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Publié le 4 mai 2016

Ours, dauphin, poule : le sens figuré des noms d’animaux

Quel lien existe-t-il entre un mammifère décliné en peluche et les mentions légales d’un journal ? Entre le plus élégant des cétacés et l’héritier du trône de France ? Entre une volaille de basse-cour et un match de base-ball ? À première vue aucun. Et pourtant, ces noms d’animaux ont la particularité d’être utilisés pour qualifier des choses, et même des personnes, qui leur sont bien étrangères ! Petit voyage en sémantique animalière. L’ours fait bonne impression L’ours, dans le jargon de la presse, c’est l’encadré où sont mentionnés les noms de toutes les personnes ayant participé à une publication, ainsi que…

Flaubert, Colette, Pivot : que pensent les lettrés de notre orthographe ?
Publié le 3 mai 2016

Flaubert, Colette, Pivot : que pensent les lettrés de notre orthographe ?

Il n’y a pas que la réforme de l’orthographe, récemment remise sur le tapis, qui délie les langues. Dès le XVIIe siècle, avec Malherbe et l’abbé Girard, les écrivains, les poètes, les journalistes, les philosophes et, bien entendu, les linguistes ont exprimé leur point de vue sur les difficultés de notre langue. Certains ont jugé les fautes avec véhémence, d’autres avec indulgence, sans compter ceux qui ont préféré en rire. Voici, à travers une vingtaine de citations, ce que pensent les hommes et les femmes de lettres de notre sacro-sainte orthographe. Ceux qui sont bien remontés MALHERBE (poète) : « Si je m’y…

mots issus du latin
Publié le 2 mai 2016

Consonnes finales muettes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ?

On ne les entend pas et pourtant elles sont bien là ! Des consonnes muettes se sont installées à la fin de nos mots. La plupart d’entre elles ont été introduites dès le XVIe siècle par « relatinisation », conformément à leur étymologie latine. En prenant appui sur quelques noms courants, nous vous proposons de découvrir l’histoire de ces consonnes qui, il faut bien le reconnaître, sont source de nombreuses fautes d’orthographe… pouls D’abord écrit pous, « pouls » a gagné un « l » au XVIe siècle, en référence à sa racine latine pulsus. Le terme, employé en médecine, désigne le battement des artères et par extension l’endroit où l’on…

Amandes
Publié le 23 avril 2016

Balade et ballade, amande et amende… Ces homonymes dont l’orthographe a évolué

Nous le savons, l’orthographe française n’a cessé de varier au fil du temps. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’ont été fixées les graphies des mots que nous connaissons aujourd’hui. Pour appréhender ces « allers-retours », voici cinq paires d’homonymes. Leur particularité ? Au moins l’un d’eux a emprunté, par le passé, l’orthographe de l’autre !  philtre & filtre Jadis, le nom philtre s’écrivait « filtre », alors qu’il est issu du grec philtron, « moyen de se faire aimer ». Il désigne un breuvage propre à inspirer de l’amour. Quant au filtre, d’origine médiévale, il est d’abord apparu sous la graphie latine filtrum dans le vocabulaire des alchimistes,…

Publié le 1 avril 2016

Indubitablement, laconiquement, subrepticement… 10 adverbes pour « briller en société »

Nous le savons, la langue française est riche, très riche. Or, la plupart du temps, nous utilisons un vocabulaire courant, certes compréhensible de tous, là où nous pourrions oser quelques coquetteries de langage. Et si vous glissiez dans une future conversation l’un des adverbes suivants, appartenant au langage soutenu, juste pour lui rendre hommage ? Et, qui sait, peut-être susciterez-vous la curiosité et l’admiration de votre interlocuteur… Compendieusement : de manière compendieuse, c’est-à-dire « en abrégé ». Ironie du sort, pas moins de cinq syllabes composent cet adverbe ! On peut tenter, par exemple, d’expliquer compendieusement la théorie de la relativité restreinte. Voir plus bas : « laconiquement ». Indubitablement :…

crépuscule
Publié le 31 mars 2016

Crépuscule, hôte, remercier… Ces mots qui signifient une chose et son contraire

Notre langue a beau être riche, elle n’est pas exempte d’ambiguïtés. Certains mots, principalement des noms et des verbes, ont la particularité de signifier une chose et son contraire. Dans les années 1980, le sémiologue (expert en signes linguistiques) Roland Barthes a classé ces termes dans les « énantiosèmes », c’est-à-dire les « signifiants contradictoires ». Et des énantiosèmes, vous en utilisez tous les jours ! En voici la preuve. Des noms qui signifient une chose et son contraire Crépuscule À l’origine, le crépuscule désignait… le début du jour ! C’est au XVIe siècle qu’il apparaît au sens actuel de « pénombre suivant le coucher du…

collision
Publié le 29 mars 2016

À une lettre près : collision ou collusion ?

