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Jean Soma (Efrei Paris) : « Grâce au Projet Voltaire, les choses s’améliorent et les élèves le disent. »

Jean Soma est responsable du département sciences humaines et communication de l’Efrei Paris (École française d’électronique et d’informatique, devenue en 2012 École d’ingénieur généraliste en informatique et technologies du numérique). Depuis 11 ans, le cursus qu’il propose à ses élèves intègre un entraînement à l’orthographe grâce au Projet Voltaire. Les étudiants passent par ailleurs le Certificat Voltaire. Nous avons posé nos questions à M. Soma.

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Quel constat vous a mené à déployer le Projet Voltaire dans votre établissement ?

Jean Soma - Responsable EfreiJ’avais constaté une maîtrise souvent médiocre de l’orthographe par l’ensemble des élèves dans le supérieur. Certains venaient de classes préparatoires, d’autres sortaient du bac et je constatais un même niveau, relativement inquiétant. Il me fallait répondre à cette inquiétude. Puisque je ne tenais pas à prendre en charge ce type de cours au détriment de la culture générale et de la structuration de la pensée, j’ai opté pour une externalisation : la solution que j’ai trouvée, c’est le Projet Voltaire. Nous la déployons pour tous les nouveaux entrants.

Constatez-vous des progrès chez vos élèves ?

À l’évidence, les choses s’améliorent et les élèves le disent. L’an dernier, j’ai réalisé un audit concernant le Projet Voltaire auprès des étudiants en première année de licence. Il s’avère qu’une majorité écrasante de ces élèves est satisfaite : ils comprennent leurs erreurs et les causes de ces erreurs. Ils sont ravis de l’entraînement et trouvent l’apprentissage ludique. On voit les effets dans les copies.

Selon vous, le fait que vos étudiants s’entraînent avec la solution et disposent du Certificat Voltaire les valorise-t-il davantage auprès des entreprises ?

L’orthographe et la grammaire sont des enjeux importants pour les entreprises, qui ne peuvent pas se permettre de mettre face à leurs clients de jeunes diplômés ayant des lacunes en orthographe. Elles n’hésitent pas à pratiquer des tests lors des entretiens d’embauche. Le Certificat Voltaire traduit justement un niveau de maîtrise, ce dont les entreprises ne peuvent que se réjouir.

Qu’est-ce qui vous convainc dans la solution Projet Voltaire ?

Le suivi effectué par le logiciel est individualisé, cela joue beaucoup. Il y a un test de positionnement dès la connexion. Tant que les règles ne sont pas maîtrisées, le logiciel persiste et insiste. La dimension d’Ancrage Mémoriel® constitue l’un des points forts. Enfin, l’entraînement peut se faire sous la forme de toutes petites capsules de temps, 5 à 10 minutes par jour. Cela convient aux élèves.

Comment le déploiement du Certificat Voltaire est-il intégré à vos enseignements ?

Le Certificat Voltaire a été rapidement mis en place. Tous les élèves le passent et cela donne lieu à des points de bonus pour ceux qui s’investissent. Nous avions prévu que l’obtention du Certificat Voltaire conditionnerait celle du diplôme mais, avec la crise du COVID, cela n’a pas pu être mis en place. Pour ce qui est du score moyen, nous sommes proches du niveau affaires, à savoir 700 points.

Recommanderiez-vous nos outils à d’autres professionnels ?

Bien sûr. L’expérience des étudiants m’encourage à penser que le Projet Voltaire est un outil utile. Ce n’est pas une charge pour les élèves, qui ont compris qu’ils pouvaient s’entraîner de façon très ponctuelle et assidue.

On insiste beaucoup de nos jours sur la maîtrise de l’anglais. Est-ce que cela ne s’est pas fait d’une certaine manière au détriment du français ?

Je me vois mal être en désaccord avec vous, moi qui suis responsable du département sciences humaines et communication. On peut relativiser cependant. Certains étudiants se destinent à des postes à dimension internationale : l’anglais professionnel est donc indispensable. Mais il a sans doute pris beaucoup d’importance, notamment avant le supérieur, au détriment de la langue française.

Vous organisez un concours d’éloquence depuis 12 ans… Comment est-il né ?

C’est un concours que nous appelons « Le grand discours » et qui mêle argumentation et rhétorique. Lorsque je l’ai mis en place, mon questionnement portait sur la dissertation : elle était vécue par les élèves comme un exercice académique, un peu « carcan » et stéréotypé. Les étudiants ne savaient pas contextualiser et problématiser le sujet, ils ne s’investissaient pas personnellement et ils ne raccrochaient pas les enjeux à la réalité, à l’actualité, à l’histoire, bref ils peinaient à mettre en perspective le sujet…

Quels sont les apports de ce concours d’éloquence pour vos élèves ?

Le concours d’éloquence tel que nous l’avons mis en place permet de prendre position par rapport à un phénomène de société. Nous imposons nombre de figures de rhétorique et d’arguments, un travail sur un semestre entier. En dissertation, les élèves ne fuient plus la prise de position politique et éthique. J’ajoute qu’ils adorent ce projet concours. Cela les engage et les confronte à toute la promotion. Il en ressort pour eux énormément de qualité et de confiance.

Le Projet Voltaire et le concours d’éloquence constituent donc deux solutions pour que vos élèves gagnent en confiance et en maîtrise de la langue…

Exactement. Je ne veux pas que les élèves soient forcés de mettre en place des systèmes de compensation du fait d’une mauvaise maîtrise du français. Ils doivent être autonomes et libres. Si on ne maîtrise pas un capital socioculturel, dont l’orthographe et la grammaire font intégralement partie, on part avec un handicap très important dans l’entreprise, qui plus est quand on est un ingénieur destiné à des postes élevés de management.

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