prononce vazy ? comme Michel Jazi qui lui y allait bien.

    Bonjour Chadrack boketa, alors vous êtes au bon endroit ! Le Projet Voltaire est un service en ligne de remise à niveau personnalisé en langue française (orthographe et expression). Je vous invite à vous rendre sur notre site pour découvrir et tester nos différents modules d’entraînement : https://www.projet-voltaire.fr. Bonne journée.

Phrase 9: Il y aurait par contre une autre faute ..de grammaire, grave il y a plus de soixante années à l’école ( 4 points en moins), que nos communiquants ne corrigent plus depuis un moment: l’indicatif au lieu du subjonctif dans une « qualificative » qui suivrait une « principale » négative ( même impérative). non? 😉

    Bonjour Pierre, nos phrases sont rédigées et corrigées par des experts, notamment Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe. L’erreur est humaine, bien sûr, mais dans 99,99 % des « fautes » qu’on nous signale, « c’est l’arroseur arrosé », si j’ose m’exprimer ainsi. Pouvez-vous donc nous apporter une source sûre qui justifierait une erreur de notre côté ? Bon après-midi.

    La règle est plus nuancée: si le verbe principal exprime la négation, le doute ou l’ignorance, la subbordonnée sera au subjonctif.
    Ex. Je ne sais pas s’il vient.
    Je ne pense pas qu’il vienne.

    Bonsoir Bellemystik79, je vous invite à relire la règle (encadré vert) où il est indiqué : À l’impératif, « va » ne prend un « s » que dans « vas-y ». Ce « s » est ajouté afin d’éviter la proximité de deux voyelles (ici « a » et « y »), qu’on appelle « hiatus ». Bonne soirée.

Le verbe « aller » se prononce de la même façon à l’indicatif présent et à l’impératif… présent ??? Comment ne pas s’étonner de cette précision… superflue ?

    Superflue, vous plaisantez ? C’est bien parce qu’on entend la même chose et que le « s » est muet qu’on est susceptible de confondre les deux formes. Bonne journée.

La langue française est-elle évolutive? Si oui, ne conviendrait-il pas de la débarrasser de certaines limites afin de l’adapter à une certaine pratique? En effet, s’adressant à un groupe duquel on ne participe pas, on écrira par exemple « Allez! » pour faire allusion à « vous ». Mais dès lors que l’on participe du groupe, on écrira « Allons! » pour faire référence à « nous ». Pourquoi alors avoir retenu que l’on se doit de toujours écrire « va » au lieu de « Vas » lorsque nous nous adressons à « tu »? L’un et l’autre ne devraient-ils pas être admis, à défaut de bannir « Va ». Par contre, je ne verrais pas d’inconvénient à ce que l’on écrive « va » lorsqu’il s’agit d’une interjection ( Bienheureux, va! ).

    Aller est verbe du 1er groupe lesquels ne prennent pas de « s » à l’impératif sauf suivis des pronoms EN et Y, il n’y rien à ajouter.

      Non, le verbe « aller » appartient au troisième groupe et non au premier groupe, c’est la raison pour laquelle l’orthographe nécessitait d’être précisée.

    En effet, de la même façon, vous écrirez « prends », « vis », « sors »… Il s’agit de l’impératif, un temps qui s’emploie sans pronom. Bonne soirée.

Bonjour,
J’avais écrit un commentaire sur le sujet déjà mais je ne me rappelle plus si c’est ici ou non (car je ne retrouve pas mon message) :
Dans l’officiel du certificat Voltaire, j’ai trouvé cette phrase dans les corrections – là où chaque mot se doit d’être corrigé -, page 472, n°45 : « Ne vas pas encore resaler les pâtes ! » (et ici l’exercice portait sur « resaler ») or il me semble que « vas » devrait être ici sans « s » ! Comme dans cet exemple « Ne va pas t’imaginer que ce sera facile. »
Serait-ce une erreur ou n’ai-je pas compris quelque chose ?
Merci de vos éclaircissements 🙂

    Bonjour Ruby, il semblerait effectivement qu’une coquille soit passée entre les mailles du filet. Merci pour votre vigilance, nous en informons l’auteur. Bonne journée.

