Travaux de recherche : l’incidence de l’orthographe sur la recherche d’emploi

Christelle Martin Lacroux, agrégée en économie-gestion et enseignante à l’université de Toulon, a publié une thèse fin 2015 sur l’impact négatif des fautes d’orthographe lors du processus de recrutement. Le constat est sans appel : un dossier de candidature avec des fautes a trois fois plus de risques d’être rejeté par un recruteur.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous produisons de plus en plus d’écrits et le domaine professionnel n’échappe pas à la règle : e-mails, Internet, réseaux sociaux… Les recruteurs se doivent donc d’être très attentifs à l’orthographe des candidats.

Christelle Martin Lacroux, membre du laboratoire de recherche GRM à l’université de Toulon, a effectué des travaux de recherche afin d’établir la réelle incidence d’une mauvaise maîtrise de l’orthographe. Sa thèse publiée en fin d’année 2015 prouve dans un premier temps l’importance des écrits au travail :

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De ce constat découle une réaction sans appel des recruteurs :

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Face à une forte concurrence, les candidats peuvent donc se distinguer grâce à une orthographe irréprochable. Un CV et une lettre de motivation vierges de fautes d’orthographe rassurent le recruteur, et prouvent l’application et donc l’implication du candidat.

Le nombre de candidats au Certificat Voltaire a augmenté de 1 525 % en 5 ans. Cette explosion signifie une réelle prise de conscience de tous les publics quant à l’orthographe, dans le domaine professionnel comme dans le domaine privé. Le Baromètre Voltaire tente depuis 2 ans de répondre à cette vaste question : « Où en sont les Français avec l’orthographe ? »

Voir l’article consacré au Baromètre Voltaire 2016.

 

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Cette étude n’est effectivement pas courante et a le mérite de mettre en relief le côté pratique et professionnel des questions d’orthographe, bien au delà des querelles littéraires.
Votre résumé m’inspire quelques remarques :
– Le rôle des réseaux sociaux dans les questions professionnelles est méconnu : de nombreux recruteurs en apprennent en effet plus sur les candidats par ce biais que par le C.V. ou la lettre de motivation. Les candidats l’ignorent, ne se méfient pas et c’est la catastrophe. C’est vraiment un talon d’Achille à soigner…
– Quel est le niveau des « recruteurs » – et de leurs équipes – en matière de langue ? À lire certains courriers émanant de D.R.H., on peut parfois douter de leur capacité à évaluer judicieusement ce critère. Autrement dit, à quand un niveau 900 à la certification pour cette fonction avant qu’elle se permette de juger les autres ?
– Dans l’enseignement supérieur, les candidatures sont polyglottes. Prenons un peu garde que les difficultés de la langue française ne jettent nos diplômés vers des échanges en des langues supposées plus « basiques ».