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Publié le 12 août 2017

Améliorez votre vocabulaire : les couleurs

En plus de maîtriser l’orthographe et la grammaire, avoir du vocabulaire est essentiel lorsqu’on veut s’exprimer de manière précise. Le Projet Voltaire vous propose de découvrir ou de redécouvrir de jolis termes qui appartiennent plutôt au registre soutenu, littéraire et poétique. Aujourd’hui, nous allons voir la vie en couleurs ! Si les mots vous manquent parfois pour qualifier une couleur ou une nuance ou si vous voulez simplement briller en société, alors… Ne dites pas « blanc », dites : – albâtre : d’une blancheur éclatante comme l’albâtre, matériau blanc utilisé en taille de pierre et en sculpture ; – éburné : qui a l’aspect, la blancheur de l’ivoire ; – immaculé :…

Braquo, Les Tontons flingueurs, Les Valseuses : ces titres de films et de séries en argot
Publié le 11 août 2017

Braquo, Les Tontons flingueurs, Les Valseuses : ces titres de films et de séries en argot

À l’origine, l’argot désignait le parler des voleurs et de la pègre. Ce n’est pas un hasard si le vocabulaire argotique est essentiellement composé de mots relatifs à la violence, au crime, à la drogue et au sexe. Des thèmes récurrents sur petit et grand écran… Braquo, le braquage de voyous Braquo, qui signifie « braquage », n’échappe pas à la règle. Il entre notamment dans l’expression « monter au braquo », pour « partir faire un vol à main armée ». Pourquoi ce terme d’argot compose-t-il le titre de la série d’Olivier Marchal, qui met en scène quatre policiers des Hauts-de-Seine ? Parce que, pour venger le…

Argo vaisseau des Argonautes
Publié le 9 août 2017

Argo, Prometheus, Cosmopolis : ces titres de films et de séries en grec

Au cinéma, le grec n’est pas en reste face au latin ! Si, dans un précédent billet, nous passions en revue les titres de films et de séries dans la langue de Cicéron, voici trois exemples qui montrent que celle d’Homère a toujours le vent en poupe ! Argo, célèbre vaisseau Dans la mythologie grecque, Argo est le vaisseau à bord duquel Jason et les Argonautes naviguèrent de Thessalie jusqu’en Colchide (Géorgie) pour quérir la Toison d’or. Selon toute vraisemblance, le nom grec Argo a été donné en hommage à un certain Argos qui construisit le navire avec l’aide de la déesse Athéna….

Dexter, Matrix, Hibernatus : ces titres de films et de séries en latin
Publié le 8 août 2017

Dexter, Matrix, Hibernatus : ces titres de films et de séries en latin

Ringard, le latin ? Difficile à croire au regard des nombreux films et séries populaires dont le titre est en latin. Science-fiction, péplum, comédie, policier, biopic… aucun genre ne résiste à la langue de Cicéron ! Dexter, si « droit » que cela ?  Les nombreux fans de la série Dexter, du nom du personnage principal Dexter Morgan, savent-ils que ce mot latin signifie « droit », par opposition à sinister (gauche) ? Attribué à un tueur en série qui sévit la nuit, ce nom a tout l’air d’un contraptonyme (un nom à contre-emploi) ! Eh bien, détrompez-vous : le droitier Dexter est un homme de principes. Il suit scrupuleusement…

Histoire d’une faute célèbre : « Mississipi »
Publié le 7 juillet 2017

Histoire d’une faute célèbre : « Mississipi »

Poursuivons notre série estivale sur les fautes célèbres. À la une aujourd’hui, l’orthographe du nom propre « Mississipi » dans le titre du film La Sirène du Mississipi. Réalisé par François Truffaut, sorti en 1969, il met en scène deux grands acteurs français : Jean-Paul Belmondo et Catherine Deneuve. Un sans-faute au niveau de la distribution, mais pour l’orthographe, il faudra repasser ! Contrairement aux apparences, La Sirène du Mississipi (avec un « p ») n’est pas une créature mi-femme mi-poisson vivant dans les eaux du grand fleuve d’Amérique du Nord. Il s’agit d’une femme (C. Deneuve) débarquant d’un bateau appelé Mississipi sur l’île de…

Histoire d’une faute célèbre : « Simetierre »
Publié le 6 juillet 2017

Histoire d’une faute célèbre : « Simetierre »

Et si, cet été, nous passions en revue les fautes d’orthographe célèbres, celles qui nous ont marqués et sont passées à la postérité ? Quelques-unes sont involontaires et ne trouvent pas de justification particulière. La plupart ont une utilité, viennent servir le propos. Titres d’ouvrages ou de films, slogans d’affiches publicitaires, rien n’échappe au Projet Voltaire ! Simetierre, c’est avant tout le titre d’un roman de Stephen King, paru en 1983. La faute, déjà présente dans le livre, a bien entendu été conservée dans le film réalisé par Mary Lambert et sorti en 1989. Pour la comprendre, encore faut-il connaître l’histoire qui…

Publié le 5 juillet 2017

Lapalissade, tautologie, truisme : 3 figures de style très « évidentes » !