      De rien ! 🙂 J’en profite pour poser une autre question ici (toujours en rapport avec l’officiel du certificat Voltaire) :
      p.466 n°33, « Il va au cinéma tous les samedi soir », phrase a priori corrigée (soir est en gras pour indiquer qu’il ne doit pas porter de s). J’aurais mis un s à samedi puisqu’il n’est pas précisé qu’il s’agit du samedi de chaque semaine, comme expliqué dans le livre et sur ce site. A moins que ce ne soit sous-entendu ? Cela me fait hésiter. Merci !
      https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/les-lundi-ou-les-lundis-les-lundis-soir-ou-les-lundis-soirs/
      (L’exercice 9 se rapproche le plus de ma phrase.)

      Et une dernière pleine de doutes également : p.581 n°182, corrigé des annales – niveau excellence. « Jusqu’à ce qu’elle s’enfuît, je croyais ma chatte la plus heureuse ». Ici « la plus heureuse » me semblait fautif. J’aurais mis « le plus heureuse », sous-entendu  » le plus possible, au plus haut point » car il n’y a pas de comparaison avec autrui – du moins mentionnée dans la phrase. A moins que, s’agissant d’un animal, il y en ait forcément ? (Mais ça ne me semble pas logique.)
      Merci pour votre travail ! Bonne journée/soirée

        Si la comparaison avec autrui n’est pas mentionnée dans la phrase, elle est ici implicite : « Jusqu’à ce qu’elle s’enfuît, je croyais ma chatte la plus heureuse (de tous les chats). ». Je vous l’accorde, il s’agit là d’une subtilité 🙂

          D’accord, en effet, j’espère qu’il n’y aura pas trop de ces subtilités au certificat ! *croise les doigts*
          Merci pour votre réponse 🙂 (et pour le cas de « samedi soir », l’est-ce aussi ?)
          Bonne journée !

          Pour le cas de « samedi soir », vous avez entièrement raison, il s’agit là d’une erreur. Julien Soulié vous remercie pour toutes vos remarques ainsi que pour l’acuité de votre regard. Il vous prie également de bien vouloir recevoir ses excuses pour cette coquille. Bonne journée et bonne chance pour votre examen 🙂

    Ruby, sachez que vous avez lancé une grande enquête chez nous. En effet, la faute relevée ne figure pas dans le manuscrit de l’auteur…

      Voici les propriétés de mon livre :
      L’Officiel du Certificat Voltaire, 2e édition, les éditions de l’Étudiant, imprimé par l’Imprimerie Maury S.A.S. à Millau (d’une manière économe : pages qui s’envolent, encre bavant à la moindre goutte d’eau !).
      Est-ce bien le même ?
      Bonne chance dans votre enquête !

          Il est toutefois dommage que l’imprimeur ait autant cherché à tirer sur les prix (de la colle, papier, encre). La langue française, d’accord, mais le support est tout aussi important 😉
          Bonne journée ! Et merci pour l’encouragement, je vais faire de mon mieux 🙂

Bonjour,

En lisant l’article ci-dessus, on aperçoit que l’on met « va » au lieu de « vas » car on privilégie l’imperatif. Mais comment se fait-il que pour l’exemple suivant : « NE réagit pas à chaud », il ne faille pas utiliser l’impératif ( réagis avec un « s » ) je comprends pas désolé. Dans la logique, il aurait fallu écrire «  ne réagis pas à chaud » ?

    Bonjour, où avez-vous lu la phrase « Ne réagit pas à chaud » ? Elle contient bien une erreur. Il faut écrire « Ne réagis pas à chaud ». Bon après-midi.

      Merci beaucoup. Cela m’apprends à améliorer mon style en français. Je souhaiterais que vous m’envoyiez des exercices dans ma boîte électronique. Bonne journée.

      Bonjour, se pourrait-il qu’il s’agisse d’une caractéristique liée à un élément quelconque, une expérience chimique par exemple, auquel cas la phrase serait simplement indicative : « Ne réagi pas à chaud » ?
      J’en profite pour sincèrement vous remercier de nous offrir tant de bons éléments de grammaire, conjugaison ou syntaxe, propres à nous aider dans la pratique de notre si belle langue !…
      Bonne continuation !

        Bonsoir Marie-Hélène, quel que soit le cas, on écrira : « Ne réagis pas à chaud ». C’est un grand plaisir de vous compter parmi nos lecteurs. Bonne soirée.

