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« caféine » ou « caféïne » ?

Le stylo tremblant entre vos doigts parce que vous aviez absorbé trop de caféine, vous avez mis deux points sur le « i » de ce dernier mot au lieu d’un seul. Sinon, jamais vous n’auriez commis cette faute !

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Impossible de se tromper : quoi que l’on en pense souvent, on ne met jamais de tréma sur un « i » qui suit un « é ».

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Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Rappelons ici que le tréma a pour mission d’indiquer que l’on n’a pas affaire à un digramme, c’est-à-dire à un groupe de deux lettres représentant un seul son : « coin » mais « cncidence », « guigne » mais « ambigté ». Précaution ô combien inutile sur le « i » du groupe « éi » : on ne voit pas nettement, pour tout dire, quelle autre prononciation l’on pourrait proposer dudit groupe !

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Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Les formations onomatopéïques ne sont pas rares dans la langue.
  2. Gardons-nous de verser trop facilement dans le passéïsme !
  3. Il aura été toute sa vie un velléitaire, incapable de prendre une décision.
  4. Rien de tel que la caféine pour lutter contre l’endormissement !
  5. L’exiguité de ses bureaux devenait un handicap pour l’entreprise.
  6. Cette toux agaçante était provoquée par une trachéite tenace.
  7. Avec le recul, ce contrat n’était pas exempt d’ambiguïtés…
  8. Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de s’attaquer à l’absentéïsme.
  9. En voulant débarrasser le plateau, je n’ai réussi qu’à casser la théière.
  10. Cette boisson gazéïfiée est particulièrement désaltérante.
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Réponses

  1. Faux. Il faut écrire : Les formations onomatopéiques ne sont pas rares dans la langue.
    On ne met jamais de tréma sur un « i » quand il suit un « é ».
  2. Faux. Il faut écrire : Gardons-nous de verser trop facilement dans le passéisme !
    Le « i » qui fait suite à un « é » n’est jamais coiffé d’un tréma.
  3. Phrase correcte.
  4. Phrase correcte.
  5. Faux. Il faut écrire : L’exiguïté de ses bureaux devenait un handicap pour l’entreprise.
    Le tréma est nécessaire ici pour que le « u » se prononce : il ne s’agit pas d’un groupe « -éi- » !
  6. Phrase correcte.
  7. Phrase correcte.
  8. Faux. Il faut écrire : Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de s’attaquer à l’absentéisme.
    Le « i » suit ici un « é » : il ne faut jamais le gratifier d’un tréma dans ce cas.
  9. Phrase correcte.
  10. Faux. Il faut écrire : Cette boisson gazéifiée est particulièrement désaltérante.
    Pas de tréma sur le « i » qui succède à un « é » !

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Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
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    Bonjour jack, il fort possible, en effet, que la proximité avec le nom cocaïne pousse à écrire « caféïne » ! Mais nul besoin d’être consommateur de l’un, de l’autre, ou des deux, pour se tromper ;). Bonne journée.

« Le tréma a pour mission d’indiquer qu’on n’a pas affaire à un digramme » sauf exceptions comme AMBIGUË (ou ambigüe, orthographe rectifiée 1990).
À noter qu’on peut aussi écrire :
« Avec le recul, ce contrat n’était pas exempt d’ambigüités » (phrase 7), toujours selon la réforme de l’orthographe qui a rectifié un certain nombre de règles insolites – voire erronées.
Cordialement.

Heureusement que le masculin de coite est coi et non coit, sans quoi le tréma serait inadéquat…
Si vous hésitez, employez quiet qui n’est pas suspect !

Bien littérairement,
Chambaron