Améliorez votre vocabulaire : les couleurs

En plus de maîtriser l’orthographe et la grammaire, avoir du vocabulaire est essentiel lorsqu’on veut s’exprimer de manière précise. Le Projet Voltaire vous propose de découvrir ou de redécouvrir de jolis termes qui appartiennent plutôt au registre soutenu, littéraire et poétique. Aujourd’hui, nous allons voir la vie en couleurs ! Si les mots vous manquent parfois pour qualifier une couleur ou une nuance ou si vous voulez simplement briller en société, alors…

Ne dites pas « blanc », dites :

– albâtre : d’une blancheur éclatante comme l’albâtre, matériau blanc utilisé en taille de pierre et en sculpture ;

– éburné : qui a l’aspect, la blancheur de l’ivoire ;

– immaculé : d’une blancheur parfaite, sans une tache. Il s’oppose à « maculé », « taché » ;

– lactescent ou laiteux : qui ressemble à du lait, d’un blanc de lait ;

– marmoréen : qui est blanc, froid, dur comme le marbre ;

– opalin : qui a l’aspect de l’opale blanche, aux reflets irisés*.

Le saviez-vous ? Les noms « album » et « candidat » dérivent respectivement des adjectifs latins albus et candidus qui signifient tous deux « blanc ».

 

Ne dites pas « noir », dites :

– charbonneux : noir comme le charbon ;

– ébène : noir comme l’ébène, bois de l’ébénier ;

– fuligineux : noir comme la suie. L’albatros fuligineux est de cette couleur. On a l’impression qu’il a été recouvert par de la suie !

 

Ne dites pas « rouge », dites :

– rubescent ou érubescent : qui devient rouge ;

– érythrosique : qualifie un faciès tirant sur le rouge, fréquent chez les personnes ayant une consommation excessive d’alcool ;

– rubigineux : qui a la couleur de la rouille ;

– zinzolin : d’un rouge violacé.

Le saviez-vous ? À l’origine, le « carpaccio » est une couleur. Il s’agit d’un rouge vif bien particulier utilisé par le peintre vénitien Vittore Carpaccio (1465-1526). Ce nom a été appliqué en 1900 par le chef Giuseppe Cipriani à un plat à base de viande de bœuf coupée en tranches et marinée.

 

Ne dites pas « bleu », dites :

– cérulé, céruléen, cérulescent : qui a la couleur du ciel, par temps pur. Le guit-guit céruléen est une espèce d’oiseau bleu vif ;

– cobalt : d’un bleu profond, tirant très légèrement sur le violet ;

 – azuré ou azurin : qui a la couleur de l’azur (le bleu du ciel ou des flots).

 

Ne dites pas « vert », dites :

– céladon : vert pâle, tendre. Le céladon est une porcelaine chinoise de cette couleur ;

– émeraude : d’un vert qui rappelle celui de l’émeraude. Exemple : une mer émeraude…

– glauque : d’un vert qui tire sur le bleu, verdâtre. Une lumière ou une eau peut être « glauque » ;

– jade : de la couleur du jade, pierre fine dont la couleur varie du blanc olivâtre au vert sombre ;

– olivâtre : qui tire sur le vert olive. Un teint « olivâtre » est mat et foncé.

 

Enfin, pour caractériser un effet, il faut distinguer entre :

– madré : qui est tacheté, marqué de diverses couleurs ;

– moiré : qui a des reflets changeants ;

– irisé : qui a les nuances de l’arc-en-ciel ;

– nacré : qui a l’éclat de la nacre (proche de « irisé ») ;

– opalin : qui a la teinte bleuâtre et laiteuse de l’opale.

Sandrine Campese

Image : Inconnu au béret rouge (1490-1493) de Vittore Carpaccio

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Dans une dictée sur Internet, j’ai trouvé : des bleu turquin, les vert olivâtre, les rouge ponceau. Etes-vous d’accord avec cette orthographe?

    Bonjour Dominique, c’est vrai plaisir de vous être utile, et votre message ne peut que me donner envie de continuer :-). Bonne journée !

    Bonjour Blanca, si vous aimez le français, et l’orthographe en particulier, je vous invite à visiter notre site http://projet-voltaire.fr. Une fois inscrite, vous pourrez tester nos différents modules de remise à niveau / perfectionnement en orthographe. Bonne découverte !

    Bonjour Mamady, je ne comprends pas bien votre message. Vous voulez dire qu’il est important d’avoir du vocabulaire pour nommer les choses avec précision et donc de les distinguer les unes des autres ? Bonne journée.

Bonjour,
Est-ce que tous ces adjectifs de couleur sont susceptibles d’être accordés (en tant que couleur) ou pas (en tant que reprise d’un élément existant sous une autre forme) ?
Merci.

    Après recherche, il semble que « zinzolin » soit exclusivement une couleur donc susceptible d’être variable (zinzoline, zinzolins), de même que « glauque », « céruléen » et « opalin ».