Poursuivons notre voyage au pays des figures de style ! Après les figures d’opposition, de sonorité et d’atténuation, les trois nouveaux procédés que nous mettons à l’honneur aujourd’hui ont un point commun : l’évidence ! En effet, la lapalissade, la tautologie et le truisme se rencontrent dans les discours banals et creux. À moins qu’ils ne soient, parfois, plus riches qu’ils n’y paraissent, et invitent à la réflexion… La lapalissade Le nom lapalissade a été formé sur celui de Jacques de La Palice – ou de La Palisse – (1470-1525). Bien malgré lui, ce dernier est passé à la postérité pour ses « réflexions…

bienvenue bienvenu
Publié le 4 juillet 2017

À trancher une bonne fois pour toutes : bienvenu ou bienvenue chez moi ?

« Bienvenu » fait partie de ces nombreux mots qui sont souvent mal orthographiés. Quand faut-il mettre un « e » à la fin ? Quand l’employer au pluriel ? Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons que « bienvenu » a été formé par l’agglutination de « bien » et de « venu ». Voici un petit rappel – bienvenu, cela va sans dire – pour ne plus hésiter au moment d’écrire « bienvenu(e)(s) » ! Bienvenu : un adjectif ou un nom qui s’accorde  L’adjectif bienvenu signifie « qui arrive à point, à propos, que l’on accueille avec satisfaction ». Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. On…

Lettres
Publié le 7 juin 2017

Consonnes finales muettes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ? (suite)

Voici la suite de notre premier billet sur les consonnes finales muettes, à l’origine de nombreuses fautes d’orthographe. Rien d’étonnant à cela, puisqu’on ne les entend pas. De plus, elles n’ont pas toujours été là… Si certaines découlent directement de la racine latine, d’autres ont été ajoutées plus tard, par « relatinisation ». Et si, pour y voir un peu plus clair, l’on se penchait sur l’histoire de cinq noms à la terminaison particulièrement… « discrète » ? choix D’origine picarde, le nom choix s’est d’abord écrit quois, cois puis chois ! Son sens a également évolué. En ancien français, choisir, d’origine germanique, signifiait « distinguer par la…

Publié le 3 juin 2017

« Omar m’a tuer » : histoire d’une faute tristement célèbre (2/2)

C’est sans doute l’une des fautes d’orthographe française les plus connues. Maintes fois déclinée, détournée, elle n’est pas toujours comprise d’un public non averti, qui relève l’erreur mais ignore la genèse de l’inscription. Presque vingt-six ans après sa mise au jour, voici l’histoire d’un participe passé mal accordé qui n’est pas près de se faire oublier (suite et fin). Ce qui nous intrigue, aujourd’hui, c’est comment une inscription aussi macabre, qui a envoyé une femme à la mort et un homme (peut-être innocent, le saurons-nous un jour ?) en prison, a pu devenir aussi populaire. Bien sûr, depuis les faits, la formule…

Publié le 2 juin 2017

« Omar m’a tuer » : histoire d’une faute tristement célèbre (1/2)

C’est sans doute l’une des fautes d’orthographe française les plus connues. Maintes fois déclinée, détournée, elle n’est pas toujours comprise d’un public non averti, qui relève l’erreur mais ignore la genèse de l’inscription. Presque vingt-six ans après sa mise au jour, voici l’histoire d’un participe passé mal accordé qui n’est pas près de se faire oublier (première partie). Rappel des faits L’inscription « Omar m’a tuer » aurait été tracée par Ghislaine Marchal avec son propre sang le 23 (ou le 24 ?) juin 1991 alors qu’elle agonisait dans la cave de sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes), désignant Omar Raddad, son jardinier, comme meurtrier….

Lettres
Publié le 29 mai 2017

Doubles consonnes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ? (fin)

Jamais deux sans trois ! Voici le dernier volet de notre série sur les doubles consonnes : sept nouveaux mots qui doublent leur « d », leur « g » ou encore leur « n ». Et pour vous aider à les mémoriser, on vous explique, étymologie à l’appui, la raison de ce doublement. addition Généralement, les mots commençant par ad- ne prennent qu’un « d » : adapter, aduler, adhésion, adoption… Mais alors, d’où viennent les deux « d » du nom addition ? Du verbe latin addere (ajouter), lui-même composé de la préposition latine ad et du verbe dare (donner). Bien sûr, tous les mots de la même famille qu’addition prennent deux…