Questions d'orthographe Lexical

Un cheval de Troie ? de Trois ? de Troi ?

Quelle est l’orthographe de cette locution française, tirée d’un épisode de la mythologie grecque ? Plus précisément, comment doit-on écrire le second nom de cette expression, et pourquoi ?

Psychopathe, sociopathe, ostéopathe… et autres mots en « -pathe »

Tous ces mots ont un point commun : ils se terminent tous par « -pathe ». Que désigne précisément ce suffixe ? Signifie-t-il toujours la même chose ? Et pourquoi s’écrit-il ainsi ? Voici nos explications, exemples à l’appui !

Misogyne, misanthrope, misandre… Les mots commençant par « mis »

Parce que ces mots sont savants et tirés du grec, on pourrait croire que le préfixe qui les compose s’écrit avec un « y ». Mais il n’en est rien ! Les difficultés orthographiques ne se trouvent donc pas au début, mais dans le reste du mot...

Kinésithérapeute, thalassothérapeute, radiothérapeute… Le suffixe « -eute »

La particularité de ces mots ? Ils sont tous formés sur la même racine, le nom « thérapeute », et désignent les spécialistes d’une discipline médicale ou paramédicale. L’autre particularité ? On ne sait jamais comment les écrire !

« développement », « dévelopement », ou « dévellopement » ? La bonne orthographe

N’avez-vous jamais douté au moment d’écrire ce mot, ne sachant quelle consonne il fallait doubler ?

« M. » ou « Mr » ? « MM. » ou « Mrs » ? Les abréviations de « monsieur » et « messieurs »

N’écrivez pas « je présenterai Mr Jean Martin à Mrs les conseillers » mais « je présenterai M. Jean Martin à MM. les conseillers ».

« à l’envi » ou « à l’envie » ?

L’expression « à l’envi » (sans e final) a le sens de « à qui mieux mieux » et n’a rien à voir avec l’envie ou la jalousie. Notons qu’on peut la retirer sans nuire à la cohérence de la phrase.

« vu » ou « vue » ? « au vu de » ou « au vue de » ? « en vu de » ou « en vue de » ?

Puisque les deux substantifs « vu » et « vue » existent, comment savoir auquel on a affaire dans « en vue de » ?

« accourir » ou « acourir » – Le doublement des consonnes

Faut-il redire ici que l'usager répugne à multiplier les consonnes doubles au sein d'un même mot ? Grande est bien plutôt sa propension à supprimer le second « r » de débarrasser et d'embarrasser, le second « l » de mallette, le second « m » d'accommoder, alors qu'il ne lui viendrait jamais à l'idée, pour peu qu'il ait celle de remonter jusqu'au mot souche, d'écrire « débaras » ou « embaras », « male » ou « comode »... Que dire, dès lors, d'un mot comme atterrissage, où les consonnes doubles se comptent par trois ? Que le « crash » est inévitable !

« en son for intérieur » ou « en son fort intérieur » ?

Le nom « for » ne subsistant plus que dans cette expression, on a tendance à lui donner l’orthographe de « fort ».

« scénette » ou « saynète » ?

Une « saynète » (terme d’origine espagnole) est une courte pièce comique, faisant appel à un petit nombre de personnages. Vu son appartenance au vocabulaire du théâtre, on est tenté de l’écrire « scénette » – comme une petite scène –, mais ce mot n’existe pas.

« frustre » ou « fruste » ?

Parce que « rustre » et « fruste » ont le même sens (« grossier », « sans éducation »), on a tendance à les faire rimer et à écrire « frustre » au lieu de « fruste ».