    Bonsoir Nicolas, devant les pronoms « en » et « y », les verbes en -er prennent un « s » à l’impératif pour des raisons d’euphonie. Ce qui donne, après ajout du trait d’union : « Cites-en trois ». Bonne soirée

    Aucune ! J’imagine que votre question porte sur la confusion entre les tournures « il en va (de) » qui marque une comparaison, et « il y va (de)« , qui exprime un enjeu. Exemples : Il en va de même pour moi (= il en est de même pour moi) mais Il y va de mon honneur (= il s’agit de mon honneur, mon honneur est en jeu). Bon dimanche.

Bonjour,
J’ai une question concernant un de vos premiers exemples.
Vous dites que ‘va’ ne prend pas de ‘s’ s’il est précédé ou suivit par le pronom ‘tu’.
Or dans votre exemple:
Ne va pas t’imaginer que ce sera facile
il y un t’ (donc ‘tu’) immediatement après le verbe et sa négation .
En conséquence, ne devrions nous pas ecrire:
Ne vas pas t’imaginer que ce sera facile
…?

    Bonjour Cleo, voici ce que dit la règle : « S’il n’y a de « tu » ni devant ni derrière le verbe, on écrit « va » ». Je ne vois pas de « tu » dans la phrase « Ne va pas t’imaginer ». Elle est bien à l’impératif. Bonne journée.

Bravo pour votre site !
Comment écrit-on « va » dans « Petite coquine va ! » Avec ou sans s . Je pencherais pour le va à l’impératif donc sans s . Est-ce juste ? S’agit-il d’ailleurs d’un impératif ou d’une interjection comme dans dans « Allez va » ?
Merci va ! et vive la langue française , les Français , la France et le français lui-même va !

    Bonjour Vamir, c’est bien « va » à l’impératif, donc sans « s », qu’il convient d »employer dans vos exemples. L’absence du pronom sujet « tu » doit vous mettre sur la voie ;-). Au passage, bravo pour votre maîtrise de la minuscule et de la majuscule à « français » et « Français ». C’est une faute que l’on rencontre souvent. Bonne journée !

      Bonjour, ne manque-t-il pas aussi une virgule ?
      Sinon, pour faire court, on attend une suite : petite coquine va….(au marché). Donc cela donnerait « petites coquines vont » au lieu de « petites coquines, allez ».
      Je me rends compte que mes quelques lignes manquent de clarté mais si l’ un d’ entre vous saisit et prend le temps d’ expliquer…

        Bonsoir Mdbe, en effet, la virgule après « coquine » est la bienvenue. En revanche, la phrase peut se terminer sur l’impératif « va », qui, dans cet exemple, est aussi une interjection (plutôt affective) ponctuant un encouragement, une menace, etc. Bonne soirée.

    En fait c’est vrai mais pas pour les mêmes raisons. Le « va » est conjugué avec le pronom démonstratif « ça » donc on pourrait écrire « est ce que ça vous va? » ou encore « est ce que ça nous va? »
    Donc ce n’est plus l’impératif mais la 3e personne du singulier je pense

    Bonsoir, comme indiqué dans l’article, « va » ne prend pas de « s » à l’impératif (sauf dans « vas-y »). Par conséquent, la réponse à votre question est « va en avant ». Cela dit, les tournures « va à l’avant » (au sens propre) ou « va de l’avant » (au sens figuré) sont plus élégantes. Bonne soirée !

    « Ça va » est une contraction de « cela va ». « Toi, ça va ? » signifie donc en réalité : « Et toi, est-ce que cela va ? ». On ne met donc pas de « s » car le sujet de « va » est « cela » et pas « toi » ou « tu ».

    Comme vous l’indiquez, il s’agit du langage populaire… qui en l’occurrence ne respecte pas l’orthographe française. La phrase que vous citez est incomplète. Il s’agit en général d’un raccourci qui est pris sur une phrase plus correcte : « Comment vas-tu ? ». Dès lors, difficile d’accréditer une quelconque manière d’écrire cette phrase qui, puisqu’il lui manque le sujet, n’est pas française (même si, en extrapolant, on pourrait dire sans conviction qu’il faudrait un « s »).