Icône question orthographe

« -inds » ou « -ins » ? « -ind » ou « -int » ?

Sachant qu’on écrit « je tonds », on peut être tenté d’écrire « je crainds » ou « je peinds », en appliquant la même règle à tous les verbes en -dre.

Icône réponse question orthographe

Les verbes en -indre (soit -aindre, -eindre et -oindre) perdent leur d aux première et deuxième personnes du singulier du présent de l’indicatif : je crains, tu peins. À la troisième personne du singulier, ce d se transforme en t : il joint.

Arrêtez de douter de votre orthographe !
Découvrez les modules d'entraînement Projet Voltaire. JE TESTE GRATUITEMENT

Icône avis expert orthographe

Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographe Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

Au nombre de ces verbes, il convient de compter empreindre, avatar du latin imprimere, et qui signifie « marquer ». C’est la plupart du temps à la voix passive qu’il est utilisé, par le truchement de son participe passé « empreint ». Las ! le malheureux souffre de la concurrence déloyale d’un « emprunt » plus à son aise dans notre civilisation tout entière gagnée à la cause de l’économie… De ce fait, il nous arrive plus souvent qu’à notre tour de relever, dans un article, un visage « emprunt de gravité » quand il se serait bien mieux accommodé d’un « empreint » !

Icône exercices orthographe

Exercices (cherchez les erreurs)

  1. Pour sa comptabilité, notre entreprise s’adjoint les services d’un professionnel.
  2. « Chat échaudé craind l’eau froide », répétait-elle toujours depuis sa mésaventure.
  3. Le responsable de la sécurité est très dur envers quiconque enfreint le règlement.
  4. Depuis ma crise, je m’astreinds à un régime strict pour limiter les risques de rechute.
  5. L’imprévu de cette nuit me contraind à modifier l’ordre du jour de la réunion.
  6. Ce curieux feint l’étonnement alors qu’il sait toujours tout avant tout le monde.
  7. Les portraits que tu peinds sont confondants de réalisme, tu devrais les exposer.
  8. Vous pouvez commencer la visite sans moi, je vous rejoins dès que possible.
  9. Pour certains, l’éloignement éteind les passions ; pour d’autres, il les attise.
  10. Tu geinds sans arrêt et tu t’étonnes qu’à la pause tout le monde te fuie ?
Icône réponses exercices orthographe

Réponses

  1. Phrase correcte.
  2. Faux. Il faut écrire : « Chat échaudé craint l’eau froide », répétait-elle toujours depuis sa mésaventure. Comme tout verbe en -indre, « craindre » transforme ici son d en t à la 3e personne du singulier. On écrit donc « Chat… craint ».
  3. Phrase correcte.
  4. Faux. Il faut écrire : Depuis ma crise, je m’astreins à un régime strict pour limiter les risques de rechute. Comme tout verbe en -indre, « astreindre » perd ici son d à la 1re personne du singulier. On écrit donc « je m’astreins ».
  5. Faux. Il faut écrire : L’imprévu de cette nuit me contraint à modifier l’ordre du jour de la réunion. Comme tout verbe en -indre, « contraindre » transforme ici son d en t à la 3e personne du singulier. On écrit donc « L’imprévu… contraint ».
  6. Phrase correcte.
  7. Faux. Il faut écrire : Les portraits que tu peins sont confondants de réalisme, tu devrais les exposer. Comme tout verbe en -indre, « peindre » perd ici son d à la 2e personne du singulier. On écrit donc « tu peins ».
  8. Phrase correcte.
  9.  Faux. Il faut écrire : Pour certains, l’éloignement éteint les passions ; pour d’autres, il les attise. Comme tout verbe en -indre, « éteindre » transforme ici son d en t à la 3e personne du singulier. On écrit donc « l’éloignement éteint ».
  10. Faux. Il faut écrire : Tu geins sans arrêt et tu t’étonnes qu’à la pause tout le monde te fuie ? Comme tout verbe en -indre, « geindre » perd ici son d à la 2e personne du singulier. On écrit donc « tu peins ».

Besoin de vous remettre à niveau en orthographe ?
Découvrez les modules d'entraînement Projet Voltaire. JE TESTE GRATUITEMENT

Icône auteur règle orthographe
Auteurs Projet Voltaire :
Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Marie-France Claereboutcorrectrice d’édition et formatrice
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire
Articles liés

Laissez un commentaire
*


Serait-il possible de savoir quelle est la raison de cette particularité ? Pourquoi n’est-ce pas comme le verbe prendre par exemple ? « il prend » donc « il craind » ou même l’inverse « il craint » donc « il prent ». Si quelqu’un à une réponse… Merci !