Les grands hommes à l’origine de ces noms communs : Braille

brailleDepuis le XIVe siècle, de nombreux érudits se sont penchés sur la question de la lecture et de l’écriture pour les aveugles ou malvoyants. Mais un homme a réellement rendu la méthode exploitable. Il s’agit d’un jeune Français, Louis Braille, lui-même aveugle. Il a laissé son nom à ce système d’écriture tactile à points saillants que l’on utilise encore aujourd’hui : le braille.

Né en 1809, Louis grandit dans l’atelier de son père, qui travaille le cuir. À l’âge de trois ans, il se blesse avec un outil, qui le touche à un œil. Celui-ci s’infecte et entraîne une cécité des deux yeux. Son accident aiguise cependant son sens manuel et son envie d’apprendre. Ses parents se démènent alors pour l’inscrire à l’Institution royale des jeunes aveugles.

C’est dans cette école que Charles Barbier de La Serre, ancien officier d’artillerie, vient faire une intervention pour présenter son invention appelée « écriture nocturne ». Initialement, cette méthode était utilisée par les officiers. Elle leur permettait d’écrire et de lire dans l’obscurité des messages codés, grâce à la sonographie, une technique de transcription de sons à l’aide de points en relief.

Louis Braille a 12 ans et se montre très intéressé. Il fait part de ses critiques et des limites de cette méthode, notamment sur le fait qu’elle ne prend pas en compte l’orthographe des mots. Il propose des améliorations à Barbier, mais celui-ci refuse de prendre un gamin de son âge au sérieux et dédaigne ses propositions.

Louis Braille commence donc à travailler seul sur cette base, en y ajoutant un principe de codage et de points saillants. La méthode est aboutie dès ses 16 ans, en 1825. Louis publie en 1829 son premier traité, qui représente le « véritable acte de naissance du braille ». Il consacrera le reste de sa vie à l’enseignement, puis à la création d’une machine à écrire conçue pour son langage.

Louis Braille n’a pas laissé que son nom dans l’histoire : son génie a permis à des millions de personnes malvoyantes à travers les siècles d’accéder à la connaissance malgré leur handicap. Un grand homme en somme…

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    Bonjour Paul,

    Non, il n’y a pas de rapport direct entre ce cher Louis Braille et le verbe « brailler ». Ce dernier, dont on retrouve des traces dès 1690 est issu du latin « bragulare » qui signifie « braire ».
    Mais peut-être est-ce la patronyme de notre grand homme qui est dérivé de ce verbe ?