Avec une voyelle de différence, « collision » et « collusion » sont des paronymes. Leurs prononciations sont si proches qu’ils sont souvent confondus. Or ces deux noms n’ont absolument rien en commun, si ce n’est qu’ils viennent tous deux du latin. Voici trois bonnes raisons de ne plus jamais prendre l’un pour l’autre ! Collision et collusion n’ont pas la même étymologie Collision est issu du latin collisio, « choc, heurt », lui-même formé sur collidere. On reconnaît dans ce verbe le préfixe cum- (sous la forme col-), « avec », et laedere, « frapper, blesser », qui a donné le français « léser ». Ainsi, étymologiquement, une « collision » revient à « frapper…

renard
Publié le 12 mars 2016

Kangourou, vasistas, à tire-larigot… Vrai-faux sur l’origine des mots (2e partie)

Le mois dernier, nous avions levé le voile sur l’origine de dix mots et expressions de la langue française, en prenant soin, bien entendu, d’écarter les étymologies fantaisistes. Voici, toujours présentés sous la forme d’un vrai-faux, dix nouveaux termes dont le sens caché est toujours surprenant. Le croque-mort se nomme ainsi car jadis il mordait le gros orteil du défunt pour vérifier que ce dernier était bien mort. FAUX. Ici, le verbe croquer s’entend au sens vieilli de « faire disparaître ». Littéralement, le croque-mort est bien celui qui fait disparaître les morts, en les conduisant dans leur dernière demeure. À l’origine, « renard »…

Publié le 28 février 2016

La « réforme » de l’orthographe expliquée en 10 points

Le mois de février 2016 aura été marqué par l’annonce de l’application, à la rentrée prochaine, de rectifications orthographiques datant de 1990. Suite aux vives réactions provoquées par cette nouvelle, le Projet Voltaire a donné sa position et a fait réagir ses experts. Passé l’émotion, nous avons jugé utile de faire un tour d’horizon des principales modifications. Voici les 10 règles qui constituent la « nouvelle orthographe », laquelle, rappelons-le, ne se substitue pas à l’« orthographe traditionnelle ». 1- Les nombres composés Avant, on ne mettait de trait d’union qu’entre les dizaines et les unités, sauf quand elles étaient liées par « et »….

Publié le 16 février 2016

Projet Voltaire : pour ou contre la réforme de l’orthographe ? Les experts sont partagés

Des rectifications orthographiques, élaborées par des linguistes en 1990, feront leur entrée dans les manuels scolaires à la rentrée prochaine. La semaine dernière, l’annonce de cette mesure a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux. L’Académie française, qui a approuvé les modifications il y a 26 ans, a fini par sortir de son silence. Le Projet Voltaire a lui aussi décidé de réagir. Que penser du contenu de cette « réforme » ? Faut-il protéger la langue française coûte que coûte (ou coute que coute) ? Doit-elle au contraire évoluer de cette façon ? Découvrez, pour la première fois, les avis très…

À trancher une bonne fois pour toutes :  « continuer à » ou « continuer de »
Publié le 10 février 2016

À trancher une bonne fois pour toutes : « continuer à » ou « continuer de »

Voici une question que nos lecteurs ont dû se poser au moins une fois au moment d’employer le verbe « continuer ». Avec quelle préposition se construit-il : « à » ou « de » ? Les deux ! Mais alors, laquelle choisir ? Voici quelques éléments pour se décider… une bonne fois pour toutes ! Une différence de style À l’instar du verbe « commencer », qui s’emploie fréquemment avec la préposition « de » dans la langue écrite, la forme « continuer de » se rencontre chez de nombreux auteurs. Par exemple, Zola écrit dans La Bête humaine (1890) : « il continuait de faire chaud ». Faut-il en conclure que « continuer de » est réservé à la littérature et « continuer à »…

Publié le 9 février 2016

Réforme de l’orthographe & Projet Voltaire : la FAQ

Cette semaine, la mise en application dans les manuels scolaires de la réforme orthographique de 1990 a fait couler beaucoup d’encre dans les médias et sur les réseaux sociaux. Certains d’entre vous ont souhaité connaître la position du Projet Voltaire sur ce sujet hautement sensible. Voici les réponses aux questions que nos utilisateurs et nos fans nous ont soumises ces derniers jours. 1- Le Projet Voltaire va-t-il adopter la nouvelle orthographe ? Les exercices du Projet Voltaire et les sujets d’examen du Certificat Voltaire sont rédigés dans l’orthographe traditionnelle. Pourquoi ? Parce que la réforme de 1990 nous oblige à faire un choix et…